SEX5583 (PARTIE 2) Flashcards

1
Q

Définition de la sexualisation de la culture

A

une culture sexualisée se caractérise par :
- une prolifération des discours abordant la sexualité
- qui s’intéresse aux identités sexuelles, aux nouvelles formes d’expériences sexuelles
- des contenus autrefois stigmatisé/marginalisé sature maintenant le climat social (réseaux sociaux, télé, pubs)
- mais qui a aussi un penchant pour les scandales, controverses et paniques liés au sexe

Passage d’une sexualité relationnelle vers une perspective récréative.

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2
Q

Impact du capitalisme sur la sexualisation de la culture ?

A

L’intimité sexuelle s’inscrit dans une logique marchand.

Le capitalisme stimule et génère la poursuite du plaisir individuel et de la satisfaction
personnelle et met en lumière une panoplie de possibilités en termes de sexualité.

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3
Q

Quels sont les 3 processus qui ont permis la sexualisation de la culture ?

A
  1. La libéralisation des représentations, pratiques et identités sexuelles
  2. La diversification des genres et types qui se manifestent par des espaces virtuels très fragmentés, spécialisés (mots clés, catégories)
  3. Démocratisation, entre autre internet qui augmente l’accessibilité, plus de contenus gratuits
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4
Q

Quels sont les deux discours polarisés de la sexualisation de la culture ?

A
  1. Pour (signe de progrés)

Indice de changement social qui porte en lui un progressisme politique, qui valide et rend visible la pluralité des possibles
en ce qui concerne la sexualité. La marchandisation des idées et représentations peut être signe de progrès

  1. Contre (signe de recul)

Indice de recul, de chaos, de
perte de repères moraux,
renforcement de l’idée que la sexualité ne devrait pas être un objet de marchandisation. Dégénérescence culturelle

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5
Q

Définition de la pornographie

A

Plus important, notion d’intention, soit d’exciter.

  • Tout matériel écrit, visuel ou oral qui
  • montre ou décrit
  • des actes ou organes génitaux
  • dans le but de
    stimuler sexuellement l’auditoire

On peut aussi y ajouter un caractère transgressif avec les codes dominants (car montre ce qui est considéré comme relevant du privé)

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6
Q

Quelle est l’étymologie de pornographie

A

Pornê (prostituées) et graphein (écrire) = écrits sur les prostituées.

On n’y conçoit pas les personnes comme sujet, mais comme des corps. Idée d’objectification.

But: créer une dichotomie entre ce qui est pornographique et érotique.

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7
Q

Quelle est l’étymologie de l’érotisme

A

erôtikos (qui concerne l’amour) érôs (amour et désir sexuel)

On y perçoit davantage l’idée d’une rencontre de l’autre, soit entre deux sujets. Idée de subjectification.

But: créer une dichotomie entre ce qui est pornographique et érotique.

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8
Q

Peut-on parle d’une pornographie ?

A

Non, on devrait parler des pornographies car concept multiple en terme de:
- formes
- contenus
- conceptualisation
- modes de consommation
- production

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9
Q

Quels sont les différents types de pornographie rapportés par des H gais ?

A
  1. Mellow : plus soft, contexte émotionnel, sensuel et relationnel + sexe protégé
  2. Commerciale : mainstream, corps parfait, ils le font pour l’argent
  3. Raunch : plus hardcore, entre autre au niveau des pratiques sexuelles, inclut des jouets érotiques
  4. Amateure : pas de budget, acteurs pas l’air faux, superficiel
  5. Bareback (chevaucher à nu = sans condom): plus crue, fantasme d’avaler le sperme et le garder en soi, aucun obligation éthique
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10
Q

2 grands courants de pensées féministes concernant la pornographe ont émergés de quel mouvement ? + quels sont-t’ils ?

A

Sex Wars (en 1980)

1) Féministes radicale (abolitioniste)
Considère qu’il s’agit d’un instrument de pouvoir, car ne peut être perçu en dehors des inégalités H/F.
Outil d’oppression et soumission des femmes.

2) Féminisme pro
pornographie/pro sexe/ anticensure.
Outil de liberté d’expression. Permet aux femmes de s’approprier leur sexualité.

