Helmintes Flashcards

1
Q

Nématodes dig

A
  • enterobius vermicularis = oxyurose
  • trichuris trichiura = trichocéphalose
  • ascaris lumbricoides = ascaridiose
  • ancyclostoma duodena et necator americanus = ankylostomose
  • strongyloïdes stercoralis = anguillulose/strongyloïdose
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2
Q

Lutte contre les géohelminthes

A
  • Géohelminthes = Ascaris lumbricoides, Trichuris
    trichiura, Ancylostoma duodenale et Necator
    americanus
  • Programme de l’OMS :
  • Contrôle et élimination des géohelminthes
    -Concerne + de 1,5 milliard de personnes, soit près de 24 % de la population mondiale
  • Couplé au programme de lutte contre la schistosomiase
  • Principes :
  • Élimination du réservoir
  • Contrôle du cycle parasitaire
  • lutte contre le péril fécal
  • Moyens :
  • Déparasitage: traitement antiparasitaire de masse
  • Amélioration de l’hygiène de base ainsi que les conditions de vie :
  • Programme d’éducation
  • Accès à l’eau potable + latrines
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3
Q

Topo enterobius vermicularis

A

= nématode dig
= oxyurose
* Maladie bénigne cosmopolite fréquente chez les enfants (< 10 ans) = Auto-infection possible
* Prurit anal vespéral et nocturne =migration vers adultes femelles
* Diagnostic = scotch test avec visualisation des œufs
* Traitement individuel et collectif (famille)
* Prévention:
- Hygiène des mains
- Changer la literie, nettoyer les doudous et les vêtements
- Aspiration de la poussière

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4
Q

Topo trichuris trichiura

A

= nématode dig
= trichocéphalose
* Parasitose intestinal cosmopolite favorisé par l’usage d’engrais humains
* Asymptomatique, rarement troubles digestifs si parasitose important avec complication prolapsus rectal
* Œufs caractéristiques dans les selles, maturations des œufs dans l’environnement
* Lutte contre le péril fécal, hygiène des mains, propretés des aliments

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5
Q

Topo ascaris lumbricoides

A

= nématodes dig
= ascaridiose
* Parasitose très fréquent dans le monde (tropique ou tempéré chaud)
* Cycle avec phase larvaire tissulaire(réaction allergique, syndrome de Loëffler), suivi par migration des vers adultes dans l’intestin (troubles digestifs)
* Diagnostic par recherche d’œufs dans les selles
* Traitement par benzimidazolés (albendazole)
* Lutte contre le péril fécal, hygiène des mains, nettoyage des aliments

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6
Q

Topo ancyclostoma duodenale et necator americanus

A

= nématodes dig
= ankylostomose
* 2 pathogènes: Ancylostoma duodénale et Necator americanus
* Contamination transcutanée avec migration transviscérale
* Fixation des adultes hématophages dans le duodénum et l’intestin grêle
* Anémie progressive mais risque de retard de croissance chez enfants
* Diagnostic par recherche d’œufs dans les selles
* Traitement par benzimidazolés (moins efficace que dans l’Ascaridiose)
* Port de chaussure + lutte contre le péril fécal

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7
Q

Topo strongyloïdes stercoralis

A

= nématodes dig
= anguillulose/strongyloïdose
* Infections parasitaires des pays tropicaux et tempérés chauds
* Contamination transcutanée avec migration transviscérale
* Présence de femelle parthogénétique dans l’intestin grêle
* Cycle sexué dans l’environnement et cycle court par auto- infestation en particulier chez les patients immunodéprimés (=anguillulose/strongyloïdose maligne)
* Diagnostic:
- Recherche de larves dans les selles après extraction (méthode de Baermann) ou par coproculture
- Sérologie en phase plus chronique en particulier
si bilan pré-greffe
* Traitement par benzimidazolés ou par ivermectine
* Port de chaussure + lutte contre le péril fécal
* Screening et traitement si immunosuppression

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8
Q

Enterobius vermicularis : caractéristiques

A

->Pathogène :
-Adultes :
* Vers ronds et blancs
* Mâle 5 mm de long ; femelle 10 mm avec extrémité effilée
-Oeufs :
* 50 à 60 μm ovalaire contient un embryon
* Infestant après qq heures
* Survie plusieurs j dans l’environnement
->Réservoir:
-Homme, en particulier les enfants (50 à 90% en âge scolaire) -Distribution mondiale - 50 millions à 1 milliard de cas
-Possibilité d’épidémies familiales, écoles, crèches
->Contamination:
-Ingestion d’œufs via mains (= auto-infection) ou objets souillés
-Survie des œufs dans l’environnement 2 à 3 semaines
-Inhalation puis ingestion des œufs contenus dans la poussière

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9
Q

Enterobius vermicularis : cycle évolutif

A

-Ingestion d’œufs avec libération de larves : sucs digestifs
-Adultes vivent dans le caecum
-Longévité des adultes qq mois
-Migration des femelles gravides vers la marge anale
-Ponte vespérale(soir) et nocturne de milliers d’œufs
-Durée du cycle : 3 semaines
-Contamination via ingestion ou inhalation d’oeufs embryonnés
-Libération de larves dans l’intestin grêle
-Dvlpt de vers adultes mâles et femelles dans le caecum
-Migration des femelles vers la marge anales avec ponte des œufs
-Contamination de l’environnement avec œufs directement infestants

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10
Q

Enterobius vermicularis : clinique

A

-Asymptomatique
-Prurit anal le soir, lésions péri-anales de grattage, vulvite chez la petite fille
-Troubles du sommeil chez les enfants
-Parfois diarrhée, douleurs abdominales

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11
Q

Enterobius vermicularis : diagnostic

A

-Hyperéosinophilie modérée
-Présence de vers blancs dans les selles (femelle adulte)
-Scotch-test anal: face collante au niveau de l’anus pour recherche d’œufs
-Rarement œufs dans les selles

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12
Q

Enterobius vermicularis : traitement

A

-Dérivés de benzimidazolés:
* Flubendazole, albendazole, mébendazole
-Nouvelle cure après 2 à 3 semaines pour éviter recontamination
-Traiter l’ensemble de la famille

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13
Q

Enterobius vermicularis : prévention

A

-Hygiène des mains
-Ongles courts, changement de literie, laver les “doudous” et les vêtements
-Aspiration de la poussière

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14
Q

Trichuris trichiura : caractéristiques

A

-> Pathogène :
-Adultes
* Vers ronds et blancs avec une longue tête effilée (=cheveu) implantée dans la muqueuse colique (hématophage)
* Mâle 12 à 15 mm ; femelle 20 à 25 mm avec extrémité effilée
-Oeufs
* 20 à 55 μm ovalaire en citron
* Infestant après qq semaines dans l’environnement
->Réservoir:
-Humain: 600 à 800 millions de cas
-Distribution: zones tropicales et tempérées chaudes
-Prévalence élevée si condition sanitaire pauvre et utilisation d’engrais d’origine humaine
->Contamination:
-Œufs survivent dans l’environnement plusieurs mois voire années
-Ingestion d’œufs embryonnés à partir de crudités ou d’eau contaminée

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15
Q

Trichuris trichiura : cycle évolutif

A

-Ingestion d’œufs avec éclosion de larves dans l’intestin grêle
-Migration dans la muqueuse du caecum avec transformation en ver adulte (durée 1 mois)
-Ponte jusqu’à 10.000 œufs/j
-Longévité des adultes: qq années (Femelle vit jusqu’à 8 ans)
-Excrétion des œufs dans les selles
-Œufs: Maturation dans l’environnement après quelques semaines
-Contamination via ingestion ou inhalation d’oeufs embryonnés -Éclosion de larves dans l’intestin grêle
-Dvlpt de vers adultes mâles et femelles dans le tube digestif
-Ponte des œufs non embryonnés 1 mois après l’infestation
-Elimination des œufs dans les selles
-Maturation en œufs embryonnés en 2 à 3 semaines

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16
Q

Trichuris trichiura : clinique

A

-Asymptomatique
-Si charge parasitaire importante:
* Asthénie, troubles digestifs, anémie, ténesmes, prolapsus rectal
-Co-infections fréquentes avec Ascaris

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17
Q

Trichuris trichiura : diagnostic

A

-Hyperéosinophilie modérée, et anémie
-Présence d’oeufs caractéristiques dans les selles

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18
Q

Trichuris trichiura : traitement

A

-Dérivés de benzimidazolés:
* Flubendazole, albendazole, mébendazole

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19
Q

Trichuris trichiura : prévention

A

-Lavage des mains
-Propreté des aliments: lavage des crudités et des fruits
-Lutte contre le “péril fécal” : installation de latrines, égouts, traitement des eaux usées, interdiction d’engrais humains

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20
Q

Ascaris lumbricoides : caractéristiques

A

->Pathogène :
-Adultes
* Vers ronds et blancs rosés de longue taille
* Mâle 12 à 17 cm ; femelle 20 à 25 cm
-Oeufs
* 60 à 70 μm ovoïde entouré d’une double coque
* Infestant après 2 à 3 semaines dans l’environnement
->Réservoir:
-Humain: 1 milliard
-Distribution mondiale: zones tropicales et tempérées chaudes
-Prévalence élevée si condition sanitaire pauvre et utilisation d’engrais d’origine humaine
->Contamination:
-Œufs survivent dans l’environnement plusieurs mois voire années
-Ingestion d’œufs embryonnés à partir de crudités ou d’eau contaminée
->Physiopathologie:
-Migration des larves dans les tissus: réaction humorale, immuno-allergique
-Migration ectopie, obstruction mécanique

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21
Q

Ascaris lumbricoides : cycle évolutif

A

->Cycle complexe avec migration dans le foie et le poumon:
-Ingestion des œufs avec éclosion de larves
-Traverse la paroi intestinale jusqu’au foie
-Migration dans le poumon par la circulation sanguine
-Traverse l’alvéole pulmonaire et remonte jusqu’au larynx
-Déglutition et migration dans le jéjunum
-Femelle commence à pondre (200.000 œufs/j) 2 mois après ingestion
-Longévité des adultes: 1 à 2 ans
-Maturation des œufs dans l’environnement après qq semaines
-Contamination via ingestion ou inhalation d’oeufs embryonnés -Éclosion de larves dans l’intestin grêle
-Passage des larves au travers de la paroi de l’intestin grêle
-Migration vers le foie avec mue (3-4 j)
-Migration vers les poumons via la circulation sanguine
—> Remonte l’arbre bronchique vers le pharynx et déglutition
-Transformation en vers adultes dans l’intestin
-Excrétion d’œufs non embryonnés dans les selle

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22
Q

Ascaris lumbricoides : clinique

A

-Asymptomatique si pauci-parasitaire
-Phase migration:
* Asymptomatique
* Parfois réactions allergiques: urticaire, bronchites asthmatiformes,
syndrome de Loëffler (opacités pulmonaires asymétriques; toux +/- dyspnée; hyperéosinophilie sanguine et pulmonaire avec cristaux de Charcot-Leyden dans expectorations)
-Phase intestinale:
* Troubles digestifs (diarrhées, douleurs digestives)
* Parfois occlusion digestive, angiocholite, perforation intestinale
-Co-infections fréquentes avec Trichuris trichiura

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23
Q

Ascaris lumbricoides : diagnostic

A

-Hyperéosinophilie
-Présence de nombreux oeufs caractéristiques dans les selles
-Expulsion d’un ver adulte dans les selles, parfois par la bouche/nez

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24
Q

Ascaris lumbricoides : traitement

A

-Traitements médicamenteux très efficaces
-Dérivés de benzimidazolés:
* Flubendazole, albendazole
-Palmoate de pyrantel
-Ivermectine

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25
Q

Ascaris lumbricoides : prévention

A

-Lavage des mains
-Propreté des aliments: lavage des crudités et des fruits
-Lutte contre le “péril fécal” : installation de latrines, égouts, traitement des eaux usées, interdiction d’engrais humains

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26
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : caractéristiques

A

->Pathogène:
-Adultes
* Vers ronds et blancs rosés
* Male 5 à 9 mm ; femelle 9 à 11 mm
-Œufs
* 40 sur 65 μm ellipsoïdes, symétriques à coque lisse
* Contiennent 4 à 8 blastomères
* Infestant après 2 à 3 semaines dans l’environnement
-Larves
* Larves rhabditoïdes (300 μm), larves strongyloïdes (500 μm)
->Capsule buccale:
-Crochets chez A.duodenale
-Lames tranchantes ventrales chez N.americanus

—> fixation et dilacération de la muqueuse digestive
-10 à 40 μL de sang par adulte et par jour pour N.americanus -50 à 300 μl de sang par adulte et par jour pour A.duodenale
->Réservoir:
-Humain, animaux
-600 millions de cas
-Répartition géographique:
* T° > 22°C pour A.duodenale et supérieure pour N.americanus
* Pays tropicaux ou tempérés chauds et humides
* En Europe: qq foyers de A.duodenale en région méditerranéenne
* Zones rurales, pauvres avec des mauvaises conditions sanitaires et des sols sablonneux et limoneux
* Dans certains milieux: mines, tunnels = maladie professionnelle
->Contamination:
-Pénétration transcutanée des larves au stade strongyloïde
-Au niveau de la plante des pieds (+ fréquent), au niveau de la bouche (rare)
->Physiopathologie:
-Action irritative cutanée (<pénétration) puis respiratoire avec hyperéosinophilie
-Erosion de la muqueuse digestive avec douleurs et saignements —> anémie
-Hémorragies N.americanus ««< A.duodenale

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27
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : cycle évolutif chez l’homme

