SES Chapitre 6 Flashcards
De quoi s’accompagne la progression de la scolarisation ? (une démocratisation scolaire ségrégative)
cette progression de la scolarisation s’accompagne d’inégalités de réussite persistante selon le genre ou l’origine sociale. Tout se passe comme si la démocratisation scolaire avait maintenu la ségrégation entre les meilleurs et les moins performants scolairement
De quel manière est hiérarchisé le système éducatif français ?
Le systeme éducatif français n’est pas un vaste service public unifié traitant tous les élèves de la même manière en leur offrant les mêmes conditions d’enseignement. Il est fortement hiérarchise :
entre établissements, publics/privés, collèges prestigieux/ collèges de REP*….
entre lycées : lycée général / technologique / professionnelle, type de spécialités au lycée general…
- entre etablissements de l’enseignement supérieur : grandes écoles/universites…
Une ségrégation scolaire existe par exemple entre…
entre établissements d’une même zone géographique, d’un même quartier : un collège privé concentre les filières d’excellence et les meilleurs élèves quand le collège public situé à côté concentre les élèves avec le plus de difficultés
En quoi le système scolaire français est ségrégatif par ses pratiques éducatives et pédagogiques
classement des élèves , concours d’accès pour les filières d’élites , omniprésences des notes dans l’apprentissage
Selon le genre … (les filles surperforment)
- les filles surperforment scolairement par rapport au garçon : elles redoublent moin fréquemment , ont de meilleurs résultats scolaires et poursuivent plus fréquemment des études supérieures
Selon le genre (fréquentation genré des fillieres)
on constate une fréquentation genré des filières d’enseignement que ce soit au lycée ou en étude supérieure les filles sont représentées dans des filières littéraires ou des filières de soin ou de services au personnes. Tandis que les garçons sont surreprésenté dans les filières scientifiques et techniques.
Selon le genré (malgré les résultats scolaire les filles)
- Malgré les meilleurs résultats scolaire les filles accèdent moins fréquemment au filière valorisée (spécialités scientifique , école ingénieure , classe prépa)
Quelles est le paradoxe de la réussite scolaire des filles ?
Un paradoxe naît donc à l’étude de la démocratisation scolaire qu’ont connu les filles : elles y ont pleinement réussi , surpassant les garçons dans leurs résultats scolaires mais échouant à les dépasser dans les écoles et formation les plus prestigieuses
Selon l’origine sociale…
Au fur à mesure que l’on avance dans le sytème éducatif , la part des enfants de classes populaires diminue au profit de celle des enfants de classes supérieures par un effet d’élimination :
- Échec scolaire : les enfants des classes populaires sont majoritairement parmis les élèves qui abandonnent leurs études
- Relégations dans des filières technologiques ou professionnelles , ils sont majoritaire dans les filliéres d’études courtes
En conséquence l’école peut aussi favoriser la reproduction sociale du fait qu’elle ferme la porte des études supérieures et donc des emplois qualifiés au enfant des milieux modestes
La socialisation scolaire selon Pierre Bourdieu
Selon Pierre Bourdieu, l’école va renforcer ces inégalités au lieu de les réduire.
La famille transmet en effet un ensemble de ressources culturelles objectives (livres, objets culturels, sorties culturelles) mais aussi incorporées à travers ce qu’il appelle l’habitus (le langage, le rapport au savoir. les savoir-faire valorisés, des connaissances, etc.). Or, le capital culturel valorisé par l’école correspond à celui des classes supérieures.. Ainsi, en voulant assurer une égalité des chances en traitant tous les enfants également, l’école poursuit la reproduction sociale en ignorant que les enfants sont inégaux à l’origine.
La socialisation scolaire selon poète bourdieu
Pierre Bourdieu s’élève contre la vision méritocratique selon laquelle l’école ne ferait que récompenser les talents, les dons supposés naturels des élèves. Contre cette idéologie du don, son ouvrage Les héritiers
(1964) met en évidence que l’école favorise les enfants des classes supérieures qui vont « hériter » d’un capital culturel (comme on hérite d’un capital économique) au travers d’un processus de socialisation différencié selon l’origine sociale.
- La socialisation selon le genre :
• Le rôle de la socialisation primaire
La réussite scolaire des filles jusqu’au lycée s’explique en grande partie par les valeurs et normes différenciées qu’intériorisent les filles et les garçons. Des l’enfance, l’entourage sollicite davantage les petites filles sur le développement du langage (et les garçons pour le comportement moteur), le respect des règles et des attitudes de sérieux et de travail (compétences que les garçons sont moins incités à respecter), facteurs essentiels à la réussite scolaire.
Les garçons vont eux être influencés par une culture masculine et adolescente de la virilité, les poussant davantage à adopter des comportements frondeurs, rebelles vis-à-vis des institutions, en particulier scolaires.
La socialisation selon le genre :
• Le rôle de la socialisation primaire part 2
scolaires.
De plus, l’orientation différenciée provient de la division sexuée du travail, avec des métiers genrés,
véhiculées par des multiples agents de socialisation (famille, pairs, école, médias, …) vont aboutir à l’incorporation de goûts et de dispositions différenciées à l’origine de choix d’orientation eux-mêmes genrés. Le développement de l’esprit de coopération pour les filles et de l’esprit de compétition pour les garçons (dès l’attribution des jouets dans l’enfance) explique aussi que les garçons demandent plus souvent à intégrer des filières prestigieuses de l’enseignement.
• Le rôle de la socialisation scolaire : l
Mais l’institution scolaire a également sa part de responsabilité dans l’explication de ces deux constats
le personnel enseignant, encadrant et d’orientation renforce ces inégalités par l’incorporation des stéréotypes de genre, qui vont par exemple pousser les enseignants de science et de mathématiques à émettre un avis différent sur l’orientation des élèves en filières scientifique selon leur sexe: à résultat scolaire identique, ils poussent davantage les garçons que les filles à poursuivre ces études alors que les enseignants de lettres vont davantage orienter les filles vers les études littéraires (« elles ont une fibre littéraire »…).
Le rôle de la socialisation scolaire : l
Mais l’institution scolaire a également sa part de responsabilité dans l’explication de ces deux constats (la pratique enseignante)
la pratique enseignante varie enfin selon le sexe des élèves. Dans les petites classes, il est davantage demandé aux filles de rester sage, de laisser sexprimer les garçons, d’assumer les tâches de nettoyage et de rangement de la classe. Dans l’enseignement secondaire, les enseignants installeront une fille « sage» à côté d’un garçon « turbulent » pour le calmer et l’encadrer. On valorise enfin davantage dans les classes supérieures la prise de parole, l’autonomie et la prise d’initiative, qualités masculines par excellence, ce qui va avantager les garçons pour leur orientation future dans les filières prestigieuses, les qualités des filles (sérieux, discrétion) se tournant en désavantage au fil des années.
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