En commun : le combat, soir celui de promouvoir l’intérêt et les droits des femmes, mais pas même vision et donc moyens

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11
Q

Fondement du Féministe radicale antipornigraphie**

A
  • émerge de la pensée féministe radicale d’Andrea
    Dworkin et Catharine MacKinnon
  • Croyance
    que la pornographie est un outil qui s’inscrit
    dans un contexte social empreint d’iniquités entre les genres. Par conséquent, elle reconduit, perpétue et
    exacerbe les iniquités de pouvoir entre les genres.
  • La pornographie
    est une violence, elle n’est pas un discours ou une
    représentation, mais bel et bien une forme de violence. La pornographie fait quelque chose -> elle subordonne les femmes
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12
Q

Pour les Féministes radicales antipornigraphies le pornogarphie est …

A

une pratique :
- matérielle de subordination
- sociale, temporelle et incarnée qui cause un tort
- de production, de distribution et d’usage sexiste
- réelle qui utilise des femmes réelles

Approche axée sur le
politique et le collectif

La pornographie possède un potentiel de façonner nos sexualités, de
servir de mode d’emploi

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13
Q

La pornographie engendre
3 formes de préjudice

A

1)
Préjudice immédiat
: femmes contraintes à jouer dans des productions
pornographiques, femmes contraintes par domination et violences
2)
Préjudice indirect
: La pornographie accentue les risques de viol, d agression et de
violence contre les femmes
3)
Préjudice social
: Autant pour les femmes que pour les hommes, la pornographie
socialise dans des rôles de genre réducteurs et rigides, et fait front à l égalité des
sexes. La pornographie est un médium qui sexualise et érotise la dégradation et la
soumission des femmes

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14
Q

Gains du paradigme féministe radical antipornographie

A
  1. Décrets municipaux (DWORKIN
    & MCKINNON aux
    États Unis) qui ont permis des cas de poursuites contre les producteurs de pornographie pour les femmes qui
    ont subi des torts à cause de la pornographie
  2. Ce n’est pas l’État qui se charge des poursuites, mais
    bien une personne civile, ou un groupe de personnes
    qui affirment avoir subi des torts
  3. R. vs Butler au Canada : On a jugé que la liberté
    d’expression ne doit pas l’emporter face au respect de la dignité des femmes.
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15
Q

Que voudraient les Féministes radicales antipornigraphies concernant la pornorgaphie ?

A

L’abolir, soit la censurer. Mais pas possible d’un point de vue légal, donc l’alternative est de la restreindre en :

  • Restreindre la distribution, la vente ou l’accessibilité
  • Taxes punitives sur la pornographie pour décourager sa production et son usage
  • Programmes d’éducation publique sur les méfaits de la pornographie.
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16
Q

Critique Féministes radicales antipornigraphies (6)

A
  1. Approche paternaliste empreinte d’autoritarisme
    -> On veut protéger les femmes, mais en leur disant ce qui est bon pour elles
    -> Peut (re)essentialiser les différences de genres quant à la sexualité (idée que les femmes ne veulent pas de sexe ou du moins dévoiler leur intimité publiquement)
  2. Les idées, les mots, les images n’ont pas les mêmes effets pour tout le monde.
  3. L’accent est mis sur les représentations extrêmes, notamment les contenus pornographiques présentant de la violence, mais y inclut souvent les représentations de BDSM où le consentement est présent.
  4. Toute la porno est mise dans le même bateau, sans tenir compte de la
    diversité de contenus et de modes de production.
  5. L’usage de témoignages personnels de certaines actrices pour montrer que la pornographie c’est mal. Est-ce la pornographie ou les milieux de travaux qui sont problématique ?
  6. Mettre l’accent sur la pornographie nous éloigne des structures de
    pouvoir qui maintiennent les iniquités entre les genres et des besoins
    des femmes qui vivent de la violence bien réelle.
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17
Q

Point de vue des féministes pro-porno/anticensure (6)

