Cognition sociale - perception de soi Flashcards
Pourquoi il est attendu que l’estime de soi des individus minoritaires est moins élevée que l’estime de soi des individus du groupe majoritaire?
> Stéréotypes négatifs concernant le plus souvent des groupes minoritaires
Position sociale plus basse
- perception de soi influencée par l’appartenance groupale -> si groupe perçu négativement influence notre évaluation de nous-mêmes (= estime de soi)
- groupes minoritaires occupent souvent un statut socio-économique plus bas que le groupe majoritaire -> peut impacter la perception de soi des individus minoritaires
Que montre l’étude de Phinney sur la comparaison de l’estime de soi de noirs américains, asiatiques américains, hispano américains et blancs américains?
- Pas de différence sur l’estime de soi entre les individus de différents groupes (contrairement aux attentes, individus minoritaires américains n’ont pas une estime de soi plus basse en comparaison à celle des individus blancs américains, majoritaires)
- Participants minoritaires : plus d’identification au groupe
= estime de soi plus élevée (plus individu minoritaire s’identifie à son groupe, plus son estime de soi sera élevée
Quelles sont les explications des résultats de l’étude de Phinney sur la comparaison de l’estime de soi?
> Auto-stéréotype (positif) : adoption avec identification à l’endo-groupe
- plus un individu s’identifie à son groupe, plus il adoptera l’auto-stéréotype (plutôt positif) de son groupe
Comparaison sociale : avec les autres dans l’endo-groupe (avec identification)
- individus minoritaires qui s’identifient à leur groupe se comparent avec d’autres individus de leur groupe et non pas avec les individus majoritaires (exo-groupe) = choix standard de comparaison ascendante qui permet d’éviter une baisse de l’estime de soi
Attribution (Brenda Major) :
- biais d’attribution d’auto-complaisance : réussites dues à des facteurs internes ; échecs dus aux facteurs externes - permet de garder/protéger image (estime) de soi positive
- pour individus minoritaires : explication externe saillante s’ils échouent (préjugés ou discrimination à leur égard) protège leur estime de soi ; réussite est d’autant plus valorisante pour leur image de soi (e.g. j’ai réussi malgré les barrières sociales auxquelles je fais face)
Peut-on dire qu’il n’y a pas d’effet négatif de la stéréotypisation sur les individus qui en sont cibles? Pourquoi?
Non -> menace du stéréotype : crainte/peur de confirmer, par ses propres comportements/performances, le stéréotype négatif concernant son groupe (Steele et Aronson, 1995)
> Individus minoritaires -> performances plus faibles dans certaines situations
- e.g. “Habillage du test” : performances des étudiants noirs américains à un test varient en fonction de comment le test est présenté (test présenté comme test d’intelligence -> performance moins bonnes que si test n’est pas présenté comme test d’intelligence)
- possibilité que l’habillage/étiquette “test d’intelligence” active le stéréotype négatif concernant les noirs américains
> Conséquences de la menace du stéréotype = baisse de la performance
En quoi consiste l’étude de Steele et Aronson (1995) sur la menace du stéréotype? Quels sont les résultats de cette étude?
> Participants : noirs et blancs américains
Tâche commune à tous
- habillage “test d’intelligence” (menace)
- habillage “outil de recherche” (pas de menace)
Résultats : étudiants noirs condition menace ont performance < étudiants noirs condition pas de menace
Qu’est-ce qui explique les résultats de l’étude de Steele et Aronson (1995) sur la menace du stéréotype?
> Habillage “intelligence” entraîne l’activation du stéréotype chez les participants noirs (menaçante)
- perception de “menace” qui les rend anxieux, peut entraîner une baisse de motivation/attentes vis-à-vis de leur performance -> active des pensées négatives associées au stéréotype
- puisque participants noirs américains gèrent/régulent l’anxiété et des pensées négatives intrusives, ils disposent donc de moins de ressources cognitives pour effectuer la tâche / le test -> diminution de leur performance
Accessibilité au stéréotype : tâche de complétion de mots
- plus de mots complétés dans le sens de race/ethnie/groupe par participants noirs en condition menace -> stéréotype plus saillant chez les sujets noirs dans la condition de menace (vs. non menace)
- pas de différence chez participants blancs
=> un stéréotype négatif concernant un groupe peut entraîner des conséquences réelles chez individus qui appartiennent à ce groupe stéréotypé (comportements confirmatoires chez les individus cibles)
Comment définir le soi dans la cognition sociale?
