Séance 3 - Les mouvements sociaux Flashcards
Distinguer mouvement social d’une action collective, de groupes d’intérêts ou d’autres formes de groupes sociaux comme les coalitions et les réseaux
Qu’est-ce qu’un mouvement social ?
C’est plus qu’un groupe social particulier, car il y a plusieurs groupes dans un seul mouvement. Sa composition est dynamique et changeante
les chercheurs doivent se demander QUI en fait partie lors d’analyses
Comment se distingue un mouvement social du reste ?
par la forme non institutionnelle de son action politique; les mouvements agissent principalement hors des institutions publiques
Moyen de protestation ?
manifestations ?
Pourquoi dit-on qu’un mouvement social ne cible pas seulement l’État ?
parce qu’un mouvement vise à changer la culture et l’organisation sociale et vise à créer un rapport de force avec un ou des interlocuteurs afin de s’opposer à une décision ou pour demander des transformations
Pourquoi la grande majorité des mouvements sociaux se veut autonome face aux partis politiques ?
pour ne pas se faire absorber par la sphère partisane et devenir soumis et instrumentalisé pour des objectifs purement électoraux
Est-ce que la prise de pouvoir est le moteur de l’action pour les mouvements sociaux ?
Non, c’est plutôt la remise en question de ce pouvoir, jusqu’à un certain point
À quel moment commence-t-on à analyser les mouvements sociaux ?
Principalement lors des années 1970, mais ce sujet d’étude remonte à loin
Psychologie des foules - première période
Selon Le Bon, qu’est-ce que l’âme des foules ?
c’est un être autonome par rapport aux individus qui la composent, nécessairement impulsive et non rationnelle. L’individu ne serait alors plus lui-même et incapable de prendre le recul par rapport au sentiment de puissance conféré par la foule
Psychologie des foules - deuxième période
maintenant considérée davantage comme créatrice
foule : entité mouvante dans laquelle les individus fusionnent avec les autres
public : collectivité sociale d’interactions
Psychologie des foules - troisième période
auparavant, l’individu était atteint par contagion, alors que dorénavant, c’est par convergence
ce serait la communauté d’expériences vécues par les membres de certaines catégories sociales qui les mèneraient à certains comportements (ex. la violence, ségrégation et le mouvement des noirs aux USA)
Gurr et le schème explicatif « frustration-agression »
ce n’est pas la situation objective qui détermine la frustration relative, mais la perception qu’en ont le gens
c’est la combinaison entre ce à quoi ils pensent avoir droit et ce à quoi ils pensent avoir accès, en fonction des évolutions économiques, sociales et culturelles
il propose de penser le rapport vécu et perçu aux propres conditions d’existence, au-delà des éléments objectifs, afin d’identifier des contextes propices aux rébellions
Qu’est-ce que le répertoire d’action ?
moyens établis que certains groupes utilisent afin d’avancer et défendre leurs intérêts
Qu’est-ce que le modèle de Jean Meynaud ?
1) persuasion
2) menaces
3) rôle de l’argent
4) sabotage de l’action gouvernementale
Qu’est-ce que le modèle de Grossman ?
1) négociation et consultation
2) recours à l’expertise ($$$)
3) protestation
4) judiciarisation (poursuite, droit de grève)
5) politisation (transformation du groupe en parti politique)
La mobilisation des ressources - première période
l’approche de Mancur Olson
Paradoxe de l’action collective
« quelle que soit l’espérance mathématique du gain, celui obtenu par le militant (qui subit un coup) est toujours inférieur à celui du passager clandestin (ne se mobilise pas) »
personne n’a donc individuellement intérêt à agir, alors que tous y ont collectivement intérêt
Les petits groupes ont-ils plus de chances de réussites ?
petits groupes = + efficaces, comme les possibilités de passagers clandestins sont moins grandes
Pourquoi des actions collectives ont quand même lieu, si personne n’y a individuellement intérêt ?
Comment contourner le paradoxe de l’action collective?
1) notion d’incitation collective
- baisser le « coût » de participation
- augmenter le « coût » de non-participation
2) rétributions symboliques : récompenses non matérielles (prestige, valeurs, etc.)
3) son interrogation de base reste toutefois irrésolu en science politique, d’où l’importance de voir d’autres sciences
*attention à l’ethnocentrisme
L’approche du processus politique
pour comprendre l’émergence et le développement d’une contestation d’envergure, il est primordial de considérer l’environnement politique dans lequel il s’inscrit
Qu’est-ce que la structure d’opportunité ?
Alignement électoral et possibilité de former des coalitions politiques. Cet élément va structurer les stratégies des acteurs sociaux, qui vont +/- chercher à influencer les marges des partis politiques ou les tiers-partis
- système d’alliance et possibilité de trouver des alliés auprès des décideurs
- le degré de cohésion des élites politiques et la possibilité pour les acteurs sociaux d’influencer une partie de ces élites
- l’ouverture ou la fermeture des États face aux demandes des mouvements
Quelles sont les critiques de la structure d’opportunité ?
- flou sur l’objet d’étude
- reproche aux auteurs du processus politique de minimiser la variable culturelle dans leurs analyses et de ne pas prendre en compte la manière dont les acteurs perçoivent les structures d’opportunités, se les représentent et participent à leur construction
Quels changements récents dans l’analyse des mouvements sociaux ?
- rôle des réseaux sociaux dans les mouvements sociaux
- rôle de l’individu dans les mouvements sociaux
ex. actions individuelles ou petits groupes non concertés à travers un mouvement + global
Quelques critiques de cette nouvelle analyse
- analyse régulièrement mouvements provenant de la gauche du spectre politique
- concerne souvent des revendications non matérielles
Les approches sur les coalitions - définitions
- situation dans laquelle un sous-groupe s’accorde pour coopérer et faire l’usage commun de ressources afin de maximiser les récompenses
- groupes calculés d’organisations unies derrière un ensemble symbiotique de buts législatifs ou réglementaires (objectifs communs)
- actions collectives impliquant consentement mutuel, volontaire et temporaire entre des acteurs motivés par un objectif commun
- ensemble +/- structuré de groupes, d’individus et éventuellement d’institutions, partageant diverses ressources afin de défendre/promouvoir des objectifs communs
Quelle est la définition entre association et coalition ?
Association
« tout organisme non gouvernemental bénévole et sans but lucratif, formé de membres individuels ou collectifs, doté ou non de charte fédérale/provinciale, constitué dans le but d’atteindre un objectif particulier
ex. par le biais de lobbying, mais pas forcément des coalitions
L’approche de Sabatier et Jenkins
Les coalitions plaidantes
important*
Coalition basée sur 3 niveaux des croyances partagées entre les membres
- nature humaine
- croyances politiques
- instrument à adopter pour obtenir le changement
Critiques de l’approche de Sabatier et Jenkins
- croyances au détriment des intérêts
- analyse du changement demeure incomplète
- prend peu en considération ressources des parties prenantes