Protozoaires Flashcards

1
Q

Protozoaires flagellés

A

= sang/tissus
- Leishmania spp (leishmaniose)
- Trypanosoma brucei (trypanosome africaine/maladie du sommeil)
- Trypanosoma cruzi (trypanosome américaine/ maladie de Chassa)

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2
Q

Topo Leishmania spp

A

= Protozoaires flagellés
= Leishmaniose
- zoonose/anthroponose
- parasites du système monomacrophagique
- transmission via piqûre de la mouche femelle du phlébotome
- endémique sur 4 continents : Afrique, Amérique centrale et du Sud, Asie et Europe du Sud
- formes cliniques : viscérales cutanées, cutanées diffuses et cutanéomuqueuses
- infection opportunistes chez patients immunodéprimés (HIV, greffe)
- diagnostic histopathologique ou PCR) à partir moelle, sang u biopsie
- traitement à base d’amphotéricine B et d’antimoniés pentavalents
- traitement local si leishmaniose cutanée
- lutte contre le vecteur et précaution individuelle contre les piqûres

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3
Q

Topo trypanosoma brucei

A

= protozoaires flagellés
= trypanosome africaine ou maladie du sommeil
- fièvre rebelle aux antibiotiques et anti-malariques associée à une lésion cutanée, une adénopathie cervicale chez un patient ayant séjourné en zone endémique
- diagnostic rapide de phase afin de déterminer le traitement
- en cas de signes neuro : suspicion d’atteinte méningoencéphalitique
- lutte anti-vectorielle (glossine = mouche Tsé-tsé)

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4
Q

Topo Trypanosoma cruzi

A

= protozoaires flagellés
= trypanosomose américaine/Maladie de Chassa
- pb majeur de santé publique en Amérique latine
- tranmission : essentiellement vectorielle (punaise) ou par ingestion (contamination par déjections), transfusionnelle, transplantation congénitale
- phase aiguë : chagome, signe de Romana (oedème palpébral unilatéral) = recherche de trypanosomes dans le sang
- phase chronique : pls années (10aine), complications cardiaques et méga-organes, sérologie
- prévention : lutte anti-vectorielle, hygiène alimentaire, dépistage, donneux/receveurs
- traitements : nifurtimox/benznidazole, efficace traitement aigu, en phase chronique prévient l’évolution vers formes sévères

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5
Q

Leishmania spp : caractéristiques

A
  • pathogènes : parasites intracellulaires des ç mono-macrophagiques, nbreuses espèces patho chez l’homme=L.infantum, L.donovani
  • réservoirs : mammifères domestiques ou sauvages (carnivores, rongeurs, primates) et hommes
  • vecteur : phlébotome=moucheron femelle hématophage qui pique le soir, mouche des sables, zones intertropicales(présent toute l’année), zones tempérées (présent en été)
  • amastigotes (2-5𝜇m) : parasites ovoïdes qui se x dans les ç mononuclées phagocytaires, chez les hôtes vertébrés dont l’homme
  • promastigotes : parasites libres, flagellés dans intestin du phlébotome
  • contamination : transmission vectorielle (piqûres phlébotome lors du repas sanguin) ou + rare = toxicomanie IV, transfusion sanguine, contamination placentaire du foetus
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6
Q

Leishmania spp : cycle évolutif

A
  • inoculation du promastigote par la mouche à un hôte (homme, mammifère)
  • invasion des monomacrophages : x des amastigotes dans une vacuole, cycle dans les macrophages
  • ingestion de formes amastigotes par la mouche : x après transformatio en promastigotes dans le TD de l’insecte
    = cycle hétéroxène
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7
Q

Leishmania spp : épidémio

A
  • régions tropicales ou tempérées chaudes
  • Afrique, Amérique centrale et du sud, Asie et Europe
  • endémique dans 88 pays
  • prévalence 12 millions, incidence annuelle 2 millions
  • leishmanioses cutanées = 3/4 des cas : 90% des cas Algérie, Afghanistant, Arabie saoudite ..
  • leishmanioses viscérales : 1/4 des cas : 90 % des cas Bangladesh, Brésil, Inde
  • Europe = 700 cas/an
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8
Q

Leishmanioses cutanées

A
  • localisées : la + fréquente, différentes espèces anthrophiles y compris L.infantum, période d’incubation 1-4 mois, lésions uniques ou multiples, papule inflammatoire qui ↑ en taille, indolore, évolution pdnt pls mois avec possibilité de surinfection bactérienne , guérison spontanée (50% des cas) dans les 8 semaines avec persistance d’une cicatrice
  • diffuses : peu fréquente, causée par L.amazoniensis en Amérique du Sud et L.aethiopica en Afrique de l’Est, lésion au départ de petite taille non ulcérée évoluant en nodules disséminés dans tout le corps, confluence des nodules en plaques infiltrés au nv du visage, traitement rebelle aux anti-leishmaniens classiques
  • cutanéomuqueuses : peu fréquente causée par L.brazilienesis en Amérique du Sud, lésion cutanée primaire avec secondairement atteinte des muqueuses (nez++), destruction cloison nasale et faciale en général
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9
Q

Leishmanioses viscérales

A

= kala-azar
- Asie, Méditerranée, Amérique du S, Afrique
- L.donovani (anthroponose), L.infantum (zoonose)
- pop à risque : enfants et patients immunodéprimés
- incubation : pls mois à années
- portage asymptomatique très fréquent, T° précoce, irrégulière et constante, pâleur(anémie, splénomégalie +++, parfois hépatomégalie, parfois lésions cutanées post-traitement (L.donovani++)
- évolution : pls années vers la cachexie avec anémie, thrombopénie, leucopénie voire mort (infection/hémorragie)

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10
Q

Leishmania spp : physiopath

A
  • inoculation de promastigotes par le phlébotome
  • liaison entre promastigote et macrophage
  • phagocytose du promastigote par le macrophage
  • transformation en amastigotes
  • prod dans le phagolysosome d’une dismutase superoxide qui inhibe activité lytique du macrophage
  • survie intracellulaire parfois latente pdnt des années
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11
Q

Leishmania spp : diagnostic biologique

A
  • prélèvement : leishmaniose viscérale (ponction MO, sang total, foie), leishmaniose cutanée(biopsie du bord de la lésion)
  • recherche directe : recherche histopatho (PCR, sang/moelle), cultures (recherche Ag circulant pour L.donovani et L.infantum)
  • recherche indirecte : sérologie (leishmaniose viscérale)
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12
Q

Leishmania spp : traitement

A
  • M anti-leishmaniens : amphotéricine B (antifongique ++ mais toxicité rénale) et dérivés pentavalents antimoniés et pentamidine
  • pour leishmaniose viscérale : amphotéricine B ou antimoniés pdnt 4 semaines, récidives fréquentes chez patients immunodéprimés
  • pour leishmaniose cutanée : néant ou traitement local avec infiltration d’antimoniés et cryothérapie
  • pour leishmaniose cutanéomuqueuse : antimoniés pdnt 3 semaines
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13
Q

Leishmania spp : prévention

A
  • protection contre les piqûres de mouche
  • destruction des gîtes de phlébotomes
  • port de colliers insecticides chez le chien dans les zones à L.infantum (Espagne) + vaccination
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13
Q
A
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14
Q

Trypanosoma brucei : caractéristiques

A

->Pathogènes:
-Protozoaires flagellés, fusiformes, extracellulaires
-Deux espèces pathogènes chez l’homme= Trypanosoma (brucei) gambiense et T. (brucei) rhodesiense
->Réservoirs:
-T.gambiense: homme (+++), animaux sauvages et domestiques (plus rare)
-T.rhodesiense: animaux sauvages (+++) et les animaux domestiques, homme (+rare)
->Vecteur:
-Diptères du genre Glossina ou mouches tsé-tsé
-Glossina palpalis: vectrices de T.gambiense, vivent dans les forêts près de l’eau
-Glossina morsitans: vectrices de T.rhodesiense vivent dans la savane
->Transmission:
-Piqure (diurne) de la mouche
-Transfusion sanguine et congénitale
T.gambiense et T.rhodesiense:
-Pas de différence entre les 2 espèces
-Noyau central
-Mitochondrie allongée
-Flagelle = membrane ondulante en microscopie
-Ag de surface exprimé par la membrane cellulaire extrêmement variable (1000 variantes)
-Longueur: 25-40 μm
-Division binaire par fission longitudinale

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15
Q

Trypanosoma brucei : cycle de multiplication

A

-Repas sanguin d’une mouche contaminée
-Transmission à un hôte susceptible avec formation d’une papule
-Multiplication par fission binaire dans le sang, le système lymphatique, le SNC
-Ingestion du parasite par la mouche tsé-tsé (glossine) lors d’un repas sanguin
* Multiplication dans l’intestin
* Migration dans les glandes salivaires
= cycle hétéroxène

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16
Q

Trypanosoma brucei : épidémio

A

-Foyers en Afrique de l’ouest pour T.gambiense
-Afrique de l’est pour T.rhodesiense
- La RDC concentre 85% des nouveaux cas
-> Prévalence:
-20.000 malades avec moins de 2.500 nouveaux cas
-95% sont causés par T.gambiense
-65 millions de personnes à risque vivant dans 36 pays
-Maladie qui touche essentiellement des populations rurales, pauvres qui vivent de pêche, chasse, agriculture
-Programme d’éradication en cours
-Eradication difficile pour T.rhodesiense car réservoir animal
= ↓ de 50% des cas en 5 années

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17
Q

Trypanosoma brucei : manifestations cliniques

A

-> Incubation:
-Quelques jours à plusieurs mois (années)
->Phase lymphatico-sanguine:
-Chancre d’inoculation
-Symptômes généraux: T°, frissons, céphalées, arthralgies
-Œdème (face++), éruption, prurit
-Adénopathies cervicales (+++)
-Troubles cardiovasculaires
->Phase méningoencéphalitique:
-Signe progressif de méningoencéphalite avec crise épilepsie
-Troubles sensitifs et moteurs
-Inversion du cycle du sommeil, troubles du comportement
-Somnolence, coma
->Evolution:
-Etat grabataire avec évolution fatale si non traitée

