Adaptation Physiologique à l’exercice Flashcards

1
Q

Trois voies de production d’ATP ?

A

Trois sources possibles de production d’ATP (= adénosine tri-phosphate = carburant énergétique de
la cellule) :
- Voie anaérobie lactique : mise en jeu rapide si exercice intense, rapidement épuisée (quelques
minutes). Si exercice peu intense, mise en jeu en attendant la mise en route de la voie aérobie.
- Voie aérobie : utilisant également l’acide pyruvique mais via le cycle de Krebs et la chaine
respiratoire mitochondriale (meilleur rendement énergétique). Mise en jeu lente. Si les apports
de substrats et d’O2 sont suffisants, l’exercice peut être prolongé (potentiellement inépuisable
si intensité faible).
- Voie anaérobie alactique : utilisation des stocks en ATP et en phosphocréatine du muscle.
Source d’énergie instantanée mais très rapidement épuisée (quelques secondes).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Quel est le rendement du métabolisme aérobie vs anaérobie lactique ?

A

Métabolisme aérobie : production de 38 ATP
Métabolisme anaérobie lactique : production de 2 ATP
-> Le métabolisme aérobie a un bien meilleur rendement énergétique

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quels sont les 4 étapes du transfert de l’O2 vers les tissus ?

A

4 étapes de transfert (de l’air jusqu’aux tissus) précèdent l’étape métabolique de consommation de
d’O2 et de production de CO2 :
- Convection ventilatoire : mouvement actif, passage de l’air jusqu’aux alvéoles, proportionnel à
l’activité des muscles ventilatoires. Mesure de VO2 réalisable grâce à un analyseur de gaz.
- Diffusion alvéolo-capillaire : mouvement passif, passage des alvéoles jusqu’aux capillaires à
travers la membrane. Au maximum, les pressions partielles entre alvéole et capillaire s’égalisent.
- Convection circulatoire : mouvement actif, dépendant du myocarde
- Diffusion capillaro-tissulaire : mouvement passif permettant arrivée de l’O2 à la mitochondrie

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

A l’exercice existe-t-il une hypercapnie chez le sujet sain ?

A

Toute la quantité de CO2 produite par les réactions métaboliques va être expirée dès le premier passage pulmonaire et donc il n’existe jamais d’hypercapnie.

La concentration de CO2 est stablevoire diminuée en fin d’exercice (en raison de l’hyperventilation) mais on ne retrouve jamais d’hypercapnie chez le sujet sain

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quand le système atteint-il sa VO2max ?

A

A partir du moment où une de ces étapes arrive à son maximum, l’ensemble du système arrive à
VO2 max. La limitation du système dépend donc de la limitation d’au moins une de ces 4 étapes.
Au repos, on n’utilise qu’une fraction de la capacité maximale de transport de chaque étape.
Plusieurs étapes peuvent atteindre leur capacité maximale de transport en même temps.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quelle conso d’O2 moyen par les muscle au repos ?

Multiplié par combien à l’exercice ?

A

Débit de repos est d’environ 3,5 ml/kg/min.

Peut être multipliée par 20 entre repos et exercice (voire plus si le sportif est
entrainé)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Formules des VO2 selon les 4 étapes ?

A
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Adaptation à l’exercice en palier

A

Au début : de l’exercice, on retrouve une augmentation brusque des besoins en O2 (MO2) plus rapide que l’adaptation du transport (VO2) qui n’est pas immédiate (notion de délai d’adaptation).
=> consommation des réserves d’énergie « locales » par le muscle (métabolisme anaérobie lactique) induisant un déficit en O2 (dette).

Plateau :
- Si l’exercice est d’intensité modérée, on observe un état stable où VO2 et VE sont adaptées aux besoins (permettant de garder PaO2 et PaCO2 normales).
- Si l’exercice était plus intense, le plateau se ferait « plus haut » pour une VO2 plus importante.
(MO2 plus importante donc plateau plus tardif pour une VO2 plus importante)

Après l’arrêt de l’exercice, c’est la phase de récupération : VO2 et VE diminuent progressivement, les stocks énergétiques intra-musculaires (ATP, phosphocréatine) sont reconstitués et l’acide lactique est retransformé en acide pyruvique.
Ces réactions métaboliques de reconstitution (anabolisme) ont un moins bon rendement, raison pour laquelle la dette est plus longue (ce sont les « intérêts » du remboursement de la dette).

Le profil est relativement le même pour VE, Qc, FC… (pour la FC, le retour au niveau basal est un peu plus rapide du fait du rétablissement du frein vagal).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Produit-on de l’acide lactique en voie aérobie ?

