Byzance, l’Orient et les croisades (fin XIe siècle-1204) Flashcards
Les Croisés remportent leur premier succès à Nicée, en :
en avril 1097. La ville avait été la première capitale seldjoukide en Asie Mineure (transférée à Iconium-Konya). Loin de clarifier les malentendus, Nicée révèle les premières failles dans l’alliance entre les Croisés
et Byzantins. Alexis a obtenu des Turcs la reddition de la ville aux mains de ses troupes ; suscitant des frustrations dans le camp des Croisés. Il fait ainsi reconnaître la légitimité de la domination impériale sur les territoires anciennement byzantins.
Le malentendu de la Première croisade repose sur :
de profondes divergences culturelles.
Les Croisés étaient porteurs eux aussi d’une vision universaliste de leur mission.Selon cette conception
l’empereur chrétien de Constantinople devait naturellement aider la croisade.
Face à eux, Alexis Comnène se montre attaché, non pas à cet idéal qu’il ne partage pas –l’universalisme byzantin étant incompatible, par sa nature même, avec celui de Rome-, mais surtout à la défense de l’empire et à la reconquête des territoires perdus.
La prise de Jérusalem par les Croisés :
(juillet 1099)
L’objectif des rois de Jérusalem est de frapper l’Égypte fatimide alors très affaiblie :
Amaury obtient de Manuel en 1169 l’envoi d’une flotte byzantine, mais l’expédition combinée avec les Francs échoue. Il se rend à Constantinople en 1171 pour resserrer l’alliance avec l’empereur.
Le sultanat de Rûm est aussi un lieu de refuge pour des membres de l’aristocratie byzantine en conflit avec l’autorité centrale. Le plus illustre exilé est le cousin de ManuelComnène, Andronic :
Pendant le règne de ce dernier (1182-1185), les frères Vatatzès s’enfuient dans le sultanat. Au milieu du XIIIe siècle, le général Michel Paléologue échappe aussi à la colère de Théodore II Laskaris, l’empereur byzantin de Nicée. Il obtient le titre de connétable (kondistabl) à Konya.
La campagne, menée par le basileus en personne, s’achève par le désastre de Myriokephalon :
(septembre 1176)
Au concile de l’Église byzantine à Constantinople, en 1180:
l’empereur s’oppose aux hiérarques qui veulent distinguer le « Dieu des chrétiens » du « Dieu de
Mohammed » et réclame l’abandon de cette dernière formule afin de faciliter la conversion des
musulmans.
Le traité d’Andrinople :
(février 1190) garantit le ravitaillement et une aide pour traverser les Dardanelles.
Mais la signature de l’empereur ne suffit plus : le traité est ratifié par plusieurs de ses dignitaires (ce qui est un usage occidental), dont le patriarche de Constantinople que l’on sait hostile aux Latins. En outre, le basileus doit envoyer dix-huit otages, dont son propre neveu.
À la veille de la conquête, les croisés se sont entendus sur un partage de la Romania :
mars 1204). Les Vénitiens s’emparent d’un quart et demi – soit un quart réservé à l’empereur
et le partage par moitié de l’autre : ils posent les bases d’un prospère empire d’outre-mer. De fait, ils possèdent des points d’appui dans les Détroits, s’emparent de l’Archipel en mer Égée, de l’Eubée, de places en Morée et des îles ioniennes, ainsi que de la Crète. Ils contrôleront le patriarcat latin de Constantinople et représenteront la moitié des membres du conseil chargé d’élire et de gouverner avec l’empereur.
Les grands barons « pèlerins » se partagent les dépouilles de la Grèce :
Boniface de Montferrat reçoit le royaume de Thessalonique (en se remémorant que la Ville était un «honor » de son défunt frère), les Villehardouin le Péloponnèse (la Morée). La conquête s’effectue en quelques années seulement, sauf en Asie Mineure où la résistance grecque empêche plusieurs barons de
rejoindre leur fief.