Semaine 3 Flashcards
Quelles sont les grandes lignes de la théorie de Beck?
Théorie de la société du risque
- Sociétés modernes avancées auraient été frappées par des transformations majeures au cours de la seconde moitié du 20e siècle. Transformations à ce point importantes, qu’elles auraient contribué à modifier de façon radicale la nature des rapports entre les êtres humains et le monde dans lequel ils évoluent (que ce soit le monde naturel ou sociale).
Quelles sont les deux grandes transformations qui se sont produites à la même période et qui ont marquées une coupure?
- Transformations liées au processus de la mondialisation. Création d’un immense espace mondialisé, dans lequel les frontières nationales traditionnelles auraient tendance à perdre leur légitimité. Cette érosion des frontières nationales est alors devenue d’autant plus frappante, que nous serions confrontés depuis une cinquantaine d’années à de nouveaux risques environnementaux d’une ampleur sans précédent. La mondialisation des risques, nous sommes confrontés à de nouveaux risques depuis les années 70, que nous n’avions pas avant (accidents nucléaires, trous dans la couche d’ozone, réchauffement climatique, etc.). Ce sont des risques qui auront un impact sans précédent sur l’humain et qui touchent de plus en plus de monde. On remet donc en question l’autonomie des États puisqu’on doit mettre en place des solutions internationales et non juste nationales.
L’être humain est désormais confronté à des risques planétaires, dont la portée traverse les frontières et échappe en partie aux autorités politiques traditionnelles (États nationaux). - Transformations liées à la montée de l’individualisme à la même époque (processus d’individualisation). Processus marqué par une érosion des liens sociaux plus traditionnels (famille, communauté) au profit d’une plus grande importance accordée à l’individu. L’individu se retrouve plus que jamais le principal moteur des mouvements sociaux, bénéficie d’une liberté sans précédent au niveau des décisions. C’est à ce moment-là que l’individu se présente comme le nouveau moteur pour que les choses évoluent donc il prend une distance avec la religion par exemple. Il prend ses propres décisions. Ce processus aura un impact considérable sur la façon dont les individus vont maintenant réagir face à la certitude et aux menaces éventuelles. On est beaucoup plus isolé comme individu donc face à la menace on à l’impression d’être beaucoup plus menacé (vs un groupe contre une menace). Les individus sont maintenant plus craintifs et vulnérables, c’est pourquoi le risque a pris une grande importance dans notre société (société du risque). Avant il y avait plus de liens communautaires plus forts donc plus solides face à la menace.
Accélération du processus d’individualisation peut expliquer en partie cette préoccupation accrue pour les risques.
Transformations combinées de la mondialisation des risques (menaces mondialisées) et de l’individualisation (sentiment de vulnérabilité) auraient ainsi conduit à une grande insécurité. Nous serions tous confrontés à un nombre accru de risques (nouveaux risques mondialisés), tout en étant moins bien équipés au niveau social pour se prémunir contre ces menaces.
Mondialisation + Individualisation = Insécurité
Quelle est l’explication en 3 étapes de la société du risque de Beck?
- Sociétés traditionnelles (pré-modernes) : Confrontés à des dangers mais sans possibilité de les contrôler ou de les dompter. Au milieu du 19e siècle que cette période se termine. Les communautés et les individus sont confrontés à des menaces (épidémies, catastrophes naturelles) qui agissent avec une ampleur importante puisqu’ils sont moins bien équipés pour y faire face. Dans une épode dans laquelle on n’a pas encore réfléchi à des moyens et outils pour contrôler ces menaces. Modèle de la destiné (divine).