A

-Infestation transcutanée avec pénétration au niveau de la plante des pieds
-Circulation générale avec atteinte du cœur droit puis poumons
-Traverse l’alvéole pulmonaire et remonte jusqu’au larynx
-Déglutition et migration dans le duodénum
-Attachement des vers adultes à la muqueuse duodénale et jéjunale
-Adultes hématophages avec abrasion de la muqueuse digestive
-Femelle commence à pondre (5 à 10.000 œufs/ j) 2 mois après ingestion
-Longévité des adultes:
* A.duodenale 4 à 5 ans ; N.americanus 10 ans
-Contamination transcutanée actives par des larves strongyloïdes
-Migration vers les poumons via la circulation sanguine
—> Remonte l’arbre bronchique vers le pharynx et déglutition
-Transformation en vers adultes dans l’intestin
-Excrétion d’œufs non embryonnés dans les selles

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28
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : cycle évolutif dans l’environnement

A

-Maturation des œufs dans l’environnement après qq jours
-Libération d’une première larve (rhabditoïde)
-Mue en 2 larves puis formation d’une larve strongyloïde infestante
-Enkystement des larves strongyloïdes qui peuvent résister dans l’environnement pdt de nombreux mois
-Excrétion d’œufs non embryonnés dans les selles
-Maturation en œufs embryonnés
-Environnement qq jours
-Transformation en larves rhabditoïdes puis strongyloïdes

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29
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : clinique

A

-Phase d’invasion:
* Asymptomatique, parfois dermite d’inoculation avec un érythème
prurigineux
-Phase de migration:
* Irritation des voies aériennes supérieures mais sans infiltrat pulmonaire
-Phase intestinale:
* Troubles digestifs (diarrhées, douleurs digestives)
* Anémie avec syndrome carentiel responsable de troubles du
développement

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30
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : diagnostic

A

-Biologie générale:
* Anémie microcytaire hyposidérémique
* Hyperéosinophilie
-Examen direct:
* Présence de nombreux œufs caractéristiques dans les selles 1 mois après l’infestation
* Numération des œufs pour quantifier la charge parasitaire
-Coproculture parasitaire:
* Distinguer les 2 espèces

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31
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : traitement

A

-Traitements médicamenteux - efficaces que pour l’ascaridiose
-Dérivés de benzimidazolés:
* Flubendazole, albendazole
-Palmoate de pyrantel
-Supplément en Fe si carence martiale
->Contrôle de l’éradication à un mois et un an

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32
Q

Ancyclostoma duodenale et necator americanus : prévention

A

-Traitement des porteurs
-Port de chaussure
-Lutte contre le “péril fécal” : installation de latrines, égouts, traitement des eaux usées, interdiction d’engrais humains
-Surveillance des travailleurs des mines et des tunnels avec traitement des surfaces de galerie

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33
Q

Strongyloïdes stercoralis : caractéristiques

A

->Pathogène:
-Adulte
* Chez l’homme:
- Seulement la femelle (parthénogénétique)
- Vers ronds blancs de 2-3 mm de long
- Dans la muqueuse duodénale
* Dans la nature:
- Individus mâles et femelles (stercoraires)
-Larves
* Oeufs éclosent dans l’intestin avant l’émission de selles
* Larves rhabditoïdes (300 μm) non infestantes , larves strongyloïdes (500
μm) infestantes
->Réservoir:
-Humain
-Entre 3 et 100 millions de cas
-Répartition géographique:
* Pays tropicaux ou tempérés chauds et humides
* Europe et USA: qq foyers
* Cas importés (Réunion, Antilles françaises, ..)
->Transmission:
-Transmission transcutanée
-Transmission au travers de la muqueuse digestive = auto-infestation
->Contamination:
-Pénétration transcutanée des larves au stade strongyloïde au niveau de la plante des pieds, au niveau de la bouche (rare)
-Auto-infection avec des larves strongyloïdes au niveau digestif et de la marge anale
->Physiopathologie:
-Manifestations cutanées allergiques lors d’autoinfestation
-Parfois troubles digestifs
-Si immunosuppression: dissémination massive de larves avec atteinte de multiples organes

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34
Q

Strongyloïdes stercoralis : cycle évolutif, long externe sexué

A

->Chez l’homme:
-Infestation transcutanée par la larve strongyloïde avec pénétration au niveau de la plante des pieds
-Atteinte des poumons via la circulation sanguine ou lymphatique
-Traverse l’alvéole pulmonaire et remonte jusqu’au larynx
-Déglutition et migration dans le duodénum et l’intestin grêle
-Implantation du ver femelle dans la muqueuse
-Femelle commence à pondre 1 mois après l’infestation (= parthénogenèse)
-Eclosion des œufs dans la lumière digestive
-Excrétion des larves rhabditoïdes avec les selles
-Contamination transcutanée active par des larves strongyloïdes
-Migration vers les poumons via la circulation sanguine et lymphatique —> Remonte l’arbre bronchique vers le pharynx et déglutition
-Excrétion d’œufs dans la muqueuse intestinale
-Auto-infestation
-Transformation en larves rhabditoïdes
-Transformation en femelle parthénogénétique dans l’intestin -Excrétion des larves dans les selles
->Dans l’environnement:
-Transformation des larves rhabditoïdes en vers adultes mâles et femelles si T° > 20°C
-Cycle sexuel
-Ponte d’œufs et libération de larves rhabditoïdes (2ème génération)
-Transformation en larves strongyloïdes (infestantes)

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35
Q

Strongyloïdes stercoralis : cycle évolutif, court asexué

A

-Transformation directes de larves rhabditoïdes directement en larves strongyloïdes infestantes
- 2 situations :
* Dans l’environnement si conditions extérieures défavorables (T°< 15°C)
* Dans l’intestin si transit ralenti capables de ré-infestation (= auto-infection)
- Sans passage par le milieu extérieur
- À travers la muqueuse digestive ou la marge anale

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36
Q

Strongyloïdes stercoralis : clinique

A

-Forme classique:
* Souvent asymptomatique
* Lésions cutanées: dermatite linéaire < migration de la larve (10 cm), avec disparition spontanée, urticaire linéaire, récidivant (lors du cycle endogène)
* Signes pulmonaires: rares, toux irritative, crises d’asthme, infiltrats
pulmonaires labiles
* Au nv digestif: troubles digestifs avec diarrhée, douleur
-Forme d’hyperinfection et disséminée:
* Chez les patients immunodéprimés: greffe d’organes, corticoïdes,
tumeur hématologique, rarement HIV
* Atteinte digestive: iléus, obstruction ou perforation intestinale, dissémination secondaire de larves avec atteintes pulmonaires, méningites, rénales, hépatiques
* Souvent sepsis à bacilles à Gram - (K. pneumoniae, E. coli)
* Mortalité élevée (25%)

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37
Q

Strongyloïdes stercoralis : diagnostic biologique

A

-Recherche directe:
* Présence de larves de S. stercoralis dans les selles et autres prélèvements (LBA) si hyperinfestation
* Méthode de Baermann: extraction des larves par de l’eau tiède —> concentration
* Coproculture parasitaire
-Autres:
* Hyperéosinophilie
* Sérologie: peu utile en aigu, souvent réactions croisées, mais utilisée lors de bilan pré-greffe ou autres risques d’immuno- suppression

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38
Q

Strongyloïdes stercoralis : traitement

A

-Traitements médicamenteux efficaces
-Ivermectine
-Dérivés de benzimidazolés (- efficaces):
* Albendazole

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39
Q

Strongyloïdes stercoralis : prévention

A

-Port de chaussure
-Lutte contre le “péril fécal” : installation de latrines, égouts, traitement des eaux usées, interdiction d’engrais humains
-Assèchement des eaux stagnantes
-Attention recherche et traitement prophylactique chez patients devant recevoir un traitement immunosuppresseur qui ont vécu en zone endémique et présentant un hyperéosinophilie

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40
Q

Nématodes tissus

A
  • trichinella spp = trichinellose
  • larva migrans : toxocarose et anisakiose humaine
  • dracunculus medinensis = dracunculose
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41
Q

Topo trichinella spp

A

= nématodes tissus
= trichinellose
* Réservoir: animaux carnivores et omnivores
* Maladie cosmopolite provoquée par l’ingestion de viande crue ou peu cuite
* Epidémies sporadiques suite à l’ingestion de porc
* Début par diarrhées puis T°, myalgies et œdème de
la face
* Complications cardiaques et neuro
* Diagnostic orienté par l’hyperéosinophilie et
confirmé par sérologie ou biopsie musculaire (larves enkystées)
* Traitement à base d’albendazole et parfois de corticoïdes
* Prévention par contrôle sanitaire et cuisson de la viande

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42
Q

Topo larva migrans

A

= Nématodes parasites d’animaux * Homme = impasse parasitaire
* Larva migrans viscérale:
->Toxocarose(toxocara spp):
- Contamination par ingestion mains/aliments souillés par déjections canines
- Cliniques: selon la localisation de l’organe atteint
- Prévention: traitement des chiennes gravides et des chiots + propreté des bacs à sable et des mains des jeunes enfants
->Anisakiose humaine(anisakia spp et pseudoterranova spp):
- Ingestion de poissons de mer parasités consommés crus ou insuffisamment cuits
* Larva migrans cutanée: cordon érythémateux prurigineux avec une notion de contact avec le sol

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43
Q

Topo dracunculus medinensis

A

->Eradication mondiale en cours
->Réservoir: homme (++++), chiens (+)
->Contamination par ingestion de l’hôte intermédiaire (Cyclops) avec l’eau de boisson
->Tableau clinique:
- Atteinte cutanée des parties déclives du corps provoquée par la femelle pour la ponte des larves
- Complications infectieuses fréquentes: abcès
- Migrations aberrantes des vers adultes à l’origine de complications mécaniques et
inflammatoires
->Prévention
- Accès à l’eau potable, éducation
- Traitement des personnes infectées, éradication du vecteur

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44
Q

Trichinella spp : caractéristiques

A

->Pathogène:
- + de 8 espèces de Trichinella dont Trichinella spiralis (la + fréquente), T.britovi et T.nativa
-Adultes
* Ver rond localisé dans l’intestin
* Mâle 1,5 mm ; femelle 4 mm
-Larves et kystes
* Localisés dans tissus musculaire
* Larves 100-160 μm avec des kystes de 1 mm
->Réservoirs:
-Animaux carnivores et omnivores dont l’homme
-Distribution mondiale:
* T.spiralis: cosmopolite ; T.britovi: zone tempérée ; T.nativa: zone froide
-Réservoirs animaux sauvages:
* Milieux tempérés: rongeurs sauvages, sangliers
* Régions froides: ours blancs, morses
* Régions tropicales: phacochères, lions, hyènes, chacals
-Réservoirs animaux domestiques:
* Porcs (1er réservoir pour l’homme), rongeurs
-Chair putréfiée
* Contamination possible pendant qq mois
->Transmission:
-Transmission humaine:
* Ingestion de viande contaminée insuffisamment cuite contenant des larves enkystées
* Fumage, ébullition modérée, rôtissage ne tuent pas les larves
-Possibilité d’épidémies sporadiques:
* Consommation de viande de cheval crue (en France), de chien (Chine)
* Chasseurs avec consommation de gibiers non testés pour la présence de Trichinella spp

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45
Q

Trichinella spp : épidémio

A

-Prévalence:
* Faible: environ 10.000 cas par an * Taux de mortalité de 0,2%
* ±300 cas en Europe par an
-Facteurs culturels et économiques:
* Préparation des plats, consommation de viande crue
* Élevage en plein air des porcs, importations illégales de viande
provenant de pays endémiques

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46
Q

Trichinella spp : cycle évolutif

A

->Cycle auto-hétéroxène:
-L’animal est d’abord “hôte définitif” càd porte le parasite adulte avec reproduction sexuée
-Puis devient “hôte intermédiaire” avec enkystement de larves dans le tissus musculaire
-Pas de vie en dehors des hôtes parasités
-Ingestion de viande contaminée
-Libération des larves avec transformation en vers adultes en 24-48h
-Femelles vivipares émettent des larves dans la paroi intestinale
-Circulation via la voie lymphatique puis sanguine avec passage par le cœur puis grande circulation
-Transformation des larves dans le muscle en kystes qui peuvent survivre plusieurs mois voire des années
-Ingestion de viande contaminée
-Libération de larves dans le tube digestif
-Développement de vers adultes mâles et femelles dans le tube digestif
-Migration transpéritonéale de larves puis par voie lymphatique /sanguine vers les muscles striés
-Enkystement dans les muscles striés

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47
Q

Trichinella spp : tableau clinique

A

-Phase intestinale:
* Ingestion d’aliments contaminés
* Diarrhées aqueuses, douleurs abdominales, vomissements endéans les 48 heures
-Phase de dissémination larvaire = réaction allergique:
* T° continue, œdème de la face, myalgies, diplopie
* Myosite dans les muscles striés
* Atteinte cardiaque (fréquente): myocardite, vascularite, trouble du rythme cardiaque
* Atteinte neuro (+ rare): paralysies, troubles psychiques, coma
-Phase d’enkystement:
* Diminution de la T°, des myalgies et des œdèmes
* Persistance des signes si atteintes cardiaques ou neurologiques
-Passage à la chronicité:
* Diminution de la symptomatologie avec diminution du risque vital (cardiaque)
* Douleurs musculaires peuvent persister plusieurs années

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48
Q

Trichinella spp : diagnostic biologique

A

->Recherche indirecte et directe:
-Sérologie
-Biopsie musculaire (rare) :
* Visualisation de larves enkystées dans biopsie musculaire (deltoïde) dès la 3ème semaine après la contamination
* Possibilité de quantifier
* PCR dans la biopsie pour diagnostic à l’espèce
-Examen des selles :
* Inutile: les larves et les vers adultes ne sont jamais retrouvés dans les selles !!!!
->Autres:
-Hyperéosinophilie, ↑ des CPK (enzymes musculaires)

