Semaine 10 Flashcards
Quelles sont les principales dimensions qui doivent être considérées dans l’évaluation actuarielle?
- Définition de la récidive (critère)
- Prédicteurs
- Période de suivi
- Taux de base
- Validité et fidélité
Quelle est la définition de a récidive?
- Définition de la récidive (critère) : demeure une mesure imparfaite. Quelle forme de récidive cherche-t-on à prédire?
- Variation des mesures employées :
Générale ou spécifique (sexuelle, violente)? La récidive générale recouvre toutes une série d’événements, mais on doit savoir ce que cela comprendre lors d’une libération conditionnelle. Est-ce que dans un cas de LC, un bris condition est considéré comme une récidive? Sur quel type de récidive notre outil a été conçu?
Nouvelle infraction ou bris de condition? Il faut comprendre qu’à l’élaboration de l’outil, il y a déjà un biais puisque c’est possible que pas tous les délinquants se sont fait prendre pour leur récidive. - Validités des données utilisées :
Officielles ou auto-révélées?
Arrestation, accusation ou condamnation? Quelle est la notion de la récidive pour l’outil?
Qu’est-ce qu’un prédicteur?
- Prédicteurs : Facteurs de risque statiques (qui ne changent pas) et facteurs de risque dynamiques (qui peuvent changer / cibles de l’intervention). Recherche qui a permis d’établir une liste des meilleurs prédicteurs de récidive, ce sont des facteurs que statistiquement, sont corrélés avec l’augmentation du risque de récidive (Big Eight) :
Antécédents judiciaires (historique des infractions). Plus tu as un dossier judiciaire important, plus de change de récidiver ou plus de chance d’être surveillé et d’attirer l’attention des autorités, donc plus de chance de se faire prendre.
Traits de personnalité antisociale (psychopathie). Il y a une corrélation entre le score du test de psychopathie et un plus grand risque de récidive.
Mode de vie antisocial (rejet des normes et des valeurs de la majorité). Tout comportement qui va à l’encontre des règles/lois et du système.
Fréquentation de pairs délinquants.
Problèmes de relations conjugales et familiales. Quel est le statut de la personne, plus tu es instable à ces niveaux = plus de risque de récidive.
Déficits au niveau de la scolarité et de l’employabilité. Instabilité et pas beaucoup d’étude, associé avec récidive.
Oisiveté et absence de loisirs.
Problèmes de consommation de drogues.
Qu’est-ce que al période de suivi?
- Période de suivi : Risque de récidive doit se mesurer sur une période précise. Pas le même risque si on mesure sur une période d’un mois ou une période de 10 ans. Important de bien indiquer sur quelle base se mesure la récidive.
Qu’est-ce que le taux de base?
- Taux de base : Pourcentage des sujets de l’échantillon qui récidivent durant une période de suivi spécifique. Si on prend l’ensemble de la population d’Ottawa et qu’on calcul le pourcentage des gens qui vont devenir astronautes, risque d’être trop petit. Si on tente de calculer le pourcentage de gens qui seront des tueurs en série. Si le taux est trop bas. Pour cette raison qu’on prend une population déjà dans le système pour que le taux de base soit suffisamment élevé Plus période de suivi est longue, plus le taux de base sera élevé. Si taux de base est trop bas, difficile de déterminer une relation statistique significative.
Qu’est-ce que la validité et la fidélité?
- Validité (générale) : capacité d’un instrument (psychométrique ou actuariel) à mesurer ce qu’il prétend mesurer (par exemple la psychopathie, la dépendance ou le risque de récidive). L’outil a-t-il une certaine valeur? Si oui, parce qu’il permet de valider ce qu’on cherche trouver. Quelles sont les qualités de validité et de fidélité.
Sensibilité qui désigne la capacité d’un instrument à déceler les cas réels (ex, tous les gens considérés comme dangereux dans une population, ce qui permet de trouver tous les cas qu’on chercher mesurer); capacité de détecter tous les gens atteints ou présentant les symptômes. Si sensibilité est trop faible, peut alors créer des faux négatifs (crée des erreurs parce que difficulté à désigner tous les cas que l’on cherche).
Spécificité qui désigne la capacité d’un instrument à ne déceler que les cas qui sont atteints. Si le test n’est pas assez spécifique, peut alors créer des faux positifs. Donc si l’outil désigne des gens non atteints, cela crée des erreurs.
La combinaison des deux (sensibilité et spécificité) permet d’aller chercher tous ceux qui ont la caractéristique - Validité prédictive (actuarielle) : capacité d’un instrument à bien mesurer le risque associé à une occurrence (critère qu’on essaie de prédire). Il va bien mesurer ce que l’on tente de mesurer (risque de récidive).
- Fidélité (fiabilité) : capacité d’un instrument à produire le même résultat si on mesure plusieurs fois le même phénomène (précision et constance).
- Fidélité interjuge : capacité d’un instrument à produire le même résultat avec des évaluateurs différents.
Quelles sont les 4 générations d’outils d’évaluation ?