A
  1. La censure du matériel pornographique réprime la sexualité des femmes
  2. La pornographie peut dépeindre le sexisme, mais on ne peut l’accuser de
    causer ce sexisme
  3. La pornographie peut être un support qui assure la visibilité des minorités sexuelles et des pratiques sexuelles plus marginales
  4. Les femmes font usage de pornographie et elles sont capables d’en reverser le sens et de jeter un regard critique
  5. Pornographie comme liberté d’expression et participant à l’émancipation des femmes
  6. Pornographie comme forme de plaisir, de subversion à l’ordre patriarcal, comme
    objet/médium qui montre la différence et la diversité
  7. les bienfaits dépassent les désavantages
  8. La femme ne peut être dépeinte comme un objet sexuel car les objets n’ont pas de
    sexualité (mais si on peut objectifer une pers.)
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18
Q

Plusieurs jeunes adultes visionnent de la porno non seulement pour la
gratification sexuelle, mais également …

A

comme source d’éducation (mais pas au niveau de l’information, au niveau de l’exploration)

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19
Q

En quoi la porno peut être éducative selon de H aux USA ?

A
  1. Permettre l’exploration du désir et des intérêts sexuels
  2. l’exploration de nouvelles
    techniques et pratiques sexuelles
  3. exploration de leur identité sexuelle

=> par contre représentation par toujours réaliste, donc important de faire de la sensibilisation

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20
Q

De quelle approche est inspiré le féministes pro-porno/anticensure (6)

A

Inspiré d’une approche
libérale et individuelle
-> soit, met l’accent sur le principe de l’auto détermination, liberté de choisir

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21
Q

But du féministes pro-porno/anticensure

A

redonner aux femmes ce que le féminisme
antipornographie leur a enlevé : le droit de poursuivre leur propre sexualité sans
honte ni excuses, sans culpabilité, ni censure (Ex: aimer se faire tirer les cheveux durant le sexe)

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22
Q

Comment le rôle de l’État est considéré dans le féministes pro-porno/anticensure ?

A
  • se limiter au bien-être général sans empiéter sur les libertés individuelles, soit ne pas véhiculer une conception étroite de la “bonne vie”, “bonne sexualité”.
  • les préférences ne devraient pas être interprétées sur une échelle hiérarchique
  • discours peut être baillonné, si danger/cause de tort clairement démontrer
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23
Q

Perception de la censure par le féministes pro-porno/anticensure ?

A
  1. Elle fortifie le pouvoir des dirigeant
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24
Q

Selon le féministes pro-porno/anticensure qu’est ce qu’il vaudrait mieux que de censurer ?

A
  • laisser les femmes choisir leur usage/participatopn
  • définir ce qui dégrandant vs libérateur
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25
Q

Arguments pro-pornographie

A
  1. Contrôler la pornographie serait donner le pouvoir aux gouvernements de censurer
    l’homophobie et l’hétérosexisme
  2. La pornographie célèbre le sexe en le désacralisant
    : en ne l’associant plus avec la reproduction, le mariage, le couple monogame
  3. La pornographie affirme le plaisir inhérent à la sexualité
  4. Elle peut servir d’outil pour libérer les tensions sexuelles
  5. Elle pousse les frontières du conservatisme
  6. Elle pousse les limites de l’acceptable et met un frein à la «diabolisation et la médicalisation de la sexualité qui dévie des rôles traditionnels de genre et les normes sexuelles
    traditionnelles »
  7. Les femmes peuvent prendre plaisir à objectifier les hommes dans la pornographie
26
Q

Critiques du féministes pro-porno/anticensure

A
  1. Vision de l’État comme étant foncièrement répressif
  2. Ancrée dans un certain individualisme qui tient peu
    compte du collectif (les femmes comme groupe social)
  3. On problématise peu le contexte social dans lequel les choix individuels s’effectuent
  4. Les féministes pro-porno mettant accent sur les plaisirs individuels, ignorent les contextes sociaux
  5. Problématise peu la porno mainstream en mettant l’accent sur les porno en marge (diversifiée)
  6. Donne surtout la voix aux pers. ayant eu de bonnes expériences
27
Q

Différence entre travail du sexe et traite d’êtres humaines

A

Travail du sexe = acte volontaire et consensuel

Traite d’êtres humains = ça implique une absence de liberté et de consentement. C’est une forme d’exploitation et violence sexuelle

28
Q

Pq c’est important de faire une différence entre “vendre des services sexuels” et “vendre son corps” ?