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49
Q

Trichinella spp : traitement

A

-Traitement efficace si débuté rapidement
-Dérivés de benzimidazolés
* Albendazole( - efficace)
-Corticothérapie pour prévenir les complications neurologiques et cardiaques

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50
Q

Trichinella spp : prévention

A

-Surveillance des élevages des porcs, sangliers avec contrôle de la viande lors de l’abattage
-Cuisson de la viande 53°C pendant 3 minutes, 63°C instantanément
-Congélation de la viande 15 jours à -20°C. ! Certaines espèces résistent à la congélation (T.nativa)

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51
Q

Toxocara spp : caractéristiques

A

->Pathogène :
-Toxocara canis et Toxocara catis
-Dans l’intestin grêle du chien et du chat
-Taille de 5 à 10 cm
-Proche de l’Ascaris chez l’homme
->Réservoir:
-T.canis: chien ; T. catis: chat (moins fréquent)
-Prévalence élevée en particulier chez les chiots et les chatons
->Épidémiologie:
-Infection cosmopolite + fréquente en zone tropicale
-Prévalence parfois importante selon région: ex 40% au Brésil ou en Indonésie
-10.000 cas d’infections par an aux USA
-Prévalence + importante chez jeunes enfants et chez les fermiers
->Transmission:
-Ingestion d’œufs embryonnés
* Contact avec de l’eau ou des aliments souillés
* Contact avec environnement souillé par des déjections canines (ou félines)
-Ingestion de viande crue contaminée contenant des larves (+ rare)
->Physiopathologie:
-Éclosions avec formation de larves qui ne peuvent pas suivre le cycle normal de dvlpt
-Granulome inflammatoire riche en éosinophile
-Symptomatologie en fonction de la localisation et du nombre de parasite

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52
Q

Toxocara spp : cycle évolutif chez le chien

A

->Chien:
-Impasse parasitaire
* Ingestion d’oeufs
* Migration viscérale et mort des larves enkystées avant transformation en
stade adulte
->Chienne:
-Cycle larvaire influencé par les hormones
-Phase de latence :
* Ingestion d’œufs
* Transformation en larves
* Migration viscérale (foie, poumon) puis latence des larves enkystées
-Phase de réactivation des kystes :
* Femelles gravides ou allaitantes
* Migration et transformation des larves en vers adultes dans les intestins
* Migration des larves vers le placenta, vers les mamelles
* Contamination des chiots
->Chiot:
-Principale source de contamination
-Contamination transplacentaire ou par ingestion d’œufs embryonnés sur le sol ou par des larves lors des tétées
-Migration trans-tissulaire de larves avec passage hépatique puis pulmonaire comme A.lumbricoides
-Présence d’adultes vers dans l’intestin grêle avec ponte d’œufs non embryonnés
-Maturation des œufs dans l’environnement pendant 3 semaines

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53
Q

Toxocara spp : clinique

A

-Selon le taux de parasitémie et de la localisation dans les tissus
-Souvent asymptomatique
-Asthénie, T°, hépatosplénomégalie, symptômes pulmonaires manifestations cutanées (urticaire, prurit), manifestations cardiaques
-Organes fréquemment atteints: poumons, cœur, reins, foie, squelette, muscles, yeux, SNC
-Granulome avec uvéite souvent unilatérale (larva migrans oculaire)
-Sérologie dans sérum, LCR, humeur aqueuse

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54
Q

Toxocara spp : diagnostic

A

-Hyperéosinophilie importante avec diminution progressive sur plusieurs années
-Hypergammaglobulinémie en particulier IgE
-Diagnostic spécifique
* Sérologie dan sérum, LCR, humeur aqueuse

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55
Q

Toxocara spp : traitement

A

-Corticoïdes
-Traitement anthelminthique :
* Peu efficace réservé aux cas graves
* Albendazole, diéthylcarbamazine

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56
Q

Toxocara spp : prévention

A

-Mesures individuelles :
* Vermifugation des chiens et chats
* Lavage des mains avant le repas et après les jeux sur le sol
* Prévention de la géophagie
-Mesures collectives :
* Éviction des chiens des aires de jeux et des bacs à sable
* Renouvellement fréquent du sable

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57
Q

Anisakia spp et pseudoterranova spp : caractéristiques

A

->Pathogène :
- 2 espèces responsables d’infections chez l’homme: A.simplex et P.decipiens
-> Hôtes:
-Définitifs :
* Mammifères marins: cétacés et pinnipèdes (phoques, otaries,…)
* Vivent dans l’estomac
-Intermédiaires :
* Crustacés (Krill) (1er intermédiaire), poissons et céphalopodes (2ème
intermédiaire)
* Vivent dans l’intestin, la cavité péritonéale, les muscles
->Épidémiologie:
-Cosmopolite, ±1.000 cas par an
-Très fréquent au Japon
-Présent aussi en Europe : conso d’harengs fumés ou marinés
->Transmission:
-Ingestion de poissons contaminés par des larves
-Infections + fréquentes chez les personnes consommant du poisson cru, mariné, insuffisamment cuit

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58
Q

Anisakia spp et pseudoterranova spp : clinique

A

-Forme gastrique (syndrome pseudo-ulcéreux) :
* Douleurs épigastriques 4-6 h après le repas infectant, N/V, manifestations allergiques (rash)
* Douleurs chroniques si pas traité
-Forme intestinale :
* Souvent asymptomatique, douleurs abdominales 5 à 7 j après ingestion, occlusion intestinale (rare), saignement digestif
-Localisation extra-digestive :
* Perforation de l’estomac ou de l’intestin
* Localisation ectopique dans le péritoine, le foie, le pancréas, plèvre
pulmonaire
-Manifestations allergiques
* Urticaire, choc anaphylactique

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59
Q

Anisakia spp et pseudoterranova spp : diagnostic

A

-Diagnostic biologique :
* Hyperéosinophilie
* Sérologie utile dans les formes tardives, extra- intestinales
-Diagnostic endoscopique ou chirurgical :
* Mise en évidence de larve dans un granulome riche en éosinophile

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60
Q

Anisakia spp et pseudoterranova spp : traitement

A

-Extraction chirurgicale ou endoscopique des larves
-Albendazole: efficacité discutée

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61
Q

Anisakia spp et pseudoterranova spp : prévention

A

-Cuire le poisson à 65° pendant 1 minute
-Congeler le poisson à -20°C pendant 24h
-Éviscération rapide et inspection de la chair des poissons

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62
Q

Ancyclostoma

A

= nématodes tissus, Larva migrans cutanées ou dermites ankylosomiennes

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63
Q

Ancyclostoma : caractéristiques

A

-Pénétration transcutanée chez l’homme de larves d’ankylostomes parasitant l’animal
-Homme = impasse parasitaire
->Pathogènes:
-Ancylostoma caninum du chien
-Ancylostoma braziliense du chat
-Pays tropicaux et subtropicaux
->Transmission:
-Contamination transcutanée souvent via les pieds nus ou après s’être allongé sur un sol contaminé
-Pénétration active des larves avec migration cutanée sous la peau
-Lésions inflammatoires, riches en éosinophiles
-Larves meurent après quelques semaines

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64
Q

Ancyclostoma : cycle évolutif

A

-Comparable à A.duodenale et N.americanus chez l’homme
-Excrétion d’œufs dans l’environnement avec maturation de larves infectantes
-Sols chauds et humides souillés par excréments de chats et de chiens

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65
Q

Ancyclostoma : aspects cliniques

A

-Dermatose fréquente du voyageur en zone tropicale
-Incubation :
* qq jours, rarement + d’1 mois
-Lésions cutanées prurigineuses le long d’un trajet serpigineux qui s’allonge de +/- 3 cm/jour
-Localisation
* Régions cutanées au contact du sol
-Prurit +++
-Disparition après quelques semaines : mort de la larve

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66
Q

Ancyclostoma : diagnostic

A

-Tableau clinique et anamnèse avec séjour en zone endémique
-Biologie: éosinophilie souvent normale

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67
Q

Ancyclostoma : traitement

A

-Ivermectine en prise unique
-Albendazole pendant 3 jours

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68
Q

Ancyclostoma : prévention

A

-Limiter l’accès des plages aux chiens
-Port de chaussures, éviter de s’allonger à même le sable ni avec une serviette

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69
Q

Dracunculus medinensis : caractéristiques

A

-Réservoir: homme
-Adulte:
* Mâle quelques cm ; femelle 50 cm à 1 m
-Larves
* 500 à 750 μm de long
* Vivent qq jours dans l’eau
->Hôte intermédiaire:
-Cyclops (0,5 à 3 mm): petit crustacé vivant dans l’eau douce
->Épidémiologie:
-Programme d’éradication lancé en 1986
- + de 3 millions de cas dans 20 pays en 1986
-542 cas rapportés en 2012, 24 cas en 2017 et 13 cas en 2018
-Présents dans 4 pays dont Tchad, Ethiopie, Sud Soudan et Centrafrique
->Transmission:
-Ingestion d’eau contaminée par des cyclops parasités
-Cycle complet 12 à 14 mois
->Physiopathologie:
-Migration du ver avec complication mécanique
-Surinfection bactérienne cutanée et des tissus-mous
-Réaction inflammatoire locale en particulier lors de rupture du ver

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70
Q

Dracunculus medinensis : cycle évolutif

A

->Homme:
-Ingestion d’eau contaminée par des cyclops
-Libération de larves suite à la digestion du cyclops
-Passage au travers de la paroi intestinale puis dans les muscles de la paroi thoracique
-Maturation en vers adultes mâles et femelles en 2–3 mois
-Migration de la femelle gravide vers les zones déclives du corps pendant 10-14 mois
-Formation d’un phlyctène puis d’une ulcération au niveau du derme
-Libération d’embryons à chaque contact avec de l’eau
-Mort in situ de la femelle quand son utérus est vide
->Cyclops:
-Ingestions des embryons par cyclops
-Maturation des larves pendant 1 mois

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71
Q

Dracunculus medinensis : aspects cliniques

A

-Migration
* Souvent asymptomatique
* Trajet sous-cutanée
-Protrusion du ver à l’extérieur de la peau :
* Au niveau des membres inférieurs: 90% des cas
* Parfois multiples
* Réaction cutanée locale lors de l’émergence du ver femelle hors du derme: phlyctène puis ulcération (5 à 10 mm)
* Extrémité du ver au fond du puits
-Complications infectieuses :
* Surinfections bactériennes
* Cellulites, abcès, arthrites, sepsis, tétanos
-Sortie aberrante :
* Articulation, scrotum, plèvre, picarde, canal rachidien

72
Q

Dracunculus medinensis : diagnostic

A

-Arguments épidémiologiques (zone endémique), clinique (protrusion du ver), parfois anomalie radiologique
-Discrète hyper-éosinophilie
-Pas de sérologie

73
Q

Dracunculus medinensis : traitement

A

-Absence de traitement médicamenteux efficaces
-Extraction mécanique du ver en l’enroulant autour d’un bâtonnet
-Traitement antibiotique et vaccination anti-tétanos

74
Q

Dracunculus medinensis : prévention

A

-Traitement des nouveaux cas :
* Extraction du ver
* Nettoyage de la plaie
* Utilisation d’un bandage occlusif
* Interdiction d’émerger le membre infecté dans l’eau
-Éducation :
* Cycle du ver, utilisation de filtre
-Protection de l’eau et accès à l’eau potable :
* Filtre, aménagement de puits protégés
-Destruction du vecteur :
* Utilisation de larvicides (temephos) pour détruire les cyclops

75
Q

Nématodes tissus : filarioses et dirofilarioses

A
  • filarioses lympathiques : Wucherreria bancrofti, brugia malayi, brugia timori
  • filarioses sous-cutanées : Loa, loa et onchocerca volvulus=onchocercose
  • dirofilariose : Dirofilarioa repens et Dirofilaria immitis
76
Q

Topo filarioses et dirosilarioses

A
  • Nématodes tissulaires – maladies vectorielles :
  • Transmis par la piqure d’arthropodes hématophages
  • Moustiques, mouches, taons
  • Épidémiologie :
  • Régions tropicales et intertropicales
  • Prévalence: 150-200 millions de personnes infectées
  • 2 groupes :
  • Filarioses lymphatiques
  • Filarioses sous-cutanées
  • Filaires pathogènes versus peu pathogènes
  • Les vers adultes ne se répliquent pas chez l’hôte
  • Leur charge ↑ si le patient est continuellement exposé à des piqures infectantes
  • Onchocercose est une cause majeure de cécité qui atteint
    aussi le derme
  • Filarioses lymphatiques présentent des symptomatologies
    lymphatiques aiguës et des manifestations chroniques
    (éléphantiasis et hydrocèle)
  • Loa loa: reptation de vers sous la peau ou des conjonctives +
    manifestations allergiques majeures (œdème de Calabar) avec complications systémiques si pas de traitement ou si traitement mal conduit
  • Traitement selon l’espèce de filaires: diéthylcarbamazine versus albendazole versus ivermectine +/- doxycycline (sauf Loa loa)
  • Programmes d’éradication des filarioses lymphatiques et de l’onchocercose
  • Dirofilariose :
  • Zoonoses émergentes en Europe et aux USA
  • Réservoir naturel: chiens, chats autres mammifères
  • Atteintes pulmonaires, (sous)-cutanées, oculaires
  • Extraction chirurgicale
77
Q

Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B.timori : caractéristiques

A

->Pathogènes:
-Wuchereria bancrofti :
* Responsable de 90% des filarioses lymphatiques
* Distribution mondiale en zones tropicales et intertropicales
* Réservoir strictement humain
-Brugia malayi et Brugia timori :
* Répartition géographique en Asie et Océanie
* Réservoir animal chez B. malayi: chats et primates
->Vecteurs:
-Moustiques appartenant à différents genres :
* Anopheles spp, Culex spp, Aedes spp et Mansionia spp
* Vecteurs selon localisation géographique
- Afrique (Anopheles spp) ; îles du Pacifiques (Aedes spp)
* Transmission urbaine (Culex spp) et rurale (Anopheles spp) en fn des espèces de moustiques
-Piqures (nocturnes) de la femelle hématophage
-Transmission peu efficace :
* <1% des moustiques contiennent des larves infectantes
* Séjour prolongé en zone endémique
* Exposition intense aux piqures de moustiques pour être contaminé
->Transmission:
-D’homme à homme via les piqûres de moustiques
-Contamination nécessite de nombreuses piqûres
->Physiopathologie:
-Manifestations cliniques sont la conséquence de :
* Conflits mécaniques:
- localisation dans les vaisseaux lymphatiques
- circulation, irritation de l’endothélium
* Réponse immunitaire
->Épidémiologie:
-120 millions de personnes infectées dont 40 millions présentent des incapacités ou sont défigurées
-65% vivent en Asie et 30% en Afrique

78
Q

Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B.timori : cycle évolutif

A

-Migration des larves au travers du derme dans les vx lymphatiques
-Transformation en vers adultes mâles et femelles après 6-12 mois -Longévité des vers adultes 5ans
-Libération de millions microfilaires dans le sang
-Contamination du moustique par un repas sanguin
-Période de 12 mois entre la piqure du moustique et la détection de microfilaires dans le sang
-Maturation dans le moustique avec plusieurs stades larvaires pendant 10 à 15 j
->Cycle de Wuchereria bancrofti:
-Inoculation de larves lors d’un repas sanguin:
* Contamination nécessite plusieurs piqures
-Migration des larves vers le système lymphatique
-Transformation en vers adultes dans les vaisseaux lymphatiques
-Libération de microfilaires (larves) vers les vaisseaux lymphatiques puis sanguins
* Période de 12 mois entre la piqure et l’apparition de microfilaires dans le sang
-Contamination d’un moustique lors d’un repas sanguin
* Maturation dans le moustiques (divers stades) en 15 j

79
Q

Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B.timori : aspects cliniques

A

->Porteurs asymptomatiques:
-Absence de signe clinique malgré présence de microfilaires dans le sang
-Réservoir pour la transmission
->Phase aiguë :
-Lymphangites aiguës :
* avec pyrexie, douleurs
* au nv des mb (évolution centrifuge de la racine à l’extrémité), du scrotum ou profondes (abdominales ou thoraciques)
* guérisons spontanées mais svt récidives
-Adénites aiguës :
* Souvent associées à lymphangites
* Creux inguinaux ou axillaires
-Poumon éosinophile tropical(rare) :
* Origine allergique, réaction d’hypersensibilité
->Phase chronique: après ±10 ans d’exposition
-Eléphantiasis
* Sclérofibrose du derme et de l’hypoderme avec pachydermie
* Localisation: seins, scrotum, membres sup et inf
* Très invalidants avec risque de surinfections
-Hydrocèle :
* Épanchement liquidien dans les tuniques entourant les testicules
* Citrin ou chyleux, parfois présence de microfilaires
-Lymphocèles et varices lymphatiques :
* stagnation de la lymphe
* Lymphorragies externes ou internes si rupture:
* Ascite chyleuse, chylothorax, chylurie
-Chylurie :
* fistule pyélolymphatique
* Élimination de lymphe dans les urines
* Complications infectieuses fréquentes

80
Q

Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B.timori : diagnostic biologique

A

->Diagnostic direct:
-Recherche par microscopie :
* Recherche de microfilaires dans le sang à frais ou après coloration * Prise de sang en fonction de la périodicité :
- 23 h pour W.bancrofti et B.malayi
- 12 heures pour Loa loa
* Concentration par centrifugation (test de Knott)
* Différentiation à l’espèce selon des critères morphologiques
-Détection d’Ag circulant :
* Ag des macrofilaires (adultes)
* Dans le sang, très sensible et spécifique, stable au cours de la journée
* Uniquement Wuchereria bancrofti
* Utile en cas de parasitémie faible
* Très utile dans le programme mondial de lutte contre les filarioses lymphatiques
-Détection par PCR dans la sang :
* Peu utilisé en routine
* Non commercialisé
->Diagnostic indirect:
-Détection d’Ac circulant
* Sensible
* Mais souvent ne permet pas le diagnostic à l’espèce
-Hyper-éosinophilie :
* Modérée avec élévation lors d’épisodes de lymphangites aigus, d’infiltrats pulmonaires ou après l’instauration d’un traitemen

81
Q

Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B.timori : traitement

A

-Traitement symptomatique :
* Anti-inflammatoire
* Chirurgical pour les lésions chroniques
-Diéthylcarbamazine (DEC) :
* Agit essentiellement sur les microfilaires, moins sur les formes adultes
* Réactions secondaires fréquentes :
- Associées à la destruction des (micro-)filaires
- Réactions inflammatoires, apparition de lymphangioadénites
-Effets secondaires prévenus par la prise de corticostéroïdes avant
l’antiparasitaire
- Réactions très importantes si co-infection avec Loa loa ou
Onchocerca volvulus
-Ivermectine :
* Agit sur les microfilaires
* Peu de réactions secondaires
-Albendazole :
* Agit sur les microfilaires et partiellement sur les vers adultes
(macrofilaires)
* Recommandé par l’OMS pour l’éradication en combinaison avec
diéthylcarbamazine ou l’ivermectine (si risque de co-infection avec Onchocerca volvulus)
-Doxycycline :
* Antibiotique agissant sur Wolbachia
* Pourrait être utilisé en combinaison avec un antiparasitaire

82
Q

Wuchereria bancrofti, Brugia malayi et B.timori : prévention

A

-Programme d’élimination sous l’égide de l’OMS lancé en 1997
-Traitement de masse de la population :
* Pendant min 5 ans de suite
* Correspond à la durée de vie des vers adultes (macrofilaires)
* Depuis 2000: 850 millions d’individus ont été traités dans 66 pays
-Prise annuelle en oral d’une combinaison de :
* Albendazole + diéthylcarbamazine
* Albendazole + ivermectine si risque d’Onchocerca volvulus (contre-indiqué dans les zones endémiques à Loa loa)
-Lutte anti-vectorielle :
* Utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide à mailles fines
* Pulvérisation à effet rémanent à l’intérieur des habitations

83
Q

Onchocerca volvulus : caractéristiques

A

->Pathogène :
-Réservoir: strictement humain
-Vers adultes :
* Mâle 2-3 cm ; femelle 50 cm
* Longévité: 10-15 ans
-Microfilaires :
* Emission de ± 1000 microfilaires le jour et la nuit
* Taille 300 μm
* Longévité: qq mois
-Localisation :
* Au niveau du derme et des tissus sous-cutanés
* Cornée
->Vecteur:
-Diptères (moucheron) du genre Simulium
-Femelle, hématophage à piqûres douloureuses
-Taille 1 à 3 mm
-Localisation des gîtes larvaires toujours près des cours d’eau douce
-Forêts, savane
-Maladie = cécité des rivières
->Transmission:
-D’homme à homme via les piqûres de simulies
-Contamination nécessitent de nombreuses piqûres
->Physiopathologie:
-Filaires adultes dans la peau se groupent dans des kystes
-Atteinte oculaire :
* Effraction de la cornée par des microfilaires
* Réactions immunitaires

84
Q

Onchocerca volvulus : épidémio

A

->Localisation:
-Afrique de l’ouest (surtout) ; Amérique du Sud ; Péninsule Arabique
->Prévalence:
-18-36 millions de personnes infectés dans 36 pays
-Seconde cause de cécité
-Zone hyperendémicité
-Occasionnellement les touristes provenant d’Afrique (rare)

85
Q

Onchocerca volvulus : cycle évolutif

A

-Migration des larves dans le derme puis dans les tissus sous-cutanés
-Transformation après deux mues en vers adultes mâles et femelles -Formation de nodules sous-cutanés parfois dans les muscles
-Libération de microfilaires avec migration dans le derme et l’œil
-Contamination de la simulie lors d’un repas sanguin
-Période de 10 à 20 mois entre la piqûre de simulies et la détection de microfilaires
-Inoculation de larves lors d’un repas sanguin d’une simulie :
* Contamination nécessite plusieurs piqures
-Migration des larves dans le derme puis dans les tissus sous-cutanés
-Transformation en vers adultes dans des nodules sous-cutanés
-Libération de microfilaires avec migration dans le derme et l’œil
-Contamination de la simulie lors d’un repas sanguin

86
Q

Onchocerca volvulus : clinique

A

-Atteinte cutanée = onchodermite
*Prurit, prurigo, lésions de “gale filarienne”
* Localisation au niveau des lombes, des fesses et des cuisses
* Phase chronique: épaississement avec lichenification ou atrophie de la
peau, dépigmentation de la peau -Nodules sous-cutanés = onchocercome :
* Nodules onchocerquiens, durs, fibreux, non douloureux, ne 
 s’abcédant pas
* enkystement de filaires adultes dans une capsule fibreuse
* Nombre de 1 à 15, moyenne de 3 nodules par malade
* Taille : qq cm
* Localisations: trochanters, crêtes iliaques, gril costal, région cervico-
céphalique
-Atteinte oculaire “cécité des rivières” :
* Chez 5 à 10% des patients
* Manifestation clinique tardive après 10-15 ans d’évolution
* < action directe des microfilaires ou réactions immunitaires de l’hôte
* Lésions réversibles au départ, irréversible par la suite
* Atteintes du segment antérieur: kératites ponctuées, présence de
microfilaires dans l’humeur aqueuse
* Atteintes du segment postérieur: choriorétinites atrophiques ou pigmentaires
—>Cécité

87
Q

Onchocerca volvulus : diagnostic

A

->Diagnostic direct:
– Peau ou nodule / nodulectomie :
* Mise en évidence de vers adultes ou de microfilaires
* Scarification de la peau ou biopsie cutanée (=”sniptest”)
* Dépôt du fragment cutané dans de la solution saline pendant qq heures
* Diagnostic de certitude △ △ Mansonella streptocerca (=filaire
zoonotique tropicale) dans les zones d’infestation mixte
* Comptage de la charge parasitaire
-Examen ophtalmologique :
* Mise en évidence de microfilaires dans la chambre antérieure
-Test de Mazzoti :
* Prise d’une seule dose de diéthylcarbamazine (DEC) ou en patch cutané local —> réaction immuno-allergique +++
* Dvlpt d’un intense prurit après 1⁄2 heure à 24h
* Dermatite papulaire important
* Contre-indication: atteinte oculaire, risque de co-infection à Loa loa
->Diagnostic indirect:
-Hyperéosinophilie élevée
-Sérologie

88
Q

Onchocerca volvulus : traitement

A

-Ivermectine :
* Prise unique
* Effet sur les microfilaires, peu d’activité sur les vers adultes
* Association à un traitement par doxycycline pendant 6 semaines
-Diéthylcarbamazine (DEC) :
* Nombreux effets secondaire: cf. Test de Mazzoti
* Pas utilisé
-Doxycycline :
* Antibiotique agissant sur Wolbachia spp
* Pourrait être utilisé en combinaison avec un antiparasitaire

89
Q

Onchocerca volvulus : prévention

A

= African programme for Onchocrciasis Control (APOC)
-Lutte anti-vectorielle :
* Épandage de larvicides
-Distribution de traitement de masse
* Ivermectine (cf. filarioses lymphatiques)

90
Q

Rôle symbiotique de Wolbachia spp

A
  • Agent :
  • Bactérie intracellulaire appartenant aux Rickettsiales
  • Présent chez toutes les espèces de filaires humaines à
    l’exception de Loa loa
  • Symbiose avec les filaires :
  • Déplétion associée à retard de croissance, stérilisation et mort des filaires
  • Rôle immuno-modulateur lors de l’infection avec des filaires
  • Captation du fer chez l’hôte parasité
  • Nouvelle cible thérapeutique pour le traitement des filarioses
    à l’exception de Loa loa
91
Q

Loa loa : caractéristiques

A

->Pathogène:
-Réservoir: strictement humain
-Vers adultes :
* Mâle et femelle 2-7 cm
* Longévité: 15-17 ans
* Pas de symbiose avec Wolbachia spp
-Microfilaires
* Emission de indétectable à ± 100.000 microfilaires le jour
* Taille 230-300 μm
-Localisation :
* Adultes: au niveau des tissus sous-cutanés, conjonctive
(occasionnellement)
* Microfilaires: sang avec un pic vers midi
->Vecteur:
-Taon du genre Chrysops spp
-Femelle, hématophage à piqûres douloureuses le jour vers midi
-Taille: quelques mm
-Canopée des forêts chaudes d’Afrique centrale et de l’Ouest
-Gites de ponte: rives boueuses des rivières
->Transmission:
-D’homme à homme via les piqûres de Chrysops
->Physiopathologie:
-Migration de filaires dans les tissus sous-cutanés et éventuellement au niveau de la conjonctive
-Réaction immunologique importante :
* Hyper-éosinophilie pouvant toucher les endothéliums cardiaques, rénaux et cérébraux
* Dépôt de complexes-immuns: glomérulonéphrites