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18
Q

Trypanosoma brucei : évolution clinique

A

-> T.gambiense:
-Phase lymphatico-sanguine:
* Chancre d’inoculation: Africain <5% ; Européen = 20%
* Début de la parasitémie: 2–3 semaines après inoculation
* Nature de la parasitémie: faible, intermittente
-Phase méningoencéphalitique: 4-6 semaines après inoculation, voire plus tard
-Durée de la maladie: des mois, des années
->T.rhodesiense:
-Phase lymphatico-sanguine:
* Chancre d’inoculation: 50%
* Début de la parasitémie: 1-2 semaines après inoculation
* Nature de la parasitémie: élevée, persistante
-Phase méningoencéphalitique: après quelques semaines
-Durée de la maladie: rarement plus de 3-7 mois

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19
Q

Trypanosoma brucei : diagnostic biologique

A

->Examens directs(recherche de trypanosomes)
-Sang, ganglions, LCR
-Parfois enrichissement par centrifugation….
->Recherche d’antigène dans le sang
-> Sérologie : recherche d’anticorps spécifiques PCR (+ rare)
->Diagnostic de phase:
-Capital pour le choix du traitement
-Ponction lombaire: présence de trypanosomes, de leucocytes
->Autres:
-Anémie avec hyperleucocytose avec une monocytose et une plasmocytose
-↑ des IgM 4 à 20 fois la normale

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20
Q

Trypanosoma brucei : traitement

A
  • Traitement peu efficace (gratuit fourni par l’OMS et les firmes pharmaceutiques)
    -Traitement selon la phase de la maladie:
    -Phase lymphatico-sanguine:
  • T.gambiense:
  • Nifurtimox (PO)
  • Fexinidazole (PO)
  • Pentamidine (IM)
  • T.rhodesiense: suramine
    -Phase méningoencéphalitique:
  • Nifurtimox
    -Combinaison de nifurtimox et d’éflornithine
    -Mélasorpol (dérivé d’arsenic): risque d’encéphalophatie arsenic
    -le traitement médicamenteux est peu efficace contre T.rhodesiense
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21
Q

Trypanosoma brucei : prévention

A

-Lutte contre les vecteurs: pièges attractifs visuels et odorants
-Dépistage et traitement des patients malades
-Existence d’un réservoir animal limite l’efficacité de la lutte contre T.rhodesiense

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22
Q

Trypanosoma cruzi : caractéristiques

A

->Pathogène = Trypanosoma cruzi
-Forme flagellée extracellulaire dans le sang (= trypomastigote)
-Forme intracellulaire , immobile, sans flagelle (= amastigote)
-Longueur: 25-40 μm
-Pas de division binaire comme pour T.gambiense et T.rhodesiense
->Réservoirs:
-Hommes
-Réservoir domestique: chiens, chats, cochons-dindes, rongeurs, bétail (+rare)
-Réservoir sauvage: opossum, tatou, primates,chauve-souris
-Eradication impossible du fait d’un réservoir sauvage +++
->Vecteur:
-Punaises hématophages dont les Triatoma infestans et Rhodnius prolixus
-Pas de transmission verticale des trypanosomes chez les punaises
-Contamination lors du repas sanguin
-NB: T. infestans est la seule espèce adaptée au milieu domestique: maisons paysannes en boue mélangée avec de la paille sans fenêtre
-Les punaises des 2 sexes et les différents stades de développement sont hématophages
->Transmission:
-Contamination par les déjections des punaises
* Pénétration via plaies, muqueuses saines
* Ingestion d’eau ou d’aliments contaminés
-Transmission congénitale
* 5% de transmission chez les femmes infectées
* Souvent asymptomatique mais parfois évolution rapide
-Transfusion sanguine et greffe d’organe
* Donneurs asymptomatiques en phase chronique
-Toxicomanie sanguine

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23
Q

Trypanosoma cruzi : cycle de multiplication

A

-Elimination des trypomastigotes dans les déjections d’une punaise contaminée
* Contamination par ingestion/pénétration via plaie ou muqueuse
-Pénétration cutanée —> lésion érysipéloïde (= chagome,rare)
-Pénétration via les conjonctives —> Signe de Romana: œdème palpébral
-Multiplication intra-cytoplasmique d’amastigotes dans les histiocytes proches du site d’inoculation
—> Dissémination de trypomastigotes dans le sang
—> Multiplication intracellulaire d’amastigotes dans multiples lignées cellulaires cœur, muscle strié
-Dissémination de trypomastigotes dans le sang
—>Ingestion du parasite par la punaise lors d’un repas sanguin avec multiplication dans l’intestin (10-30 jours) OU multiplication intracellulaire d’amastigotes dans multiples lignées cellulaires cœur, muscle strié

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24
Q

Trypanosoma cruzi : épidémio

A

-Amérique latine du Mexique à l’Argentine
-Possibilité de cas d’importation aux USA, Canada et Europe(immigration venant de zone endémique)
-Eradiquée dans quelques pays: Uruguay, Chili, Guatemala, Brésil, Pérou, Argentine, Paraguay
->Prévalence:
-6 à 7 millions de personnes infectées avec population à risque > 76 millions
-Zones rurales:
* Populations agricoles vivant dans des habitats pauvres
-Zones urbaines:
* Contamination par transfusion, contamination par ingestion de boissons ou aliments contaminés
-Programme d’éradication en cours
-Diminution entre 1990 et 2006 de la mortalité et de l’incidence

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25
Q

Trypanosoma cruzi : manifestations cliniques

A

->Phase aigüe:
-Asymptomatique (90%)
-Lésion cutanée (= chagome)
-“Signe de Romana”= Œdème unilatéral palpébral peu douloureux associé à une dacryocystite et à des adénopathies cervicales
-Divers
* Hépato-spléno-adénomégalie fébrile avec éruption
* Anomalie de l’ECG
* Enfants de moins de 3 ans: méningoencéphalites et des myocardites
aiguës dans les premières semaines + risque de décès dans 3 à 5%
->Phase chronique:

-Forme indéterminée asymptomatique
* Deux mois après l’infection et peut durer plusieurs dizaines d’années
* Absence de clinique et normalité des examens complémentaires
* Réservoir de la maladie
-Forme cardiaque (la + fréquente)
* 30% des cas
* Myocardite: extrasystoles, blocs de branche, se complique d’une cardiomégalie avec anévrisme et
troubles du rythme de conduction
* Mort par insuffisance cardiaque ou trouble du rythme
-Forme digestive avec méga-organe(s)
* Dilatation des organes creux: estomac, duodénum ..

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26
Q

Trypanosoma cruzi : diagnostic biologique

A

-> Direct :
-Phase aiguë: Recherche de trypanosomes par examen microscopique
* Dans le sang par frottis sanguins après concentration, LCR (si
symptomatologie neurologique)
-Phase chronique après 2-3 mois:
* Parasites indétectables par examen microscopique
* PCR, culture (rare), xénodiagnostic (“Culture in-vivo” en faisant piquer
un patient par des triatomes non infestés ou en mettant le sang du patient en contact avec des triatomes non infestés—> détection des trypanosomes dans les déjections des triatomes ou en mettant le sang du patient en contact avec des triatomes non infestés)
->Indirect:
-Sérologie
-Diagnostic en phase chronique

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27
Q

Trypanosoma cruzi : traitement

A

-Deux anti-parasitaires:
* Nifurtimox (dérivé nitrofurane)
* Benznidazole
-Très efficaces en phase aigüe
-Peu efficaces dans la phase chronique mais utilisés chez les <50 ans pour prévenir les formes cardiaques et digestives
-Multiples effets secondaires et contre-indiqués chez la femme enceinte

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28
Q

Trypanosoma cruzi : prévention

A

-Selon la zone géographique
-Lutte anti-vectorielle:
* Pulvérisation d’insecticides à effet rémanent dans les maisons et les zones environnantes
* Améliorations des habitations et propreté des logements pour prévenir l’infestation par des vecteurs
* Prévention individuelle (moustiquaires)
-Hygiène alimentaire
* Préparation, stockage et consommation des aliments
-Dépistage
* Donneurs/receveur d’organes et donneurs de sang
* Nouveau-nés de mères infectées pour diagnostic et traitement précoce

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29
Q

Protozoaires sporozoaires

A

= sang/tissus
- plasmodium spp (malaria
- babesia spp (babésiose)
- toxoplasma gondii (toxoplasmose)

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30
Q

Topo Plasmodium spp

A

= protozoaires sporozoaires
= malaria
* Pb majeur de santé publique en zone intertropicale
* 5 espèces pathogènes pour l’homme: P.falciparum, P.ovale, P.vivax, P.malariae et P.knowlesi (rare) (zoonose, réservoir=macaque)
* P.falciparum = agent pathogène le + fréquent, responsable de la clinique la + grave
* Transmission ++ vectorielle (moustiques du genre anophèle) parfois congénitale, transfusionnelle
* Zone endémique: populations finissent par acquérir une immunité qui les prémunit des formes graves
* Chez le sujet non immun (voyageurs, enfants <6 ans, …), P.falciparum peut rapidement évoluer vers un accès grave (neuropaludisme), potentiellement mortel
* Diagnostic = urgence médicale basée sur l’examen microscopique (goutte épaisse et frottis mince) et les tests rapides (Ag, PCR)
* Traitement doit être adapté en fonction de l’espèce de Plasmodium (P.falciparum) basé sur une combinaison à base d’artémisinine, de la résistance aux anti-malariques et de la clinique (accès palustre léger ou sévère) en particulier à l’artémisinine
* Prophylaxie repose sur protection contre les moustiques et d’une chimio-prophylaxie
* Prévention: moustiquaires imprégnées d’insecticide, pulvérisation d’insecticide, vaccination chez les enfants vivant dans zone à moyenne/haute prévalence P.falciparum