A

Les personnes travailleuse du sexe vendent des services sexuels. Elles font pruve d’agentivité et exercent un choix. Durant leur travail, elles conservent leur indépendance, liberté et autonomie.
Vendre son corps implique qu’on nie son agentivité, indépendance, liberté et autonomie, car ça sous-entend que le·a client·e utilise le corps de l’autre à sa guise et dans un contexte de coercition, violence ou de pouvoir inégale

29
Q

Qu’est ce qu’implique le travail du sexe et quels sont les types ?

A

Échange/transaction d’intimité sexuelle contre de l’argent ou autre bien, soit c’est une occupation qui génère un revenu.

types : travail de sexe de rue, salons de massage, danseuse érotique, donjons, spectacles érotiques privés, porno réactive, etc.

30
Q

Dans quel contexte socio-économique s’inscrit le travail du sexe ?

A

Historiquement, la prostitué est l’opposé de la femme vertueuse, mais c’était considéré comme un mal nécessaire pour satisfaire les “pulsions sexuelles masculines”. Elles étaient aussi tenues responsables de propager des maladies vénériennes.

Depuis 1980, hausse des emplois à temps partiels, court-terme, temporaire
+ F occupent majoritairement des emplois à faible revenu + charge des enfants incombe + souvent aux femmes si divorce sans revendication d’une garde partagée => plus de précarité = contexte plus propice au travail du sexe

31
Q

2 perspectives polarisées sur le travail du sexe ?

A
  1. Féministe radicale néoabolitionniste -> travail du sexe = une violence, une forme d’exploitation
  2. Féministe postmoderne/pro sexe -> c’est une profession
32
Q

différence de vision entre les féministes radical néoabolitionnise vs abolitionniste du travail du sexe

A

abolitioniste -> voulait l’abolir en tenant pour responsable les travailleuses et les clients

néoabolitioniste -> vise uniquement la demande (les clients), car considère que les travailleurses sont des victimes. Donc les lois visent juste les proxénètes et les clients

33
Q

Vision FÉMINISME RADICAL
NÉOABOLITIONNISTE sur le travail du sexe

A
  1. Le travail du sexe est considéré et analysé comme un acte sexiste et violent contre les femmes.
  2. La « prostitution » est une forme d’exploitation sexuelle au même titre que l’agression
    sexuelle
  3. La « prostitution » est le symbole de l’oppression des femmes
  4. Ce courant compare la « prostitution » aux mutilations génitales, à l’inceste, à la violence envers les femmes
  5. La « prostitution » n’est pas volontaire, il n’y a pas de choix
    TOUTES les « prostituées » sont des victimes en besoin de protection
  6. La femme vend sa dégradation
  7. Traite des femmes, « prostitution », pornographie = système prostitutionnel où la «
    prostitution » est vue comme une forme d’esclavage

=> solution : Voter des lois ciblant uniquement les clients et proxénètes.

34
Q

Critique de la vision féministe radicale sur le travail du sexe

A
  1. Donne voix à celles qui ont été/sont victimes
  2. Privilégie un seul sous échantillon (celles/ceux qui ont vécu de mauvaises
    expériences)
  3. Surgénéralisation : Il y en a qui ont vécu abus, exploitation et violence, mais on ne doit pas généraliser à toute la population des personnes travailleuses du sexe, à tous
    les types d’expérience dans l’industrie des services sexuels
  4. Fait silence sur les expériences de ceux/celles qui font/aiment/ont choisi ce travail
  5. Problématise peu le vécu des hommes et des personnes trans qui pratiquent le travail du sexe
35
Q