92
Q

Loa loa : épidémio

A

->Localisation:
-Afrique centrale et de l’ouest (surtout)
->Prévalence:
-3 à 13 millions de personnes infectées

93
Q

Loa loa : cycle évolutif

A

-Migration des larves dans le derme puis dans les tissus sous-cutanés
-Transformation en vers adultes mâles et femelles en 6 à 12 mois
-Migration dans le tissus sous-cutané à une vitesse de ± 1 cm par minute
-Libération de microfilaires dans le sang vers midi
-Contamination de Chrysops lors d’un repas sanguin
-Maturation avec plusieurs stades larvaires dans le Chrysops pendant 10 à 12 j

94
Q

Loa loa : clinique

A

-Oedème de Calabar :
* Origine allergique: réaction d’hypersensibilité aux antigènes libérés lors de la migration des vers adultes
* Dure qq heures à qq jours
* Localisation: mb supérieurs, face, thorax
-Passage d’un ver sous la conjonctive
* Incident bénin, relativement fréquent
* Passage d’un ver sous la conjonctive ou sous la peau des paupières :
* Photophobie, injection conjonctivale, larmoiement
* Œdème périorbitaire
-Reptation d’un ver sous la peau :
* Fourmillement localisé avec prurit
* Cordon palpable, mobile, se déplaçant de 1 cm/min
* Fréquent après début d’un traitement par diéthylcarbamazine: les vers
remontent à la surface de la peau sous l’effet de l’anti-parasitaire

95
Q

Loa loa : complications

A

-Souvent liées à des traitements mal conduits
-Complications neurologiques (la + fréquente) :
* Encéphalopathies, comas, décès
* Patients présentant des taux élevés de parasitémie
* Présence de microfilaires dans le LCR
* En début de traitement
-Complications rénales :
* Glomérulonéphrites à complexes immuns, syndrome néphrotique
-Complications cardiaques :
* Endocardites fibreuses à éosinophiles

96
Q

Loa loa : diagnostic

A

->Diagnostic direct:
– Mise en évidence de microfilaires dans le sang :
* Prélèvement le jour vers midi
* Recherche à l’état frais entre lame et lamelle et après coloration sur frottis mince
* Concentration par centrifugation (test de Knott) si pauciparasitisme
-Mise en évidence de filaire adulte:
* Extraction lors d’un passage au niveau de la conjonctive
* Mise en évidence de calcification à la radiographie
-Biologie moléculaire :
* PCR
->Diagnostic indirect:
-Hyperéosinophilie très élevée —> 2 giga/l
-Sérologie
* Attention réaction croisée avec autres espèces

97
Q

Loa loa : traitement

A

-Attention aux effets secondaires parfois mortels
-Diéthylcarbamazine (DEC)
* Pas d’action sur les microfilaires
* Attention aux effets secondaires si présence de microfilaires:
encéphalite, T°, céphalées, prurit, nausées, arthralgies
* Ajout de corticoïdes ou d’antihistaminiques
* Contre-indiqué si taux important de microfilaire
-Ivermectine :
* Réduction transitoire du taux de microfilaires
* Attention aux effets secondaires si infestation importante
-Exsanguinotransfusion ou hémofiltration :
* Si présence d’un fort taux de microfilaires

98
Q

Dirofilaria repens et et dirofilaria immitis : caractéristiques

A

-Dirofilaria repens (Europe), D.immitis (USA)
-Endémique autour du bassin méditerranéen
-Zoonose :
* Réservoir chiens, chats, renards
* Prévalence chiens sud des USA 40%
->Vecteurs: moustiques type Aedes, Culex
-Homme accidentellement contaminé (= impasse parasitaire) -Augmentation du nombre de cas rapportés

99
Q

Dirofilaria repens et et dirofilaria immitis : clinique

A

-Atteintes pulmonaires :
* Souvent symptomatiques
* Sinon: toux, T°, douleur thoracique, épanchement pleural * Découverte de hasard à la radio
-Atteintes cutanées :
* Nodules sous-cutanés au niveau de la face, du thorax, des bras pouvant se déplacer
-Atteintes ophtalmiques :
* Paupières, sous- conjonctiviale

100
Q

Dirofilaria repens et et dirofilaria immitis : diagnostic

A

-Histologie: présence d’un ver non-mature, granulome, PCR pour identification
-Légère hyperéosinophilie sanguine
-Absence de microfilaires dans les frottis sanguins, pas de sérologie
-Imagerie (échographie) parfois images canalaires hyperéchogènes rubanées ou un parasite vivant et mobile

101
Q

Dirofilaria repens et et dirofilaria immitis : traitement

A

-Exérèse chirurgicale
-Ivermectine, albendazole (efficacité pas claire)

102
Q

Topo cestodes

A
  • Corps aplati, segmenté comme un ruban
  • Segment = proglottis; scolex = partie antérieure
  • Hermaphrodites
  • Échanges nutritionnels au travers du tégument
  • 2 types d’infections
  • Infections causées par des vers adultes dans l’intestin grêle
  • Enkystement de kystes contenant des larves (appelés
    cysticercose, hydatidose) dans des tissus dont le foie, le SNC, œil, poumon
103
Q

Topo Cestodes Taeniases et cysticercoces

A
  • Taenia saginata:
  • Infection cosmopolite fréquente, peu symptomatique (intestinale) : ingestion de bœuf cru ou peu cuit contenant des cysticerques
  • Taenia solium:
    • fréquent grâce au contrôle sanitaire
  • Peu symptomatique (forme intestinale) : ingestion de porc cru ou peu cuit, responsable de cysticercose
  • Cysticercose: larve cysticerque de T.solium,atteintes tissus mous, neurologiques et oculaires
  • Hymenolepis nana:
  • Fréquente, peu symptomatique (intestinal) sauf chez les enfants (malnutrition)
  • Diphyllobothrium latum:
  • ingestion de poisson cru, peu symptomatique (intestinal)
    ->Diagnostic biologique:
  • T.solium et T.saginata:
  • présence de proglottis dans les selles/vêtements
  • présence d’œufs (embryophores) dans les
    selles/scotch test
  • cysticercose (T.solium) : sérologie, biopsie (rare) + autres examens complémentaires
  • H.nana et D.latum :
  • Présence d’œufs dans les selles
    ->Traitement:
  • Souvent à base de praziquentel (forme intestinale ou cysticercose) ou albendazole (si cysticercose)
    ->Prophylaxie:
  • Hygiène fécale, éviter de manger de la viande/ poisson cru, peu cuit ou fumé, contrôle sanitaire des animaux
104
Q

Taenia sagitana : caractéristiques

A

-Taille: 4 à 10 m de longueur
-Segmenté de 1000 à 2000 anneaux (ou proglottis)
-Scolex avec 4 ventouses ; taille<2 mm
-Hôtes
* Définitif: homme
* Intermédiaire: bovidés
-Durée de vie: plusieurs années
-Localisation: intestin grêle souvent solitaire
-Proglottis matures :
* Sortie active à travers le sphincter anal
* Contiennent des oeufs (embryophore) contenant une larve (embryon hexacanthe)

105
Q

Taenia solium : caractéristiques

A

-Taille: 2 à 8 m de longueur
-Segmenté de 1000 anneaux (ou proglottis)
-Scolex avec 4 ventouses et une couronne de crochets
-Hôtes :
* Définitif: homme
* Intermédiaire: porcs, sangliers (homme contamination accidentelle avec un embryophore/oeuf)
-Durée de vie: plusieurs années
-Localisation: intestin grêle, infection plus souvent multiple
-Proglottis matures :
* Petite différences morphologiques par rapport à ceux de T.saginata
* Sortie passive avec les selles
* Contiennent des oeufs (embryophore) contenant une larve (embryon hexacanthe)

106
Q

Diphyllobothrium latum : caractéristiques

A

-Taille: 10 à 15 m
-Segmenté jusqu’à 4000 anneaux -Proglottis plus larges que longs
-Scolex 2 fentes longitudinales = bothridies
-Hôtes :
* Définitif: mammifères ichtyophages (chien, chat, loutre, ours) et homme
* Intermédiaire: 1er hôte = crustacé ; 2ème hôte = poisson d’eau douce
-Libération d’œufs dans les selles
-Longévité: 10 ans

107
Q

Hymenolepis nana : caractéristiques

A

-Taille: 1 à 4 cm de long
-Parasites nombreux dans l’intestin grêle
-Proglottis plus larges que longs
-Scolex avec 2 ventouses
-Hôtes :
* Définitif: rongeurs, homme
* Intermédiaire: mouches, coléoptères
-Libération d’œufs dans les selles -Longévité: 4 à 6 semaines

108
Q

Taenia saginata : cycle évolutif

A

-Cycle dans l’environnement:
* Détachement un à un des proglottis matures
* Sortie actives des proglottis au travers du sphincter anal
* Lyse rapide des proglottis avec libération des œufs (=embryophores)
* Environ 75.000 à 100.000 œufs par anneau
* Total de 50 millions par an
* Œufs très résistants dans l’environnement
-Cycle chez l’hôte intermédiaire:
* Ingestion par un bovidé
* Libération d’embryons hexacanthes qui traversent la paroi intestinale
* Dissémination par voies sanguine et lymphatique
* Enkystement dans les muscles avec formation de larves cysticerques comportant le scolex invaginé avec ses 4 ventouses
* Durée de vie 20 à 30 mois puis calcification
-Cycle chez l’homme:
* Ingestion de viande contaminée de bœuf mal cuite
* Libération des larves cysticerques
* Évagination du scolex et fixation sur la muqueuse intestinale
* Adulte après 3 mois
-Ingestion de viandes contaminées
-Libération de larves cysticerques dans le tube digestif
-Transformation en Taenia adulte avec fixation sur la muqueuse digestive
-Élimination de proglottis dans les selles ou activement par le sphincter anal

109
Q

Hymenolepis nana : cycle évolutif

A

-Aliments souillés directement ou indirectement via insectes
-Cycle direct :
* Ingestion d’œufs avec des aliments souillés ou auto-infection (enfants)
* Libération d’une larve hexacanthe qui pénètre dans une villosité intestinale
* Dvlpt en larve cystercoïde en quelques jours qui ressort dans
la lumière intestinale pour se dévaginer et se transformer en ver adulte
* Ponte après 1 mois avec excrétion d’œufs dans les selles
-Cycle indirect :
* Contamination par des œufs d’un insecte
* Enkystement dans les tissus de l’insecte
* Contamination par ingestion de l’insecte
-Ingestion d’oeufs embryonnés via :
* Aliments, eau souillés
* Ingestion accidentelle d’insecte contaminé
* Auto-infection
-Libération de larves hexacanthes dans le tube digestif
-Pénétration dans épithélium digestif avec transformation en larve cystercoïde
-Sortie dans la lumière intestinale avec dévagination du scolex
-Transformation en ver adulte avec fixation sur la muqueuse digestive
-Élimination d’œufs embryonnés dans les selles

110
Q

Taenia solium : cycle évolutif

A

-Cycle dans l’environnement:
* Détachement des proglottis matures avec élimination passive dans les selles
* Lyse des proglottis avec libération des œufs (=embryophores)
* Environ 50.000 œufs/anneau
* Œufs très résistants dans l’environnement
-Cycle chez l’hôte intermédiaire:
* Ingestion par un porc
* Libération d’embryons hexacanthes qui traversent la paroi intestinale
* Dissémination par voie sanguine et lymphatique
* Enkystement dans les muscles, le cœur et la langue avec formation de larves cysticerques comportant le scolex invaginé
-Cycle chez l’homme:
* Ingestion de viande de porc contaminée mal cuite ou fumée
* Libération des larves cysticerques
* Évagination du scolex et fixation sur la muqueuse intestinale
* Adulte après 3 mois
* Possibilité de contamination par les embryophores :
- Soit par ingestion de crudités souillées
- Soit par auto-infestation avec digestion d’anneaux remontés dans l’estomac par anti-péristaltisme ou ingestion d’oeufs
=cysticercose
-Ingestion de viandes contaminées
-Libération de larves cysticerques dans le tube digestif
-Transformation en Taenia adulte avec fixation sur la muqueuse digestive
-Élimination de proglottis dans les selles
-Ingestion accidentelle d’œufs (=embryophores)
-Passage dans la circulation sanguine des embryons hexacanthes
-Formation de kystes de cysticerques dans les tissus

111
Q

Dipphyllobothrium latum : cycle évolutif

A

-Excrétion d’œufs dans les selles
-Maturation des œufs dans l’eau (cycle aquatique)
-Hôtes intermédiaires :
* Ingestion par un crustacé copépode (1er stade larvaire = procercoïde)
* Ingestion du crustacé par un poisson d’eau douce carnivore avec transformation en forme infectante (2ème
stade larvaire = plérocercoïde) avec enkystement dans les tissus -Hôtes définitifs :
* Contamination par ingestion de poissons infectés crus ou peu cuits
* Maturation dans l’intestin de l’hôte définitif en 3 mois
-Ingestion de poissons contaminés
-Libération de larves cysticerques dans le tube digestif
-Transformation en ver adulte avec fixation sur la muqueuse digestive
-Élimination d’oeufs dans les selles

112
Q

Taenia saginata, T.solium, diphyllobothrium latum et hymenolepis nana : répartition géographique

A

->Distribution cosmopolite
->Variation selon les habitudes alimentaires:
-Viande et poisson cru
-Contrôles sanitaires
->Prévalence:
-Taenia saginata: 50 millions de personnes, très fréquent en Europe
-Taenia solium: 5 millions de personnes. Fréquent dans les pays à forte consommation de porc
-Hymenolepis nana: 50-70 millions de personnes infectées. Très prévalent dans des régions à hygiène déficiente
-Diphyllobothrium latum: prévalent en Scandinavie et Pays baltes, USA selon les habitudes alimentaires

