Psychologie du développement Flashcards

1
Q

Philippe Ariès (1973)

A

Défend la thèse selon laquelle, jusqu’au Moyen Âge, l’enfance était vue comme une période négative.

-Enfant sous dépendance physique des adultes.
-L’enfant n’était pas reconnu en tant qu’individu distinct.
-Absence de mots spécifiques pour désigner les différentes périodes de l’enfance.

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2
Q

Infans (0-7 ans)

A

Enfant incapable de parler de façon intelligente ou dont la parole est dépourvue de sens.
“qui ne parle pas”.

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3
Q

Puer (7-11 ans)

A

Enfant prépubère (absence de poils et impossibilité de procréer).

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4
Q

Iuniores (11-16 ans)

A

Exclure les jeunes de moins de 15-16 ans des obligations militaires (comme la guerre).
“adolescents”

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5
Q

Dépendance physique

A

Situation où l’enfant dépend totalement des adultes pour sa survie.

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6
Q

Statut social

A

Reconnaissance de l’enfant en tant qu’individu avec des droits ou un rôle spécifique dans la société.

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7
Q

Renaissance

A

Premières traces écrites sur le sujet de l’enfance et de l’éducation.

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8
Q

Moyen Âge

A

Différentes approches selon le contexte social :

-Enfants abandonnés : Fréquents, souvent confiés à des artisans dès 6-7 ans.
-Classe bourgeoise : Les familles gardent et éduquent les enfants elles-mêmes.
-Noblesse : Les enfants sont instruits par des précepteurs, une situation plus rare.

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9
Q

Érasme (XV-XVIe siècle)

A

Prêtre humaniste, initiateur des “colloques scolaires”.

Idée centrale : Éduquer les enfants abandonnés.
Organise des représentations théâtrales où les enfants jouent le rôle des parents pour les former et enseigner aux parents des modèles éducatifs.

Son approche connaît un succès en Europe, influençant les pratiques éducatives.

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10
Q

Jean-Jacques Rousseau (XVIIIe siècle)

A

“Émile ou De l’éducation” (1762).
Propose un cadre structuré pour l’éducation, fondé sur le développement par étapes.

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11
Q

Quelles sont les périodes de développement?(Rousseau)

A

-Âge de la nature (0-2 ans)
-Âge de la formation du corps et des sens (2-12 ans)
-Âge de la formation intellectuelle et technique (à partir de 12 ans)

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12
Q

Âge de la nature (0-2 ans)

A

Petite enfance.
Objectif principal : Développer la santé et l’acuité des sens.
Approche éducative : Exposer l’enfant aux contraintes naturelles pour renforcer son corps et sa santé. L’environnement naturel est essentiel.

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13
Q

Âge de la formation du corps et des sens (2-12 ans)

A

Phase de développement physique

La vie à la campagne est considérée comme plus bénéfique que la ville.
Éloigne l’enfant des influences négatives (politique, religion, société urbaine).

Éducation négative.: Enseigner ce qui est mauvais pour éloigner l’enfant du mal.

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14
Q

Âge de la formation intellectuelle et technique (à partir de 12 ans)

A

Phase critique pour le développement du raisonnement et des capacités intellectuelles.

Rousseau croyait que le cerveau atteignait sa forme mature vers 12 ans. Avant cet âge, l’enfant est vu comme incapable de penser rationnellement.

Importance de l’apprentissage précoce de la lecture.

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15
Q

Colloques scolaires

A

Méthode éducative introduite par Érasme, utilisant des jeux théâtraux pour enseigner aux enfants et aux parents.

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16
Q

Phylogénèse

A

Développement des espèces au fil de l’évolution.

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17
Q

Sociogenèse

A

Développement des sociétés, en particulier des plus “évoluées”.

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18
Q

Ontogenèse

A

Développement individuel de l’enfant vers l’âge adulte.

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19
Q

Loi de la Récapitulation (Ernst Haeckel)

A

Le développement d’un individu, de la naissance à la mort, reproduit les étapes de l’évolution des espèces.

La vie apparaît dans l’eau → Le fœtus humain se développe dans un environnement aquatique (liquide amniotique).

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20
Q

Herbert Spencer

A

Associe l’ontogenèse (développement individuel) à la sociogenèse (développement des sociétés).
Les capacités des enfants sont comparées aux comportements des premiers peuples, établissant des parallèles entre leur évolution.