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31
Q

Topo babesia spp

A

= protozoaires sporozoaires
= babésiose
* + de 70 espèces dont B.microti et B.divergens
* Transmission vectorielle (tique du genre Ixode) parfois congénitale, transfusionnelle
* Réservoir animal important: rongeurs, cervidés
* Distribution mondiale, prévalence faible
* Souvent asymptomatique, forme sévère chez les
patients immunodéprimés avec atteinte hépatique,
rénale et cardiaque
* Diagnostic est basé sur l’examen microscopique,
sérologie et PCR
* Diagnostic différentiel: malaria, maladie de Lyme
* Traitement peu standardisé: azithromycine +
atovaquone; clindamycine + quinine,
exsanguinotransfusion
* Prophylaxie repose sur protection contre les tiques

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32
Q

Topo toxoplasma gondii

A

= protozoaires sporozoaires
= toxoplasmose
* Transmission par ingestion d’oocystes (aliments souillées, contact chats), de kystes (ingestion de viande, transplantation), de trophozoïtes (contamination transplacentaire, transfusion)
* Groupes à risque: femmes enceintes et patients immunodéprimés
* Clinique: souvent asymptomatique, syndrome mononucléosique, atteinte oculaire, si immunodéprimé atteinte disséminée, méningites, infections congénitales
* Evoquer toxoplasmose chez patients immunodéprimés en particulier si céphalées, troubles visuels
* Suivi postnatal de l’enfant si séroconversion de la mère (+/- traitement, continuer le suivi si séroconversion de l’enfant
* Diagnostic par sérologie (1er choix) ou par PCR (chez immunodéprimé ou suspicion d’infection congénitale ou atteinte oculaire)
* Dépistage et suivi sérologique si négatif lors de la grossesse
* Traitement en cas de séroconversion chez femmes enceintes et diagnostic anténatal
* Mesures prophylactiques chez femmes séronégatives et patients immunodéprimés

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33
Q

Plasmodium spp : caractéristiques

A

->Pathogènes:
- +de 200 espèces touchant divers animaux
- 4 espèces pathogènes pour l’homme: Plasmodium falciparum, P.ovale, P.vivax, P.malariae
-Une 5e espèce parasite les singes (= zoonose) et occasionnellement l’homme: P.knowlesi
->Vecteur:
-Moustiques du genre Anophèle
-450 espèces dont 30 à 40 peuvent transmettre la malaria
-Seule la femelle est hématophage, repas sanguin nocturne (23-6h)
-Dvlpt des larves dans des collections d’eau douce, non polluée
->Anophèles et transmission:
-Intensité de la transmission dépend de:
* Susceptibilité (efficience) de l’anophèle au(x) parasite(s) de la malaria
* Densité et longévité des vecteurs
* Durée de la sporogonie (maturation chez le moustique) qui varie selon la
T° extérieure et selon les différentes espèces de Plasmodium
* Prévalence de l’infection chez l’homme
* Comportement agressif du moustique
-Transmission importante si:
* Zone à haute densité de moustiques
* Espèce susceptible (efficiente), anthropophile
* Climat (T° et humidité) permettant une sporogonie courte et une vie
longue du moustique
-A.gambiae: principale espèce responsable de la Principale espèce responsable de la transmission de la malaria en Afrique
-A.dirus: principale espèce responsable de la transmission de la malaria en Asie
->Mode de transmission:
-Contamination par les piqûres d’anophèles femelles pdnt la nuit
- Autres (+ rares)
* Transmission congénitale
* Transfusion sanguine et greffe d’organe
* Toxicomanie sanguine

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34
Q

Plasmodium spp : cycle biologique du moustique

A

->Stade aquatique:
-Ponte surface eau ou sol humide -Développement de larves dans l’eau -Transformation en nymphe
->Stade aérien:
-Emergence d’un moustique adulte -Accouplement
-Repas sanguin par femelles

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35
Q

Plasmodium spp : cycle évolutif de la malaria chez l’homme

A

-> Phase hépatique:
-Inoculation de sporozoïtes par repas sanguin d’une anophèle femelle infectée
-Atteinte du foie par dissémination hématogène
-Multiplication asexuée
* formation de schizontes dans les hépatocytes
-Libération de 10.000 à 30.000 mérozoïtes dans le sang
-Exception:
* Évolution vers des formes persistantes appelés hypnozoïtes chez P.vivax et P.ovale
* Transformation en mérozoïtes après des mois/années
- Cycle hépatique unique de 7 à 12 j
- Patients asymptomatiques durant la phase hépatique
->Phase érythrocytaire:
-Pénétration intra-érythrocytaire des mérozoïtes
* maturation en trophozoïte
-Multiplication asexuée
* formation de schizontes intra-érythrocytaires avec une maturation entre
24 à 72h selon l’espèce
-Destruction des érythrocytes ( = hémolyse) correspond aux épisodes fébriles
* Libération de mérozoïtes (8 à 32) puis réinfection des hématies
- Patients symptomatiques pendant la phase érythrocytaire
- Fièvre périodique (24 h)=P.knowlesi
- Fièvre tierce (48h)=P.falciparum, P.vivax et P.ovale
- Fièvre quarte (72h)=P.malariae
-Transformation en gamétocytes
* Après quelques cycles érythrocytaires
* Micro et macro-gamétocytes restent dans la circulation 10 à 15 j
-Ingestion de gamétocytes par repas sanguin d’une anophèle femelle

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36
Q

Plasmodium spp : cycle évolutif de la malaria chez le moustique (sporogonie)

A

-Fécondation dans l’intestin du moustique après repas sanguin
-Pénétration du zygote fécondé dans la paroi intestinale
-Ruptures des oocystes dans la paroi intestinale avec libération des sporozoïtes
-Migration des sporozoïtes dans les glandes salivaires

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37
Q

Plasmodium spp : épidémio P.falciparum

A

-Pb majeur de santé publique:
* Parasitose la + répandue dans le monde
* Forme clinique la plus sévère
* Résistance aux traitements antipaludiques
-Distribution géographique:
* Régions tropicales: présent toute l’année
* Régions subtropicales: en période chaude et humide
-Transmission dépendant de la température extérieure:
* Plus de transmission si T° <18°C
* Pas de transmission en altitude (Afrique 1500 m, Asie et Amérique du Sud 2500 m)
-Incubation: 7 à 12 j
-En Europe:
* Tourisme
* Responsable de la majorité des cas importés contractés en zone
d’endémie, se révélant au retour (+++)

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38
Q

Plasmodium spp : épidémio P.vivax

A

-Clinique:
* Forme clinique bénigne
* Anémie chez femme enceinte
* Emergence de résistance à la chloroquine (peu fréquent)
-Distribution géographique:
* Très largement répandu en Amérique du Sud et en Asie
* Afrique (+ rare): personnes présentant un groupe sanguin Duffy négatif sont protégées
-Transmission dépendant de la T° extérieure:
* Plus de transmission si T° <15°C -Incubation: 11 à 15 j
* Rechute possible des mois voire des années (3-4 ans) après contamination (hypnozoïtes)

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39
Q

Plasmodium spp : épidémio P.ovale

A

-Clinique:
* Forme clinique bénigne
-Distribution géographique: Afrique tropicale
-Incubation: 15 j à plusieurs années (4ans)
* Rechute possible des mois voire des années (5ans) après
contamination (hypnozoïtes)

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40
Q

Plasmodium spp : épidémio P.malariae

A

-Clinique:
* Forme clinique bénigne
-Distribution géographique: Afrique, Asie, Amérique mais sporadique
-Incubation:
* Longue: 15 à 21 j
* Rechute possible des années (20ans) après contamination
* Mécanisme des récidives non élucidés
* Pas de stade hypnozoïte dans le foie

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41
Q

Plasmodium spp : épidémio P.knowlesi

A

-Clinique:
* Rares formes mortelles avec forte parasitémie
-Distribution géographique:
* Zoonose
* Asie du Sud-Est
* Zone forestière au contact de singes macaques
-Incubation:
* Inconnu
* Mais cycle érythrocytaire court

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42
Q

épidémio malaria

A

->Distribution géographique:
-Pays en zones tropicales ou subtropicales
->Prévalence:
-247 millions de cas
-619.000 décès, dont une majorité d’enfants
-95% des nouveaux cas et 96% des décès sont localisés en Afrique
->Chez les voyageurs:
-25-30 millions de voyageurs/an dans régions endémiques
-30.000 cas de malaria/an
-500 cas de malaria/an déclarés en Belgique (que qq décès)
->Augmentation du paludisme:
-↑ de la malaria dans plusieurs pays du tiers-monde
* Facteurs environnementaux (ex: irrigation pour projets d’agriculture)
-↑ du nombre de voyageurs et d’immigrés
-Résistance aux anti-paludéens classiques

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43
Q

Plasmodium spp : immunité naturelle

A

-Facteurs génétiques conférant une résistance naturelle
-Facteurs érythrocytaires:
* Anomalies du GR: anomalies de l’Hb (drépanocytaire, thalassémie,…), déficit en G6PD: résistance à P.falciparum
* Groupe sanguin Duffy négatif: résistance à P.vivax
-Facteurs non érythrocytaires:
* Groupe HLA, polymorphisme de la réponse immunitaire

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44
Q

Plasmodium spp : immunité acquise

A

-Acquisition progressive d’une immunité après une longue période d’exposition continue
* Protection spécifiquement dirigée contre des souches précises
* Pas de protection totale mais ↓ des formes cliniques graves
—> parasitémie a- ou pauci-symptomatique
-Perte de l’immunité acquise si non-exposé pendant 2-3 ans
* Perdue chez les sujets émigrant hors zone d’endémie
-Enfants
* Protection par anticorps maternels jusqu’à 4 à 6 mois —> maladies graves chez l’enfant entre 4-6 mois de vie jusqu’à 4-6 ans 


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45
Q

Plasmodium spp : manifestations cliniques, accès palustre simple de la primo-invasion