A

Du fait que l’acide pyruvite soit commun aux 2 voies métaboliques (NADH2 va cataboliser les réactions énergétiques dans les 2 voies : aérobie et anaérobie lactique), même si la voie aérobie est majoritaire, on va générer tout de même un peu d’acide lactique, ce qui va fatiguer le muscle.
Donc pour continuer à fournir la même intensité d’exercice, il va falloir recruter de plus en plus de fibres musculaires alentours.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Exercice en rampe

Ici l’exercice n’est pas en palier (intensité fixe) mais en rampe (intensité croissante) : la VO2 croit en parallèle de l’intensité jusqu’à son niveau maximal : la VO2 max (proprotionnalité entre VO2 et intensité de l’exercice).

VO2 max : adulte ? 50-60ans ? sportif endurant ? athlètes ?

A

Le plateau de VO2 max est atteint à :

  • 30-40 ml/min/kg chez l’adulte
  • 25-30 ml/min/kg chez le patient de 50-60 ans
  • 40-60 ml/min/kg chez les sportifs d’endurance
  • jusque 70-90 ml/kg/min chez les athlètes
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Quels sont les déterminants de la VO2 max ?

A

L’équation de Fick permet de retrouver les causes possibles de limitations de la VO2.
La FC diminue avec l’age, les B bloquants et les pathologies cardiaques.
Le VES est biaisé par l’entrainement et la pathologie cardiaque.
Po correspond au pouvoir oxyphorique de l’Hb soit la quantité d’O2 que peut fixer chaque molécule d’Hb.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Variation de la VO2 max avec l’âge et le sexe :

A

La VO2 max est plus basse chez la femme du fait : d’une moins grande masse musculaire périphérique, d’un moins bon rendement cardiaque à l’exercice (augmentation préférentielle de la
FC plutôt que du VES), d’une PA moins élevée à l’exercice et d’une Hb souvent inférieure.

Au contraire, une femme sportive aura probablement une meilleure VO2 max qu’un homme sédentaire.

La VO2 max atteint son maximum vers 20 ans puis décroît de façon progressive mais un sujet de 20 ans n’a pas nécessairement une meilleure VO2 max qu’un sujet de 50 ans (dépend du caractère sportif ou non…).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quel est le taux d’extraction de l’oxygène dans les tissus au repos et à l’effort ?

A

Au repos, le CaO2 (=contenu artériel en O2) est évaluée à 20ml/100ml et le CvO2 est évaluée à 15 ml/100ml soit une extraction de l’O2 de 25% par les tissus (DavO2 repos = 5 ml/100ml).

A l’effort, le CaO2 est évalué à 20ml/100ml et le CvO2 est évalué à 3-5 ml/100ml : la DavO2 à l’exercice est donc estimée à 16-17 ml/100ml soit 3 fois plus qu’au repos -> la DavO2 est donc liée à l’intensité de l’exercice.

A l’effort, on n’augmente pas la PaO2 (car l’Hb est saturée) mais c’est l’extraction tissulaire qui
augmente.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Par quel mécanisme s’explique en partie la différence alvéolo-capillaire en O2 ?

Existe-t-il une différence pour le CO2 ?

A

Il y a des variations régionales des compositions du gaz alvéolaire en raison des différences de rapports VA/Q.
Plus on va vers les apex, plus la composition du gaz alvéolaire se rapproche de la composition du du gaz atmosphérique -> O2 augmente et CO2 diminue.
Dans les bases, VA/Q est inférieur à 1 et donc se rapproche du sang veineux, pAO2 diminue et pACO2 augmente. Du fait des heterogeneites des rapports VA/Q, les unités des bases sont plus utilisées que les unités de apex et donc on retrouve un effet de shunt physiologique et cela explique une partie de la différence alvéolo-artérielle en O2.

Il n’y a pas de différence alvéolo-artérielle en CO2, c’est le CO2 qui régule le niveau de ventilation.
Une variation d’1 mmHg de pCO2 peut modifier la ventilation

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q
VCO2 = VA x FACO2 avec FACO2 = fraction alvéolaire en CO2.
VO2 = Vi x FiO2 - Ve x FeO2
A
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Ventilation : quelle est la ventilation minute au repos et à l’exercice max ?

A

VE est environ égal à VI = VT x FR
VT = 500 ml au repos, FR = 12-16 cycles/min au repos donc VE de repos est environ égal à 6-8 L/min
A l’exercice maximal, VE est augmenté à 80-150 L/min.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Espace mort anatomique :

Jusqu’à quelle division ?
Quel volume pour le VD?
Quel volume pour le VA ?

A

La zone de conduction (jusque’à la 16ème division) constitue l’espace mort anatomique (VD). Son volume chez l’adulte sain est d’environ 150 ml, pour un volume courant VT de 500 ml, soit environ 1/3.

Le volume alvéolaire VA est la portion du VT qui pénètre effectivement dans les alvéoles, soit environ 350 ml par cycle. Attention, il est très inférieur au volume gazeux contenu dans l’ensemble des alvéoles (plusieurs litres).
La zone située après la 16ème division correspond à la zone respiratoire, équivalente au volume gazeux contenu dans l’ensemble des alvéoles.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Combien de cycle faut-il pour renouveler le gaz alvéolaire ?