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21
Q

Hyppolite Taine

A

Premier à étudier l’enfant “pour l’enfant”.
Étude sur l’acquisition du langage, en commençant par le bébé.
Recherche remarquée, popularisant l’idée d’étudier scientifiquement l’enfant.

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22
Q

Charles Darwin

A

Étudie les expressions émotionnelles chez l’enfant.
De ses voyages, il observe des invariants culturels et interroge leur apparition chez l’enfant.

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23
Q

Wilhelm Preyer

A

Travaille sur la motricité chez les bébés.
Met en place des méthodes scientifiques pour étudier les étapes du développement moteur.

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24
Q

Biographies de bébé

A

Études systématiques et objectives des comportements des nourrissons.
Témoignent de l’émergence de la psychologie du développement comme discipline scientifique.

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25
Q

Jean Piaget

A

Dernier grand représentant de l’approche centrée sur les stades, avec ses théories sur les stades cognitifs (sensori-moteur, préopératoire, etc.).

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26
Q

Paul Baltes (Life Span Development)

A

Le développement est un processus continu tout au long de la vie.

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27
Q

Stades de développement

A

Étapes définies et successives par lesquelles passe un individu au cours de sa croissance, selon des théories comme celle de Piaget.

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28
Q

Processus de développement

A

Étude des mécanismes internes et externes qui influencent la croissance et l’évolution d’un individu.

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29
Q

Lev Vygotski (1896-1934)

A

Psychologue russe, fondateur du premier laboratoire de psychologie de l’enfance à Moscou en 1925.
Travaux ignorés à son époque (URSS communiste le percevait comme opposé à l’idéologie collective). Redécouvert dans les années 1980 avec la traduction de Pensée et langage (1985).

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30
Q

Contributions majeures de Lev Vygotski

A

-Socio-constructivisme : L’individu se construit d’abord socialement, puis individuellement.

-Étapes du développement :
Interpsychique : Apprentissage avec autrui.
Intrapsychique : Assimilation individuelle des connaissances.

-Zone proximale de développement (ZPD) : Ce que l’enfant peut accomplir avec l’aide d’un adulte ou d’un pair, mais qu’il ne peut pas encore faire seul. Importance d’enseigner dans cette zone pour maximiser l’apprentissage.

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31
Q

Henri Wallon (1870-1962)

A

Premier théoricien français de la psychologie du développement.
Auteur de L’enfant turbulent (1925). Créateur de la revue Enfance.
A modernisé l’éducation en tant que membre du ministère de l’Instruction publique.

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32
Q

Principales contributions d’Henri Wallon

A

-Théorie du développement : Met l’accent sur les crises de développement qui mènent à des stades successifs. L’enfant construit son identité à travers des crises et ses interactions sociales. Bébé = “animal social” dès la naissance, se construisant dans sa relation avec autrui.

-Intégration et pathologie : Pas de différence fondamentale entre le développement normal et pathologique. Défense de l’intégration sociale et des soins pour les enfants handicapés ou déficients.

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33
Q

Urie Bronfenbrenner (1917-2005)

A

Psychologue russe émigré aux États-Unis, auteur d’une métathéorie sur le rôle de l’environnement.
A travaillé sur la complexité des systèmes influençant l’enfant.

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34
Q

Contributions majeures d’Urie Bronfenbrenner

A

Conception globale du développement, mettant en avant les milieux d’influence :

-Microsystème : Famille, parents, école directe.
-Exosystème : Voisins, médias, environnement professionnel des parents.
-Macrosystème : Histoire, culture, économie, conditions sociales.

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35
Q

Jean Piaget (1896-1980)

A

Psychologue suisse, figure majeure de la psychologie du développement.
Se distingue des autres par une approche centrée sur l’individu plutôt que sur le social.

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36
Q

Théorie des stades cognitifs

A

-Sensori-moteur (0-2 ans) : Interaction avec le monde par les sens et actions.
-Préopératoire (2-7 ans) : Développement de la pensée symbolique.
-Opérations concrètes (7-11 ans) : Début de la logique sur des objets concrets.
-Opérations formelles (11 ans et plus) : Capacité de pensée abstraite et hypothétique.

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37
Q

Développement typique

A

Croissance normale sans troubles spécifiques.

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38
Q

Développement atypique

A

Trajectoire influencée par des handicaps ou des troubles (TSA, déficience intellectuelle).

