Séance 11 : Médias numériques et démocratie Flashcards
L’opinion publique se forgera de plus en plus dans quoi?
des listes de
discussion, forums, chat rooms,
r é s e a u x d e s i t e s w e b
interconnectés et autres dispositifs de communication propres aux communautés virtuelles dont certains médias classiques seront tout au plus des points de ralliement.
Dans ce cadre, le texte
d’un journaliste se distinguera de moins en moins de l’avis d’un expert reconnu ou d’un internaute à l’écriture habile dans un groupe de discussion. » -Pierre Lévy
Les démocraties actuelles, dont les institutions représentatives reposent sur des modèles?
communicationnels hiérarchisés, centralisés et largement dépendant des médias mainstream ne sont pas en mesure de répondre aux demandes croissantes des citoyens de l’ère numérique, dont les modalités
d’expression et de créativité sont sans commune mesure avec la place qui leur est accordée dans ces institutions. »
-Laurence Monnoyer-Smith, 2011
Vers une démocratie
électronique?
3 exemples?
Il ne s’agit pas seulement de l’organisation d’Internet comme
une société électronique de netizens (cybercitoyens), mais
de réorganiser le fonctionnement de la vie démocratique « réelle » autour des médias numériques
• Vote en ligne
• Sondages permanents
• Téléservices
gouvernementaux..
Internet et la démocratie, Laurence Monnoyer-Smith (2011) distingue deux discours :
1) Les cyberoptimistes voient en Internet un moyen de diffusion de l’information rapide, peu cher, alternatif aux grands médias et difficile à contrôler par les pouvoirs économiques ou politiques ; de plus Internet favorise la participation
et l’égalité des échanges
2) Les cyberréalistes s’inquiètent du fossé numérique (ou fracture
numérique) ainsi que des « effets de domination » qui se perpétuent en ligne :
• les espaces électroniques sont eux aussi sujets à des formes d’imposition
de pouvoir, accentuées par les inégalités d’accès et/ou de maîtrise de l’outil
informatique ;
• les leaders d’opinion constitueraient toujours une élite à part, monopolisant
les échanges et recréant en ligne des hiérarchies sociales peu différentes de celles qui existent hors ligne.
Démocratie électronique / e-démocratie ?
des initiatives « top-down »
au succès mitigé (vote électronique, consultations électroniques, etc.)
La censure des médias numériques existe, même dans les démocraties occidentales :? 2 exemples?
• Intranets ; blocage ou filtrage des mots-clés sur Twitter, etc. (Chine, Iran, Turquie…)
• Pressions sur WikiLeaks et Julian Assange y compris de
l’ambassade de l’équateur, censure de Wikipédia par plusieurs pays dont la France, la vision de l’internet selon Bell, etc.
Du e-gouvernement au
gouvernement 2.0 ?
définition de gouvernement 2.0?
désigne un changement
profond dans l’implication des citoyens dans le fonctionnement des
démocraties
Des initiatives citoyennes (« bottom-up ») émanant de la société civile plutôt que des organisations politiques…
• …reposant sur un l’auto-organisation :
La participation citoyenne
en ligne: Deux formes principales d’engagement politique en ligne ?
• L’activisme numérique (ou cyberactivisme) s’inscrit dans
la continuité du « médiactivisme » (Cardon et Granjon, 2010) ; il naît avec le mouvement altermondialiste à Seattle en 1999 et la fondation du réseau Indymedia (CMAQ au Québec)»_space;> « Don’t hate the media, become the media »
• L’expressivisme (Allard et Blondeau, 2009) : la culture
participative et l’engagement politique convergent : « il
s’agit moins de chercher à résister aux médias dominants
qu’à utiliser les possibilités du web pour faire valoir son
point de vue »
Médias sociaux et
mobilisations citoyennes,
Les médias sociaux permettent une?
« coordination non hiérarchique »
• Facebook peut être un outil puissant de ?
diffusion et de coordination
d’actions citoyennes qui peuvent ainsi avoir une visibilité sur le Web
à coût quasi nul
Twitter permet la?
+ exemple?
coordination de masse entre individus – souvent
entre inconnus – regroupés autour de thèmes (hashtags) précis (ex: #ggi, #manifsencours, #casseroles)
Exemples récents : la révolution verte en Iran (2009), les printemps arabes (2011), les mouvements des indignés/Occupy (2011), et le printemps « érable » au Québec (2012)
Les 3 limites d’une nouvelle
utopie?
1) Des formes d’engagement plus fluides et moins
contraignantes que le militantisme traditionnel :
on partage un lien, on signe une pétition en ligne, on se joint à un groupe, on participe à
une manifestation…»_space;> « slacktivism », « clicktivism » (cf. critiques de E. Morozov)
2) Les outils du Web 2.0 sont utiles aussi bien aux
défenseurs de la démocratie qu’à ses ennemis
(ex : surveillance des activistes, manipulation de la population…)
3) Les figures de proue du Web politique appartiennent à l’élite