Quel est le dévit alvéolaire ?

A

Il faut environ 10 cycles respiratoires pour renouveler le gaz alvéolaire chez le sujet sain.

VA (en tant que débit) = VA (en tant que volume) x FR = (VT - VD) x FR
VA (en tant que débit) = VE - VD = 5 L/min environ en cycle normal

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Evolution des compliances thoracique / pulmonaire et du système thoraco-pulmonaire :

Jusqu’à quel % de la CV la cage thoracique se distend-t-elle ?

A

Jusque’à 75% de la CV, on a une augmentation de la cage thoracique mais après on note un arrêt de l’augmentation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Quel est le 1er mécanisme d’adpatation de la ventilation à un exercice modéré ? Augmentation VT ou FR ?

Quel est le VT max ?

Quelle est la FR max ?

Quel est le VE max théorique ?

A

Majoration préférentielle du volume courant pour les exercices modérés : Au début de l’exercice, ou pour un exercice peu intense, l’augmentation de la ventilation (VE) est essentiellement due à l’augmentation du volume courant (VT). Le VT augmente aux dépens des volumes de réserve
inspiratoire et expiratoire.
Le VT max est limité à 50-60% de la CV puis la VT plafonne et on augmente la FR.
La FR max est variable mais de l’ordre de 35-40/min.

VE max théorique = VEMS x 35-37

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

L’adaptation ventilatoire à l’exercice est-elle toujours linéaire ?

A quoi correspond SV1 ?

Comment reprérer SV1 sur une EFX ?

Comment évolue la capnie au dessus de ce seuil ?

Qu’est ce qui expliquerait partiellement cette augmentation de ventilation ?

Pour quelle intensité survient SV1 ?

A

L’adaptation ventilatoire à l’exercice est non linéaire à partir d’un certain seuil.

Ce seuil =SV1 = point à partir duquel VE augmente de façon exponentielle.

Pour repérer ce seuil ventilatoire au cours d’une EFX, on peut s’aider de la courbe VE/VO2 (= équivalent respiratoire en O2).

Après ce seuil, la capnie diminue : l’augmentation de VE et VCO2 n’est pas secondaire à une augmentation des besoins de consommation d’O2 / d’excrétion du CO2 produit (VCO2 expirée > VCO2 produite au niveau des tissus, par dégazage des ions bicarbonates HCO3-) => c’est donc une hyperventilation vraie car il existe une hypocapnie (par ailleurs, il y a une petite augmentation de PAO2 ± de PaO2 selon l’intensité de l’effort).

L’une des théories pour expliquer cette hyperventilation serait une tentative de compensation partielle de l’acidose métabolique générée par les efforts intenses car coïncide . Toutefois, les mécanismes d’apparition du SV1 sont probablement multi-factoriels et les résumer à une simple
compensation acido-basique est inexact (comme en témoignent les expériences avec perfusion de bicarbonates pendant l’effort ou les profils d’adaptation des patients atteints de la maladie de Mc Ardle).

Le SV1 survient environ pour une intensité à 60% de celle de la VO2max, mais cela est très variable selon l’entraînement du sujet (survenue plus précoce chez le sujet déconditionné, plus tardive chez le sujet entraîné)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Cliniquement à quoi correspond le SV1 ?

A

Le SV1 correspond souvent au seuil de dyspnée. C’est à cette intensité ou légèrement en-dessous que l’on va commencer à réentraîner les patients suivant un programme de réhabilitation (c’est-àdire en aisance respiratoire, avec une ventilation confortable et une dyspnée tolérable).

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
23
Q

A quoi correspond le SV2 ?

Comment peut-on repérer le SV2 ?

A

Le SV2 (= seuil ventilatoire 2 ou aussi appelé point de compensation ventilatoire) correspond à un seuil de décompensation de l’acidose métabolique, à partir duquel la déplétion de la réserve alcaline réduit la possibilité de produire du CO2 non métabolique (c’est-à-dire le stock de CO2 contenu dans les ions bicarbonates HCO3- et non pas le CO2 produit par le muscle) : la pente de VE continue d’augmenter de manière exponentielle alors que la pente de VCO2 se stabilise.

On peut donc repérer le SV2 grâce à la courbe de l’équivalent respiratoire en CO2 : VE/VCO2. Au-delà du SV2, la compensation ventilatoire de l’acidose atteint sa limite et le pH chute encore plus franchement.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
24
Q

SV1 et 2 et pathologies respiratoires

A

On observe rarement 2 seuils chez le sujet déconditionné ou présentant une limitation pathologique des capacités d’effort : soit on n’en observe qu’un seul des 2 (à noter que le SV2 est souvent plus « franc » que le SV1), soit il ne sont pas bien dissociés chez ces patients.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
25
Q

Implication clinique de SV1 et SV2 ?