vision des féminists postmoderne/pro-sexe + critique

A
  1. Les personnes adultes consentantes devraient avoir la liberté de
    s’engager dans des transactions sexuelles sans crainte d’être
    criminalisées ou de faire l’objet de contrôles gouvernementaux.
  2. Il s’agit d’un travail et comme tout travail, il peut y avoir des situations
    d’exploitation et des rapports de pouvoir. Tout dépend des contextes, des circonstances et du degré d’organisation du travail.
  3. Le travail du sexe n’est pas un phénomène
    unilatéral, soit les TDS ont une agentivitié et peuvent faire des choix, les conditions ne sont uniquement driver par la demande (clients/proxénètes)
  4. TDS = spécialistes dans leur domaine, elles développent des compétences et sont en en mesure d’offrir des services sexuels sécuritaires
  5. Les personnes travailleuses du sexe génèrent un revenu et participent à la vie économique

Critique de la position
: peut occulter les réalités liées à la «
prostitution » de survie et des personnes qui ne définissent pas
ce qu’elles font comme un travail choisi.

36
Q

Selon cette vision quels sont les problèmes liés à la criminalisation du TS

A

Travail du sexe n’étant pas reconnu comme un travail à cause d’idéologie morale -> pas de cadre normatif, ce n’est pas règlementé et donc encadré au niveau des échanges, interactions et des attentes entre les clients et TS.

Pas d’avantages sociaux, etc.

37
Q

Mobilisation du cadre de la sociologie du travail pour le TS, ça permet quoi ?

A
  • explorer la subjectivité et la réalité des TS
  • étudier les spécificités du métier (compétences, défis, mise en oeuvre, etc.)
  • explorer les similarités/différences avec les autres professions de l’industrie
38
Q

Quels sont les trois modèles de régulation du TS ? **

A

Criminalisation

Légalisation

Décriminalisation

39
Q

caractéristiques du modèle de régulation - criminalisation

A

Tend à considérer le travail du sexe comme une activité déviante qui engendre divers torts

Position soutenue par les féministes radicales néoabolitionnistes car la « prostitution » est analysée comme une forme de violence

Criminalise soit les personnes travailleuses, clientes ou les deux

Avantage :
Permet d’identifier celles qui sont forcées de faire de la « prostitution »*

Désavantages :
arrestation, incarcération, dossier criminel engendrent une stigmatisation
supplémentaire

*Cet argument est particulièrement critiqué. Au contraire,
considérer le travail du sexe
comme une forme de violence élimine la distinction entre la « prostitution » (donc forcée) et le travail volontaire, et donc ne permet pas d’identifier les situations de violence: le tout est violence + sachant que c’est criminel, si tu rencontres des problèmes, tu ne vas pas aller chercher de l’aide

40
Q

caractéristiques du modèle de régulation - légalisation

A

Tend à considérer le travail du sexe comme une réalité qui dure et perdure depuis longtemps et qui demande d’être encadrée

La légalisation s’inscrit dans une philosophie de
réduction des méfaits => On souhaite une intervention de l’État afin d’en amoindrir certaines conséquences (réduire les risques, améliorer la sécurité)

Le travail du sexe, comme toute autre entreprise/activité légale, doit se plier aux règlements (générer des revenus d’impôts, observer les règles de santé publique, exiger un suivi médical des personnes travailleuses)

41
Q

Avantage/désavantage du modèle de régulation - légalisation

A

Avantages:

  • réduire le stigmate
  • augmenter la sécurité et l’encadrement pour lespersonnes travailleuses du sexe -> contexte de travail moins empreint de peur et de violence

Désavantage :

  • place l’État dans une position de souteneur (proxénète) qui valorise une
    activité qui soutient le pouvoir masculin
42
Q

Critique - du modèle de régulation - légalisation

A

Ni pensé, ni élaboré par les personnes concernées, soit les personnes travailleuses du sexe. Les conditions de travail sont donc imposées, conditions pouvant conduire à
l’exploitation.

