Semaine 6 Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’actuarialismme?

A
  • Virage actuariel = se caractérise par l’utilisation accrue de la logique actuarielle pour réguler es populations prises en charge par les institutions pénales.
  • Logique décrite par Pratt comme l’actuarialisme. « Les méthodes actuarielles, qui consistent à appliquer des taux de base et des méthodes statistiques à la tâche de catégoriser des individus en les repérant dans des sous-groupes taxonomiques »
  • Nouvelle technologie de pouvoir qui repose principalement sur les méthodes d’évaluation du risque (probabilité).
  • actuarialisme a des racines dans le système assurantiel
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Q

Le système assurantiel renvoie à deux significations, quelles sont-elles?

A
  1. Assurance comme valeur : équivalent de la confiance, permet d’assurer la tranquillité et la sécurité. Quelque chose qu’on tente d’acquérir, c’est un équivalent de confiance.
  2. Assurance comme institution (technologie) : technique développée pour se protéger contre les accidents dont on peut calculer la probabilité (compagnies d’assurance).
     Relation contractuelle (bilatérale) entre deux personnes : assureur et l’assuré.
     Contrat qui stipule que : le client doit débourser une prime d’assurance auprès de l’assureur. L’assureur s’engage à verser une compensation (fixée à l’avance) lorsqu’un accident survient.
     Système qui demeure viable du fait que la compagnie d’assurance peut générer des profits, pour y arriver, on s’assure que le montant total des primes perçues soit supérieur au montant total des compensations versées.
     Comment on calcule le prix des primes d’assurance : associé à la probabilité d’un accident. La prime s’établit par un calcul de probabilité, on passe de l’incertitude au risque. Il nous faut beaucoup d’informations sur les différents accidents, donc ils établissent des facteurs de risque.
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3
Q

En gros, qu’est-ce que le système assurantiel?

A

technique qui ne permet pas d’éliminer, de réduire ou de prévenir les risques, mais qui permet d’instaurer des mécanismes de réparation et de compensation lorsque le risque se concrétise en accident.

Système qui comporte une dimension collective

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4
Q

Pourquoi dit-on que le système assurantiel comporte une dimension collective?

A

 Système assurantiel peut être considéré comme une technique de gestion des risques qui permet de partager le poids (répartir le risque) d’un éventuel accident sur un grand nombre d’assurés. On essaie de répartir le risque sur un grand nombre de personne, donc plus facile de l’assumer que si on l’assumait individuellement.

 Régime assurantiel peut ainsi devenir un important vecteur de solidarité. À partir du moment qu’il y a une mise en commun des ressources, cela pourrait être vu comme une façon de créer de la solidarité entre les gens qui participent (même si difficile à voir puisque les assurances tentent de faire de l’argent sur nous).

 Parfois le politique peut utiliser le système assurantiel pour mettre en place des régimes qui vont aider l’ensemble de la société et qui est tiré de la solidarité (sécurité sociale : assurance chômage/maladie, c’est obligatoire et on doit payer mais on peut tous en bénéficier par la suite).

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5
Q

Quelles sont les 3 catégories de risque?

A
  1. Risque assurantiel : catégorie de risque qui est utilisée afin de répartir collectivement le fardeau de certains accidents (indemnisation ou réparation). On ne peut pas l’éliminer et le réduire, il sera toujours là donc on met en place des mesures pour être indemnisé si le risque devient réel.
  2. Risque épidémiologique : permet d’identifier des pratiques à risque ou des situations à risque. Objectif est de prévenir les maladies (morbidité) à l’aide de mesures de dépistage, de surveillance et de prévention. Par exemple, quand on essaie d’identifier es facteurs de risque des maladies cardiovasculaires, on fait un lien avec la cigarette. Le but n’est pas d’indemniser, mais d’identifier les pratiques à risque pour mettre en place des mesures de prévention pour éviter/réduire que le risque se concrétise. Le risque est associé à des pratiques.
  3. Risque clinique : logique appliquée à des individus ou à des groupes à risque. On essaie d’identifier les individus qui cumulent un certain nombre de facteurs de risque pour pouvoir intervenir de façon plus spécifique sur ces groupes. Exemple dans le système pénal quand on essaie d’identifier les facteurs de risque des délinquants.
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6
Q

Quelles sont les trois principales fonctions des outils d’évaluation actuarielle?