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39
Q

Psychopathologie développementale

A

Étude des origines des troubles mentaux dans l’enfance.

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40
Q

Variable indépendante (VI)

A

Facteur manipulé pour observer ses effets (âge).

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41
Q

Variable dépendante (VD)

A

Mesure observée pour évaluer l’effet des VI.

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42
Q

Mémoire à court terme (MCT)

A

Capacité de mémorisation temporaire, augmentant avec l’âge.

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43
Q

Variabilité interindividuelle

A

Différences dans les trajectoires de développement entre individus.

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44
Q

Méthode longitudinale

A

Étude d’un échantillon unique sur une longue période pour observer des changements liés à l’âge.

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45
Q

Étude Épipage

A

Cohorte de 3600 grands prématurés.
Forte variabilité interindividuelle observée.

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46
Q

Étude Grant d’Harvard

A

Suivi de 75 ans sur des étudiants d’Harvard.
Résultat principal : Les relations sociales influencent la santé et la longévité.

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47
Q

Étude de 1948 à 2000

A

Suivi de 4993 participants dès l’âge de 2 ans.
Influence du milieu socio-économique : Les participants issus de milieux défavorisés abandonnent plus fréquemment, créant un biais dans les conclusions.

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48
Q

Quels sont les avantages de la Méthode Longitudinale?

A

-Permet d’observer directement les changements liés à l’âge.
-Idéal pour analyser les trajectoires développementales (développement moteur, cognitif, etc.).
-Utile pour comparer des groupes spécifiques (développement de l’aîné versus benjamin).
-Peut identifier des corrélations entre caractéristiques précoces et tardives (santé mentale).

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49
Q

Quels sont les limites et désavantages de la méthde longitudinale?

A

-Les résultats sont longs à obtenir.
-La répétition des tests peut influencer les performances des participants.
-Perte de participants au fil du temps (déménagements, problèmes personnels).
-Si un groupe particulier (défavorisé) abandonne davantage, les résultats deviennent biaisés.
-Les études longitudinales demandent beaucoup de ressources (temps, argent, suivi).

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50
Q

Types de Méthodes Longitudinales

A

-Classique : Étude des mêmes individus sur une longue période.
-Prospective : Constitution d’un échantillon large au départ, suivi sur 10-20 ans avec des analyses périodiques.

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51
Q

Inférence statistique

A

Généralisation des résultats d’un échantillon à une population plus large.

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52
Q

Attrition

A

Perte de participants au fil du temps, pouvant biaiser les résultats.

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53
Q

Attrition sélective

A

Perte disproportionnée de participants d’un sous-groupe spécifique (ex. : milieu défavorisé).

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54
Q

Corrélation

A

Relation statistique entre deux variables (caractéristiques précoces et tardives).

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55
Q

Milieu socio-économique

A

Contexte économique et social influençant le développement.

56
Q

Relations sociales

A

Facteur clé identifié dans certaines études comme influençant la longévité et la santé.

57
Q

Étude de cohorte

A

Suivi pluridisciplinaire d’un groupe d’individus partageant une caractéristique (prématurité).

58
Q

Méthode transversale

A

Étude de groupes d’âges différents au même moment pour analyser des changements liés à l’âge.

59
Q

Quels sont les avantages de la Méthode Transversale?

A

-Rapidité des résultats : Permet de collecter beaucoup de données en peu de temps. Idéal pour des études nécessitant des conclusions rapides.
-Efficacité : Pas besoin de suivre les mêmes participants sur plusieurs années.

60
Q

Quels sont les limites et Désavantages de la Méthode Transversale?

A

-Étude indirecte du développement : On reconstitue la trajectoire développementale à partir des différents groupes d’âge, ce qui limite l’analyse des trajectoires individuelles ou de sous-groupes.

-Effets de cohorte : Les différences entre groupes d’âges peuvent être dues à des expériences ou contextes spécifiques vécus par une génération, plutôt qu’à des changements liés à l’âge.

-Biais d’échantillonnage : Comparer différents groupes à un moment donné peut introduire des biais si les échantillons ne sont pas parfaitement représentatifs de la population.

61
Q

Exemple d’études de la méthode transversale

A

-Mémoire à Court Terme (MCT) : Étude sur l’empan mnésique (nombre d’informations retenues en MCT) à différents âges (2 ans, 5 ans, etc.). Montre le développement progressif de la capacité en MCT.

