Semaine 4 Flashcards

1
Q

Quelles sont les définitions de peur, anxiété, préoccupation et insécurité?

A
  1. Peur : réaction émotionnelle produite par la perception d’une menace ou d’un danger qui est identifié de façon précise. On est en mesure d’identifier la nature de la peur (araignées, clowns, étrangers). L’émotion c’est difficile à mesurer, c’est très subjectif et volatile.
  2. Anxiété : peur diffuse qui est dirigée vers un autre objet substitut (terme clinique). Notion empruntée à la psychanalyse, lié à des traumatismes inconscients et qui sont transposés sur d. . Notion plus clinique.
  3. Préoccupation : souci vif et constant par rapport à une situation qui ne représente pas nécessairement une menace immédiate. On peut comme individu être préoccupé par le crime sans individuellement qu’on ressente une émotion (comme citoyen je suis préoccupé par les fusillades de gang de rue dans ma ville sans être émotif par rapport à ça et avoir peur).à
  4. Insécurité : inquiétude plus générale qui peut être cristallisée sur un objet spécifique ou un danger éventuel. Selon Noble, insécurité comme la combinaison entre les deux axes de l’insécurité personnelle (peur) et de la préoccupation (problème de société).
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2
Q

Comment est-ce que le sentiment d’insécurité a été politisé?

A
  • La majorité des études qui ont été menées aux cours des dernières décennies, un peu partout dans les pays industrialisés, rapportent une augmentation significative du sentiment d’insécurité du public par rapport à la criminalité. Ce phénomène va être repris dans la politique puisqu’elle est à l’écoute de la société. La politisation va alors se développer autour du sentiment d’insécurité. La lutte à l’insécurité devient la nouvelle priorité politique, avant même la question de la lutte à la criminalité. Ce qui nous préoccupe c’est l’ambiance d’insécurité qui se fait sentir.
  • Avant quand la criminalité était un centre de la lutte, il y avait en place des politiques dont la principale cible était les gens qui pouvaient éventuellement commettre des crimes. Avec le sentiment d’insécurité, on s’intéresse plus aux gens qui ressentent de l’insécurité (victimes éventuelles). On assiste à un virage victimal. On intervient plus sur le risque de victimisation, campagnes de prévention de la victimisation.
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3
Q

Quelles sont les trois explications possibles qui expliquent la hausse de l’insécurité dans les sociétés modernes?

A
  1. Insécurité comme résultat d’une augmentation objective du risque de victimisation. On s’inscrit dans une perspective réaliste (risque existe objectivement et si one st en mesure de bien les mesurer, on est en mesure de mettre des moyens en place pour se protéger). La plus grande peur du risque est liée à l’augmentation des risques. Pose problème parce qu’on se rend compte qu’on a peu d’outil pour vérifier
  2. Insécurité comme le résultat d’une perte de confiance des institutions publiques de lutte à la criminalité. On n’a plus confiance en les programmes de prévention, police, etc. Explication mise de l’avant par des gens de droite. Ces gens demandent de mettre en place des mesures plus répressives pour être en mesure de lutter contre le sentiment d’insécurité et ainsi réinstaurer la confiance perdue. Il y a aussi une augmentation des incivilités (graffitis, poubelles qui trainent, la rage au volant, manque respect), les gens font moins attention aux gens autour d’eux et cela contribue au sentiment d’insécurité. La théorie des vitres brisées : on assist à une détérioration du tissu social au travers de la négligence/abandon de notre environnement (ta vitre brise, à la place de la réparer, on la laisse la et la vitre va continuer à fissurer et briser). Ces gens disent que la solution est d’instaurer plus d’ordre dans nos sociétés.
  3. Insécurité comme le symptôme d’un sentiment de plus grande vulnérabilité sociale. À la place d’aller voir de façon externe, les facteurs, on va voir les gens qui ont peur, quelles sont leurs caractéristiques. Ce qu’ils ont en commun = l’isolement sociale/solitude. Ce qui renvoie à la vulnérabilité, puisque la solitude augmente le sentiment d’insécurité, donc on ne sort plus, ce qui est un cercle vicieux. De plus en plus la solitude devient un nouveau problème qu’on essaie de résoudre puisque c’est un problème social important (au même titre que la mal bouffe ou la cigarette). On analyse dans une logique actuarielle, parce qu’on calcule l’impact de l’isolement sociale et la santé. Se traduit par que les gens se considèrent eux-mêmes comme plus vulnérables.
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4
Q

Quels sont les paradoxes liés à la peur du crime?

A

 La recherche démontre que les groupes d’individus le plus à risque d’être victimes d’une agression sont les groupes qui éprouvent une moins grande insécurité. Inversement, les groupes d’individus les moins à risque sont ceux qui souvent éprouvent une plus grande insécurité. Donc remet en question l’augmentation du risque, serait plus une question du niveau de sentiment d’insécurité. Études démontrent que les jeunes adultes 18 24 ans, hommes célibataires. Ils se mettent plus à risque par leur mode de vie. Et quand on les questionne sur leur sentiment d’insécurité, c’est eux qui ont le moins peur du crime. Ceux le moins victimes sont les personnes âgées et les femmes adultes vivant seules. C’est également ces personnes qui ont le plus grand niveau de sentiment d’insécurité. Quand on parle de la peur du crime, il n’y a aucun fondement et le sentiment d’insécurité est irrationnel, c’est plutôt basé sur une perception. On se voit comme une mauvaise lecture de la situation/réalité dans laquelle on est.

 Cela nous amène au phénomène de la panique morale (manifestation collective qui se crée par vague et on réagit par rapport à une telle situation). On dit alors que les gens ne sont pas en mesure de voir rationnellement les véritables risques auxquels ils sont confrontés. La peur du crime serait véhiculée au travers de divers médiaux sociaux et culturels et cela pourrait justifier le sentiment d’insécurité. Nous n’avons pas tous la même sensibilité et même expérience de victimisation, donc c’est pas vrai que le sentiment de peur est irrationnel, c’est plutôt subjectif. Une peur (en générale) peut-elle réellement être irrationnelle?

 Toute mesure de protection supplémentaire (répression ou surveillance), en tant que rappel de la menace, peut avoir pour effet paradoxal d’entretenir et même amplifier le sentiment d’insécurité. En termes d’insécurité, les gens dans ces quartiers ressentent un plus grand sentiment d’insécurité. Par exemple, les mesures de sécurité dans les aéroports (après 2001, les nombreuses nouvelles mesures de sécurité créent plutôt un plus grand sentiment d’insécurité, et non rassurer les voyageurs) et la présence policière dans les quartiers chauds (mettre plus de policiers, mais rappelle plutôt aux citoyens qu’ils se retrouvent dans un quartier dangereux et fait peur, et en plus on se rend compte que oui le taux de criminalité diminue, mais augmente ailleurs parce que la criminalité se déplace).

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