43
Q

caractéristiques du modèle de régulation - décriminalisation

A
  • Enrayer/abroger toutes les lois qui concernent les transactions sexuelles en échange d’argent entre adultes
    consentant.e.s
  • Position soutenue par plusieurs groupes activistes de défense des droits des personnes travailleuses du sexe
  • Dans un contexte de décriminalisation, le revenu généré n’est pas déclaré, il n’y a
    pas de tests de santé obligatoires, pas de droit de regard de la part de l’État
44
Q

Avantage/désavantage du modèle de régulation - décriminalisation

A

Avantages :
* l’État n’intervient pas dans les prises de décision des citoyen.ne.s quant à leurs pratiques sexuelles et ne profite pas non plus financièrement du travail du sexe

Désavantages :
* Ce modèle pourrait créer un climat anarchique de désordre et augmenter
les risques pour les personnes travailleuses du sexe

*Argument particulièrement critiqué; au contraire, la décriminalisation
favoriserait le dialogue entre les personnes travailleuses du sexe, les
collectivités et la police. + il y a déjà en place des lois pénalisant la
violence et l’exploitation (donc en quoi on a besoin de lois spécifiques pour le ts)

45
Q

Dans quelle perspective la loi Canadienne C-36 s’inscrit-elle et que dit-elle + son objectif ?

A

Elles s’inscrivent dans une perspective néoabolitioniste, car elle interdit l’achat et nonla vente, sans pour autant approuver la vente de services sexuels.

On parle de prostitution et prostitués qui sont perçues comme des victimes qui ont besoin d’aide et de soutien.

Obj = réduire la demande, voire de l’abolir. On ne considère pas que c’est une bonne chose.

46
Q

Y a t’il des sections du code criminelle qui se rapportent au TDS ? (voir PPT, à compléter)

A

Oui deux

  1. Réfère au maisons de débauche, jeux et paris
  2. Réfère aux infractions contre la personne et la réputation
47
Q

À quoi réfère la section du code se rapportant aux maison de débauche, jeux et paris ?

A

Elle définit qu’une maison de débauche est un local soit tenu ou occupé, soit fréquenté par une ou plusieurs personnes pour la pratique d’actes d’indécence.

Qu’est ce qui constitue un acte criminel ?
* Le transport de personnes à des maisons de débauche est un acte criminel
* Toutes infractions se rattachant à l’offre, la prestation ou à l’obtention de services sexuels moyennant rétribution dans un endroit public ou situé à vue du plublic qui est une garderie, un terrain d’école ou de jeu proche ou proche de ces lieux.
* Si la personne client·e interfère avec la circuliation

48
Q

À quoi réfère la section du code se rapportant aux infractions contre la personne et la réputation ?

A

La marchandisation des activités sexuelles soit, il est interdit (ça constitue un acte criminel) :

  • obtenir des services sexuelles moyennant rétribution = interdire l’achat. C’est passible d’un emprisonnement de max 5 ans
  • Tirer un avantage matériel provenant de la prestation de services sexuels
    -> Criminalise le fait de tirer un avantage matériel (proxénétisme) de la prostitution d’autrui « dans des
    situations d’exploitation »
  • Proxénétisme
    Passible d’un emprisonnement de max 14 ans
  • Publicité
    Quiconque fait sciemment de la publicité pour offrir des
    services sexuels moyennant rétribution est coupable
    -> soit d’un acte criminel passible d’un emprisonnement maximal de
    cinq ans;
    -> soit d’une infraction punissable sur déclaration de culpabilité par
    procédure sommaire passible d’un emprisonnement maximal de dix
    huit mois.
    -> Une personne travailleuse du sexe peut faire de la publicité de [ses
    propres] services sexuels, mais pas les éditeurs de médias écrits et les
    administrateurs de plateformes web.
49
Q

Dans quel cas l’avantage matériel n’est plus criminalisé ?

A

Dans le cas:
* Entente de cohabitation légitime (Époux, enfant, colocataire)
(Parent dépendant)
* Services offerts à la population générale (propriétaire,
comptable, pharmacien…)
* Services retenus (sécurité, secrétariat, gestion…) tant et aussi
longtemps que ces personnes n’aient « ni encouragé, conseillé ou incité une autre personne à rendre des services sexuels »

50
Q

Dans quel cas l’avantage matériel est criminalisé ?