-Involution de la MCT : Étude du déclin des capacités de mémorisation à mesure que les participants vieillissent.

62
Q

Cohorte

A

Groupe d’individus d’un âge similaire partageant des expériences historiques ou culturelles communes.

63
Q

Méthode quasi-longitudinale / transversale séquentielle

A

Combinaison de la méthode longitudinale et transversale, où des groupes d’âges différents sont suivis dans le temps pour observer les trajectoires de développement.

64
Q

Quels sont les avantages de la Méthode quasi-longitudinale?

A

-Gagne du temps : Combine les bénéfices des deux méthodes (longitudinale et transversale). Permet de collecter des informations longitudinales tout en étudiant des groupes d’âges différents.

-Observations de trajectoires développementales : Permet d’avoir des petites séries de données longitudinales tout en étudiant plusieurs groupes.

-Flexibilité : Permet d’adopter une approche plus pragmatique que la méthode longitudinale classique, tout en étudiant les trajectoires de développement sur plusieurs années.

65
Q

Quels sont les limites et désavantages de la Méthode quasi-longitudinale?

A

-Délais entre les évaluations : Des décalages entre les groupes peuvent exister (par exemple, un échantillon de 3 ans peut différer selon l’âge exact des enfants dans ce groupe). Les différences peuvent être dues à des facteurs comme l’effet d’apprentissage, l’effet de cohorte ou l’effet d’échantillonnage.

-Complexité des analyses : Plus difficile à analyser que les méthodes simples longitudinales ou transversales, car il faut prendre en compte les effets de cohortes et d’échantillonnage.

66
Q

Effet d’apprentissage

A

Influence des expériences répétées ou de la pratique qui peuvent affecter les performances dans une étude longitudinale.

67
Q

Trajectoire développementale

A

Évolution d’un individu ou d’un groupe d’individus à travers différents stades de développement.

68
Q

Test

A

Construction laborieuse avec des propriétés spécifiques, utilisée pour mesurer des positions, processus, déficiences globales ou cognitives.

69
Q

Alfred Binet (1857-1911)

A

Élève de Charcot et fondateur de L’Année Psychologique, une revue scientifique française reconnue.

70
Q

Test Binet-Simon (1905)

A

Créé par Alfred Binet et Théodore Simon pour repérer les retards de développement chez les enfants. Mesure des retards de développement pour repérer les élèves en difficulté.

Des items adaptés à l’âge (activités quotidiennes et processus psychiques supérieurs).

71
Q

Âge mental

A

Âge psychologique d’un enfant en fonction des items réussis.

72
Q

William Stern (1909)

A

Met au point la notion de QI en s’appuyant sur les travaux de Binet-Simon.

73
Q

Formule QI

A

( Âge Chronologique (AC) / Âge Mental (AM)​ ) ×100

74
Q

Lewis Terman (1916)

A

Traduction et adaptation du test Binet-Simon pour les Américains.

75
Q

Échelle de Terman-Stanford

A

Introduit le calcul du QI pour enfants et adultes.
Aujourd’hui connu sous le nom de Stanford-Binet, toujours utilisé aux États-Unis.

76
Q

Révisions du test Binet-Simon

A

1949 : Première révision.
1966 : Révision par René Zazzo.

77
Q

NEMI (Nouvelle Échelle Métrique de l’Intelligence)

A

Créée par G. Cognet.

Test psychométrique français, très utilisé par les psychologues.
1h30.
Peu coûteux, peut être utilisé partiellement par des chercheurs.
Objectif : Repérer rapidement les déficiences cognitives.
Indice mesuré : IEC (Indice de Déficience Cognitive) au lieu du QI.

78
Q

Âge mental (AM)

A

Âge psychologique d’un enfant, basé sur les items réussis adaptés à un groupe d’âge donné.

79
Q

Âge chronologique (AC)

A

Âge réel de l’enfant en années.

80
Q

Arnold Gesell (1880-1961)

A

Pédiatre américain.
A introduit l’idée de filmer le développement moteur des enfants et des bébés pour étudier leur évolution.
Crée un inventaire de développement psychomoteur permettant d’évaluer les progrès et de surveiller le développement des bébés.

81
Q

Quotient de Développement (QD)

A

Indicateur, similaire au QI, permettant de mesurer le développement psychomoteur.