A

-Incubation asymptomatique – phase hépatique:
* Durée variable selon les espèces
-Invasion – phase érythrocytaire:
* Tableau clinique non spé
- Apparition brutale de T° continue ou irrégulière
- Malaise général avec myalgies, céphalées et troubles digestifs
(nausées, vomissements, diarrhées)
* Examen clinique sans particularité
- Parfois petite hépato-splénomégalie chez les enfants
- Oliguries avec urines foncées
- Evolution vers accès à fièvre périodique ou vers accès palustre
grave
* ATTENTION en cas d’infection à P.falciparum la maladie peut évoluer en quelques heures vers un accès palustre grave
- Toujours exclure malaria chez personne revenant d’une zone
d’endémie = URGENCE médicale

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46
Q

Plasmodium spp : manifestations cliniques, accès palustre à fièvre périodique

A

-Triade classique de l’accès palustre:
* Frissons: le malade se blottit sous les draps. La T° monte jusqu’à 39°C.
La TA diminue. Durée: 1 heure.
* Chaleur: T°>40°C, céphalées, douleurs abdominales. Le malade a la peau sèche et rejette ses draps. Durée: 3 à 4 heures.
* Sueurs profuses: Emission d’urines foncées, diminution de la T° et normalisation de la tension. Le malade se sent mieux. Durée:3 à 4 heures.
-Symptomatologie correspond à la schizogonie érythrocytaire:
* Périodicité tous les 2-3 j selon l’espèce
* Fièvre tierce (J1,J3,J5,…): P.vivax, P.ovale et P.falciparum ( ! parfois
irrégulière chez P.falciparum)
* Fièvre quarte: P.malariae
* Fièvre quotidienne: P.knowlesi
-Symptômes associés:
* Anémie progressive suite à la répétition des accès, thrombopénie
* Splénomégalie avec risque de rupture ou d’infarctus de la rate

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47
Q

Plasmodium spp : manifestations cliniques, complications-accès palustres graves

A

-Populations à risque:
* Sujets non immuns: jeunes enfants en zone endémique, femmes enceintes, expatriés, voyageurs
* Infections à P.falciparum: forme la + sévère, (rarement P.vivax)
-Neuropaludisme (accès pernicieux):
* Trouble de la conscience: obnubilation au comas profond
* Convulsions: Enfants&raquo_space; adultes
* Troubles visuels et de la coordination motrice
-Autres critères de gravité:
* Atteintes possibles de multiples organes: reins, collapsus circulatoire, œdème pulmonaire, hypoglycémie, acidose métabolique, ictère
* Anémie grave Hb < 7 g/dl
* Parasitémie > 4% chez le sujet non immun
* Toujours suspecter une infection bactérienne associée —> traitement AB
-Évolution: mortelle en quelques jours si pas traité correctement

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48
Q

Critères de gravité malaria

A

-Cliniques:
* défaillance neurologique
* défaillance respiratoire
* défaillance cardio-respiratoire
* convulsions répétées (2 en 24h) * hémorragie
* ictère clinique
* hémoglobinurie macroscopique
-Biologiques:
* Hb < 7g/dl ; hématocrite <20%
* Hypoglycémie < 2,2 mmol/l
* Acidose (pH <7,35 ou HCO3-<15 mmol/l)
* Hyperlactatémie
* Hyperparasitémie > 4%
* Ictère biologique (bilirubine totale > 50 μmol/l)
* Insuffisance rénale ou oligurie

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49
Q
A
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50
Q

Plasmodium spp : diagnostic biologique

A

Recherche directe:
-Goutte épaisse
* Recherche de parasites par examen microscopique après concentration 

et hémolyse des GR
* Coloration Giemsa
-Frottis mince
* Coloration Giemsa
* Parasites visibles dans les hématies
* Permet un diagnostic d’espèce
* - sensible que la goutte épaisse
* Mesure la parasitémie
—> permettent un diagnostic d’espèce et la parasitémie (trophozoïtes)
-Recherche d’Ag
* Tests rapides immunochromatographiques
* Détection spécifique du genre Plasmodium parfois à l’espèce pour 
P.falciparum et P.vivax (plus rare)
-PCR
* Diagnostic d’espèce, excellente sensibilité, détection de résistance aux anti-malariques mais coût + élevé (non remboursé)
#Tests rapides pour la malaria: * Avantages:
- Lecture après 15 minutes
- Détecte P.falciparum et P.vivax (parfois)
- Ne nécessite pas une expertise en microscopie
* Désavantages:
- Ne détecte pas P.ovale et P.malariae
- Ne détecte pas les parasitémie faible
- Un test positif doit toujours être confirmé par un examen
microscopique pour déterminer la parasitémie
Recherche indirecte:
-Sérologie
* Aucune place pour le diagnostic en phase aiguë
* Indications :
- Diagnostic rétrospectif d’un accès palustre
- Contrôle des donneurs de sang à risque
- Enquête épidémiologique
-Autres marqueurs
* Présence d’une anémie hémolytique et d’une thrombopénie à la biologie
sanguine

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51
Q

Plasmodium spp : traitement

A

->En fn de :
* Espèce de plasmodium
- P.falciparum
- P.ovale et P.vivax: traitement des formes hépatocytaires
- P.malariae et P.knowlesi
* Résistance aux anti-malariques
- P.falciparum et P.vivax
* Forme clinique de la maladie
- Accès palustre bénin ou malin en particulier avec complication
neurologique
* Épidémiologie - zone géographique
->Recommandation de l’OMS pour P.falciparum:
* Utilisation de traitement combiné à base d’artémisinine
* Rationnel
- Artémisinine et dérivés sont parmi les antiparasitaires les + efficaces avec clairance parasitaire très élevée
- Combinaison + efficace
- Risque de développement de résistance + faible
* Pas d’utilisation d’artémisinine en monothérapie car risque important de dvlpt de résistance
->Le traitement en Belgique:
* C’est une urgence !!!
* Pas de signe de gravité:
- Riamet= 4 comprimés (0, 8h, 24h, 36h, 48h, 60h) mais attention espace QT et interactions médicamenteuses
- ou Malarone: 4 comprimés par jour pendant 3 jours
* Signes de gravité: hospitalisation d’urgence
-Traitement des accès palustres des autres espèces si malaria non compliquée:
* Accès à P.ovale, P.vivax et P.malariae :
- Chloroquine (Nivaquine) per os
- Quelques cas de résistance à P.vivax en Asie du Sud Est
* Pour éviter les rechutes hypnozoïtes des P.ovale et P.vivax:
- Primaquine actif sur les formes hépatocytaires (hypnozoïtes) - Après traitement de la phase aiguë
- Attention si déficit en G6PD risque d’anémie hémolytique

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52
Q

Plasmodium spp : prévention individuelle

A

Chimioprophylaxie médicamenteuse:
-Division géographique en fonction du risque :
* Faible risque: pas de chimioprophylaxie
* Risque modéré: chimioprophylaxie uniquement si individu + à risque
de contracter la malaria ou développer des complications sévères
* Risque qui varie en fonction de la saison: chimioprophylaxie à prendre pendant la saison de pluie (pas saison sèche)
* Haut risque: chimioprophylaxie pour tous
⚠️Chimioprophylaxie: uniquement à prescrire si pas de chloroquine

53
Q

Plasmodium spp : prévention collective

A

->Utilisation collective de moustiquaires imprégnées en particulier: 

-Enfants, femmes enceintes

-Doit être associée à la prise en charge rapide des accès palustres
->Lutte anti-vectorielle:

-Contrôle des gites à moustiques
-Pulvérisation d’insecticides 

->Lutte contre la malaria – programme OMS:
 -Moustiquaires

-Pulvérisation d’insecticides dans les maisons
-Traitements combinés à base d’artémisinine

54
Q

Plasmodium spp : perspectives

A

->Développements de nouveaux anti-malariques:
->Développement d’un vaccin:
-Cible idéale du vaccin :
* Avant la phase érythrocytaire
* Cible les phases “sporozoïtes” (lors de l’inoculation) et hépatiques
-Pas de vaccin disponible en clinique pour les voyageurs
-Etudes cliniques en cours
* Efficacité moyenne: réduction de 30% des infections chez les enfants

55
Q

Babesia spp : caractéristiques

A

->Pathogènes:
-Protozoaires intracellulaires ressemblant à Plasmodium
- + de 70 espèces décrites dans le monde
- Babesia microti (USA) et B.divergens (Europe)
->Réservoirs:
-Animaux: rongeurs,campagnols, bovins, cerfs, hommes (réservoir accidentel)
->Vecteur:
-Tiques du genre Ixodes: espèces différentes selon les régions
-Vecteurs d’autres pathogènes comme Borrelia burgdorfei (maladie de Lyme)
->Transmission:
-Piqure de tique (minimum 24 h)
-Transfusion sanguine et congénitale (rare)

56
Q

Babesia spp : épidémio

A

-5% de séroprévalence en Allemagne
-Prévalence élevée USA
-Risque augmenté chez personnes exposées aux tiques

57
Q

Babesia spp : cliniques

A

->Clinique chez patients immunocompétents:
-Asymptomatique
->Clinique chez patients immunodéprimés:
-Facteurs de risque: HIV, splénectomie
-T°, frissons, myalgies, ictère, anémie hémolytique -Formes sévères: insuffisance rénale, hépatique, cardiaque
-Mortalité 5 à 9%
->Diagnostics différentiels :
-Malaria, maladie de Lyme

58
Q

Babesia spp : diagnostic

A

-Recherche sur frottis sanguins
-PCR
-Sérologie

59
Q

Babesia spp : traitement

A

-Atovaquone + azithromycine si forme bénigne
-Clindamycine + quinine si forme sévère
-Exsanguinotransfusion

60
Q

Babesia spp : prévention

A

-Contrôle des populations animales (cerfs)
-Précaution contre les piqûres de tiques
-Screening donneurs (élimination du risque transfusionnel dans régions endémiques aux USA)

61
Q

Toxoplasma gondii : caractéristiques

A

->Pathogènes :
-Toxoplasma gondii appartient au groupe des coccidioses
-Parasite intracellulaire
->Réservoirs:
-Hôte définitif
* Cycle sexué chez chat et autres félins
-Hôtes intermédiaires
* Cycle asexué chez les mammifères (dont homme) et les oiseaux
->Vecteur:
-Tiques du genre Ixodes: espèces différentes selon les régions
-Vecteurs d’autres pathogènes comme Borrelia burgdorfei (maladie de Lyme)
->Transmission:
-Piqure de tique (min 24 h)
-Transfusion sanguine et congénitale (rare)