A

La distinction peut être importante pour des programmes d’entraînement (SV1 correspondant à une intensité en aisance respiratoire, SV2 à une intensité plus importante qu’on vise lors de séances d’exercice fractionné), mais a peu d’intérêt en pratique médicale clinique dans l’interprétation d’une EFX, la donnée importante étant de savoir si au moins un seuil ventilatoire a pu être repéré (que ce soit le SV1, le SV2 ou les deux en même temps) ou si aucun n’a été atteint.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
26
Q

Qu’est ce que le VD physiologique ou total ?

A

En revanche, le VD « physiologique » ou « total » (correspondant aux zones du poumon ne participant pas à l’élimination de CO2, c’est-à-dire zones de rapport VA/Q = ∞) peut devenir supérieur au simple VD anatomique en cas de pathologie vasculaire, de pathologie respiratoire ou d’adaptation ventilatoire pathologique à l’exercice.

27
Q

Pourquoi l’augmentation du VT est-elle plus rentable que l’augmentation de la FR ?

A

L’augmentation du VT diminue le rapport VD/VT et donc pour obtenir une meme VA, la VE nécessaire est moins importante. On a donc un meilleur rendement ventilatoire quand on augmente VT plutôt que FR.

Autrement l’augmentation du VT permet de recruter la même VA pour une VE plus petite que l’augmentation de la FR.

28
Q

Quelle est l’augmentation max du VT pour améliorer le rendement ?

Pourquoi ?

A

VTmax est limité à 50-60% de la CV

Au-delà l’amélioration du rendement ventilatoire est annulée par l’augmentation du travail nécessaire pour développer des pressions importantes.

29
Q

Les résistances des VA varient-elles beaucoup avec l’exercice ?

Quels sont les 3 régimes d’écoulement ?

Où les résistances sont-elles les plus élevées dans l’arbre bronchique ?

A

En moyenne, les résistances des voies aériennes se modifient peu à l’exercice.

3 types de régimes d’écoulement : laminaire, turbulent et transitionnel (correspond à l’écoulement lors d’une division).

La bronchoconstriction est favorisée par l’air froid et sec, la pollution et les irritants. A l’exercice, on retrouve une petite bronchodilatation adrénergique (par voie essentiellement humorale) qui compense les turbulences.

30
Q

Dans quelle condition l’acide lactique s’accumule-t-il ?

Comment se situe-t-il par rapport à SV1 et 2 ?

Comment s’explique l’accumulation d’acide lactique ?

A

Lorsque la production par les muscles devient supérieure aux capacités de
captation et d’utilisation par les autres organes (foie, coeur, reins), l’acide lactique peut s’accumuler

Ce phénomène survient pour un effort intense, mais alors que le sujet est encore loin de ses capacités maximales de métabolisme aérobie.
En pratique, ces phénomènes ne coïncident pas toujours et les mécanismes
précis des seuils ventilatoires restent incomplètement élucidés. Les patients atteints de la maladie de Mc Ardle n’accumulent pas ou peu d’acide lactique même pour les efforts maximaux, et présentent pourtant des seuils ventilatoires, ce qui montre bien que l’acide lactique n’explique pas
tout. Toutefois, chez la plupart des sujets, il existe une concomitance entre l’accumulation d’acide lactique et le franchissement du SV1 et/ou du SV2.

Ceci est expliqué par l’augmentation de NADH2, qui est le substrat de la chaîne respiratoire (et qui doit donc augmenter pour entretenir le métabolisme aérobie), mais qui est également le substrat de la lactate déshydrogénase qui transforme l’acide pyruvique en acide lactique.

31
Q

Un ventilation à l’exercice maximal correspond-t-il à une ventilation forcée ?

Que déduit-on sur la limitation venitlatoire ?

A

Les courbes pour un exercice maximal sont loin des courbes réalisables lors d’un cycle respiratoire forcé : il reste une réserve ventilatoire à l’exercice maximal.

La VEmax observée à l’effort maximal est nettement inférieure à la VEmax théorique ou à la VEmax obtenue par hyperventilation volontaire : il reste une réserve ventilatoire.

32
Q
A
33
Q

La ventilation maximale atteingnable est-elle modifiable par l’entrainement ?

Formule de la réserve ventilatoire ?

A

Chez le sujet entraîné, la VO2max est améliorée car le moment de survenue d’une limitation cardio-circulatoire est repoussé, mais le niveau de ventilation maximale atteignable lui n’est pas modifié par l’entraînement : en conséquence de quoi, la réserve ventilatoire peut diminuer. Chez l’athlète de haut niveau, elle peut parfois être épuisée à l’effort maximal.

Réserve ventilatoire
= VEmax théorique (VEMS x 35 ou 37) – VE observée à l’effort maximal
= ventilation maximale volontaire (VMM) – VE observée à l’effort maximal

34
Q

Peut-il exister une fatigabilité du travail respiratoire ?