82
Q

Particularités des Test de QD

A

Applicables dès la naissance, avant l’apparition du langage.
Ne nécessitent pas de réponses verbales de l’enfant.
Utile pour surveiller et éduquer les bébés, surtout dans leurs premières étapes de développement.

83
Q

Échelles de Gesell

A

Traduction et adaptation (1951) par Odette Brunet et Irène Lézine.
Premiers “Baby Tests” (Échelle de développement psychomoteur de la petite enfance.)

84
Q

Développement psychomoteur

A

Processus par lequel un enfant acquiert des compétences motrices en lien avec des dimensions cognitives, sociales et langagières.

85
Q

Baby Test

A

Tests permettant de surveiller et d’évaluer le développement psychomoteur des bébés.

86
Q

David Wechsler (1896–1981)

A

Psychologue avec une grande expérience clinique.
En 1939, il développe une nouvelle échelle d’intelligence, abandonnant la notion d’âge mental de Binet pour une méthode statistique basée sur la loi de Gauss.

87
Q

Loi de Gauss

A

Représentation des résultats sous forme de courbe normale en cloche, découpée en classes statistiques.

88
Q

WISC-III

A

eut encore être utilisée par les psychologues, bien qu’aujourd’hui la version la plus récente soit la WISC-V.

89
Q

Évolutions des échelles de Weschler

A

-Critiques du QI reflétées dans les nouvelles versions.
-Développement des échelles en fonction des avancées en psychologie cognitive.

90
Q

Échelles principales de Weschler

A

-WPPSI-R (3 à 6 ans)
-WISC (6 à 16 ans)
-WAIS (16 à 89 ans)

91
Q

WISC-III

A

Deux sous-échelles principales :
-QIV (Quotient Intellectuel Verbal) : Basé sur des épreuves langagières.
-QIP (Quotient Intellectuel de Performance) : Basé sur des épreuves visuo-spatiales, comme des images.

Possibilité d’évaluer un seul QI selon les troubles présentés par l’enfant.

92
Q

WISC-IV

A

10 subtests obligatoires et 5 optionnels.
Introduction de 4 sous-échelles principales :
-Indice de compréhension verbale (QIV).
-Indice de raisonnement perceptif (QIP).
-Indice de mémoire de travail.
-Indice de vitesse de traitement.

Inspiration des progrès de la psychologie cognitive.
Évaluation plus complète avec 4 QI distincts.

93
Q

WISC-V

A

5 subtests au total, dont 7 obligatoires pour le QI Total.
Passage à 5 indices principaux :
-Indice de compréhension verbale.
-Indice visuo-spatial.
-Indice de raisonnement fluide.
-Indice de mémoire de travail.
-Indice de vitesse de traitement.

94
Q

Modifications majeures de la WISC-V

A

-L’indice de raisonnement perceptif est divisé en deux : Raisonnement fluide : Capacités d’adaptation et de résolution de problèmes. ; Indice visuo-spatial : Traitement d’informations visuelles.

-Flexibilité des épreuves : Certaines obligatoires, d’autres optionnelles, réorganisées selon l’évaluation ciblée.

95
Q

Critiques du QI

A

-Réductionnisme, le QI ne capture pas toute la complexité de l’intelligence.
-Inégalité des scores entre sous-échelles empêche parfois le calcul d’un QI total.

96
Q

Indice de compréhension verbale

A

Mesure de la compréhension et du raisonnement verbal.

97
Q

Indice visuo-spatial

A

Mesure des capacités à traiter des informations visuelles.

98
Q

Indice de raisonnement fluide

A

Mesure de l’adaptation et de la résolution de problèmes.

99
Q

Indice de mémoire de travail

A

Mesure de la capacité à retenir et manipuler des informations.

100
Q

Indice de vitesse de traitement

A

Mesure de la rapidité dans le traitement d’informations simples.

101
Q

K-ABC Kaufman Assessment Battery for Children

A

Proposé par Alan S. Kaufman en 1983.
Évalue les déficiences cognitives des enfants en se basant sur les apports de la neuropsychologie.

102
Q

Particularités du K-ABC

A

Premier test à intégrer explicitement les découvertes en neuropsychologie.
S’appuie sur la spécialisation des hémisphères cérébraux :
-Hémisphère gauche : Traitement analytique, logique, focalisation sur les détails.
-Hémisphère droit : Traitement global, visuo-spatial, reconnaissance des schémas.