A
  1. Évaluer (mesurer) le risque ou la probabilité qu’un événement se produise. Arriver à un résultat qui est le niveau de risque. On évalue essentiellement une probabilité, dans un contexte de statistique. Quand on mesure, le risque (résultat), se situe toujours sur un continuum qui part d’un risque très bas à un risque très élevé. Il faut situer la personne sur une certaine échelle puisque le risque zéro n’existe pas, pas de certitude qu’il n’y a pas de risque (pas oui ou non).
  2. Communiquer le résultat de cette évaluation (taux, pourcentage, niveau de risque). Outils dont les résultats sont faciles à transmettre puisqu’il y a un sens commun pour tous (pas comme en psychiatrie). Un avantage est de travailler sur un langage commun dont tout le monde comprend (voici la probabilité, point final, pas difficile à comprendre et déduire).
  3. Prédire (prévoir) un événement (récidive) en utilisant le résultat de l’évaluation actuarielle. C’est la principale fonction de l’évaluation du risque, but ultime. On utilise le résultat dans une prise de décision (appuyer argument et décision).
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7
Q

Quelle est la différence entre l’évaluation et la prédiction du risque?

A

le risque se mesure et le résultat (objectif et neutre) est utilisé dans un contexte de décision (seuil de choix n’est plus objectif). Le risque ne se prédit pas, on utilise le risque comme une information pour éventuellement prédire un comportement ou une situation qui pourrait arriver dans le futur (rechute, violence, etc.)

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8
Q

Quelles sont les stratégies de gestion du risque?

A
  1. Contrôle du risque. Consiste à exercer un contrôle externe sur les individus de façon à empêcher que le risque se concrétise. Finalité est d’enlever la possibilité à l’individu d’agir = logique de neutralisation.

 Neutralisation physique (détention) ou restriction de mouvement. On s’assure qu’il n’y aura pas de passage à l’acte. On ne change pas le niveau de risque, mais on l’empêche en contraignant son environnement. Exemple : retirer une femme enceinte de son travail pour éviter le risque que représente le milieu (maladie, clientèle dangereuse, etc.).
 Neutralisation chimique (DS). Exemple, couper la libido et pulsion sexuelle.

  1. Réduction du risque. Réduire la probabilité qu’un événement se produise en agissant sur le niveau de risque. Stratégie d’intervention qui a pour cibler les facteurs de risque dynamiques (besoins criminogènes). Modèle du risque/ besoin/ réceptivité. Ce qui a permis d’ouvrir la logique du risque, c’est en faisant une distinction entre les différents facteurs de risque (dynamiques et statiques). On accepte la possibilité que le niveau de risque peut varier au cours de sa vie.
  2. Gestion du risque. Consiste à instaurer des mécanismes de façon à mieux encadrer et surveiller les individus à risque de façon à pouvoir réagir rapidement dans l’éventualité où le risque se concrétise. On ne chercher pas à neutraliser les individus à risque (contrôle du risque), ou à réduire la probabilité de récidive (réduction du risque), mais plutôt à se doter d’outils pour intervenir rapidement et efficacement lorsqu’une situation problématique survient. Exemple, l’agent rencontre son client et prend connaissance du niveau de risque et doit maintenant prendre une décision du type d’encadrement qu’il va mettre en place. Si risque plus important –» 2 rencontres par semaine. Si risque plus faible » 2 rencontre par mois. Ce système de surveillance ne réduire pas le niveau de risque, mais permet d’être plus alerte sur la récidive, on s’en rend compte plus vite et on peut réagir plus rapidement.
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9
Q

Qu’est-ce que le principe de précaution?

A
  • Réponse normative (juridique) aux problèmes liés à l’incertitude scientifique.
  • Principe permettant de se prémunir contre les menaces qui ne sont pas encore identifiées ou mesurables (donc, menaces imprévisibles).
  • Principe qui vise les situations dans lesquelles le niveau de risque (probabilité) ne peut être mesuré par manque d’information.
  • Exemples, la modification alimentaire (OGM), l’environnement, crise d’épidémie.
  • Peut être mobilisé dans les situations caractérisées par deux éléments principaux :
     Contexte d’une incertitude au niveau scientifique
     Éventualité de dommages graves et irréversibles (donc, situation dans laquelle l’indemnisation n’a plus de sens, pas d’assurance).
  • Appliquer le principe de précaution en criminologie soulève plusieurs questions éthiques puisque remet en question le principe de présomption d’innocence. D’un côté on veut prévenir, mais de l’autre on ne veut pas limiter la liberté des gens. Le principe s’applique donc difficilement en criminologie.
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