A

La fatigue diaphragmatique ne survient que pour un exercice prolongé à une haute intensité, il faut donc un certain niveau d’entraînement pour fatiguer son diaphragme (pas chez le sujet lambda).

En cas de fatigue diaphragmatique (exercice intense > 85% max et prolongé), on retrouve une déviation de la perfusion musculaire : compétition pour l’utilisation d’un débit cardiaque limité.

Dans une étude où l’on stimulait le quadriceps avant et après exercice intense et dans lequel certains patients avec une diminution de la charge inspiratoire de 60% par une ventilation assistée, on observait une diminution de la fatigue du quadriceps de 25-30% si on soulage le travail
inspiratoire par une ventilation.

35
Q

Adaptation de la diffusion : de combien varie le différentiel de P° partielle de l’O2 à l’exercice ?

A

VO2 (en tant que débit) = DLO2 x (PAO2-PcapO2)
Repos : PAO2 = 100 mmHg et PvO2 = 40 mmHg donc ΔP = 60, la SvO2 est à 75%, le temps d’équilibration de 25 msec et le temps de contact est à 75 msec.
Exercice : PAO2 = 120 mmHg et PvO2 = 20 mmHg donc ΔP = 100 mmHg, la SvO2 est à 20%, le temps d’équilibration augmenté et le temps de contact réduit.
Le gradient de pressions partielles augmente d’un facteur x2, alors que la VO2 peut augmenter d’un facteur x20.

36
Q

Adaptation de la diffusion : quels sont les deux mécanismes faisant augmenter le différentiel de pression ?

A

2 étapes dans l’augmentation du gradient de pressions partielles :

  • Diminution de la PvO2 (augmentation de l’extraction tissulaire),
  • Au-delà du seuil ventilatoire augmentation de PAO2 par hyperventilation vraie.
37
Q

Adaptation de la diffusion : Quels mécanismes permettent l’augmentation de la DLCO ? (3)

A quoi sont liés ces mécanismes ?

A

3 mécanismes :

  • recrutement de vaisseaux pulmonaires aux sommets : pour amélioration VA/Q
  • Protrusion de capillaires pulmonaires dans les alvéoles : pour diminution de la distance entre alvéole et GR
  • Augmentation de la vitesse de passage des hématies dans les capillaires pulmonaires (augmentation vitesse x 3 et donc surface x 3)

Ces 3 mécanismes sont passifs et secondaires à l’augmentation du débit cardiaque dans les artères pulmonaires et de l’augmentation concomitante de la PAP.
L’augmentation de la DLCO et du débit cardiaque est parallèle.

38
Q

Adaptation de la diffusion : quand les résistance pulmonaires à l’exercice deviennent-elles maximales ?

A

Les résistances diminuent très rapidement dès l’initiation de l’effort (pour augmentation du débit cardiaque sans augmentation de la PAP) puis vers 70-75 % de la VO2max, on note un plateau des résistances => le recrutement et la distension sont maximaux.

39
Q

Adapation de la diffusion : explication du trouble diffusionnel à l’exercice ?

Quelle est la DAaO2 normale ?

A quoi est-elle liée ? (2)

A

A l’effort maximal, l’augmentation de la surface par l’augmentation de la vitesse de transit dans le capillaire est limitée par l’augmentation du débit cardiaque => v = Qc/S
A l’effort maximal, si le Qc augmente trop, la vitesse des globules rouges est trop rapide pour que l’équilibre des pressions partielles soit parfaitement atteint entre le sang du capillaire et l’alvéole.
A l’effort maximal, il existe un trouble de la diffusion minime (par diminution trop importante du temps de transit et donc augmentation de DAaO2) mais qui est compensé par l’hyperventilation.

L’administration d’O2 pendant l’effort chez un sujet sain n’améliore pas la VO2max. Une PaO2 supérieure ne permettrait pas d’améliorer le CaO2.

La DAaO2 est d’environ 5-10 mmHg au repos.

Cela s’explique par :

  • l’hétérogénéité des rapports VA/Q
  • Petite partie de shunt anatomique
40
Q

L’exercice peut-il induire une hypoxémie ?

A

Pas chez le sujet lambda

Ceci ne survient que pour des athlètes très entraînés. Alors que le trouble diffusionnel n’est pas limitant chez le sujet sain, la PaO2 peut diminuer chez l’athlète de haut niveau, d’autant plus que la VO2 est élevée.

L’entraînement améliore le Qc max et donc accélère la vitesse de transit des hématies dans les capillaires pulmonaires, mais n’induit aucune modification structurelle du poumon.
Par ailleurs, l’entraînement va également augmenter l’extraction périphérique, donc la PvO2 sera d’autant plus faible

=> temps d’équilibration d’autant plus insuffisant.

41
Q

Adaptation cardio-respiratoire :

Formule de FE ?

Formule Qc max ?