A

Ceux ayant obtenu un avantage matériel de la prostitution d’autrui :
* Qui ont usé de violence, ont intimidé ou contraint ou menacé de le faire
* Qui ont abusé de leur pouvoir
* Qui ont fourni des substances intoxicantes dans le but d’encourager la personne à se
livrer à la prostitution
* Qui ont reçu l’avantage dans le cadre d’une entreprise commerciale qui vend des services sexuels (bars de danseuses, salons de massage, agences d’escortes) = tirent des
profits de la prostitution d’autrui

= Situations de proxénétisme au sens de la nouvelle loi, donc exploitation

51
Q

LA
LOI C 36 EST ELLE EFFICACE?

A

Non, voici les données rapportées par les études:

  • Réduction de recours aux services communautaires et aux services de santé chez les personnes travailleuses du sexe
  • 80% des personnes travailleuses du sexe ont déclaré que le taux de violence au travail avait augmenté ou était restée le même et 87% ont rapporté qu’il était plus
    ou aussi difficile d’obtenir de l’aide en cas d’urgence
  • Aucun impact sur le taux de signalement d’incidents de victimisation à la police
    de la part des personnes travailleuses du sexe
  • 72% n’ont connu aucun changement dans leurs conditions de travail, mais
    26% ont signalé des changements négatifs (capacité réduite à filtrer les clients ou un accès
    réduit aux clients ou aux espaces de travail)
52
Q

Quelles sont les deux éléments constitutifs d’une infraction criminelle ?

A

Élément de l’acte -> soit poser ou omettre de faire un acte prohibé par la loi
Élément de la faute -> intention criminelle

=> doit démontre que la personne a eu l’intention de commetre un acte prohibé

53
Q

le codre criminel canadien prévoit-il des lois spécifiques à la transmission/non-divulgation au VIH ?

A

Non. Le système utilise celles liées aux agressions cs. Peut s’apperenter à un niveau 3.

54
Q

La majorité des cas d’infection surviennent dans quel contexte ?

A

2 personnes consentantes qui ignorent leur statut sérologique

55
Q

vrai ou faux, il faut avoir été infectée pour pour porter plaine ?

A

faux

56
Q

```

Qu’est ce qu’un consentement obtenu par fraude ?

A

La volonté éclairée de la victime est entachée, trompée par une
duperie, un mensonge ou l’omission de certaines informations
nécessaires et préalables à un consentement éclairé
Pour qu’il y ait fraude, il doit y avoir malhonnêteté, tromperie. Lorsque la victime ne sait ou ne savais pas à quoi elle consent véritablement. Si c’est le cas, le consentement de la victime peut être déclaré invalide.

ex: stealthing

57
Q

Les poursuites liés à un contexte de non-divulgation de VIH se concluent dans la majorité des cas par ?

A

une condamnation en moyenne de 4 ans et demi de prison, même si dans plus de la moitié des cas, il n’y a pas eu de transmission

58
Q

Quelles sont les populations sur-représentées au sein des poursuites crimminelles liées à la non-divulgation VIH ?

A

Les hommes noirs et les femmes autochtones. Dans les médias, H noirs pas nés au pays

+

Droit criminel est de plus en plus mobilisé contre des personnes vivant avec le VIH qui sont issues de minorités marginalisées.

59
Q

Influence positive des nouveaux environnements médiatiques sur la négociation des relations amoureuses/sexuelles ?

A
  1. Flirting : normes et règles plus ambigues permet d’envisager de nouvelles manières de flirter + plus facile de se sauver la face.
  2. Facebook stalking : permet de mieux connaitre la personne avant de la rencontrer ou de se mettre en couple
  3. Rupture : plus facile de prendre ses distances, plus de protection physique et émotionnelle, peut faciliter la discussion
60
Q

Influence négative des nouveaux environnements médiatiques sur la négociation des relations amoureuses/sexuelles ?

A
  1. Confusion : abscence de langage non-verbal + contexte floue peut rendre la communication floue, confuse
  2. Implique d’être constamment connectée pour répondre aux normes de délai de réponse, vérifier si on a reçu un texto
  3. Avoir accès à des informations interpersonnels peut provoquer de la jalousie, ce qui peut amener à plus de surveillance (ex: contexte de relation à distance)
  4. Ça peut faciliter le ghosting