61
Q

Toxoplasma gondii : agent pathogène

A

-Tachyzoïtes (6-8 μm)
* Parasites intracellulaires obligatoires qui se x dans une vacuole de la cellule hôte infectée
* Infectent les cellules phagocytaires et non phagocytaires (SNC, œil, placenta, cœur, os)
* x rapide
* Infection primaire ou réactivation
* Très fragile dans l’environnement
* ç en forme de faucille/demi-lune. Complexe apical responsable de la pénétration
intracellulaire
-Kystes (10 à 100 μm) et bradyzoïtes (4-8 μm)
* Morphologiquement identiques aux tachyzoïtes mais x lente
* Formation de kystes intracellulaires pouvant contenir de quelques bradyzoïtes à plusieurs centaines/milliers
* Après ingestion la paroi des kystes sont détruits par l’acidité gastrique
* Bradyzoïtes sont acido-résistants
-Oocystes (9 μm) et sporozoïtes
* Dans les entérocytes des félidés
* Après un cycle de forme asexué, formation de gamètes mâles et
femelles
* Fécondation avec formation d’oocystes dans entérocytes
* Excrétion de 100 millions d’oocystes dans les selles de chat récemment infecté pendant 2 semaines
* Sporulation dans l’environnement en 2-4 j via la formation de sporocystes contenant chacun 4 sporozoïtes
* Infectieux pour l’homme et l’animal
* Capables de survivre pendant plusieurs semaines voire des mois

62
Q

Toxoplasma gondii : contamination

A

-Ingestion/contamination par des kystes contenant des bradyzoïtes :
* Viande infectée crue ou mal cuite
* Transplantation d’organes contaminées
-Ingestion d’oocystes :
* Directement via souillures avec selles de chats
* Indirectement via aliments ou eau contaminés par souillures de chats
-Contamination par tachyzoïtes :
* Contamination transplacentaire du fœtus
* Contamination par transfusion (rare)

63
Q

Toxoplasma gondii : cycle évolutif de toxoplasma gondii

A

-Hôte réservoir: chat (félidés, félins)
-Hôtes intermédiaires: animaux, homme (cul de sac)
-Contamination environnementale par des oocystes infectants
= cycle hétéroxène
->Hôte intermédiaire (dont homme) - phase extra-intestinale:
-Ingestion des oocystes contenant 2 sporocystes par homme ou animaux
-Libération des sporozoïtes
- x intracellulaire de tachyzoïtes chez homme et animaux
-Formation de kystes contenant des bradyzoïtes
-Infection par des kystes d’hôtes intermédiaires ou définitif
-Infection d’un chat par un kyste ou par un oocyste
->Chat - phase entéro-épithéliale:
-Formation de formes sexuées
* Pénétration dans cellule épithéliale avec x asexuée
* Cycle sexué avec formation et élimination d’oocystes non
sporulés dans les selles

64
Q

Toxoplasma gondii : épidémio

A

->Distribution:
-Cosmopolite
->Prévalence:
-↑ avec l’âge et les habitudes alimentaires
-Europe:
* Prévalence élevée dans pays à consommation viande saignante ou fumée: France, Allemagne; 40 à 60%
* Prévalence + faible dans pays à consommation viande bien cuite: Royaume-Uni, Scandinavie; <25%

65
Q

Toxoplasma gondii : formes cliniques

A

->Sujets immunocompétents:
-Infection primaire en postnatal
-Asymptomatique dans 80-90% des cas
-Forme symptomatique = syndrome mononucléosique
* T°, adénopathies, myalgies, céphalées et asthénie
* Qq j à 4-6 semaines
* Spontanément résolutif
* Choriorétinite dans 5 à 10% des formes asymptomatiques :
- Toxoplasmose oculaire chez un patient immunocompétent avec atteinte unilatérale, aspect flou évoquant la « lumière d’un phare dans le brouillard » avec atteinte de la vitrée et de la rétine.
-⚠️Attention primo-infection pendant la grossesse :
* Femmes asymptomatiques mais
* Risque important d’infection congénitale
->Sujets immunodéprimés:
-Sujet à risque :
* Patients HIV (CD4< 100/mm3), patients greffés hématopoïétiques ou
organes solides (cœur), tumeurs hématologiques (lymphomes)
* Traitements immunosuppresseurs
-Contexte :
* Infection primaire
- Origine alimentaire
- Secondaire à une greffe d’organe (transfusion, plus rare): myocarde+++
* Réactivation chez un patient immunodéprimé
-Formes localisées ou disséminées :
* Atteinte cérébrale la + fréquente : abcès unique ou multiples
* Pneumonies sévères
- Mortalité imp si absence de traitement

66
Q

Toxoplasmose congénitale

A

-Risque global de transmission au cours de la grossesse = 30%
* 1 à 15 cas pour 10.000 grossesses
* Risque de transmission verticale augmente au cours de la grossesse mais la gravité de l’atteinte fœtale ↓
* 10-20% au 1er trimestre, 20-30% au 2nd, 60-70% au 3e
* Au total, 60 à 70% des enfants seront indemnes
-Présentations cliniques:
* Encéphalo-méningo-myélite
- Contamination début de grossesse au 1er trimestre
- Macrocéphalie avec hydrocéphalie, calcification intracrânienne et
choriorétinite
- Hépatosplénomégalie avec ascite, ictère et T°
* Toxoplasmose congénitale bénigne:
- Contamination tardive au cours de la grossesse
- Retard psychomoteur, convulsions, hydrocéphalie, choriorétinite
* Toxoplasmose congénitale latente :
- Forme la + fréquente, cliniquement normaux mais diagnostic 
biologique
- Evolution secondaire avec atteinte oculaire ou retard neurologique

67
Q

Toxoplasma gondii : diagnostic

A

->Chez l’adulte immunocompétent:
-Sérologie avec détection d’IgM et IgG spé
- ↑ du titre d’AC à contrôler dans un même laboratoire
- Calcul de l’avidité si IgG positif :
* Exprime la force de liaison des Ag aux AC càd + index est élevé + infection est ancienne
* Distinction entre infection ancienne et récente en particularité si présence d’IgM
->Chez le patient immunodéprimé:
-Réactivation :
* Sérologie: confirme un contact ancien mais parfois inintreprétable
* PCR, histologie
* Autres (rares): examen direct ou inoculation à l’animal
-Primo-infection :
* Sérologie mais retard d’apparition des AC
* PCR, histologie, examen direct

68
Q

Toxoplasma gondii : diagnostic de l’infection congénitale

A

->Diagnostic anténatal:
-Ponction amniotique avec PCR, inoculation à la souris (rare)
-Délai d’un mois entre la contamination maternelle et la ponction
-Positivité permet de poser le diagnostic mais possibilité de faux négatif (15 à 20% de faux négatif)
->Diagnostic néonatal et suivi chez l’enfant:
-Sérologie peur contributive :
* Souvent pas d’IgM ni IgA, persistance des IgG après 6mois–1an
* Suivi sérologique
-PCR, inoculation à la souris de placenta, sang de cordon, LCR

69
Q

Toxoplasma gondii : traitement

A

->Toxoplasmose acquise de l’immunocompétent:
-Toxoplasmose non compliquée:
* Néant
-Toxoplasmose compliquée (oculaire):
* Pyriméthamine-sulfadiazine pendant 2 à 3 semaines après résolution des symptômes
->Toxoplasmose acquise de l’immunodéprimé:
-Traitement:
* Pyriméthamine-sulfadiazine (+ acide folique pour éviter toxicité
hématologique)
* Alternatives: Pyriméthamine + clindamycine, Atovaquone, Cotrimoxazole
* Durée : 3 à 6 semaines
-Prophylaxie chez patient HIV :
* Chez HIV avec <100 CD4/mm3 et IgG positif
* Cotrimoxazole en attendant remontée des CD4 après traitement antiviral
->Toxoplasmose congénitale:
-Chez la femme enceinte :
* Spiramycine si séroconversion avec surveillance échographique et ponction amniotique (après 1 mois)
* Si diagnostic anténatal positif: pyriméthamine-sulfadoxine, IVG
* Si diagnostic anténatal négatif: spiramycine
-Chez le nouveau-né :
* si diagnostic néonatal positif: pyriméthamine-sulfadoxine pdt 1 an, suivi clinique dont dvlpt psychomoteur et fond d’œil jusqu’à l’âge adulte
* Si diagnostic néonatal négatif: suivi sérologique pdt 1 an

70
Q

Toxoplasma gondii : prévention

A

->Toxoplasmose congénitale:
-Dépistage en début de grossesse et suivi sérologique
-Mesures prophylactiques :
* Bien cuire la viande (au moins 65°C), éviter la conso de viande fumée, marinée, grillée
* Se laver les mains après contacts à risque (viande crue, crudités souillées, avant repas, après contact avec chats)
* Viande surgelée sans risque: congélation à -12°C pendant 3 jours tue les kystes
* Laver les légumes et les plantes aromatiques
* Manger les légumes cuits et éviter les crudités
* Eviter les contacts avec les objets potentiellement contaminés par des excréments de chat (port de gants)
* Eviter les contacts avec la terre (port de gants)
->Patients immunodéprimés:
-Suivi sérologique
-Mêmes conseils que femme enceinte

71
Q

Topo Naegleria spp et Acanthamoeba spp

A

= protozoaires amibes
= infections à amibes libres
= sang/tissus
* Amibes libres :
- Appartenant aux genres Naegleria et Acanthamoeba
- Vivent dans des environnements aquatiques
* Contamination :
- Inhalation ou contact (lentilles)
* Tableaux cliniques :
- Méningo-encéphalites (rares): mauvais pronostic
- Kératites (fréquentes): facteur de risque lentilles de
contact
* Diagnostic :
- Examen direct, culture et PCR (le + sensible dans centre de référence)
* Traitement :
- Atteinte du SNC: Amphotéricine Betmiconazole
- Kératite: miconazole, chlorhexidine, propamidine