Formule de la PAM ?

A

FE = (VTD - VTS)/VTS x 100 avec VTD = volume télédiastolique et VTS = volume télésystolique

FC max = dépend principalement de l’âge = 220 - âge +/- 10 bpm (= 4-5xQc repos)
Au repos, la FC est ralentie par la stimulation du système parasympathique (innervation par le nerf X) : « frein vagal »

PAM = 1/3 PAS + 2/3 PAD -> c’est la pression efficace.
Au niveau d’un organe, le débit est égal à la PAM/resistance

42
Q

Adaptation cardio-circulatoire : est-elle un étape limitante ?

A

Le débit cardiaque maximal est atteint en même temps que la VO2 max. Il n’y a plus de réserve cardiaque à la VO2 max => l’adaptation cardio- circulatoire est une étape limitante du transport d’O2.

43
Q

Vers quels organes est distribué préférentiellement le débit cardiaque ?

Pourquoi est-ce plus difficile de faire un exercice après un repas ou s’il fait chaud ?

A

Le débit cardiaque augmente à l’exercice et est distribué préférentiellement vers les muscles. Le débit vers les autres organes tend à diminuer, sauf :

  • le débit cérébral qui reste stable en valeur absolue (mais diminue donc en proportion),
  • le débit vers la peau qui diminue initialement mais peut réaugmenter pour les besoins de la thermorégulation (si la température corporelle augmente trop, vasodilatation des vaisseaux périphériques sous-cutanés pour augmenter les échanges avec le milieu extérieur et limiter l’hyperthermie).

Il est donc plus difficile de réaliser un exercice dans une atmosphère trop chaude (thermorégulation) ou après un repas (une partie du débit sanguin est « séquestré » dans la circulation abdominale pour la digestion).

44
Q

De quoi va dépendre la variation de débit d’un organe à un autre pendant un exercice ?

A

Les variations de débit d’un organe à un autre va dépendre de la proportion de récepteurs ⍺ (vasoconstriction) ou β (vasodilatation) sur les artères irriguant chaque organe.

45
Q

Adaptation cardio-circulatoire :

A quel seuil de VO2max le VES atteint-il un plateau ?

Par quel moyen augmente le VES ? (VTD ou VTS ?)

A

On retrouve une augmentation rapide du VES avec un plateau à partir de 40-50% de la VO2 max.

Le VES augmente surtout par diminution du volume télé-systolique (VTS), alors que le volume télédiastolique (VTD) est peu modifié. A chaque battement cardiaque, la quantité de sang expulsée est plus importante, la quantité de sang restant dans les cavités cardiaques à la fin de la systole (VTS)
est plus faible.

On a donc une augmentation de la fraction d’éjection FE, c’est à dire un meilleur rendement de la pompe cardiaque.
Le VES peut être amélioré par l’entraînement en endurance.

46
Q

Adaptation cardio-circulatoire :

Qui augmente en 1er : VES / FC ?

Quels mécanismes font augmenter la FC ? (2)

A

L’augmentation de la FC est moins rapide que l’augmentation du VES.

Initialement, il y a une levée progressive du frein vagal (système parasympathique) => la FC augmente progressivement (le frein
vagal est complètement levé à environ 50- 60% de la VO2max).
Dans un deuxième temps, c’est la stimulation des récepteurs β du coeur par les catécholamines (adrénaline +++ et système nerveux sympathique) qui va faire augmenter la FC. La Fc max est donc
un bon marqueur d’un exercice maximal.

47
Q

Comment évolue FC et VO2 dans un exercice en palier vs exercice intense ?

A

Dans un exercice en palier (intensité constante), la courbe de FC suit la courbe de VO2 et de Qc :

  • si exercice peu ou moyennement intense, à l’état stable la FC reste stable
  • si exercice très intense : pas d’état stable, « dérive » de la VO2 et également de la FC (jusqu’à la FCmax).
48
Q

Quelle évolution FC / VES à la récupération ?

A

Lors de la récupération, c’est l’inverse :
1/ restauration rapide du frein vagal dès l’arrêt de l’effort, diminution rapide de la FC
2/ la FC continue de diminuer par arrêt de la stimulation du système nerveux sympathique et arrêt de production des catécholamines
3/ le VES diminue plus progressivement et reprend sa valeur de repos plus tardivement (le Qc est encore un peu augmenté pour « rembourser la dette »).

49
Q

L’entrainement en endurance permet-il d’augmenter le VES ou la FCmax ?

A

L’entraînement en endurance permet de « muscler » le coeur, ce qui augmente le VES (et donc la fraction d’éjection = rendement de la pompe cardiaque).
Pour une intensité d’exercice donnée, la consommation d’O2 (VO2 « instantanée ») reste la même (et le Qc également) pour un même sujet avant et après un programme d’entraînement en endurance, mais on peut obtenir des efforts plus intenses car on peut augmenter le Qc (augmentation du Qcmax) et donc la VO2max.

