Semaine 1 Flashcards

1
Q

Quels sont les 3 modèles de prédiction?

A
  1. Modèle de la destinée (fatalité) :
    - crime = faute (causée par la défaillance mentale)
    - Réponse au crime = châtiment (punir l’immoralité)
    - On essaie de voir ce qui vient en sachant qu’on a aucun pouovoir dessus (religion, loi divine, etc.)
  2. Modèle déterministe (causalit, lois scientifiques) :
    - Crime = prédisposition
    - Réponse au crime = traitement
    - La science se développe et on essaie de la connaitre pour mieux comprendre/expliquer, pour finalement changer et controler le cours de l’Histoire. Établir prédisposition au crime et évaluer la dangerosité.
  3. Modèle tatistique ou actuariel
    - crime = probabilité
    - réponse au crime = gestion du risque
    - Essaie d’expliquer le monde social au travers de lois statistiques (probabilité que tel phénomène se produise ou non).
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2
Q

Quelles sont les deux dimensions associées au risque?

A
  1. Le risque renvoie toujours à la notion de probabilité qu’un événement malheureux se produise. Risque est une notion probabiliste, issue de la statistique. On calcule avec des équations pour parler de risque (70% risque de pluie). On peut transmettre une information en termes de risque basée sur des probabilités du passé (les garçons payent moins chers d’assurance que les filles). On peut aussi créer des corrélations/probabilités sur le risque (ceux qui fument ont plus de chance de mourir du cancer). Toujours des résultats de calculs.
  2. Le risque associé aussi à la prise de décision. Un risque c’est quelque chose que l’on prend (on se nourrit mal, on prend le risque de développer des problèmes de santé. La CLCC prend un risque en libérant un détenu, en lien avec la récidive).
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3
Q

L’importance accorée à la prise de décision permet de distinguer deux facons de penser le risque dans le contexte du système pénale, quelles sont-elles?

A
  1. On peut considérer la conduite criminelle (ou la récidive) comme un risque sociétal, c’est-à-dire que le risque doit être compris dans le contexte général de la société, c’est le produit de la société (de la vie en communauté). Le fait de vivre en société implique des risques auxquels tout le monde est confronté (d’être agressé, d’avoir un accident, perdre son emploi, accident de travail, maladie).
  2. On peut également considérer la prise de décision des intervenants du système pénal comme une prise de risque : ce qu’on désigne comme un risque institutionnel. Comme société on s’est doté d’institutions, de mesures, pour mieux contrôler les risques sociétaux, mais dans ce même cadre des décisions sont prises et elles-mêmes représentent des risques (un ALC qui doit se prononcer sur le risque de recommander ou non une probation à un délinquant). Par exemple, la CLCC prend des décisions qui représentent des risques autant pour la société que pour l’individu. C’est inévitable, on prend un risque.
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4
Q

Qu’est-ce que la politisation du risque?

A

Processus par lequel les autorités politiques/publiques vont redéfinir certains objets ou cible de l’intervention publique en mobilisant la catégorie du risque. Processus par lequel les problèmes spéciaux vont être redéfinis en termes de statistiques et de probabilité. Le recours au langage et à la logique du risque aura par conséquent un impact considérable sur les moyens qui seront mis en place pour réguler (contrôler) ces problèmes sociaux. Par exemple, on parle maintenant de risque quand il est question de récidive. Ce n’est pas un phénomène juste applicable en criminologie, mais aussi dans les domaines de la pauvreté, etc.

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5
Q

Selon Ewald, quelles sont les deux facons de voir la politisation du risque?

A
  1. Risque devient la principale cible des politiques publiques (risque comme objet ou cible de l’intervention). Un risque est ciblé et il devient public et devient l’objet de l’intervention publique. On réagit à l’apparition d’un risque et on intervention dessus. Exemple, on constate qu’il y a une augmentation des agressions sexuelles sur le campus. Il y a des manifestations et l’université décide d’intervention sur le phénomène et de mettre en place des politiques, des moyens.
  2. Risque devient le principe général pour penser l’intervention publique. On définit des situations dans lesquelles ça se produit et le politique catégorise/définit le phénomène pour ensuite mieux intervenir dessus. Exemple, en matière de protection de l’enfance (avant on parlait juste de négligence en général), on définit de nouvelles catégories en termes de risque (parents à risque, environnement à risque, encadrement à risque) pour pouvoir intervenir efficacement.
    Par exemple : la pauvreté

On développe des nouvelles grilles pour définir autrement le phénomène. On perçoit différemment les phénomènes de la société. Il y a une augmentation des domaines/secteurs d’intervention pour les situations à risque puisque la société d’aujourd’hui accorde plus d’importance aux risques.

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6
Q

Qu’est-ce que le prudentialisme?

A
  • Nous sommes dans un monde qui essaie de prévenir les risques. Ce souci est transporté sur les épaules des individus/de la société au lieu de rester dans les mains de l’État. Technique de gouvernances qui consiste à remettre aux individus et aux communautés la responsabilité de gérer eux-mêmes les risques, plutôt que de s’appuyer sur des mécanismes de gestion collective des risques. Transfert de responsabilité. C’est à vous d’être responsables par rapport aux situations à risque et vous devez prendre les moyens pour diminuer le risque.
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7
Q

Quelles sont les techniques utilisées pour responsabiliser les individus?

A

 Donner des conseils sur des choses à éviter (grossesse = éviter tels médicaments, pas fumer, pas boire d’alcool, etc.). Ces conseils sont transmis dans le but de responsabiliser les personnes à assumer la responsabilité de prendre tel risque en lien avec telles pratiques.

 On transmet des discours qui responsabilise les victimes des actes criminelles. Les autorités se déresponsabilisent des risques « pris » par les victimes. Par exemple, les étudiantes agressées dans les résidences universitaires, les autorités disent que si elles avaient barré leur porte, ça ne serait pas arrivé.

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