Semaine 2 Flashcards

1
Q

Quelle est la différence entre risque et danger?

A

 Danger : dans le cas du danger, conséquence potentielle existe en dehors de toute prise de décision. Danger est concret/un état, existe en soi. Ex : aller faire une randonnée et une pancarte annonce qu’il y a un danger de glissement de terrain. pas de contrôle, pas de décision.

 Risque : dans le cas du risque, les pertes potentielles (conséquences négatives) sont plutôt attribuables à une décision prise par un individu ou une organisation. Ex : le randonneur décide d’aller faire la randonnée sachant le danger = prendre un risque de… Risque peut être le résultat d’une action ou d’une inaction. Notion de risque implique nécessairement la reconnaissance d’une certaine liberté d’action. relié la prise de décision. Permet de responsabiliser les individus par rapport aux conséquences qui s’en suivent.

Exemple injection de drogues avec seringue

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2
Q

Quelle est la différence entre risque et incertitude?

A

 Incertitude : incertitude implique qu’il n’y a aucun moyen de mesurer la probabilité statistique qu’un événement négatif se produise suite à une action. Incertitude relève de l’absence d’informations nécessaires pour bien évaluer le risque qu’une situation se produise. Exemple : nous connaissons l’impact des OGM sur nos aliments, mais on ne connait pas les probabilités de l’impact que les OGM peuvent avoir sur notre corps/organisme. On ne peut donc pas se prononcer statistiquement sur les impacts des OGM sur les humains.

 Risque repose sur l’existence d’un savoir (connaissances) qui permette de mesurer statistiquement la probabilité qu’une conséquence négative survienne. Exemple : le risque de récidive est établi selon des informations et connaissances que nous avons sur l’individu. Le risque est le passage de l’incertitude au risque (de l’incalculable au calculable).

Exemple : Les assurances sont là pour lutter contre l’incertitude (sinistre, accident, incendie). Elles calculent les risques que nous soyons victimes de telles choses. Elles compilent des savoirs pour être capable de calculer dans les cas de chacun les risques. Pour qu’une compagnie d’assurance puissent calculer le risque et payer pour un certain incident, elle doit avoir des calculs/probabilités du passé.

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3
Q

Quelles sont les approches/perspectives du risque en science sociale?

A

Réaliste
Culturelle
Constructiviste

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4
Q

En gros, quelle est l’appoche réaliste?

A
  • Appréhende le risque comme un objet concret qui existe dans la nature et dans la société, et qui n’attend qu’à être mesuré, pour ensuite être mieux contrôlé.
  • Le risque existe en soi, peu importe le regard qu’on lui porte. Le risque existe indépendamment de sa prise en compte : risque est un objet neutre qui échappe à toute mise en forme sociale et politique.
  • Objectifs des tenants de cette approche : développer les instruments pour être en mesure de mieux cerner (mesurer) les risques, pour ensuite intervenir de façon à réduire leur incidence.
  • Importance surtout accordée à la validité prédictive. Pour évaluer avec précision les risques. On utilise la logique actuarielle pour mesurer.
  • Réduction et contrôle du risque = objectif de l’approche.
  • Une fois qu’on a mesuré le risque, il faut ensuite informer les individus ou les organisations du résultat de l’évaluation pour ensuite prévenir et intervenir de façon efficace.
  • Dans cette conception-là, on part du principe que les êtres humains sont perçus comme des étités cognitives/être rationnel et que si on lui transmet la bonne information de façon neutre et indépendante, il sera en mesure de traiter l’information, de s’adapter et de prendre de meilleures décisions.
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5
Q

En gros, quelle est l’approche culturelle?

A
  • Reconnaît que les risques et les dangers peuvent exister de façon neutre et objective, mais qu’ils sont toujours interprétés à travers un processus de médiation culturelle.
  • La perception des risques est donc influencée par le contexte socioculturel dans lequel ils sont analysés.
  • Le risque est en quelque sorte un produit culturel, puisqu’il est en partie le résultat d’un processus de médiation culturelle qui se déroule dans un contexte particulier.
  • Le risque existe, mais il prend son sens à travers l’expérience sociale des acteurs.
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6
Q

Dans l’approche culturelle, quelles principales contributions sont apportées dans la façon de percevoir le risque?

