Regard historique de la psychologie sociale expérimentale Flashcards
Comment se caractérise le développement de la psychologie sociale expérimentale en termes de thèse, antithèse et synthèse?
> Thèse : psy = être rationnel ou scientifique naïf ; motivation -> théorie Dissonance cognitive et Attribution
Antithèse : psy = avare cognitif ; absence de motivation -> théorie Cognition sociale
Synthèse : psy = tacticien motivé ; motivation -> Approche intégrative
Qu’est-ce que l’attribution?
Le processus par lequel on explique le comportement d’autrui (hétéro-attribution) et de soi-même (auto-attribution).
Qu’est-ce que l’attribution permet d’expliquer?
> Causes internes à la personne (disposition, motivation, etc.)
Causes externes à la personne (situation, chance, etc.)
Quelles suppositions sont partagées par toutes les théories d’attribution?
L’être humain est un “scientifique naïf” qui cherche :
- à comprendre son monde social
- à contrôler/maîtriser son monde social (contrôler = prédire)
Quelles sont les caractéristiques des processus d’attribution?
> Varient en fonction des théories
> MAIS, les processus proposés sont toujours rationnels et normatifs
Que propose la théorie de “l’inférence correspondante” (Jones and Davis, 1965, 1967)?
> Applicable que pour l’hétéro-attribution
Objectif de l’attribution : chercher une explication stable du comportement d’autrui
- explication stable (= disposition de l’individu) permet de prédire (contrôler) son monde social
Observer :
- comportement (effectué librement / sans contraintes) : pour que l’explication tienne de la disposition de l’acteur et non de la situation
Inférer :
- l’intention : quelle est l’intention de l’acteur (observé) en choisissant son comportement
- Théories de la personnalité, disposition correspondante
Selon la théorie de l’inférence correspondante (Jones and Davis, 1965, 1967), comment inférer l’intention et donc la disposition de l’acteur?
A. Analyse des effets non-communs
B. Analyse de la Désirabilité sociale
En quoi consiste l’analyse des effets non-communs (théorie de l’inférence correspondante)?
- Acteur -> Comportement X (observé, librement effectué par l’acteur)
- Comportements alternatifs? (que l’acteur aurait pu choisir… inférés)
- > Analyse des effets (conséquences) de tous les comportements
- Effets communs : non informatifs
- Effets non-communs : effets uniquement associés à un acte ou un comportement (informatifs) [choix -> intention -> disposition]
- Moins il y a d’effets non-communs, plus on aura confiance en notre inférence
En quoi consiste l’analyse de la Désirabilité sociale (théorie de l’inférence correspondante)?
- Un comportement est socialement désirable si conforme aux attentes normatives (rôles sociaux, normes de la situation) -> pas informatif
- Un comportement n’est pas socialement désirable s’il va à l’encontre des attentes normatives -> informatif (de la disposition de l’acteur)
- Plus le rôle va à l’encontre de la désirabilité sociale ou de l’attente normative ou est hors-rôle, plus il est informatif de la disposition de l’acteur (plus on a confiance en notre inférence dispositionnelle)
Qu’est-ce qui donne / confère de la confiance en l’inférence correspondante?
Peu d’effets non-communs + faible désirabilité sociale
En quoi consiste la théorie d’attribution de Kelley (1976)?
Modèle de covariation
> Processus : analyse de covariation
- jugement de covariation : 2 évènements présents ET ensemble -> inférence d’une relation causale entre ces 2 évènements
> Explication de l’hétéro-attribution ET de l’auto-attribution
> Causes internes (la personne) ou externes (stimulus ou entité) ou circonstance
- basée sur de multiples observations
Dans la théorie d’attribution de Kelley (1976), comment s’effectue le jugement de covariation?
Sur 3 dimensions :
- Consensus (d’autres personnes?) : d’autres étudiants dorment-ils pendant le cours?
- Distinctive ou Spécificité (d’autres stimuli/entités?) : elle dort dans d’autres cours ?)
- Stabilité à travers du temps (d’autres moments?) : elle dormait la semaine dernière pendant le cours?
Dans la théorie d’attribution de Kelley (1976), quelles peuvent être les causes pour le comportement observé?
> La Personne (dont on explique le comportement)
Le Stimulus (ou entité vers lequel le comportement est dirigé)
La Situation ou la Circonstance (stable ou instable)
Quelle est la critique des théories d’attribution?
Les théories proposent ce que les gens devraient faire mais pas ce qu’ils font dans la vie quotidienne -> donc prescription et non pas descriptifs.
Qu’est-ce que l’Erreur fondamentale d’attribution ou Biais de correspondance?
