Les Républiques maritimes (Amalfi, Pise, Gênes) IXe-XIIe siècles Flashcards
L’historien italien Arsenio Frugoni a-t-il expliqué :
« on devrait parler de ville maritime (città marinare), plutôt que de républiques, parce que toutes n’eurent pas un régime républicain ».
En 846 puis en 849, la flotte amalfitaine :
aide Rome contre les Sarrasins. Les marchands amalfitains continuent néanmoins de défendre une position ambivalente : ils collaborent avec les marchands musulmans et échangent avec eux, tout en empêchant leur expansion par des moyens militaires.
On possède le récit fait par le voyageur et géographe arabe Ibn Hawqal qui visite Amalfi en 972 et qui la décrit comme :
« la ville la plus prospère de Lombardie [ici dans le sens de péninsule italienne], la plus noble, la plus illustre, en raison de ses conditions, la plus riche et opulente ». On estime que la ville compte 6 000
habitants.
Liutprand de Crémone, ambassadeur en mission
diplomatique auprès de la cour de l’empereur Nicéphore II Phocas à Constantinople en 968, décrit la communauté en expliquant que les Amalfitains sont
spécialisés dans le commerce d’étoffes précieuses et d’autres marchandises de luxe. Dans la capitale de l’empire byzantin, ils bénéficient de conditions fiscales favorables et sont exemptés de certains droits de douane.
Le déclin d’Amalfi est considéré par beaucoup d’historiens comme :
« un des plus grands mystères de l’histoire méditerranéenne », dans une rhétorique qui tient plus du mythe et de la légende que du travail historique. Mais il reste en effet intéressant de constater qu’au moment où des villes comme Pise et Venise prospèrent et s’imposent sur la carte de Méditerranée, Amalfi décline lentement.
Les Baléares sont prises par les pisans en :
1115, et les Pisans de déclarent
victorieux de leur campagne. On trouve de cela le récit dans le poème épique Liber maiorchinus de gestis Pisanorum illustribus, écrit vers 1125. A nouveau, la rhétorique de la nouvelle Rome est promue. Cela dit, les effets sont éphémères. En 1116, les Almoravides d’Espagne reprennent le contrôle des Baléares.
Au Haut Moyen Âge, Gênes est :
un petit bourg dont on a peu de mentions dans les sources.Elle est conquise par les Lombards vers 640, puis par les Francs après 774, qui l’intègrent dans
104 la marche de Toscane. Au Xe siècle, la ville est pillée par une flotte fatimide, mais les murs reconstruits dans la seconde moitié du siècle. A cette époque, les coutumes (c’est-à-dire un ensemble de lois) sont reconnues par le roi d’Italie, Bérenger II.
C’est le 6 août 1284 qu’a lieu :
lieu la bataille navale de la Meloria, en mer Tyrrhénienne au large de Livourne, l’une des plus grandes batailles navales de l’époque médiévale remportée par Gênes, et qui sanctionne sa supériorité.