A
  1. Approche qui permet d’expliquer pourquoi la perception des risques va varier d’un individu à l’autre, d’une communauté à l’autre, d’une époque à l’autre. Notre rapport au risque peut changer, même si à la base le risque est le même. Cela s’explique parce qu’il y a des déterminants sociaux et culturels (ce qui est lié au contexte dans lequel on est) et qui influencent notre perception du risque. Le risque existe toujours, c’est notre perception qui change avec la médiation culturelle. Exemple : dans la classe on fait un sondage sur la peur de se promener seul sur le campus la nuit. On se rendrait compte que les réponses sont très différentes et cela varient selon notre expérience de vie, si homme/femme, notre âge, les médias, etc. Dépend aussi de notre préoccupation face à un tel phénomène social.
  2. Approche qui permet aussi d’expliquer comment les risques qui sont sélectionnées par le processus de médiation culturelle, peuvent ensuite être utilisés afin de consolider les frontières du groupe et de renforcer la solidarité au sein de la communauté. À travers la culture (valeurs et idées communes), on s’identifie faisant partie d’une communauté. Dans la culture, il y a un système de responsabilités mutuelles, ce qui permet de nous donner des outils pour être capable d’identifier et de se protéger face aux dangers. Pendant longtemps, la ressource mobilisée pour se protéger était la religion/morale (notre cadre de référence). Avant, on identifie le risque et la menace par rapport à la religion. Le risque tel qu’il est perçu est devenir cette nouvelle figure pour identifier la menace. La religion a perdu sa place. Aujourd’hui on mobilise le risque pour identifier la menace en attribuant le blâme sur des individus pour justifier pourquoi ça va mal dans notre société. Le risque est la ressource pour renforcir la solidarité et renforcir nos barrières de société. Exemple : au USA, le risque d’être victime d’une arme à feu est plus important que d’être victime d’un attentat terroriste. Quand on questionne les américains, ils ont plus peur des attentats terroristes que des armes à feu. On réalise que c’est comme ça puisque les attentats terroristes sont une peur politique puisque ça permet de mettre le blâme sur d’autres personnes/autres groupes afin de limiter nos frontières, de renforcir la cohésion et consolider les valeurs. Le risque comme ressource est très efficace puisqu’il y a une aura de scientificité et ce qui lui donne une certaine importance.
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7
Q

En gros, quelle est l’approche constructiviste?

A
  • La réalité n’existe pas en dehors du regard que nous-mêmes ou de la société on lui apporte. Sans ce regard, les choses n’existent pas. La réalité n’a du sens que selon notre perception et qu’on considère un danger comme un risque.
  • Le risque n’existe pas de façon concrète, il s’agit plutôt d’une catégorie abstraite (une grille d’analyse) qui peut être utilisée afin de donner un sens particulier à certains phénomènes.
  • À partir du moment où on est en mesure de calculer la probabilité qu’un événement se produire, on peut considérer cet événement comme un risque.
  • Ce qui fait qu’on considère quelque chose comme un risque, c’est le fait qu’on va l’analyser à travers la logique du risque (logique actuarielle).
  • Au moment qu’on choisit de considérer ou de définir quelque chose comme un risque, il devient un risque.
  • Le criminel est devenu un individu à risque. Le regard qu’on porte au crime a changé et on donne un autre sens au criminel. Ce n’est pas la réalité qui a changé, mais notre façon de le percevoir.
  • Le crime est une catégorie qu’on va poser sur des conduites qu’on va considérer d’une certaine façon. Le phénomène n’existe pas avant qu’on le définisse une situation comme problématique, c’est alors que ça devient phénomène social.
  • Le risque permet de mettre en forme certains phénomènes de façons à ce qu’ils soient plus facilement gouvernables par les autorités politiques.
  • Permet d’organiser le monde de façon à ce que sa régulation soit plus facile et efficace.
  • Le risque offre un bon outil pour une stratégie de contrôle et de réguler les individus (SCC).
  • Cette approche permet de mettre en évidence une portée stratégique de mobiliser la logique actuarielle pour mieux exercer du pouvoir sur un certain type d’individu.
  • On part de l’idée que la réalité n’existe pas avant le regard qu’on porte dessus. Il faut par contre garder en tête que la façon qu’on va construire cette réalité va avoir un impact sur la façon de traiter les individus autour de nous. La personne qui se voit attribuée cette catégorie (réalité de telle façon) aura un impact considérable sur sa vie. Exemple : un délinquant sexuel qui reçoit cette catégorie pourrait perdre des privilèges, etc.
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