- Sociétés modernes (première modernité) : Expansion du modèle scientifique et de la statistique ont permis de développer de nouveaux outils afin de pouvoir mieux mesurer et contrôler les dangers (risques) qui nous entourent. La science est la meilleure réponse pour contrer les risques (avancée de la médecine qui élimine beaucoup de maladies, développement de médicaments, etc.). On croit beaucoup au progrès de la science (autant au niveau industriel comme les nouveaux matériaux pour passer au travers des catastrophes, que médecine avec les médicaments). Époque qui a une conviction profonde que si on est en mesure de bien connaitre le monde dans lequel on vit, on est capable de mieux contrôler les risques, d’où l’importance de la science qui a un progrès contributif au monde et qui amène aussi un recul de la religion (fataliste, divinité). Science = porteuse de progrès. À la fin du 19e siècle = création de la criminologie. La criminologie est une nouvelle façon de connaitre les individus et ensuite en développer une technologie pour améliorer les choses. La criminologie est au service du maintien de l’ordre, un savoir qu’on mobilise avec objectif de changer les choses pour le mieux (vision utilitariste). La criminologie donne des outils pour qu’on soit en mesure de donner une société meilleure (plus sécurité) à nos prochaines générations), améliorer le sort du monde.
- Sociétés du risque (modernité avancée) : Confrontés à de nouveaux risques qui sont le produit du processus d’industrialisation et des avancées technologiques. On arrive dans une période où notre rapport à la science va se transformer de façon radicale. Maintenant on se retrouve dans des sociétés qu’on est confrontés à de nouveaux risque (réchauffement, menaces nucléaires) sans précédent et qui vont être le produit de ce processus d’industrialisation et des avancés technologique de la première modernité. On se rend compte que l’avancé scientifique a contribué à créer des risques. La science n’a dont pas juste des avancés positifs puisqu’elle a créé de nouvelles menaces. Beck dit que l’avancé scientifique qui se met à fabriquer des risques qui n’existaient pas auparavant. Oui élimine des risques, mais en crée aussi (réchauffement créé par l’activité humaine). Vision plus noire de la société. Modernisation elle-même va créer des risques. En cherchant de mieux contrôler les risques, on arrive à créer des nouveaux risques sont encore plus importants que ceux d’autrefois (vision très pessimiste de la modernité).
Que peut-on dire de la fabrication du risque selon Beck?
- Les nouveaux risques se définissent par rapport à la source du risque. Ils sont fabriqués par l’activité humaine. Constate l’existence de nouveaux risques qui se distinguent par leur ampleur et par leur nature.
- La différence réside à trois niveaux :
Risques mondialisés (globalisés) : risque qui menacent l’espèce humaine parce qu’ils peuvent toucher un nombre important de personnes et parce qu’ils ne peuvent pas être limité par l’espace (risques liés à l’environnement peuvent se propager partout sur la planète, ex. la pollution), le temps (catastrophe nucléaire qui cause des dommages irréversibles et qu’on devra transmettre à nos prochaines générations puisque contamination) et la classe sociale (qu’on soit riche ou pauvre, on est confronté à des risques démocratiques, même si on a de l’argent on ne peut pas plus se protéger, ex. le smog).
Risques plus graves au niveau de leur impact : ampleur des conséquences (explosion d’une machine à vapeur vs explosion d’une centrale nucléaire). Pas plus de probabilités que ça arrive, mais les conséquences sont plus grandes, donc plus de risques.
Risques plus difficiles à prévoir : nouveaux risques se prêtent très mal au calcul de la probabilité statistique. Puisqu’on n’a pas connu ces risques avant, on a moins de calculs/probabilités pour prédire et contrôler. Phénomène de l’incertitude. - Beck remet en question la prédictibilité. Si on n’est plus en mesure de bien prévenir c’est parce que la science n’est plus en mesure de répondre à sa promesse de mieux mesure les risques à venir. Il y a une certaine perte de confiance dans la science parce qu’on a l’impression qu’elle n’a pas tenue sa promesse, donc remise en question.
- En plus d’avoir créé de nouveaux risques, la science ne répond pas à sa promesse de mesurer les probabilités des risques. Vision pessimiste de la société.