113
Q

Taenia saginata, T.solium, diphyllobothrium latum et hymenolepis nana : physiopath

A

-Symptomatologie causée par :
* Action irritative et mécanique
* Action spoliatrice en cas de forte infestation: Diphyllobothrium latum
—> carence en vit. B12
-Cysticercose :
* Seulement chez Taenia solium
* Réaction granulomateuse suite à l’enkystement des cysticerques qui vont se calciner après qq années

114
Q

Taeniases (T.saginata, T.solium) : tableaux cliniques

A

-Souvent asymptomatiques, découvertes de hasard
* Dans les sous-vêtements ou la literie chez T.saginata
* Rarement dans les selles chez T.solium
-Troubles digestifs variés :
* boulimie, anorexie, nausées, vomissements, troubles du transit (constipation et diarrhées), prurit anal chez T. saginata
-Complications :
* Contamination avec des embryophores chez T.solium
* Dvlpt d’une cysticercose

115
Q

Hymenolépiose (Hymenolepis nana) : tableaux cliniques

A

-Adultes :
* Souvent asymptomatiques sinon clinique idem que Taenia spp
-Enfants :
* Parfois responsable de malabsorption avec retard staturo-pondéral

116
Q

Bothriocéphalose (diphyllobothrium latum) : tableaux cliniques

A

-Souvent asymptomatique parfois clinique idem que Taenia spp
-Anémie macrocytaire et mégaloblastique : déficit en vit.B12 chez patients polyparasités

117
Q

Cysticercose

A

-Généralités:
* Infection par embryophore de T.solium
* Maladie du sous-développement
- Promiscuité entre porcs et humains
- Mauvaise condition d’élevage et d’hygiène fécale
* Symptomatologie :
- 2 mois après contamination
- Selon la localisation et le nombre des cysticerques
-Cysticercoses sous-cutanées et musculaires:
* Souvent asymptomatiques
* Localisations: masséters, cou, poitrine, paroi abdominale
* Calcification dans les muscles des cysticerques après qq années
—> nodules comme des grains de riz de 1 à 2 cm
-Neurocysticercose:
* Découverte radiologique ou lors d’une crise convulsive
* Selon la localisation parenchymateuse: épilepsie (+ fréquent), hémiplégie
transitoire, psychoses
* Atteinte sous-arachnoïdienne ou ventriculaire: risque d’HTIC, hydrocéphalie
* Atteinte médullaire: rare
-Cysticercose oculaire:
* Rares, localisation intraoculaire souvent dans le vitré avec perte de vue

118
Q

Taeniasis, hymenolépiose, bothriocéphalose : diagnostic biologique

A

-Diagnostic direct:
* T.solium et T.saginata: présence de proglottis dans les selles (T.solium) ou dans les vêtements (T.saginata)
* Présence d’embryophores (œufs) indifférenciables dans les selles chez T.solium et T.saginata. Les œufs sont visibles par la méthode de scotch test
* Présence d’œufs dans les selles chez H.nana et D.latum
-Diagnostic indirect:
* Éosinophilie modérée ou absente, présence de cristaux de Charcot-Leyden
* Anémie macrocytaire si infection importante à D.latum
* Sérodiagnostic: sans intérêt

119
Q

Cysticercose : diagnostic biologique

A

-Sérologie:
* Sensibilité moyenne avec recherche d’Ac dans le sérum et dans le LCR si neurocysticercose
-Biopsie:
* Diagnostic de certitude mais rarement réalisée

120
Q

Cestodes intestinales et cysticercose : traitement

A

->Cestodes intestinales:
-Praziquentel
-(niclosamide)
-Contrôle parasitologique dans les 3 mois qui suivent la fin du traitement
->Cysticercose:
-Albendazole (plus actif)
-Praziquentel
-Traitement pendant plusieurs semaines selon la clinique
-Traitement chirurgical pour les formes oculaires et certaines atteintes neurologiques
-Surveillance neurologique si neurocysticercose
* Risque d’HTIC avec hypertension ventriculaire < lyse parasitaire
* Corticothérapie

121
Q

Taenia saginata : prévention

A

-Infection des bovins souvent de faibles intensités —> contrôle sanitaire des carcasses peu sensible
-Éviter de manger de la viande crue ou peu cuite de bœufs
-Destruction des kystes à la cuisson à 45°C et à la congélation à -10°C (qq heures)
-Gérer l’évacuation des égouts et des latrines pour éviter la contamination des champs (=lutte contre le péril fécal)
-Traitement des sujets infectés

122
Q

Taenia solium : prévention

A

-Contrôle strict des porcs chez lesquels la présence des cysticerques est souvent importante et volumineux (langue, cœur, …) = contrôle sanitaire
-Éviter de manger la viande de porc crue ou peu cuite
-Gestion de l’évacuation des égouts et des latrines afin d’éviter la contamination des champs (=lutte contre le péril fécal)
-Éducation sanitaire et traitement les sujets infectés

123
Q

Hymenolepis nana

A

-Hygiène avec lavage des mains
-Lutte contre le péril fécal
-Traitement des sujets infectés

124
Q

Diphyllobothrium latum : prévention

A

-Éviter la consommation de poissons d’eau douce crus, peu cuits ou fumés

125
Q

Cestodes échinococcoses

A
  • échinocossus granulosus = hydatidose
  • échinococcus multilocularis = échinococcose alvéolaire
126
Q

Topo Cestodes échinococcoses

A
  • Echinococcoses < présence intra-tissulaire de larves de cestodes de canidés
  • Transmission par ingestion d’aliments contaminés ou par les mains souillées au contact d’excréments
  • Chien = Echinococcus granulosus (kyste hydatique) ; renard = Echinococcus multilocularis
  • Atteintes préférentielles du foie (E.granulosus et E.multilocularis) puis des poumons (E.granulosus)
  • Prévention repose sur l’hygiène des mains, protection des aliments
  • Évolution lente mais de mauvais pronostic pour E.multilocularis qui mime un hépatocarcinome
  • Diagnostic repose sur l’imagerie médicale et la sérologie + PCR
  • Confirmation par histologie
  • Traitement exérèse chirurgicale, albendazole, abstention
    (E.multilocularis)
127
Q

Echinococcus granulosus : caractéristiques

A

->Pathogène:
-Parasite adulte :
* Taenia du chien
* Taille 3-7 mm ne comprenant que qq proglottis (3 à 4 anneaux) * Présents en grand nombre dans l’intestin grêle du chien et des autres canidés (= hôtes définitifs) -Kyste hydatique :
* Croissance progressive du kyste : embryon hexacanthe
* Taille jusqu’à 10-20 cm de diamètre
* Forme sphérique
* Kyste rempli d’un liquide hydatique eau de roche contenant de nombreux protoscolex + débris de membranes (= sable hydatique)
* Protoscolex peuvent évoluer en vésicules filles endogènes flottant dans le kyste ou exogène à l’origine de kystes secondaires
* Présent chez les hôtes intermédiaires: ovins, bovins, chameaux, caprins, homme
-Kyste sphérique constitué de:
* 1 mb tissulaire réactionnelle appartenant à l’hôte
* 2 mb parasitaires acellulaire et germinative cellulaire
* Vésicules contenant des protoscolex
* Vésicule fille endogène flottant dans le kyste
->Transmission:
-Homme = impasse parasitaire
-Contamination par ingestion d’embryophores (oeufs)
* Contamination directe par contact avec le pelage des chiens
* Contamination indirecte à partir d’aliments ou de sols souillés par selles de chien infesté
->Physiopathologie:
-Manifestations tardives après des années d’évolution
-Complications anatomiques
* Volume avec compression anatomique
* Fissuration
* Rupture
* Surinfection bactérienne
-Choc anaphylactique parfois mortel si rupture brutale du kyste hydatique
-Echinococcose secondaire si fissure avec libération du scolex avec génération de kystes hydatiques secondaires

128
Q

Echinococcus granulosus : épidémio

A

-Prévalence importante dans les pays avec utilisation de chiens pour l’élevage intensifs d’ovins (+++) et autres (bovins, caprins, chameau,…)
-Pourtour méditerranéen, Russie et ex-république d’URSS, Amérique du Sud

129
Q

Echinococcus granulosus : cycle évolutif

A

->Hôtes intermédiaires (herbivores, homme):
-Ingestion d’œufs embryonnés (embryophores) éliminés dans le milieu extérieur par des chiens
-Libération d’un embryon hexacanthe dans le tube digestif
-Pénétration dans la circulation sanguine au travers de la paroi intestinale
-Atteinte du foie (70%), poumons (20-30%), autres organes (10%) dont cœur, cerveau, os,…
-Dvlpt d’un kyste hydatique
->Hôte définitif (canidés):
-Contamination de l’hôte définitif par ingestion du kyste hydatique
-Libération du scolex : kyste hydatique avec transformation d’un ténia dans l’intestin grêle du chien
-Élimination de proglottis dans le milieu extérieur avec les selles avec transformation en embryophores (œufs)

130
Q

Echinococcus granulosus : clinique des kystes hydatiques

A

-Généralités :
* Phase initiale toujours asymptomatique
* Phase chronique souvent asymptomatique avec découverte par hasard (50% des cas)
* Dépend de la localisation , du nombre, de la taille et de l’évolution du/des kyste(s) hydatique(s): fissuration, compression, rupture, surinfection
bactérienne
-Hydatidose hépatique :
* Localisation la + fréquente avec atteinte préférentielle du lobe droit
* Asymptomatique, latence clinique longue (année)
* Hépatomégalie indolore
* Complications :
- Surviennent principalement quand la taille > 10cm
- Compression des voies biliaires: angiocholites avec ictère
- Compression des veines portes ou hépatiques: hypertension 

portale, syndrome de Budd-Chiarri
- Rupture dans les voies biliaires, péritoine ou au travers le
diaphragme dans l’espace pleural
- Surinfection bactérienne secondaire: abcès du foie
-Hydatidose pulmonaire :
* Localisation la + fréquente après le foie
* Primitive ou secondaire à un foyer hépatique
* Symptomatologie: toux, douleur thoracique, dyspnée, hémoptysie * Complications :
- Rupture dans une bronche: toux, hémoptysies, douleur
- Rupture dans l’espace pleural: pneumothorax, pleurésie,
empyème
- Infections bactériennes secondaires
-Autres localisations :
* Atteintes cardiaques avec péricardites, rénales, osseuses, oculaires, du SNC
-Rupture du kyste hydatique
* Réaction hypersensibilité —> choc anaphylactique avec risque de décès
* Essaimage de kystes secondaires

131
Q

Echinococcus granulosus : diagnostic par imagerie

A

-Échographie, CT-Scanner et l’RMN
-Permet d’évoquer le diagnostic
-Bilan radiologique pour préciser localisation, taille et nombre de kystes
-Surveillance post-thérapeutique

132
Q

Echinococcus granulosus : diagnostic biologique

A

->Signes biologiques non spécifiques:
-Hyperéosinophilie uniquement si fissure du kyste
-Hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles si surinfection bactérienne du kyste
-Si localisation hépatique, signes de cholestases: ↑ bilirubine, GGT
->Examen parasitologique direct:
-La ponction d’un kyste ne doit pas être à visée diagnostic:
* Risque important de réaction immuno-allergique et d’essaimage 2aire
-Ponction ou exérèse dans le cadre d’un contexte thérapeutique
-Matériel examiné :
* Pièce opératoire (kyste), liquide hydatique < ponction
-Mise en évidence de scolex, de crochets et de membranes
-Confirmation par PCR dans le liquide
->Diagnostic indirect:
-Sérologie
-Attention faux négatif si kystes inactif
-Attention faux positifs: réactions croisées avec d’autres cestodes en particulier Echinococcus multilocularis

133
Q

Echinococcus granulosus : traitement

A

-Traitement chirurgical :
* Curatif avec exérèse de la masse parasitaire
* Kystes volumineux, infectés, rompus ou à risque de se rompre, en cas de localisation menaçant un processus vital
* Attention risque de récidives si résection incomplète ou lésion du kyste
-Ponction aspiration sous échographie (=ponction, aspiration, injection, réaspiration ou PAIR) :
* Aspiration sous échographie suivie d’une injection de sérum hypertonique et réaspiration du sérum après 15 à 20 minutes
* Destruction de la couche germinative du kyste
* Risque de choc anaphylactique
-Traitement médicamenteux :
* Albendazole
* Traitement médicamenteux long plusieurs mois
* Inefficace sur les kystes volumineux
* Indications: si chirurgie contre-indiquée et avant et après l’exérèse
chirurgicale
-Abstention thérapeutique et suivi
* Kystes de petite taille, non compliqués
* Suivi par imagerie (échographie)

134
Q

Echinococcus granulosus : prévention

A

-Déparasitage des chiens (attention chiens errants)
-Réduction de la promiscuité avec les chiens
-Abattage des animaux dans des établissements contrôlés
-Destruction des viscères d’animaux de boucherie infestés
-Surveillance des personnes à risque:
* Agriculteurs, bergers, chasseurs

135
Q

Echinococcus multilocularis : caractéristiques

A

->Pathogène:
-Parasite adulte :
* Taenia du renard
* Taille 3-5 mm ne comprenant que qq proglottis (3 à 4 anneaux) * Présents en grand nombre dans l’intestin grêle du renard (= hôte
définitif), mais aussi chiens, chats -Forme larvaire :
* Formation au niveau du foie
* Multiples alvéoles au sein d’un foyer nécrofibreux
* Nombreux protoscolex dans chaque vésicule
* Hôtes intermédiaires: rongeurs, (homme = impasse parasitaire)
->Transmission:
-Homme = impasse parasitaire
-Contamination par ingestion d’embryophores
* Contamination partir de fruits sauvages, champignons, légumes cultivés en bordure de forêt
* Contamination par contact direct par contact avec un renard mort
* Attention contamination possible de chiens et de chats en milieu rural et périurbain
->Physiopathologie:
-Manifestations tardives après une longue période de latence
-Dvlpt d’une tumeur, anarchique, envahissante comprimant et diffusant dans les canaux biliaires et les vaisseaux hépatiques