103
Q

Éléments clés du K-ABC

A

Repose sur une distinction entre intelligence verbale et intelligence de performance.
Tests conçus pour mesurer des capacités spécifiques attribuées à chaque hémisphère ou aux deux en collaboration.
Permet une évaluation plus diversifiée des capacités cognitives, en prenant en compte les mécanismes sous-jacents du cerveau.

104
Q

Modèle de Luria (neuropsychologie)

A

-Processus séquentiels : Traitement étape par étape, logique et organisé.
-Processus simultanés : Traitement global et parallèle des informations.
-Apprentissage : Capacités d’acquisition et de rétention des connaissances.
-Planification : Capacité à organiser, anticiper et résoudre des problèmes.

105
Q

Modèle Cattell-Horn-Carroll (psychométrie)

A

-Mémoire à court terme (MCT).
-Traitements visuels (analyse des informations visuelles).
-Mémoire à long terme (MLT).
-Intelligence fluide : Raisonnement et résolution de problèmes sans recours à des connaissances acquises.
-Intelligence cristallisée : Connaissances et compétences acquises à travers l’expérience et l’éducation.

106
Q

NEPSY

A

Test spécialement conçu pour évaluer les fonctions exécutives (capacités cognitives de haut niveau). Utilisé pour des analyses plus précises dans des contextes cliniques et éducatifs.

Évalue des dimensions comme :
-Mémoire de travail (MT).
-Inhibition : Capacité à contrôler des réponses automatiques.
-Flexibilité cognitive : Adaptation à de nouvelles situations.
-Planification : Organisation d’actions pour atteindre un objectif.

107
Q

Tests piagétiens

A

Comparent les performances d’un individu à ce que l’on connaît de son développement cognitif.

108
Q

Différences des tests piagétiens avec les tests standardisés

A

Contrairement aux tests psychométriques (qui mesurent un QI ou un indice standard), les tests piagétiens ne visent pas à comparer l’individu à une norme statistique.

109
Q

Méthode clinico-expérimentale des tests piagétiens

A

Clinique : Observation des comportements et des réponses de l’enfant.
Expérimentale : Utilisation d’épreuves pour tester des hypothèses sur le développement cognitif de l’enfant.

110
Q

Conservation des liquides

A

Scénario : On verse la même quantité de liquide dans deux verres identiques, puis on transfère le liquide d’un des verres dans un troisième verre de forme différente.
Question : “Est-ce qu’il y a toujours la même quantité ?”
Résultat : Les enfants de moins de 8 ans ont tendance à dire qu’il y a une différence, ce qui reflète une étape spécifique dans le développement cognitif.

111
Q

EPL (Échelle de la Pensée Logique)

A

Mesure la capacité à effectuer des raisonnements logiques dans des situations concrètes.

112
Q

TOF (Test des Opérations Formelles)

A

Évalue la capacité à raisonner de manière abstraite et hypothético-déductive, propre aux stades formels du développement de Piaget.

113
Q

UDN (Utilisation Des Nombres)

A

Créé par Meljac et Lemmel, c’est le seul test piagétien concernant les nombres. Permet de relativiser un retard ou une avance dans le développement numérique.

UDN-80 : Version initiale.
UDN-2 (1996) et UDN-3 (2021) : Versions améliorées.

114
Q

Critiques principales de l’approche psychométrique

A

-Absence de perspective développementale
-Limitation à la performance
-Manque de profondeur explicative

115
Q

Absence de perspective développementale (approche psychométrique)

A

Les tests psychométriques ne fournissent qu’une mesure à un moment donné (une performance isolée).
Ils ne permettent pas de comprendre les processus ou les mécanismes du développement cognitif.

116
Q

Limitation à la performance (approche psychométrique)

A

Les résultats des tests psychométriques se limitent à un chiffre ou à une comparaison statistique.
Ils n’expliquent pas comment ou pourquoi l’enfant atteint une certaine performance.

117
Q

Manque de profondeur explicative (approche psychométrique)

A

Les tests ne permettent pas d’interpréter les étapes du développement ou d’explorer les structures cognitives sous-jacentes.
En conséquence, ils ne fournissent pas une compréhension globale du développement de l’enfant.

118
Q

Forces et faiblesses des tests standardisés

A

-Forces: Fournissent des normes comparatives fiables. Utile pour identifier des retards ou préciser des diagnostics.