- Première génération : Évaluation clinique (non structurée). Forme traditionnelle d’évaluation de la dangerosité (pas actuariel). Le professionnel rencontre le patient et tente de comprendre le passage à l’acte et le contexte pour éventuellement se prononcer sur le potentiel de récidive. Nous ne sommes pas encore dans l’actuariel. Ce sont des évaluations qui reposent sur un certain bagage de connaissances et expériences cliniques, ce qui fait que cette personne est mieux outillée pour évaluer ça. Même si pas structuré, ça la quand même une certaine valeur. Façon d’évaluer qui remonte à depuis toujours, chaque fois qu’on rencontre quelqu’un pour la première fois, on évalue la personne. C’est donc un réflexe humain. On dénonce le fait que ces évaluations ne sont pas très transparentes et très subjectives. On remet en question, ce qui mène à l’apparition de…
- Deuxième génération : Évaluation actuarielle à partir des facteurs de risque statiques qui sont corrélés statistiquement à certains critères (études de cohortes, création de grille). Arrivée dans l’actuariel, mais on mesure essentiellement les risques statiques. Résultats qui offrent peu en matière d’intervention. Niveau de risque demeure immuable, figé dans le temps (risque pas d’être la même chose dans 40 ans). On remet en question la validité prédictive, donc on en vient à…
- Troisième génération : Développement d’outils pour évaluer à la fois les facteurs de risque statiques et les facteurs de risque dynamiques. On assiste à l’hybridation des risques et des besoins. On intègre de nouveaux risques, mais on demeure encore avec des outils encore très standardisés. On reproche à cette génération d’être trop standardisé. On devrait intégrer l’intervenant et qu’il est son mot à dire…
- Quatrième génération (ajdh) : Jugement professionnel structuré. Évaluation qui est réalisée sur la base d’une grille structurée (établit les facteurs à prendre en considération), mais qui permet d’accorder une plus grande marge de manœuvre à l’évaluateur, la possibilité d’ajuster certains résultats de l’évaluation à partir de ce qu’il est capable de voir dans le clinique. Permet de préserver les avantages de l’évaluation actuarielle (standardisation et transparence), mais en réinstaurant le pouvoir discrétionnaire associé à l’évaluation clinique.
Qu’est-ce que l’ajustement clinique?
Dans la 4e génération
Ajustement clinique : marge de manœuvre qui est accordée à l’évaluateur pour ajuster les résultats de la grille à partir de ses observations cliniques (qui ne sont pas pris en compte dans l’évaluation actuarielle). Grilles qui permettent à l’évaluateur de prendre en considération des facteurs non compilés par la grille, mais qui dans un cas particulier pourraient constituer un facteur pertinent (significatif en termes de prédiction). Permet aussi d’accorder à l’évaluateur la possibilité de pondérer différemment certains facteurs. Il pourra changer le poids de certains facteurs, mais il doit être en mesure de justifier la dérogation. On est dans une approche plus individualisée (tel élément de sa vie peut jouer en sa faveur, donc réajuster).
Quelles sont les avantages des grilles actuarielles (évaluation clinique traditionnelle)?
Éliminer la subjectivité en assurant une évaluation structurée et uniformisée (standardisation). Besoin de standardisation a été répondu, assurer une forme de subjectivité.
Assurer la transparence. Le score final est précis et on connait les critères et les pointages pour chacun.
Faciliter la communication (langage commun et simple). Quand on parle de score, c’est facile à communiquer et à interpréter. Permet d’avoir un langage commun (12 = risque de …).
Rapidité d’exécution (ne requiert pas d’entrevue en profondeur). Peut les compléter en moins de 30min, permet de faire l’économie d’entrevue qui prend du temps.
Permettre l’économie d’une formation spécialisée pour les personnes en charge de l’évaluation. À partir de certains outils, n’importe quel professionnel pour les compléter en faisant une mini formation offerte par l’institution.
Quelles sont les limites des grilles actuarielles?
Portée réductrice de l’évaluation, se limitant à mesurer des aspects essentiellement négatifs (facteurs de risque plutôt que potentiel de réinsertion). Ça l’a pour impact qu’on met toujours l’accent sur l’aspect menaçant de l’individu. On constate que ces personnes sont dangereuses. Cependant, il y a aussi du positif, si on s’intéressait au potentiel de réinsertion et facteurs de protection. Changerait l’image qu’on a de la clientèle et serait une vision plus optimiste.
Liste limitée (fermée) des prédicteurs, qui sont analysés « en silo » (morcellement de l’individu en risques et en besoins). Ne nous permet pas de voir l’individu dans sa globalité et on a tendance à travailler avec la clientèle dans un système en silo. On devrait avoir une approche plus globale et contextuelle.
Laisse peu de place à l’expérience clinique.
Mise à distance entre l’évaluateur et le justiciable (mort de la clinique). Outil représente un écran entre l’évaluateur et le client, pas de rapport clinique. On et moins l’accent sur la relation d’aide.