136
Q

Echinococcus multilocularis : cycle évolutif

A

-Élimination par des renards d’œufs embryonnés (embryophores) dans les selles
-Contamination de baies et autres fruits sauvages
-Ingestion accidentelle d’œufs
-Libération d’un embryon hexacanthe dans le tube digestif
-Transformation dans le foie en kystes formant de multiples alvéoles ressemblant à une tumeur maligne
-Envahissement des tissus avoisinant
-Ingestion de l’hôte intermédiaire avec contamination du renard

137
Q

Echinococcus multilocularis : épidémio

A

-Distribution géographique :
* Partie septentrionale de l’Amérique du Nord, Sibérie, Japon et de l’Europe
* Apparition dans des zones non endémiques: Amérique du Nord, Islande
* ↑ de l’incidence de renards dans certaines régions
-Augmentation de l’incidence en Europe :
* 1993–2000: 0,10 pour 100.000 ; 2001–2005: 0,26 pour 100.000
* Très prévalent dans certaines régions en Chine

138
Q

Echinococcus multilocularis : tableaux cliniques

A

-Infection à E.multilocularis toujours symptomatique après une évolution lente
-Atteinte hépatique :
* Présentation pseudo-cancéreuse
* Malaise, perte de poids, douleurs abdominales, hépatomégalie, ictère,
angiocholite, hypertension portale
* Décès endéans les 10 à 15 ans après l’infection
* Diagnostic différentiel: hépato-carcinome
-Atteinte extra-hépatique :
* Plus rare
* Possibilité de métastase secondaire au niveau pulmonaire, cérébrale, osseuse

139
Q

Echinococcus multilocularis : diagnostic par imagerie

A

-Échographie, CT-Scanner et l’RMN
-Pet-Scan
-Permet d’évoquer le diagnostic :
* Présence de calcifications hépatiques diffuses
* Masse hépatique à contours irréguliers avec des zones hyper et hypoéchogènes et des nécroses
* Dilatation des voies biliaires, sténose vasculaire
-Bilan radiologique avant intervention chirurgicale
-Surveillance post-thérapeutique

140
Q

Echinococcus multilocularis : diagnostic biologique

A

->Examen histologique:
-Biopsie de la tumeur au cours d’une laparoscopie ou en peropératoire
-Macroscopie :
* Nombreuses cavités irrégulières
* Taille: qq mm à qq cm
-Microscopie :
* Présence de structures nécrofibrineuses lacunaire contenant des pseudomembranes minces lamellaires
* Parfois calcification, rarement présence de protoscolex
-PCR dans le liquide ou biopsie
->Sérologie:
-Attention réactions croisées avec recherche d’Ac contre E.granulosus

141
Q

Echinococcus multilocularis : traitement

A

-Chirurgical :
* Tumeur souvent non résécable
* Excision la plus complète possible
-Albendazole :
* Traitement long, jusqu’à 2 ans (parfois traitement à vie)
-Pronostic: très sévère

142
Q

Echinococcus multilocularis : prévention

A

-Éviter de manger des fruits des bois
-Ne pas toucher de cadavres de renard

143
Q

Topo trématodes distomatoses

A

->Distomatose hépatique: Fascolia hepatica
* Hôte intermédiaire: escargot (lymnée)
* Ingestion de cresson sauvage infecté et survient par épidémie
familiale
* Clinique : migration transhépatique des douvules lors de la phase d’invasion puis de l’obstruction des voies biliaires en
phase d’état
* Diagnostic biologique: hyperéosinophilie majeure, sérologie semaines suivant la phase d’invasion puis recherche d’œufs operculés dans les selles
* Traitement de F.hepatica = triclabendazole ; éviter de
consommer du cresson sauvage et autres végétaux potentiellement contaminés
->Autres distomatoses hépatiques: Opisthorchis, Clonorchis
* 1er hôte intermédiaire: escargots
* 2ème hôte intermédiaire: poissons
* Migration vers les voies biliaires
* Souvent asymptomatiques mais causent cholangiocarcinomes
* Ingestion de poisson
->Distomatoses pulmonaires: Paragonimus spp
* 1er hôte intermédiaire :mollusques
* 2ème hôte intermédiaire: crabes, écrevisses
* Atteintes pulmonaires chroniques, parfois extra-pulmonaires
* Diagnostic différentiel avec la tuberculose, contamination par
ingestion de crustacés d’eau douce
->Distomatoses intestinales: Fasciolopsis buski, Heterophyes heterophyes
* Hôtes intermédiaires variés selon les espèces:
- 1er hôte: escargots ; 2ème hôte: poissons, serpents
* Parfois contamination via ingestion de plantes aquatiques
* Nombreuses espèces, peu symptomatiques, parfois diarrhées

144
Q

Topo trématodes schistosomes

A
  • Schistosomiase se contracte lors de bains en eau douce contenant des fusocercaires
  • Hôtes intermédiaires = mollusques
  • Symptomatologie lié à la migration et rétention des œufs. Elle
    dépend de l’organe contaminée: atteintes génito-urinaires ou
    intestinales selon les espèces
  • Schistosomiase urinaire (S.haematobium) : hématurie
  • Schistosomiase intestinale complication hépato-splénique
  • Diagnostic : mise en évidence d’œufs dans les urines/ les selles
    ou dans une biopsie
  • Examens biologiques: hyperéosinophilie, sérologie positive utile pendant phase d’invasion
  • Imagerie pour le bilan d’extension
  • Traitement à base de praziquantel doit être débuté après la
    phase d’invasion
  • Contrôle de la maladie: traitement de masse, éducation, accès à
    l’eau, gestion de l’eau et lutte contre les mollusques
145
Q

Fascolia hepatica : caractéristiques

A

-Taille: 2-3 cm de longueur
-Durée de vie 3-5 ans
-Hôtes définitifs :
* Voies biliaires intra- et extra-hépatiques
* Moutons, bovidés mais aussi chameaux, chevaux
* Homme: hôte accidentel
-Hôte intermédiaire :
* Limnée ou Galba truncatula: mollusque aquatique
- Vit dans des rivières et drainages de prés
- Étés pluvieux favorables à la multiplication des limnées
->Répartition géographique:
-Prévalence de 2,4 à 17 millions de personnes infectées
-Cosmopolite surtout dans les zones d’élevage :
* F.hepatica: zones tempérées
* F.gigantica: Asie
->Transmission:
-Europe: ingestion de cresson sauvage ramassé dans les prés où paissent des moutons
-Autres végétaux: pissenlits, menthe
-Contamination saisonnière fin de l’été- début automne
-Petites épidémies familiales ou collectives
->Physiopathologie:
-Phase d’invasion:
* Migration trans-hépatique
* Lésions inflammatoires dans le parenchyme hépatique le long du trajet
—> hépatite toxi-infectieuse avec ± réaction allergique
* Présence de polynucléaires et d’éosinophiles
-Phase d’état:
* Qq mois après la contamination
* Présence de vers adultes dans les voies biliaires intra- et extra-
hépatiques
* Réaction inflammatoire locale + obstruction des voies biliaires
—> angiocholites, abcès hépatiques

146
Q

Fascolia hepatica : cycle évolutif

A

-Contamination via ingestion de cressons contaminés
-Libération de larves dans l’intestin grêle
-Passage transpariétal des larves vers le péritoine
-Migration vers le foie avec effraction de la capsule de Gilson -Migration dans les voies biliaires extra et intra-hépatique
-Transformation en douves adultes
-Élimination des oeufs dans les selles
->Dans l’environnement:
-Excrétion des œufs operculés dans les selles
-Embryogenèse dans l’eau douce après 3 semaines
-Libération d’un miracidium
-Miracidium nage vers son hôte intermédiaire (= la limnée)
-Transformation et x (= polyembryonie) dans la limnée
-Libération de plusieurs centaines de larves (= cercaires)
-Fixation des cercaires et enkystement en métacercaires sur des végétaux d’eau douce
->Chez l’hôte:
-Ingestion accidentelle de végétaux contaminés
-Libération d’une larve par les sucs digestifs
-Transformation en douve immature
-Migration vers le foie en traversant la paroi intestinale
-Déplacement à travers le péritoine vers la capsule de Gilson -Migration dans les voies biliaires intra- et extra-hépatiques

147
Q

Fascolia hepatica : tableau clinique

A

-Arguments diagnostiques :
* Contexte épidémiologique avec risque de contamination + tableau clinique si symptomatique
-Le + souvent asymptomatique ou pauci-symptomatique
* Découverte par hasard dans l’entourage d’un malade
* Parfois asthénie, dyspepsie, T°, hyperéosinophilie
-Phase d’invasion :
* 1 à 4 semaines après contamination: troubles digestifs vagues, asthénie, myalgies
* Durée 2 à 4 mois
* Hépatites: ictère, asthénie, amaigrissement, douleur hypochondre droit,
hépatosplénomégalie
* Manifestation allergiques: urticaire, prurit
-Phase d’état :
* 3 à 6 mois après la contamination
* T°irrégulière, douleurs hypochondre droit avec des signes d’angiocholites, ictères cholestatiques, cholécystites, abcès hépatiques
* Complications: sclérose des voies biliaires avec cirrhoses biliaires chez certains patients porteurs chroniques
* Diagnostic différentiel: lithiase vésiculaire
-Localisations extra-hépatiques :
* Souvent au niveau abdominale: pancréas, rate, paroi abdominale
* Autres localisations: coeur, poumons, cerveau
* Clinique fonction du trajet des douves

148
Q

Fascolia hepatica : diagnostic biologique

A

->Phase d’invasion:
-Hyperleucocytose avec hyperéosinophilie (parfois 50%)
-Syndrome inflammatoire
-Possibilité d’une cytolyse hépatique avec ↑ des transaminases ou de cholestase
-Sérologie parasitaire :
* Positive quelques semaines après la contamination
* Attention réactions croisées avec d’autres helminthes
-Examen parasitologique des selles:
* Négatif pendant les 3 premiers mois de la période d’invasion
->Phase d’état:
-Hyperéosinophilie plus modérée, syndrome inflammatoire et cholestase
-Examen parasitologique :
* Présence d’œufs dans les selles, tubage gastrique ou par endoscopie rétrograde des voies biliaires
* Souvent peu nombreux —> répéter la recherche de parasites -Sérologie parasitaire :
* Positive mais peut se négativer dans les infections anciennes
* Possibilité de réactions croisées avec d’autres helminthes

149
Q

Fascolia hepatica : traitement

A

-Triclabendazole en prise unique
-Peu d’effets secondaires: parfois douleurs abdominales avec élimination des douves mortes

150
Q

Fascolia hepatica : prévention

A

-Éviction du cresson sauvage
-Lavage est insuffisant pour l’élimination des métacercaires du cresson
-Surveillance sanitaire des cressonnières

151
Q

Opisthorchis spp, clonorchis sinensis : caractéristiques

A

->Pathogène :
-Opisthorchis felineus et Opisthorchis viverrini
-Clonorchis sinensis
-Réservoirs définitifs:
* Carnivores se nourrissant de poissons
* Chiens, chat
-1er hôte intermédiaire :
* Escargots d’eau douce dont Bithynia spp
-2nd hôte intermédiaire
* Poissons d’eau douce appartenant au genre des Cyprinides qui comprend les carpes
-Transmission: ingestion de poissons crûs ou peu cuits
->Épidémiologie:
-Endémiques en Asie et dans certaines régions européennes
-Dépend des habitudes alimentaires et des conditions de vie
-Clonorchis sinensis:
* Prévalence ± 35 millions de personnes
* Endémique en Asie en particulier en Chine (15 millions) et en Corée
-Opisthorchis spp:
* Prévalence 5 à 10 millions de personnes
* Endémiques en Asie (Thaïlande)
* Qq foyers en Russie et en Europe

152
Q

Opisthorchis spp, clonorchis sinensis : cycle évolutif

A

-Contamination via ingestion de poisson contaminé insuffisamment cuit
-Éclosion de larves dans l’estomac, duodénum
-Migration dans les voies biliaires
-Transformation en douves adultes
-Élimination des oeufs dans les selles
->Dans l’environnement:
-Excrétion des œufs operculés dans les selles
-Embryogenèse dans l’eau douce après 3 semaines
-Libération d’un miracidium
-Miracidium nage vers son hôte intermédiaire (= Bithynia spp)
-Transformation et x dans l’escargot
-Libération de plusieurs centaines de larves (= cercaires)
-Fixation des cercaires et enkystement en métacercaires sous les écailles de poissons (carpes)
->Chez l’hôte:
-Ingestion de poisson contaminé
-Libération d’une larve par les sucs digestifs
-Transformation en douve
-Migration directement vers les voies biliaires en remontant par l’ampoule de Vater

153
Q

Opisthorchis spp, clonorchis sinensis : tableau clinique

A

-Le + souvent asymptomatique ou pauci-symptomatique :
* Découverte d’oeufs dans les selles
-Phase aiguë :
* T°, arthralgies, myalgies, adénopathies, œdème de la face
* 2 à 3 semaines après la contamination
* Parfois localisations ectopiques (hors des voies biliaires)
-Phase chronique :
* Symptomatologie peu spécifique: anorexie, flatulences, diarrhées, douleurs abdominales, hépatomégalie
* Angiocholites avec T°, ictère
* Cholangiocarcinomes (+++): parasites considérés comme oncogène par l’OMS

