Romanie grecque, Romanie latine. Recompositions de l’espace politique et commercial entre Adriatique et mer Noire (XIIIe-milieu du XIVe siècle) Flashcards
Baudoin Ier, son premier titulaire, est vaincu par le tsar bulgare Kaloyan et finit ses jours dans ses geôles. Son frère Henri de Hainaut lui succède …
(1205-1216) et grâce à un règne énergique parvient à
consolider ses positions. Il repousse les Bulgares ainsi que les Grecs nicéens, avec qui il doit cependant négocier la paix. Il se réconcilie aussi avec les Grecs d’Épire.
Assises de Romanie (1206) :
constituent le modèle d’organisation de la Romanie
franque. Les Latins ont superposé leurs structures féodales et le clergé romain à celles qui
existaient, et qui de fait perdurent.
Dandolo meurt peu après avoir vu son succès (1205). Les Vénitiens d’Outre-mer élisent alors le podestà
Marino Zeno, qui prend le titre de :
« Podestas et despotis Imperii Romaniae ejusdem imperii quartae partis et dimidiae Dominator » et se comporte comme un véritable doge oriental. De
fait, les liens entre les colonies et la métropole demeurent par la suite assez vagues, malgré les
tentatives répétées de Venise pour mieux intégrer l’Outre-mer à la métropole.
Le mot « graikos », traduction grecque de latin « graecus », se répand à Nicée pour distinguer :
les orthodoxes des Latins schismatiques.
Dans une lettre adressée à la Curie romaine en 1232, le patriarche nicéen Germanos II dit que l’empire avant 1204 était « l’empire des Grecs » (basileia tôn graikôn).
Le successeur de Théodore Ier, son gendre Jean III Vatatzès :
(1222-1254), voit ses marges de manœuvre progresser face à un empire latin anémique. L’empereur renoue avec la diplomatie habile des Comnène, en donnant des gages à l’Occident latin.
En 1254 :
le basileus accepte l’autorité de Rome, mais pose des conditions : la restitution de Constantinople et la restauration du patriarcat grec. Innocent IV et le basileus meurent avant la conclusion des négociations. Ces négociations montrent cependant que désormais, les Byzantins considèrent Rome comme la capitale des Latins, et ne négligent pas l’influence politique du pape sur ses propres coreligionnaires.
La menace occidentale s’aggrava cependant en 1266 :
La papauté, en guerre contre Frédéric II (mort en 1250), puis contre son fils Manfred, tous les deux excommuniés, offrit la couronne de Sicile à Charles d’Anjou, le frère du roi de France. Charles écrasa Manfred en 1266 et devint le maître de toute l’Italie méridionale.
L’Union proclamée solennellement au concile de Lyon en :
1274 ne met pas fin aux doutes et aux exigences romaines.
il faut tenir compte de l’épuisement de la croisade. Épuisement lié d’abord à la lassitude et aux échec répétés : Louis IX a toutes les peines du monde à entraîner la noblesse française à Tunis en :
1270
l’effondrement des derniers bastions latins en Orient (Acre, 1291) :
accroît la concurrence de Gênes et Venise sur les mêmes marchés, en particulier la mer Noire. Les deux
républiques s’affrontèrent dans la première guerre des Détroits, la guerre de Curzola (1294-1299).
Dans les années 1330, Byzance qui a restauré une petite flotte reprend Lesbos et Phocée.
Profitant de la guerre civile byzantine :
(1341-1347), les Génois reprennent Chio en 1346.
Jean V Paléologue accorde-il en 1371 à :
Venise l’île de Ténédos (promise depuis 1352), au sud des Dardanelles, qui est importante pour le contrôle des Détroits. Cela provoque la colère de Gênes, qui soutient en 1376 l’usurpation d’Andronic IV, qui s’empresse d’accorder Ténédos à ses alliés.
Le sultan Baybars :
(1260-1277), artisan du rapprochement avec Byzance, est parfaitement conscient du rôle que celle-ci peut jouer dans l’évolution des rapports entre l’Égypte et la Horde d’Or. Byzance détient une position clef dans la zone des Détroits, dont l’Égypte ressent le besoin vital
de s’assurer le passage.
Mais si Venise songe à ses intérêts en mer Noire, elle est encore plus préoccupée par le risque de perdre ses positions en Grèce et en mer Égée. Les Ottomans, maîtres du port de Gallipoli dans les Dardanelles :
(1354) sont devenus aussi un acteur dans les détroits. Fragilisés par leur défaite face à Tamerlan, ils acceptent en 1403 de faire d’importantes concessions,
comme de cantonner leur flotte à la mer de Marmara.
La dislocation du sultanat seldjoukide à la fin du :
XIIIe siècle a donné naissance à plusieurs
émirats. Celui des Ottomans, en périphérie de la Bithynie, devait connaître une expansion
exceptionnelle au XIVe siècle