La FCmax n’est pas modifiée (elle dépend de l’âge du sujet), mais comme le rendement cardiaque est amélioré (également au repos), la FC de repos est diminuée chez le sujet entraîné (puisque le Qc de repos ne change pas, environ 5 l/min, et que le VES est augmenté). Le fait de partir d’une FC
plus basse laisse plus de réserves pour l’exercice. Comme le VES est augmenté, la FC augmente moins vite.

50
Q

Adapatation de la diffusion capillaro-tissulaire :

Qu’est-ce que l’effet Bohr ?

Quelles conditions varient à l’exercice permettant l’augmentation de la libération d’O2 ?

A

Effet Bohr = modification de l’affintié de l’Hb selon les conditions

A l’exercice, la PcapO2 augmente, de meme que l’acidose et la température.
On a une diminution de l’affinité de l’Hb pour l’O2 et donc une libération tissulaire de l’O2 pour une même PvO2. La diminution de l’affinité de l’Hb pour l’O2 permet de conserver une PcapO2 plus élevée pour la meme libération tissulaire d’O2 et donc de maintenir un meilleur gradient par
rapport à la PO2 tissulaire qui est le moteur de la diffusion.
Tout ce qui diminue l’affinité de l’Hb va se passer dans le muscle qui travaille : augmentation CO2, augmentation pH et métabolites et augmentation température.

51
Q

Quelle est l’affinité de la myoglobine pour l’O2 ?

A

La très forte affinité de la myoglobine pour l’O2 permet de « concentrer » l’O2 dans le muscle alors que la PO2 y est faible (< 5 mmHg).
La myoglobine est une protéine proche de l’hémoglobine, mais dont l’affinité pour l’O2 est bien supérieure, permettant de capter une grande quantité d’O2 malgré la faible PO2 locale.

52
Q

Comment évolue la PcapO2 et quoi cela crée-t-il un conflit ?

A

VO2 élevée nécessite une extraction importante et aboutit donc à une PcapO2 tissulaire plus faible. Mais cette diminution de PcapO2 diminue le gradient qui existe avec la PO2 tissulaire (< 5 mmHg environ), qui est le moteur
de la diffusion à ce niveau : il existe donc un « conflit ». La PO2 tissulaire ne se modifie pas vraiment, c’est la pression capillaire qui se modifie.

53
Q

Comment compenser cette baisse de la PcapO2 ?

A

Pour augmenter VO2, il va falloir augmenter massivement la capacité de
diffusion DTO2.

54
Q

Comment augmente-t-on la capacité de diffusion ?

A

La DTO2 dépend de deux facteurs : la surface d’échange et la distance de diffusion. Ces deux facteurs dépendent du degré de vasodilatation et donc une diminution des résistances périphériques.

=> faut recruter des capillaires et les dilater pour augmenter la surface d’échange.

Le débit sanguin musculaire peut être multiplié par 25 à l’exercice.
La DTO2 est conditionnée par l’ouverture des sphincters précapillaires (très faible fraction ouverte au repos).
Les échanges se font dans les 3 dimensions.
A l’effort, les résistances vasculaires diminuent pour permettre d’augmenter le débit cardiaque, que ce soit au niveau de la circulation systémique ou de la circulation pulmonaire, mais les mécanismes sont différents (en partie actifs pour la circulation systémique).

55
Q

Vasomotricité musculaire à l’exercice :

De quoi dépend l’ouverture sphincters précapillaires ?

A

A l’exercice, des stimulus multiples favorisent l’ouverture locale des sphincters précapillaires : ADP, acidose, augmentation de la PCO2, diminution de la PO2, augmentation de la température, augmentation K+ et augmentation d’autres métabolites (NO, PG).

Ces phénomènes ne sont donc pas homogènes pour un même groupe musculaire, mais plus importants au niveau des parties les plus sollicitées.

56
Q

Quels sont les différents stimuli de la vasodilatations ? (3)

A

La vasodilatation fonctionnelle est un facteur majeur, elle est adaptée à l’intensité et localisée aux territoires fonctionnels.

La stimulation adrénergique est non spécifique, elle régule la PA et redistribue le débit cardiaque. Majorité de récepteurs β sur les
vaisseaux musculaires ! vasodilatation à l’effort. Cette vasodilatation adrénergique (stimulée par la sécrétion d’adrénaline) est commune à tous les vaisseaux musculaires, quelle que soit l’activité du muscle.

On note une propagation locale de proche en proche sur quelques millimètres ce qui permet de vasodilater plus largement le territoire. Il existe des forces de cisaillement consécutives à l’augmentation de la vitesse de circulation : vasodilatation des artères en amont médiée par l’endothélium (NO, PG).

57
Q

Comment évolue la TA à l’exercice ?

