Cognition sociale - perception d'autrui Flashcards

1
Q

Dans l’approche de la cognition sociale, comment l’être humain est-il considéré?

A

L’être humain :

  • est un “avare cognitif”
  • a une capacité cognitive limitée -> sélection de l’information ET utilisation des heuristiques
  • manque de capacité de penser de manière logique, statistique ou normative
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2
Q

Quelle est la place de la motivation dans l’approche de la cognition sociale? Pourquoi?

A

L’être humain n’a pas besoin de motivation pour expliquer des erreurs/biais parce qu’il y a un manquement au niveau cognitif
-> la motivation est absente dans cette approche

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3
Q

Quelle est l’importance de nos connaissances préalables?

A

Importance de nos connaissances préalables (connaissances et schémas) dans la perception d’autrui.

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4
Q

Quel est le processus de la perception d’autrui?

A

Attention (Encodage) -> Interprétation (Catégorisation et application des Schémas) -> “Attention” -> Rappel (Stockage)

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5
Q

Qu’est-ce que l’attention (Posner)? Quelles sont ses composantes?

A

La somme de travail cognitif qu’un individu fait (ce dont un individu est conscient) (Posner).

  • Direction (sélectivité) : l’attention peut être dirigée vers l’extérieur ou l’intérieur
  • Intensité
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6
Q

Qu’est-ce qui attire notre attention? Qu’est-ce que l’effet “solo” et l’être figural?

A
  • Cible
  • Effet “solo” : notre attention sera attirée par une cible seule dans son contexte (e.g. : une seule femme parmi des hommes ; blond parmi les bruns)
  • Être figural : dynamique, en contraste à la situation qui est statique (cf. la saillance dans l’erreur fondamentale d’attribution)
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7
Q

Quel est la conséquence de l’attente initiale du percevant envers la cible?

A

Si la cible se comporte à l’encontre de l’attente (de façon extrême) du percevant -> la cible attire l’attention.

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8
Q

Qu’est-ce que l’interprétation? Quel est le rôle de la catégorisation et des schémas?

A

Interprétation (donnée au stimulus = nous donnons la signification)
- Interprétation -> Catégorisation et application des Schémas (e.g. on observe un homme assis sur un banc en train de lire un journal -> catégorisation : chômeur = a nulle part où aller, soucis financiers -> inférence = il est en train de lire les annonces d’emploi ; OU autre catégorisation : cadre en pause, matinée pleine de réunions -> inférences = il est en train de lire la page finance)
- On catégorise la cible puis on applique un schéma afin de donner du sens aux comportements de la cible
- En fonction des catégories activées -> significations différentes données au stimulus
- On se comporte différemment selon la catégorisation
=> Catégorisation et schéma : permettent d’inférer d’autres informations ; schémas déterminent l’interprétation, guident par l’attention

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9
Q

Qu’est-ce que la catégorisation?

A

Quand on traite un groupe d’objets, de personnes ou d’évènements comme équivalents.

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10
Q

Pourquoi catégoriser?

A
  • Simplification de la réalité

- Pour inférer d’autres informations non directement observées + avec activation du schéma -> interprétation

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11
Q

Quel est le propos de la théorie classique de la catégorisation?

A

L’appartenance catégorielle est déterminée par la présence des caractéristiques suffisantes et nécessaires chez le stimulus.
Implications :
- appartenance est tout ou rien
- tous les membres sont aussi représentatifs de la catégorie
- toutes les caractéristiques ont la même importance (même diagnosticité)

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12
Q

Quel est le propos de la théorie probabiliste de la catégorisation?

A

> Catégories représentées mentalement par :
- des Exemplaires : membres réels, les plus typiques de la catégorie (meilleurs exemplaires)
- un Prototype : un exemple abstrait, souvent fictif (donc abstraction réelle ou théorique), possédant des caractéristiques les plus typiques de la catégorie
Appartenance catégorielle est déterminées par “ressemblance familiale” entre le stimulus et la représentation mentale de la catégorie
- aire de famille -> jugement de similitude : perceptuelle ou conceptuelle
Implication : qualité de l’appartenance varie
- certains membres sont plus représentatifs (e.g. catégorie “chaise” : chaise cuisine > fauteuil dentiste)
- certaines caractéristiques sont plus importantes (plus diagnostiques) (e.g. catégorie “oiseaux” : avoir plumes > faire des nids)
- aucune caractéristique n’est présente chez tous les membres (membres ne représentent pas la catégorie de la même façon)

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13
Q

Quels sont les effets déterminants la catégorie utilisée?