72
Q

Naegleria spp et Acanthamoeba spp : caractéristiques

A

->Pathogènes:
-Amibes libres vivant dans le sol, lac, ruisseau
->Transmission:
-Inhalation d’eau contaminée lors de baignade dans des eaux douces et chaudes riches en bactéries :
* Lacs, rivières polluées par les rejets d’eau de refroidissement des réacteurs nucléaires, piscines insuffisamment traitées
* Souvent pdt la période estivale
-Contamination des lentilles de contact avec de l’eau et des solutions de nettoyage non stériles

73
Q

Naegleria spp et Acanthamoeba spp : aspect clinique

A

->Méningoencéphalites amibiennes (rares):
-Épidémiologie:
* Naegleria spp > Acanthamoeba spp
* 300 cas décrits dans le monde dont 130 aux USA au cours des 50
dernières années
-Tableau clinique:
* Age médian: 12 ans
* Portage asymptomatique dans la gorge et les fosses nasales fréquent
* Apparition brutale de céphalées, T°, congestion nasale
* Troubles neuro: diplopie, convulsion
* Destruction fulminante du tissu cérébral
* Evolution vers le coma puis le décès en 7 à 10 j
->Infections oculaires:
-Épidémiologie:
* Surtout Acanthamoeba spp
* Kératites après contact avec de la terre, de l’eau contaminée
* Utilisation de lentilles de contact avec ulcération cornéale
* 1 cas pour 10000 patients portant des lentilles par an
-Tableau clinique: kératite amibienne
* Souvent atteinte unilatérale avec hyperhémie conjonctivale,
photophobie, sensation de corps étranger
* Évolution: douleur, œdème cornéen formation d’un anneau, abcès, ulcération et hypopion

74
Q

Naegleria spp et Acanthamoeba spp : diagnostic

A

-Recherche d’amibes dans LCR, grattage cornéen
-Recherche par examen direct, culture, PCR
#Examen du LCR:
* LCR entre lame et lamelle (sans coloration): présence d’amibes
* LCR coloré au Giemsa: nombreuses amibes avec des vacuoles

75
Q

Naegleria spp et Acanthamoeba spp : traitement

A

-Méningoencéphalite pas de traitement efficace :
* Amphotéricine B+ miconazole
-Kératites :
* Miconazole local, chlorhexidine, propamidine
* Greffe de cornée

76
Q

Protozoaires (dig/uro) amibes

A
  • entamoeba histolytica = amibiase/amoebose
  • blastocystis spp
77
Q

Topo entamoeba histolytica

A

= protozoaires dig/uro amibes
= amibiase/amoebose
* Maladie cosmopolite, endémique dans les pays à faibles revenus
* Contamination par ingestion d’eau ou d’aliments souillés par des déjections humaines ou par des mains souillées
* Histoire de séjour en pays d’endémie +++
* Clinique :
- Le + souvent asymptomatique (90%)
- Amoebose colique = dysenterie souvent apyrétique. Diagnostic via mise en évidence de kystes à l’examen microscopique
- Diagnostic différentiel E.histolytica vs E.dispar par PCR ou Ag
- Abcès hépatiques parfois à distance de la contamination et de la dysenterie. Diagnostiqué par imagerie et sérologie
* Traitement en 2 temps: anti-amibien diffusible (métronidazole) puis anti-amibien de contact (tiliquinol)
* Contrôle de l’éradication après traitement
* Prévention: accès eau potable et latrines

78
Q
A
78
Q

Topo blastocystis spp

A

= protozoaire dig/uro amibes
* Un des parasites les + fréquemment rapportés dans les selles y compris de personnes asymptomatiques
* Rôle pathologique controversé
* Diarrhées aiguës ou chroniques
* Traitement uniquement si symptomatique et
absence d’autres causes infectieuses ou non infectieuses

79
Q

Entamoeba histolytica : caractéristiques

A

->Pathogènes:
-Entamoeba histolytica
-Autres espèces d’amibes non pathogènes pour l’homme: Entamoeba dispar, Entamoeba hartmanni, Entamoeba coli
->Réservoir:
-Homme
->Agent pathogène:
-Trophozoïtes (10-40 μm):
* Mobiles : pseudopodes
* x par simple fission dans la lumière colique
* Adhésion puis pénétration dans la paroi colique
* Phagocytose d’érythrocytes
* Dissémination sanguine
* Elimination dans les selles diarrhéiques mais rapidement détruits dans le milieu extérieur
-Kystes (10-15 μm):
* Sphériques, entourés d’un coque rigide
* 4 noyaux
* Elimination dans les selles par les maladies ou les porteurs
asymptomatiques
* Forme infectante —> dissémination d’une personne à l’autre
* Forme résistante dans un environnement +/- 10 jours à 28-34°C
->Transmission:
-Ingestion de kystes
-Contamination féco-orale ou via alimentation ou eau
->Pathogenèse:
-Adhésion à la mucine puis à l’épithélium colique < lectines de surface
-Destruction de l’épithélium colique et de la matrice extracellulaire
* Prod de peptides formant des pores dans les cellules= amoebapores
* Protéases
* Réaction inflammatoire, ulcérations et nécrose
-Diffusion hématogène
->Tableau clinique:
-Infections asymptomatiques dans 90% des cas = réservoir
-Infections symptomatiques dans 10% des cas —> Amoebose colique
-Localisations extra-intestinales dans <1% des cas

80
Q

Entamoeba histolytica : cycle

A

->Contamination orale directe et indirecte
* par de la nourriture ou de l’eau ou des mains souillées, par voie sexuelle (pratiques oro-anales)
* Insectes (transporteurs)
⚠️Infections asymptomatiques dans 90% des cas
->Lumière colique
* Adhésion et formation de kystes qui sont excrétés dans les selles
->Au niveau intestinal
* Transformation en trophozoïtes via action des sucs gastriques
—>Contamination environnementale
Infections symptomatiques dans 10% des cas
->Lumière colique
* Invasion de la lumière
->Dissémination hématogène dans <1% des cas
* Atteinte hépatique +++
* Autres: pleuro-pulmonaire, cérébrale (rare)

81
Q

Entamoeba histolytica : épidémio

A

->Distribution: mondiale
->Prévalence:
-40 millions de cas dont 40.000 à 100.000 décès
-Faible dans pays industrialisés: France 0,7‰
-Elevée dans les pays intertropicaux: Mexique10%, Bengladesh 16%
-Mauvaises conditions d’hygiène avec peu d’accès à l’eau potable
-Europe
* Histoire de séjour en pays d’endémie (9/10)

82
Q

Formes cliniques amiboese colique

A

-Incubation :
* 2 à 4 semaines voire plusieurs mois
-Clinique :
* Infection asymptomatique dans 90% des cas
* Syndrome dysentérique comprenant douleurs abdominales, crampes,
ténesme, diarrhées pouvant être glairo-sanglantes
* Souvent absence de fièvre
-Complications :
* Formes fulminantes avec perforation intestinale
* Colites chroniques récidivantes pendant des mois voire des années
* Amoebome: tumeur inflammatoire du colon immédiatement après ou à
distance d’un épisode dysentérique

83
Q

Formes cliniques amoebase extra-intestinale aiguë

A

-Amibiase hépatique - abcès hépatiques
* Complication fréquente chez 8% des patients symptomatiques
* Atteinte préférentielle lobe droit
* Incubation 8-20 semaines parfois années
* Triade de Fontan (80% des cas)
- Douleur hypochondre droit + T° + Hépatomégalie
* Complications: surinfection bactérienne (5%), atteinte pleuro-
pulmonaire par contiguïté
-Autres localisations :
* Cérébrales
* Formes cutanées (anales), génitales, péricardiques (exceptionnelles)

84
Q

Diagnostic amiboese colique

A

-Recherche de parasites dans les selles fraiches
* Min 3 selles consécutives pour ↑ la sensibilité
* Kystes (fréquents), trophozoïtes (rares)
* Distinction avec les autres amibes non pathogènes: Entamoeba coli, Entamoeba hartmanni
* MAIS pas de différence avec E.dispar (non pathogène) sauf si 

présence de trophozoïtes ayant phagocyté des hématies
-Diagnostic différentiel E.histolytica VS. E.dispar par PCR ou par recherche d’Ag dans les selles
-Sérologie infectieuse
* Recherche d’Ac
* - sensible en particulier si peu symptomatique

85
Q

Diagnostic amoebose extra-intestinale aiguë

A

-Recherche de parasites dans les selles :
* Souvent négative
* Sensibilité 10 à 40%
-Sérologie :
* Sérologie: recherche d’AC
* Phase aiguë: 70 à 80% séropositifs
* Phase de convalescence: 95% séropositifs
-Ponction de l’abcès hépatique :
* Pus chocolat stérile: absence d’amibes à l’examen direct mais PCR peut être positive

86
Q

Entamoeba histolytica : examens complémentaires

A

-Autres signes biologiques :
* Syndrome inflammatoire (+++): hyperleucocytose à PN, CRP ↑
-Examen endoscopique du colon (=colonoscopie) :
* Ulcérations de la muqueuse colique
* Histologie: réaction inflammatoire, présence de trophozoïtes
-Imagerie abdominale (écho, CT-Scan ou RMN)
* Mise en évidence d’abcès unique ou multiples de préférence dans le lobe hépatique droit

87
Q

Entamoeba histolytica : traitement

A

->Amibiase asymptomatique:
-Amoebicides de contact (non résorbés) anti-trophozoïtes qui 
 n’agissent que dans la lumière colique
-Exemples: tiliquinol
->Amibiase symptomatique: 2 phases :
-1ère phase: Traitement anti-parasitaire à base de nitro-imidazolés: métronidazole ou tinidazole
-2ème phase: Amoebicides de contact (non résorbés) qui n’agissent que dans la lumière colique
->Toujours réaliser un contrôle de l’éradication:
-4 à 6 semaines après traitement
-Éviter risque de récidive et portage asymptomatique