A

Concernant la PA systémique à l’exercice, la diminution des résistances périphériques permet d’augmenter le Qc en augmentant raisonnablement la PA. C’est surtout la PAS qui augmente alors que la PAD est relativement stable (PAD normale : majoration < 15 mmHg à l’effort et/ou valeur max < 110 mmHg). Sans la vasodilatation, il faudrait une augmentation de la PA bien trop importante.

58
Q

La diffusion tissulaire peut-elle limiter la VO2 max ?

A

Lors d’un effort maximal, l’augmentation majeure de la vitesse de circulation dans les capillaires va limiter et diminuer l’extraction d’O2 par le muscle : diminution DavO2.
Lorsque l’exercice est très intense, l’augmentation majeure de la vitesse des hématies dans les capillaires musculaires ne permet pas à l’O2 de diffuser de manière maximale : l’extraction musculaire d’O2 diminue, ce qui va donc provoquer une ré-augmentation du CvO2.

Il existe une limitation périphérique à l’exercice qui est une limitation musculaire.

59
Q

Comment varient [CO2]°/PCO2 et [O2]°/PO2 ?

A

La relation contenu/pression du CO2 est linéaire dans les zones physiologiques. La pente plus raide explique les plus faibles variations de PCO2 entre le sang artériel et le sang veineux, par rapport aux variations de PO2.

60
Q

Qu’est ce que l’effet Haldane ?

A

Effet Haldane : plus la saturation en O2 est basse, plus le contenu en CO2 pour une même pCO2 est élevé. Ceci permet un stockage important de CO2 pour une augmentation de la PCO2 et une diminution du pH modérés.

Lorsque l’affinité de l’Hb augmente pour le CO2, elle augmente aussi pour les ions H+.
En l’absence d’effet Haldane, si l’affinité de l’Hb pour le CO2 (et les ions H+) n’était pas augmentée dans le sang réduit, la lecture se ferait sur la même courbe : le transport de la même quantité de CO2 aboutirait à une PaCO2 beaucoup plus élevée et un pH sanguin beaucoup

A l’exercice, l’effet Haldane diminue la PvCO2 pour un même contenu en CO2 et favorise une diffusion rapide du CO2 du muscle vers le sang.
Le contenu en CO2 à transporter à l’effort est plus élevé.
Il ne faut pas que la PvCO2 augmente trop, sinon cela retentit également sur la PCO2 tissulaire (PCO2 tissulaire toujours > PvCO2), et l’acidose tissulaire consécutive va inhiber le métabolisme.

61
Q

Résumé : quels sont les déterminants de la VO2max et quels sont ceux qui sont limitants ?

A
  • Ventilation et diffusion alvéolo-capillaire non limitantes : PaO2 et CaO2 oraux à l’exercice chez des sujets sains
  • Limitation cardiaque (dite « centrale ») : FC max et VES max atteints à la VO2 max, l’entraienemnt intensif permet l’hypertrophie cardiaque
  • Limitation périphérique : DavO2 max atteinte à la VO2 max, l’entrainement permet une augmentation de la vascularisation musculaire.
62
Q

1 exemple de limitation périphérique :

A

Pour certains patients et/ou exercices, il y a une limitation périphérique (débit sanguin local trop important pour la surface d’échange : petits volume musculaire ou muscle peu entrainé/ faiblement vascularisé) : la DavO2max est atteinte, puis diminue pour un exercice maximal alors que le Qc continue à augmenter => c’est la diffusion tissulaire musculaire qui limite la VO2max, la
vitesse de circulation augmente trop et les échanges n’ont plus le temps de se faire correctement.

Exemple : pour un exercice avec un pédalier, la VO2max sera plus faible si on pédale avec les bras plutôt qu’avec les jambes.

63
Q

1 exemple de limitation centrale :

A

Cas de la limitation centrale (débit local insuffisant pour une surface d’echange importante :
grande masse musculaire, muscle très vascularisé) : DavO2max est atteinte et ne se modifie plus malgré l’augmentation du Qc en exercice sous-maximal puis maximal => c’est le Qc qui limite la VO2max, ne permettant pas d’augmenter suffisamment la vitesse de circulation du fait d’une grande surface d’échange.

64
Q

Que permet l’entrainement à l’endurance ?

A

L’entrainement en endurance permet :

  • Augmentation Qc : augmentation VES et diminution FC de repos
  • Augmentation extraction tissulaire : augmentation capacité de diffusion tissulaire par capillarisation (augmentation du nombre de capillaires dans le muscle) et diminution des résistances vasculaires périphériques avec augmentation du débit local
  • Survenue plus tardive des seuils ventilatoires
    La survenue plus tardive des seuils ventilatoires est en grande partie due à une moindre accumulation d’acide lactique et d’autres métabolites acides, cette accumulation est précoce chez le sujet déconditionné, le patient souffrant d’une insuffisance cardiaque (limitation centrale) ou d’une maladie musculaire / d’une AOMI (limitation périphérique).