A
  • Saillance : lié à la cible dans le contexte
  • Récence (liée au percevant) : catégorie récemment utilisée ou activée
  • ‘Primacy’ (primauté) : information présentée en première
  • Chronicité (chez le percevant) : une catégorie constamment en saillance
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14
Q

Qu’est-ce qu’un schéma? Quelles sont les fonctions des schémas?

A

Une structure cognitive qui représente des connaissances organisées sur un concept.
- contient les attributs d’une catégorie ET les relations entre ces attributs
> Organiser des nouvelles informations -> sélection des informations
> Interprétation : donner du sens à ce qu’on observe ou aux informations liées au stimulus
> Mémorisation : organisation -> meilleur stockage

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15
Q

Quels sont les types de schémas? Explicitez.

Qu’est-ce qu’un individu schématique (Markus, 1977)?

A
  • Schéma de personnes : contient les traits de personnalité et les caractéristiques de différents types de personnes (extraverties, indépendantes, …) ; schéma de groupe (stéréotypes)
  • Schéma de rôle : contient des comportements normatifs associés aux différents rôles (professeur, étudiant)
  • Schéma de soi : contient des connaissances organisées sur soi-même
  • > Individu schématique : connaissances organisées sur un trait le caractérisant de manière extrême et qui est important pour sa définition du soi (schématique indépendant / intelligent…)
  • Schéma d’évènement (script) : contient des connaissances sur la séquence typique des évènements (dans une situation sociale ; e.g. restaurant = commander, manger, payer)
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16
Q

Qu’est-ce qui détermine le schéma utilisé?

A
  • Tendance à interpréter le rôle avant la personne (professeur vs extraverti)
  • Schéma “visuel” (extravertis vs névrotiques)
  • ‘Primacy’ (primauté) : information présentée en première
  • Saillance
  • Chronicité
  • Récence
  • ‘Priming’ (amorçage subliminal) : stimulus aperçu au niveau non-conscient -> on ne contrôle pas sa réponse(vs. supraliminal : on en est conscient -> on contrôle sa réponse)
17
Q

Que montre l’étude de Darley et Gross (1983) sur le schéma et l’interprétation?

A

> Participants visionnent un film : fille “Hannah”
Extrait 1 : Hannah devant école (catégorisation)
- condition école neuve -> catégorisation milieu favorisé
- condition école délabrée -> catégorisation milieu défavorisé
Extrait 2 : Hannah fait test d’intelligence (même film pour tous les participants)
- performance est ambigüe
Participants évaluent performance et intelligence de Hannah
Résultats : Hanna milieu favorisé est jugée plus performante / plus intelligente que Hannah milieu défavorisé
=> La catégorie (ici, classe sociale) active le schéma correspondant qui influence l’évaluation de la cible
=> Comportement ambigu -> activation des schéma est la plus forte

18
Q

Que montre l’étude de Bransford et Johnson sur le schéma et le rappel?

A

> Participants lisent un texte
- condition 1 : titre “Faire la lessive” + texte
- condition 2 : pas de titre
Après tâche d’interférence, participants devaient se rappeler autant de phrases du texte qu’ils pouvaient
Résultats : participants condition 1 ont un meilleur rappel (plus de phrases rappelées) que ceux en condition 2
=> Les schémas nous aident à mémoriser (stockage et rappel)

19
Q

Quelles informations sont les mieux mémorisées?

A
  • Informations cohérentes avec le schéma
  • Informations qui contredisent le schéma de façon extrême (parce que l’on fait du travail cognitif pour écarter ces informations et maintenir notre schéma)
20
Q

Quelles informations sont moins bien ou non mémorisées?

A

Informations incohérentes ou non pertinentes avec le schéma.

21
Q

Quelles sont les 2 types d’erreurs, en lien avec le schéma activé, que l’on peut rencontrer dans des tâches de rappel? Explicitez.

A
  • Erreurs d’omission : oublier les informations non-pertinentes ou incohérentes avec le schéma
  • Erreurs d’intrusion : “se rappeler” des informations non présentées chez la cible, cohérentes avec le schéma
22
Q

De quelle manière l’étude de Cohen (1981) illustre les erreurs d’intrusion?

A

> Participants visionnent une vidéo : femme en train de dîner avec un homme
2 conditions :
- 50% participants : femme = bibliothécaire
- 50% participants : femme = serveuse
Après, participants doivent écrire tous ce dont ils se souviennent de la vidéo
Résultats :
- participants condition “bibliothécaire” se souviennent de lunettes et musique classique qui n’étaient pas présents dans la vidéo
- participants condition “serveuse” se souviennent de télévision et bière qui n’étaient pas présents

23
Q

Comment sont interprétées des informations ambigües? Quelle est la conséquence de ces interprétations?

A

En cohérence avec les schémas.

On chercher à maintenir nos schémas (e.g. stéréotypes).