-Faiblesses : Enfermement dans des normes prédéfinies. Peu adaptés pour saisir la complexité et les dynamismes du développement individuel.

119
Q

Difficultés des études du bébé

A

Les tout-petits ne comprennent pas les instructions et ne peuvent pas répondre clairement.
Chez les nouveau-nés, les périodes où ils sont réceptifs aux expériences sont très limitées.

120
Q

Rythme cardiaque

A

Diminue lorsque le bébé prête attention à un stimulus.

121
Q

Électroencéphalogramme (EEG)

A

Permet d’enregistrer l’activité cérébrale.

122
Q

Exploration visuelle

A

Présente dès la naissance.
Le bébé explore visuellement son environnement.

123
Q

Succion non nutritive

A

Réflexe présent dès la naissance (sauf chez les prématurés).
Lié à l’alimentation mais peut être déclenché hors contexte alimentaire.
Le rythme de succion augmente lorsque le bébé prête attention à un stimulus.

124
Q

Préférence pour les patterns

A

Les bébés regardent plus longtemps des bandelettes noires et blanches qu’une cible uniforme (gris).
Permet de mesurer l’acuité visuelle en utilisant des bandelettes de plus en plus serrées, si le bébé ne les différencie plus, il ne manifeste plus de préférence.

125
Q

Capacités de discrimination perceptive

A

Dès la naissance, le bébé perçoit certaines différences entre objets.
Si le bébé fixe une cible plus longtemps (temps > 50 %), cela indique une discrimination et une préférence.
Si fixation égale pour A et B, aucune conclusion : il peut discriminer sans avoir de préférence.

126
Q

Différence entre visage et non-visage

A

Les bébés regardent plus longtemps une cible ressemblant à un visage humain qu’une cible au niveau de complexité équivalent mais non organisée spatialement comme un visage.

127
Q

Reconnaissance du visage maternel

A

Les bébés préfèrent regarder le visage de leur mère.
Avant 2-3 mois, les bébés reconnaissent les visages en incluant des indices périphériques (cheveux).
Après 2-3 mois, discrimination basée davantage sur les traits internes (yeux, bouche, etc.).

128
Q

Mouvement biologique vs. non-biologique

A

Les bébés préfèrent les mouvements biologiques (humains) aux mouvements aléatoires. (exemple: voiture)

129
Q

Méthode de la réaction à la nouveauté

A

Le bébé prête davantage attention à une nouvelle cible qu’à une cible familière.

130
Q

Olfaction (odorat)

A

Les bébés tournent préférentiellement la tête du côté de l’odeur maternelle.
Les nouveau-nés reçoivent diverses stimulations sensorielles (odeurs, chaleur, contact).
Après le sevrage, les bébés ne distinguent plus l’odeur maternelle aussi facilement.

131
Q

Méthode d’habituation

A

L’exposition répétée à un stimulus entraîne une habituation. Au début, le temps de fixation ou la réponse physiologique (rythme cardiaque, succion) est élevé. Avec le temps, cette réponse diminue.

132
Q

Test de discrimination

A

Une fois l’habituation atteinte, on introduit un nouveau stimulus (B).
Si la réponse initiale réapparaît (récupération de la réponse ou déshabituation), cela indique une discrimination entre les stimuli A et B.
Si la réponse reste faible (l’habituation continue), le bébé ne discrimine pas les deux stimuli.

133
Q

Procédure d’habituation à essais fixes

A

Le nombre d’essais, la durée des essais, et les intervalles inter-essais sont prédéfinis.

Les bébés présentent des rythmes d’habituation variables : certains s’habituent rapidement, d’autres prennent plus de temps.
Les bébés peuvent être distraits ou présenter des comportements imprévisibles.

134
Q

Calcul du taux d’habituation

A

D1 : Durée moyenne des 2 premiers essais.
D2 : Durée moyenne des 2 derniers essais.
Taux d’habituation = D2 / D1.

135
Q

Procédure d’habituation contrôlée par l’enfant

A

Le comportement du bébé détermine le début et la fin des essais.

Un signal lumineux est présenté.
Si le bébé regarde le signal, l’essai démarre.
Quand il arrête de regarder, l’essai s’arrête.
Le changement de stimulus se fait selon le rythme propre du bébé.

Le taux d’habituation est calculé individuellement.