88
Q

Entamoeba histolytica : prévention

A

-Pas de prophylaxie médicamenteuse ni de vaccination
-Amélioration de l’hygiène individuelle et collective :
* Lutte contre le péril fécal
* Education, amélioration de l’accès à l’eau potable, latrines,
assainissement des eaux usées
-Prévention de la diarrhée du voyageur :
* Filtration de l’eau, éviter de consommer des salades et de manger des fruits non épluchés

89
Q

Blastocystis spp : épidémio

A

-Pathogène très fréquemment observé dans les selles
-Distribution mondiale: prévalence 30 à 50% pays faibles revenus, 5 à 10% pays à haut revenus

90
Q

Blastocystis spp : tableau clinique

A

-Souvent asymptomatique, rôle pathologique toujours controversé
-Diarrhées aiguës ou chroniques souvent aqueuses, nausées, douleurs abdominales, flatulences

91
Q

Blastocystis spp : diagnostic

A

-Recherche de parasites dans les selles
* Examen direct avec présence de kystes
* PCR

92
Q

Blastocystis spp : traitement

A

-Asymptomatique: pas de traitement
-Traitement uniquement si symptomatique et pas d’autres causes infectieuses ou non infectieuses
-Métronidazole ou tinidazole

93
Q

Protozoaires dig/uro coccidies

A
  • cryptosporidium spp = cryptosporidiose
  • cyclospora spp =cyclosporose
  • cystoisispora belli = isosporose
94
Q

Topo coccidies

A

= protozoaires dig/uro
= coccidioses
* Agents importants d’épidémies d’origine alimentaire ou hydrique + agents responsables d’infections opportunistes chez patients HIV
* Cycle
- 1 seul hôte
- Cycle intracellulaires dans les entérocytes avec élimination d’oocystes dans les selles
* Tableaux cliniques
- Patients immunocompétents: diarrhées spontanément résolutives
- Patients immunodéprimés: diarrhées chroniques avec malabsorption
* Diagnostic
- Mise en évidence d’oocystes dans les selles par des colorations spécifiques ou présence d’Ag (Cryptosporidium) ou PCR
* Traitement
- Pas de traitement efficace pour le Cryptosporidium
- Ciprofloxacine et cotrimoxazole pour Cyclospora et Cystoisospora. * Prévention
- Mesures d’hygiène et protection des ressources d’eau et des aliments destinés à la 
 consommation humaine
- Chez patients HIV: traitement antiviral diminue l’incidence et les rechutes

95
Q

Crypstosporidum spp : caractéristiques

A

->Réservoirs:
-Homme, mammifères, reptiles, oiseaux
->Espèces pathogènes chez l’homme:
-Cryptosporidium hominis: homme et singe
-Cryptosporidium parvum: ruminants, homme
->Agent pathogène:
-Parasite de l’épithélium intestinal du grêle
-Sporozoïtes pénètrent dans les microvillosités de l’intestin grêle
-Multiplication dans une vacuole intracellulaire située au pôle apical des entérocytes
-Apoptose des cellules épithéliales
-Libération de mérozoïtes qui envahissent de nouvelles ç épithéliales (= schizogonie)
-Différentiation sexuelle avec formation d’oocystes qui sont libérés dans les selles ou qui sporulent dans l’intestin (=gamogonie) —> une malabsorption et des perturbations hydro-électrolytiques
- x de Cryptosporidium parvum dans la bordure en brosse des entérocytes
->Transmission:
-Dose infectante:
* Faible: 30 à 100 oocystes
* Oocystes très résistants dans le milieu externe
-Mode de transmission:
* Ingestion d’oocystes
* Contamination directe entre un hôte infecté et un hôte sain
* Contaminant indirecte via de l’eau ou des aliments souillés par des oocystes

96
Q

Crypstosporidum spp : épidémio

A

->Distribution mondiale
->Prévalence:
-Cas sporadiques ou épidémies
-Pays industrialisés:
* Agent causal de diarrhée
* Patients immunocompétents 1-6%
* HIV: 25-50% en diminution grâce aux traitements antiviraux
-Animaux: prévalence élevée chez les jeunes veaux
->Épidémie:
-1ère cause 60% des cas des épidémies d’origine parasitaire
-Réservoir d’eau de conso, piscines, crèches
-Contamination inter-humaine ou contamination environnementale via animaux infectés
-Contamination via l’eau ou des aliments
-Épidémie majeure en Suède en 2010
-Gastro-entérites durée moyenne 4j avec des rechutes près de 50% des cas en particulier chez personnes présentant des maladies digestives chroniques
-Contamination des eaux de surface et d’une rivière par des déjections humaines
-Persistance d’oocystes dans l’eau courante malgré le système de traitement des eaux par ozone et chloration
-Favoriser par le gel du lac (stagnation eau)

97
Q

Crypstosporidum spp : cycle évolutif

A

-Contamination orale par de la nourriture ou de l’eau ou des mains souillées
-Ingestion de oocystes contenant des sporozoïtes
—> Libération de sporozoïtes
Multiplication asexuée = schizogonie:
-Au niveau intestinal
* Pénétration et x dans les mb apicales entérocytes
-Bordure en brosse des entérocytes
* Formation de méronte contenant des mérozoïtes
—> Libération de mérozoïtes avec infestation d’autres entérocytes
Multiplication sexuée = gamogonie:
-Formation dans entérocytes
* Macro et micro-gamétocytes —> fécondation avec formation d’un
zygote
-Transformation en oocystes à paroi fine —> auto-contamination -Transformation en oocystes à paroi épaisse —> excrétion dans l’environnement extérieur
—> Contamination environnementale

98
Q

Crypstosporidum spp : tableau clinique

A

Patients immunodéprimés:
-Patients HIV (<100 CD4)
-Diarrhées chroniques sévères parfois jusqu’à 50 selles/jour
-Diarrhées aqueuses, cholériformes souvent associées à des douleurs, T°, N/V
-Autres localisations (rares):
* Atteinte des voies biliaires et pancréatiques
* Formes disséminées
* Atteintes des voies respiratoires
#Cryptosporidiose biliaire chez patient HIV:
* Cholangite sclérosante avec sténose des voies biliaires
* Cryptosporidium spp adhérant au pôle apical de cellules épithéliales de la vésicule biliaire

99
Q

Crypstosporidum spp : diagnostic

A

->Recherche de parasites:
-Prélèvements selles (+++), autres (rares chez HIV) LBA, bile
-Oocystes par coloration modifiée de Zielh-Neelsen
-Répéter la recherche de parasites à 2-3 jours d’intervalle (excrétion intermittente et peu abondante d’oocystes)
->Recherche d’Ag dans les selles:
-Sensibilité >90% et très spécifique
->PCR dans les selles:
-Très sensible mais non remboursé
->Biopsie épithélium intestinal:
-Si examen des selles négatives

100
Q

Crypstosporidum spp : traitement

A

-Aucun traitement curatif efficace -Traitement supportif
-Efficacité partielle:
* Patients non-immunodéprimés: nitazoxanide
* Patients HIV: paromomycine et azythromycine, rafaximine (classes des rifamycines, proche de la rifampicine)
-Restauration de l’immunité si HIV

101
Q

Crypstosporidum spp : prévention

A

->Précautions individuelles:
-Hygiène alimentaire en évitant l’ingestion d’eau ou d’aliments pouvant être souillés par des selles
-Traitement antiviral chez patients HIV!!!
->Précautions collectives:
-Protection des ressources naturelles d’eau des contaminations fécales d’origine animale
-Protection des systèmes de distribution d’eau
-Oocystes résistants aux procédures usuelles de purification d’eau comme ozone, chloration mais destruction par la chaleur (>70°C)

102
Q

Cystoisospora belli : caractéristiques

A

->Réservoir:
-Homme, mammifères
->Transmission:
-Ingestion d’oocystes
-Contamination via de la nourriture ou de l’eau contaminée
->Pathogenèse:
- x asexuée (schizogonie) et sexuée (gamogonie) dans les ç épithéliales de l’intestin grêle
-Excrétion d’oocystes dans la lumière digestive
* Oocystes: longueur 25-30 μm / contiennent 2 sporoblastes
-Maturation dans l’environnement où les oocystes deviennent infectants
-Pas d’auto-infection

103
Q

Cystoisospora belli : épidémio

A

-Distribution mondiale avec prédominance dans les régions tropicales et subtropicales
-Zone endémique: enfants
-Prévalence ↑ (10%) chez patients HIV
-Faible hygiène

104
Q

Cystoisospora belli : tableau clinique

A

->Patients immunocompétents:
-Porteurs asymptomatiques
-Diarrhées légères à sévères parfois accompagnées de T°,N/V
->Patients immunodéprimés:
-Patients HIV
-Diarrhées chroniques pouvant entrainer une malabsorption et une déshydratation
- Rechutes possibles après traitement
-Localisations extradigestives exceptionnelles

105
Q

Cystoisospora belli : diagnostic

A

->Recherche de parasites dans les selles:
-Oocystes par coloration modifiée de Zielh-Neelsen
-Répéter la recherche de parasites à 2-3 jours d’intervalle (excrétion intermittente et peu abondante d’oocystes)
->PCR dans les selles
->Biopsie de l’intestin grêle si examen des selles négatives
->Autres examens biologiques:
-Présence de cristaux Charcot-Leyden dans les selles
-Hyper-éosinophilie sanguine (parfois)

106
Q

Cystoisospora belli : traitement

A

-1er choix: cotrimoxazole
-Autres choix: combinaison de pyriméthamine et de sulfadiazine -Restauration de l’immunité si HIV

107
Q

Cyclospora spp : caractéristiques

A

-Seul C.cayetanensis est responsable d’infection chez l’homme
->Réservoir:
-C.cayetanensis: Homme
-Autres espèces chez les reptiles, mammifères, oiseaux
->Transmission:
-Ingestion d’oocystes
-Contamination via de la nourriture ou de l’eau contaminée
->Pathogenèse:
- x asexuée (schizogonie) et sexuée (gamogonie) dans les ç épithéliales de l’intestin grêle
-Excrétion d’oocystes dans la lumière digestive
* Oocystes: diamètre de 8-10 μm / contiennent 2 sporoblastes
-Maturation de 2 semaines dans l’environnement où les oocystes deviennent infectants
-Sporulation dépendant de la T° qui doit être comprise entre 22 et 32°C
-Pas d’auto-infection