24
Q

Que sont les stéréotypes?

A
  • Croyances concernant les attributs qui caractérisent un groupe
  • Descriptions simplifiées, généralisées et partagées à tous les membres d’une société
  • Stéréotype = schéma de groupe
25
Q

Que montre l’étude de Ugwuegbu (1979) sur les stéréotypes (schémas de groupe) et le jugement?

A

> Participants lisent un rapport de crime
- condition 1 : accusé est noir
- condition 2 : accusé est blanc
- informations présentée : faiblement / modérément / fortement impliquante (envers l’accusé)
Participants doivent décider la culpabilité de l’accusé (échelle “pas du tout” -> “tout à fait”)
Résultats :
- condition la plus ambigüe est “information modérément impliquante”
- schéma de groupe = stéréotype que les noirs américains sont plus agressifs
=> Parce que l’information est ambigu, les gens utilisent des stéréotypes (schémas de groupe)

26
Q

Quelle est l’origine des stéréotypes selon la cognition sociale? Explicitez.

A

Catégorisation :
- le phénomène de catégorisation pourrait entraîner à la stéréotypisation
- catégorisation = processus normal, fonctionnel, que tout le monde pratique
Effets de catégorisation :
1. Différence inter-groupe maximisée et différence intra-groupe minimisée -> homogénéité perçue
2. In-group (endogroupe) vs. Outgroup (exogroupe) -> favoristisme envers endogroupe

27
Q

Que sont les stéréotypes négatifs et comment les expliquer?

A

Stéréotypes négatifs = vis-à-vis des groupes minoritaires
> Formation : saillance -> attention -> meilleur rappel -> jugé plus fréquent
= heuristique de disponibilité : c’est plus facile de générer des exemples d’un individu minoritaire qui effectue un comportement négatif, qu’un individu minoritaire qui effectue un comportement positif OU individu majoritaire qui effectue un comportement négatif
> Maintien des stéréotypes négatifs :
- informations cohérentes -> mieux mémorisées
- informations ambigüe -> interprété comme cohérente (avec le schéma)
- informations contradictoires -> expliquée par des facteurs externes

28
Q

Comment changer/éviter/éradiquer les stéréotypes selon la cognition sociale? Qu’est-ce que l’hypothèse de contact?

A

> Dé-catégorisation : décourager la catégorisation
- encourager les gens à ne pas utiliser de catégories dans la perception d’autrui
- ‘Hypothèse de contacte’ : augmenter contacts directs entre les individus qui appartiennent à différents groupes (catégories)
- Limite : catégorisation = processus utile pour comprendre notre monde social et vie quotidienne -> besoin de temps et effort cognitif pour considérer chaque individu comme unique
Re- catégorisation : encourager une catégorie plus large et inclusive
- encourager les gens à utiliser des catégories plus large qui incluent les cibles de la perception (cibles de stéréotypisation et préjugés) -> cibles perçues comme appartenant à l’endo-groupe -> diminution de la stéréoptypisation ou préjugés
- Limites : risque de rendre la catégories inutile ou non-optimale (niveau optimal = niveau basique assez abstrait et contient suffisamment d’informations concrètes) OU risque de déplacer le préjugé envers d’autre (exo-)groupes

29
Q

Quels sont les modèles de changement des stéréotypes face aux informations disconfirmatoires (Crocker et Weber, 1983)?

A
  1. Modèle comptable (‘book keeping’)
    - changement progressif avec accumulation des informations dis-confirmatoires
    - e.g. : voyage en Chine, rencontre de Chinois extravertis (=dis-confirment stéréotype des Chinois introvertis) -> intégration de chaque rencontre modifie au fur et à mesure le stéréotype, qui évolue lentement à chaque rencontre qui le dis-confirme
  2. Modèle de conversion (‘conversion model’)
    - changement brusque avec une information extrêmement dis-confirmatoire
    - e.g. : voyage en Italie, rencontre Italien extrêmement introverti (= dis-confirme de façon extrême le stéréotype des Italiens extravertis) -> remplacement du stéréotype selon lequel les Italiens sont extravertis par le stéréotype selon lequel les Italiens sont introvertis
  3. Modèle de sous-catégorisation (‘subtyping’)
    - création des sous-catégories des membres qui dis-confirment le stéréotype
    - > stéréotype initial coexistera avec la sous-catégorie qui inclue des membres qui dis-confirment le stéréotype
    - e.g. : noirs Américains sont stéréotypés comme pauvres et réussissant moins bien que les blancs Américains ; lorsqu’un percevant perçoit des noirs Américains riches et qui ont très bien réussis, il créera une sous-catégorie des noirs Américains riches et ayant réussis, en gardant stéréotype de départ