> Une collection de connaissances qu’un individu a sur lui-même
Cette collection est riche, complexe, et peut contenir des informations contradictoires (e.g. : je suis extraverti et introverti)
Collection de connaissances sur soi peut inclure : traits, comportements, émotions, physique, appartenances sociales, rôles, aspirations, …
Quelle tâche est utilisée pour recueillir des connaissances sur soi?
Participants répondent à la consigne “Décrivez-vous”
- codage des réponses en différentes catégories (e.g. : appartenances groupales - “je suis Français” ; traits de personnalité - “je suis intelligent” ; comportements -“je fais du sport tous les jours” ; …)
Quelles sont les 4 théories vues en cours sur comment un individu peut acquérir des connaissances sur lui-même?
> Le soi en miroir (Cooley)
La comparaison sociale (Festinger)
L’intériorisation des rôles
Théorie de perception de soi (Bem)
En quoi consiste la théorie du soi en miroir (Cooley)?
> Autrui est miroir qui nous informe sur qui nous sommes
Idée : Vous dites que vous êtes intelligent. Comment le savez-vous?
-> C’est parce que vos amis vous disent que vous êtes intelligent, parce que vos parents vous disent que vous êtes intelligents, ou parce que vos professeurs vous traitent comme une personne intelligente.
Donc, comme les autres nous perçoivent (ce qu’ils nous disent ou la façon dont ils se comportent envers nous ou comment ils nous traitent) influence notre perception de soi.
Autrui inclut en général ceux qui sont importants pour nous (e.g. : parents, amis, professeurs, …, la société)
Que montre l’étude de Gergen (1965) sur l’influence d’autrui?
> Participants doivent se décrire à un expérimentateur
- caractéristiques positives et négatives
Expérimentateur montre son accord
- condition 1 : hoche sa tête (accord) pour descriptions positives mais rien pour les négatives
- condition 2 : inversement, hoche sa tête pour descriptions négatives mais rien pour positives
Participants complètent questionnaire pour mesurer l’estime de soi (à ce moment-là)
Résultats :
- participants condition 1 ont une estime de soi plus élevée que les participants en condition 2
-> Accord sur descriptions positives entraîne une estime de soi plus élevée chez participants, que accord sur descriptions négatives
=> Influence d’autrui sur perception de soi
En quoi consiste la théorie de la comparaison sociale (Festinger)?
> On se compare à autrui pour savoir nos capacités, caractéristiques, etc.
Comparaison à autrui similaire à nous sur des attributs pertinents
- e.g. : un étudiant, pour savoir sa capacité intellectuelle, va se comparer à d’autres étudiants de la même année, même faculté (et non aux doctorants ou professeurs) ; pour savoir ses capacités physiques, il va se comparer à autrui du même âge, même sexe
-> Autrui considéré comme similaire ou valable comme standard de comparaison peut varier
Que montre l’étude de Morse et Gergen (1975) sur la comparaison sociale?
> Participants arrivent pour interview
Autre candidat (compère) est présent dans la salle
- Mr Propre : présentable, habillé costume-cravate, livre intellectuel
vs.
- Mr Crasseux : pas présentable, mal-habillé, magazine
Participants complètent questionnaire estime de soi :
- estime de soi plus élevée chez les participants avec Mr Crasseux, que ceux avec Mr. Propre
-> Comparaison descendante (condition Mr Crasseux) a des conséquences positives sur l’estime de soi
-> Comparaison ascendante (condition Mr Propre) a des conséquences néfastes sur l’estime de soi
En quoi consiste la théorie de l’intériorisation des rôles?
> Au fur et à mesure on s’approprie des caractéristiques prescrites par nos rôles
Chacun occupe un rôle au quotidien (étudiant, professeurs, politicien, …) ; schémas de rôles -> comportements normatifs
Les individus se comportent afin de se conformer à leur rôle (je suis étudiant -> je révise beaucoup)
Avec le temps l’individu s’approprie ce comportement et le considère comme sa propre caractéristique
Que montre l’étude de Gergen et Taylor (1966) sur l’intériorisation de rôles?
> Participants se présentent à un “interview”
Consigne : présenter les informations positives vs. négatives sur soi-même
- condition ‘bon candidat’ : participants présentent informations positives sur eux-mêmes
- condition ‘mauvais candidat’ : participants présentent informations négatives sur eux-mêmes
Mesure de l’estime de soi momentanée des participants :
- participants en condition ‘bon candidat’ ont une estime de soi plus élevée que participants en condition ‘mauvais candidat’
-> Estime de soi plus élevée chez participants qui se présentent positivement
=> On peut intérioriser les caractéristiques liées aux rôles qu’on occupe (i.e. s’approprier les comportements qu’on a effectué pour se conformer au rôle, comme manifestations de ses propres caractéristiques