108
Q

Cyclospora spp : épidémio

A

-Endémique en zone tropicale ou tempérée chaude: Asie du 

Sud et du Sud-Est, Chine, Amérique latine
-Epidémies décrites en Europe et aux USA = importation de fruits ou de légumes de pays endémiques + touristes

109
Q

Cyclospora spp : tableau clinique

A

->Patients immunocompétents:
-Porteurs asymptomatiques
-Diarrhées habituellement spontanément résolutives
-Durée qq j à 2-3 semaines
-Patient le + souvent apyrétique
->Patients immunodéprimés:
-Patients HIV
-Diarrhées chroniques
-Localisations extra-intestinales: cholangites

110
Q

Cyclospora spp : diagnostic

A

->Recherche de parasites dans les selles:
-Examen sur selles fraiches car oocystes ne résistent pas à la 
 dessiccation
-Zielh-Neelsen modifié: coloration inconstante
-sous UV: auto-fluorescence naturelle intense en bleu
-Répéter la recherche de parasites à 2-3 j d’intervalle (excrétion intermittente et peu abondante d’oocystes)
-Diagnostic différentiel avec Cryptosporidium spp
->PCR dans les selles

111
Q

Cyclospora spp : traitement

A

-1er choix: cotrimoxazole:
* Peut-être utilisé comme traitement suppressif chez patients HIV en cas
d’épisodes récurrents
-2nd choix: ciprofloxacine
-Restauration de l’immunité si HIV

112
Q

Protozoaires dig/uro flagellés

A
  • giardia intestinalis = giardiose
  • trichomonas vaginalis = trichomonose
113
Q

Topo giardia intestinalis

A

= protozoaires dig/uro flagellés
= giardiose
* Distribution mondiale
* Réservoir: homme et animaux
* Contamination par ingestion d’eau ou d’aliments souillés par déjections humaines ou animales, ou par manuportage, contact sexuel
* Parfois asymptomatiques
* Diarrhées, nausées, douleurs abdominales
* Malabsorption digestive (parfois)
* Diagnostic par recherche de parasites dans les selles
- Examen direct ou Ag ou PCR
* Traitement par métronidazole
* Contrôle d’éradication après traitement

114
Q

Topo trichomonas vaginalis

A

= protozoaires dig/uro flagellés
= trichomonose
* Maladie sexuellement transmissible
* ↑ du risque d’acquisition ou de 

transmission du VIH
* Fréquemment associée à d’autres MST
* Manifestations cliniques importantes chez la
femme, asymptomatique chez l’homme
* Traitement (métronidazole) de tous les partenaires même si asymptomatiques

115
Q

Giardia intestinalis : caractéristiques

A

->Réservoirs:
-Homme, animaux domestiques
->Vecteur:
-Phlébotome = moucheron femelle hématophage qui pique le soir
* Régurgitation lors du repas sanguin avec inoculation intradermique au site de la piqure
* Gîte: anfractuosités des murs et des terriers -Mouche des sables
-Zones intertropicales: présent toute l’année
-Zones tempérées: en été
->Agent pathogène:
-Trophozoïtes (10-20 μm):
* Ressemblent à des poires coupées en deux
* 2 noyaux (avec caryozome central) situés de part et d’autre d’une ligne médiane
* Mobilité : 4 paires de flagelles
* Fixation sur les entérocytes
* Trophozoïtes rapidement détruits dans l’environnement
-Kystes (8-14 μm):
* Ovoïdes contenant 4 noyaux + reliquats flagellaires en forme 

de S allongé
* Enkystement dans l’intestin grêle
* Elimination dans les selles par les malades ou les porteurs
asymptomatiques
* Forme infectante —> dissémination d’une personne à l’autre
* Forme résistante dans un environnement +/- 3 semaines à 21°C et environ 3 mois dans une eau fraiche

116
Q

Giardia intestinalis : cycle évolutif

A

-Contamination orale directe ou indirecte par de la nourriture ou de l’eau ou des mains souillées, voie sexuelle par insectes transporteurs
-Ingestion de kystes
-Possibilité de transmission zoonotique (de l’animal à l’homme)
-Lumière colique
* x par division binaire du parasite vivant sur la muqueuse
intestinale
-Au niveau gastro-duodénale
* Transformation en trophozoïtes via action des sucs gastriques
-Elimination de kystes dans les selles
—> Contamination environnementale

117
Q

Giardia intestinalis : épidémio

A
  • Distribution mondiale
  • Prévalence :
  • Prévalence faible dans les pays industrialisés 2% chez les adultes et 6-8% chez les enfants
  • Première cause de diarrhées parasitaires en Amérique du Nord, Europe
  • Pays à faibles revenus: 50%
    -Mauvaises conditions d’hygiène
118
Q

Giardia intestinalis : phsyiopath

A
  • x rapide dans le duodénum et l’intestin grêle
    -Fixation sur les entérocytes avec atrophie villositaire et destruction de la bordure en brosse
    -Captation des sels biliaires —> malabsorption des graisses et des vitamines liposolubles comme la vitamine B12
119
Q

Giardia intestinalis : formes cliniques

A

->Incubation:
-1 à 3 semaines après la contamination
->Clinique:
-Portage asymptomatique fréquent (5 à 15%)
-Diarrhée modérée avec selles malodorantes, douleurs abdominales, ballonnements, nausées, anorexie
-Durée: parfois des mois
-Si infection chronique, risque de malabsorption avec stéatorrhée, carence vitaminique + perte de poids
->Diagnostic différentiel:
-Gastro-entérites virales, bactériennes ou amibiennes mais souvent tableau clinique + aigu

120
Q

Giardia intestinalis : diagnostic

A

->Recherche de parasites dans les selles:
-Min 3 selles consécutives pour ↑ la sensibilité
-Kystes (fréquents), trophozoïtes (rares, si diarrhée avec augmentation du transit intestinal)
-Trophozoïtes détectables dans les aspirations duodénales
->Recherche d’Ag ou PCR dans les selles:
-Très sensible
->Sérologie sans intérêt

121
Q

Giardia intestinalis : traitement

A

->Traitement de 1ère ligne:

-Nitro-imidazolés: métronidazole ou tinidazole pendant 5 j
-Albendazole pendant 5 j
->Traitement de 2nde ligne si échec:
-Nitazoxanide
->Contrôle des selles:
- 1 mois après la fin du traitement
- Si persistance des parasites: nouvelle contamination, réinfection familiale ou échec de traitement

122
Q

Giardia intestinalis : prévention

A

-Pas de prophylaxie médicamenteuse ni de vaccination
-Amélioration de l’hygiène individuelle et collective:
* Péril fécal
* Interdiction aux enfants présentant de la diarrhée de participer à des activités récréatives dans l’eau
* Education, amélioration de l’accès à l’eau potable, latrines,
assainissement des eaux usées
* Attention aux animaux = réservoir
-Prévention de la diarrhée du voyageur:
* Attention eau de récréation: camping au bord de lacs, rivières
* Filtration de l’eau, éviter de consommer des salades et de manger des fruits non épluchés
* Attention à l’ingestion de sorbets ou de glaces préparés avec de l’eau contaminée

123
Q

Trichomonas vaginalis : caractéristiques

A

->Agent pathogène:
-Trophozoïte mobile : 4 flagelles antérieures et 1 flagelle formant le bord ondulant de la mb
- x par simple division binaire
-Colonisation du tractus urogénital, pas de survie dans l’environnement
-Pas de kystes
->Réservoir : humains

124
Q

Trichomonas vaginalis : épidémio

A
  • Distribution mondiale
  • Prévalence :
  • Pays industrialisés: 5 à 20% des femmes, <5% des hommes
  • Prévalence ↑ dans groupes à risque: milieu socio-économique
    défavorable, x des partenaires sexuels, hygiène déficiente
    -Transmission essentiellement par voie sexuelle (80% si rapport non protégé)
    -Infections polymicrobiennes souvent associées à d’autres MST
  • ↑ du risque de transmission et d’acquisition du VIH
125
Q

Trichomonas vaginalis : physiopath

A

-Chez la femme : colonisation de la muqueuse vaginale, du col utérin et de l’urètre, + rarement vessie et utérus
-Chez l’homme: colonisation de l’urètre et de la prostate
-Parfois autre site clinique en fonction des pratiques 

sexuelles
-Fixation par des adhésines sur les cellules épithéliales 


126
Q

Trichomonas vaginalis : formes cliniques

A

->Incubation:
-7 à 10 j
->Chez la femme:
-Asymptomatique dans 20 à 50% des cas
-Responsable de 1⁄4 de vulvovaginites aiguës: leucorrhées abondantes et nauséabondes, prurit vulvaire, dyspareunies, parfois cystites
-↑ si alcalinisation du pH vaginal: ménopause, post-menstruation
-Possibilité de rupture prématurée des mb et risque de transmission de la mère infectée au nouveau-né lors de l’accouchement
->Chez l’homme:
-Souvent asymptomatique dans 50 à 90% des cas
-Parfois urétrite subaiguë avec écoulement urétral +/- purulent

127
Q

Trichomonas vaginalis : diagnostic

A

->Prélèvements:
-Chez la femme:
* Frottis au niveau des culs-de-sac vaginaux et de la glande de Bartholin
-Chez l’homme:
* 1ère miction matinale
->Examens biologiques:
-Examen direct à frais ou après coloration
-Culture (sensibilité > 80%) sur milieux spéciaux
-Tests amplification acides nucléiques (PCR), recherche d’Ag

128
Q

Trichomonas vaginalis : traitement

A

-Antiparasitaire: nitro-imidazole per os
-Métronidazole en 1 prise
-Métronidazole pendant 7 à 10 j si:
* Présence de signes urinaires
* Rechute
* Homme pour éviter les prostatites
-Traiter simultanément le ou les partenaire(s) même si asymptomatique(s)

129
Q

Trichomonas vaginalis : prévention

A

Rapports sexuels protégés