Tendance à surestimer l’importance des causes internes au détriment des causes externes dans l’explication du comportement d’autrui
Ex : on observe une personne qui se comporte de façon agressive dans le métro -> la personne est agressive (sans tenir compte qu’elle a été provoquée)
En quoi l’expérience de Ross, Amabile et Steinmetz (quizz culture G, rôles questionneur vs. contestant vs. observateur) illustre l’erreur d’attribution?
Evaluation par observateurs : questionneurs ont plus de culture générale que contestants
-> Erreur d’attribution : les observateurs ne tiennent pas compte de contraintes situationelles (i.e. avantage conféré au rôle du questionneur)
Comment expliquer l’erreur fondamentale d’attribution?
> Explication motivationnelle : les individus
cherchent (i.e., sont motivés) à contrôler leur
monde sociale (prédire les comportements
d’autrui)
Saillance et causalité :
- on a tendance à attribuer la causalité (un rôle causal) aux facteurs saillants -> dans l’hétéro-attribution : l’acteur est plus saillant que la situation
En quoi consiste l’étude de McArthur et Post sur la saillance et l’attribution de la causalité? Quels en sont les résultats?
> Participants visionnent vidéo de 2 individus A et B qui discutent
Manipulation : Saillance
- condition 1 : A est éclairé
- condition 2 : B est éclairé
Qui est causale ? (mène la conversation)
- participants en condition 1 (A saillant) -> A est plus causal
- participants en condition 2 (B saillant) -> B est plus causal
=> Saillance -> Causalité
=> Pas besoin de motivation
Quelle est la différence acteur-observateur? Comment l’expliquer?
On évoque facteurs internes pour expliquer comportements d’autrui, MAIS facteurs externes pour expliquer nos propres comportements
> Explication motivationnelle :
- pour autrui : même explication que pour erreur fondamentale d’attribution (causalité attribuée au facteurs saillants)
- pour soi : nous désirons éviter des contraintes liées aux explications dispositionnelles
> Explication cognitive : différence de perspectives visuelles (et donc saillance)
Comment l’étude de Storms (1973) sur les discussions filmées illustre la différence acteur-observateur?
> Participants A et B discutent
Discussion enregistrée : cam1 sur A ; cam2 sur B
Participants expliquent leur propres comportements et ceux du partenaire
-> Participants évoquent facteurs externes pour ses propres comportements et facteurs internes pour comportement de l’autre participant
Participants visionnent les enregistrements
- participant A : visionne cam2 (perspective sur B) puis cam1 (ils se voient eux-mêmes = changement de perspective)
Participants expliquent de nouveau leurs comportements et ceux du partenaire
-> Pour participants A :
- cam2 : pas de changement pour expliquer comportements de B (facteurs internes)
- cam1 : évoquent facteurs internes pour expliquer leur propre comportements -> Soi est saillant cette fois-ci
Qu’est-ce que le biais d’auto-complaisance? Comment l’expliquer?
Nous attribuons nos réussites à nous mêmes (facteurs internes) et les échecs aux facteurs externes (situations, circonstances)
> Explication motivationnelle : pour garder une image positive de soi
> Explication cognitive :
- cohérence avec la perception de soi initiale
- cohérence avec l’attente initiale (nous nous attendons à la réussite plus qu’à l’échec)
-> importance des connaissances initiales dans le traitement (perception) de l’information
Que sont les heuristiques selon les travaux de Tversky et Kahneman? Quels heuristiques proposent ces auteurs pour les jugements de probabilité et de fréquence?
Heuristiques = raccourcis mentaux, rapides et intuitifs
> dans le jugement de la probabilité -> heuristique de représentativité : non respect de la probabilité à priori
> dans le jugement de fréquence -> heuristique de disponibilité : facilité de rappel due à la fréquence OU saillance
Qu’est-ce que le biais de confirmation d’hypothèse? Comment l’étude de Snyder et Cantor l’illustre?
Tendance à chercher des informations qui confirment l’hypothèse (toujours dans le but de garder connaissance préexistantes)
Etude de Snyder et Cantor :
> Participants lisent une description sur une personne (mixte extraversion et introversion)
> Participants doivent tester l’hypothèse que la cible est extravertie (condition1) OU introvertie (condition 2)
=> Tous les participants confirment l’hypothèse : évoquent des informations qui confirment l’hypothèse et ne tiennent pas compte de celles qui l’infirment
Comment s’inscrit le non respect de la loi des grands nombres dans le jugement de prédiction?
On prédit avec autant de confiance des comportements futurs à partir d’une seule observation (vs. multiples observations)