154
Q

Opisthorchis spp, clonorchis sinensis : diagnostic biologique

A

-Examen direct des selles :
* Présence de nombreux oeufs dans les selles
-Sérologie :
* Utile en phase aiguë
* Souvent ininterprétable en phase chronique ou en cas de réinfection en zone endémique
-Examens radiologiques :
* Échographie abdominale, CT-Scanner
* Dilatation des voies biliaires, angiocholite

155
Q

Opisthorchis spp, clonorchis sinensis : traitement

A

-Praziquantel
-Traitement chirurgical + antibiothérapie si angiocholite
-Pronostic réservé si cholangiocarcinome

156
Q

Opisthorchis spp, clonorchis sinensis : prévention

A

-Cuisson des poissons
-Éducation quant aux risques de contamination
-Amélioration de l’hygiène et du risque de contamination fécale

157
Q

Paragonimus spp : caractéristiques

A

->Pathogènes :
* 30 à 40 espèces dont dizaine cause des infections chez l’homme
* Le + fréquent: Paragonimus westermani (en Asie)
* Taille: longueur ±1 cm
* Durée de vie: plusieurs dizaines d’années
* Localisation: poumons des mammifères
-Réservoirs définitifs:
* Félins, cochons, chiens,homme
-1er hôte intermédiaire :
* Mollusques d’eau douce
-2nd hôte intermédiaire :
* Crabes d’eau douce, écrevisses
-Transmission:
* Ingestion de crustacés crûs ou peu cuits
* Attention importation d’aliments d’Asie
-Épidémiologie:
* Prévalence estimée à 22 millions de personnes infectées surtout en Asie : P.westermani

158
Q

Paragonimus spp : cycle évolutif

A

-Contamination via ingestion de crustacés contaminés insuffisamment cuits
-Libération de larves par les sucs digestifs
-Passage transpariétal des larves vers le péritoine
-Migration vers les poumons
-Transformation en douves adultes
-Excrétion d’oeufs dans les expectorations
-Élimination des oeufs dans les selles des expectorations dégluties
->Dans l’environnement:
-Excrétion des œufs dans les expectorations ou les selles (après régurgitation des expectorations)
-Embryogenèse dans l’eau douce après 3 semaines
-Libération d’un miracidium
-Miracidium nage vers 1er hôte intermédiaire (= mollusques)
-Transformation et x dans l’escargot pendant qq mois
-Libération de plusieurs centaines de larves (= cercaires)
-Fixation des cercaires et enkystement en métacercaires dans les muscles et les viscères vers 2ème hôte (crabes, écrevisses)
->Chez l’hôte:
-Ingestion de crustacés contaminés
-Libération d’une larve par les sucs digestifs
-Pénétration au travers la paroi intestinale
-Migration vers les poumons au travers du diaphragme pendant quelques mois
-Enkystement dans les poumons puis ponte des œufs

159
Q

Paragonimus spp : tableau clinique

A

-Phase d’infestation (1-2 semaines) :
* Souvent asymptomatique
* Douleurs abdominales et thoraciques avec T°, toux, urticaire
-Phase chronique pulmonaire (plusieurs années) :
* Asymptomatique avec découverte radiologique
* Toux chronique avec hémoptysies, douleurs thoraciques et pleurales
—> bronchites chroniques, bronchiectasies, épanchement pleural
* dd: tuberculose
-Localisations extra-pulmonaires :
* Atteinte du SNC: cause de 25% des hospitalisations pour infections à Paragonimus spp: convulsions, céphalées, déficits moteurs et sensoriels, méningites
* Localisation cutanée, foie, rate, péritoine

160
Q

Paragonimus spp : diagnostic biologique

A

-Examen direct avec recherche de parasites :
* Échantillons: expectorations, lavage broncho-alvéolaire, (selles) * Répéter les examens si nécessaire
-Recherche d’Ag :
* Détection dans les urines et dans les selles
-Biopsie
* Présence d’oeufs, (douve, rare)
-Sérologie :
* En particulier si atteinte extra-pulmonaire
-Examens complémentaires :
* Biologie: éosinophilie
* Imagerie: Rx ou CT-Scan thoracique

161
Q

Paragonimus spp : traitement

A

-Praziquantel
-Ajout de corticoïdes si atteinte du SNC

162
Q

Paragonimus spp : prévention

A

-Cuisson des crustacés
-Éducation quant aux risques de contamination
-Amélioration de l’hygiène et du risque de contamination fécale
-Prévention difficile : réservoir environnemental

163
Q

Heterophyes heterophyes, fasciolopsis buski : caractéristiques

A

->Pathogènes:
-Grande diversité:
* + de 70 espèces décrites
-Réservoir principal:
* Chiens, chats, cochon, oiseaux, primates
-Épidémiologie:
* Prévalence 50 millions personnes infectées
* Principalement Asie et Asie du Sud-Est, Moyen-Orient,Afrique

164
Q

Heterophyes heterophyes, fasciolopsis buski : cycle évolutif

A

-Contamination via ingestion de végétaux contaminés ou autres selon les espèces
-Libération de larves dans l’intestin grêle
-Élimination des oeufs dans les selles
->Dans l’environnement:
-Cycles évolutifs très proches à l’exception des hôtes intermédiaires
-Excrétion d’œufs dans les selles
-Embryogenèse et libération de miracidium dans l’eau
-1er hôte intermédiaire:
* Pénétration et maturation dans un escargot d’eau douce
-Libération de cercaires
-2ème hôte intermédiaire:
* Selon l’espace, les cercaires ont s’enkyster comme métacercaires sur des plantes asiatiques, des poissons, grenouilles, serpents, escargot
->Chez l’hôte:
-Contamination des humains après ingestion du 2ème hôte intermédiaire insuffisamment cuit ou d’une plante contaminée
-Libération d’une larve dans le duodénum et transformation en douves adultes qui vivent dans l’intestin
-Excrétion d’œufs dans les selles

165
Q

Heterophyes heterophyes, fasciolopsis buski : tableau clinique

A

-Le + souvent asymptomatique
-Troubles intestinaux légers :
* Douleurs abdominales, flatulences
* Diarrhées aqueuses parfois avec du sang et du mucus
-Tableaux + sévères chez Fasciolopsis buski
* Chez les enfants
* Diarrhées chroniques avec malabsorption protéique et de vitamines
—> œdème, anémie
-Complications (rares) :
* Perforations intestinales

166
Q

Heterophyes heterophyes, fasciolopsis buski : diagnostic biologique

A

-Biologie
* Souvent normale parfois éosinophilie et anémie
* Sérologie: peu utilisée, réactions croisées entre différentes espèces
-Examen direct dans les selles
* Œufs: morphologie très similaire d’une espèce à l’autre
* Adultes: parfois visibles dans les selles
-PCR :
* identification à l’espèce
* peu utilisé en routine

167
Q

Heterophyes heterophyes, fasciolopsis buski : traitement

A
  • praziquantel
168
Q

Heterophyes heterophyes, fasciolopsis buski : prévention

A

-Éducation quant aux risques de contamination
-Amélioration de l’hygiène et du risque de contamination fécale
-Nettoyage des plantes d’eau douce et du poisson
-Prévention difficile : réservoir environnemental

169
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : caractéristiques

A

->Espèces:
-6 espèces chez l’homme
-3 espèces principales:
* S.mansoni, S.japonicum; S.haematobium
->Morphologie:
-Adultes :
* Localisés dans les plexus veineux mésentériques, urogénital ou rectal
* Mâle 10 à 15 mm; femelle 15 à 30 mm
* 2 ventouses: orale au niveau de l’œsophage et l’autre ventrale (fixation)
* Durée de vie 5 à 10 ans
-Œufs :
* Ovalaires ou arrondis présentant souvent un éperon selon les espèces
->Transmission:
-Par contact avec l’eau
-Transmission dans les zones rurales
-Les enfants sous souvent + infectés que les adultes
-Attention aux touristes revenant de zones endémiques
->Physiopathologie:
-Action irritante des cercaires lors du passage transcutanée
-Migration des schistosomules et des adultes
-Réactions autour des œufs dans les tissus
* Libération des œufs dans un organe creux (vessie, intestin, …): excrétion via les selles ou les urines
* Ponte dans des organes pleins (foie, poumons, …):
- Formation d’un granulome bilharzien
- Scléroses secondaires et calcification des tissus contaminés
- Fibrose hépatique avec hypertension portale

170
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : épidémio

A

->Prévalence:
* 200 millions de cas dans le monde
* 200.000 morts/an
* 90% des cas en Afrique sub-saharienne
->Répartition géographique:
* S.mansoni: Afrique sub-saharienne, Amérique du Sud, (Proche Orient)
* S.japonicum: Asie en particulier Chine et Philippine mais éradiquée au
Japon
* S.haematobium: Afrique, Proche-Orient

171
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : cycle évolutif

A

-Contamination transcutanée active par des furcocercaires
-Migration vers les poumons et le cœur puis le foie via la circulation sanguine
-Transformation et accouplement en vers adultes dans le système porte du foie
-Migration vers les veines mésentériques ou vésicales selon espèces
-Élimination des œufs dans les selles ou les urines selon les espèces
->Dans l’environnement:
-Ponte par les femelles dans les veinules de l’intestin/ vessie
-Effraction de la paroi avec libération des œufs qui sont éliminés :
* Par les selles: S.japonicum, S.mansoni, S.mekongi, S.intercalatum, S.guineensis
* Par les urines: S.haematobium
-Libération de miracidium au contact de l’eau douce à T° 18-33° -Infestation du mollusque d’eau douce spécifique selon les espèces
-Maturation pendant 1 mois avec polyembryonnie (1 miracidium –> milliers de cercaires)
-Libération de cercaires dans l’eau douce où transformation en furcocercaires
-Durée de vie de furcocercaires courte (qq heures) dans l’eau
-Attirée par chimiotactisme vers l’hôte où pénétration active au travers de la peau intacte
->Chez l’homme:
-Transmission transcutanée par pénétration active des parties 

immergées dans l’eau
-Migration des schistosomules vers les vaisseaux sanguins et lymphatiques
-Remonte la circulation sanguine via les veines jusqu’aux poumons, puis cœur
-Gagne les vaisseaux porte au niveau du foie où transformation en vers adultes après 2-3 mois
-Après accouplement, les vers adultes migrent vers les veines mésentériques ou vésicales selon les espèces:
* Veines mésentériques pour S.mansoni, S.japonicum et S.mekongi et S.intercalatum
* Veines vésicales pour S.haematobium
-Les femelles vont pondre dans les plexus veineux

172
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : tableau clinique (phase aiguë)

A

-Phase de contamination :
* Pénétration des furcocercaires
* Souvent asymptomatique
* Dermatite cercarienne survenant endéans 24h après le bain infectant, disparition spontanée après 1 semaine = papules prurigineuses
* + marquée pour les espèces asiatiques S.japonicum et S.mekongi
* Certaines espèces aviaires peuvent causer des symptômes identiques
-Phase d’invasion = fièvre de Katayama :
* Migration et maturation des Schistosoma dans le sang
* Réaction d’hypersensibilité aux antigènes circulants
* + fréquent dans les infections à S.mansoni et S.japonicum
* Début 1 à 2 mois après la contamination
* T° à début brutal, asthénie, céphalées, myalgies, arthralgies, toux sèche,diarrhées
* Clinique: hépatosplénomégalie, lymphadénopathies, hyperéosinophilie
* Résolution souvent spontanée après 1 semaine

173
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : tableau clinique (phase chronique)

A

-Généralités :
* Infections chroniques chez patients vivant en zone endémique
* Sévérité de la maladie selon :
- Quantité d’œufs dans les tissus
- Distribution anatomique
- Durée et intensité de l’infection
-Schistosomiase urogénitale :
* S.haematobium
* Atteinte vésicale fréquente avec hématurie micro- puis macroscopique
* Signes d’irritation mictionnelle :
- Douleurs mictionnelles, dysurie, pollakiurie
* Atteinte des organes génitaux:
- Urétrites, épididymites, prostatites, salpingites, vaginites, lésions génitales
* Complications :
- Fibroses et sténoses des voies urinaires, fistules urétérales,
hydronéphrose, IR avec syndrome néphrotique (< dépôts de complexe-immuns,pyélonéphrites à répétition), cancer de la vessie
-Schistosomiase intestinale:
* S.mansoni, S.intercalatum, S.guineensis
* Atteintes intestinales et hépato-spléniques
* Trouble du transit, diarrhée, constipation, douleurs abdominales et rectales, sang dans les selles
* Complication: hypertension portale < S.mansoni
-Schistosomiase artério-veineuse avec atteinte hépatique :
* S.japonicum, S.mekongi
* Atteintes hépato-spléniques sévères

174
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum : atteintes extra-intestinales et urinaires

A

-Conséquences de :
* Migrations erratiques des parasites
* Embolisations d’œufs vivant par les anastomoses porto- caves
-Atteintes neurologiques :
* Myélites transverses: paraplégies
* Atteintes du SNC: épilepsies, troubles neurologiques focaux
-Atteintes pulmonaires :
* Embolisations dans les poumons: hypertension pulmonaire

175
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : diagnostic biologique

A

->Diagnostic indirect:
-Période d’invasion jusqu’à 4-6 semaines après la contamination -Hyperéosinophilie, sérologie (utile aussi dans le suivi)
->Diagnostic direct:
- 2-3 mois après la phase d’invasion
-Recherches des œufs dans les urines :
* S.haematobium
* Culot de sédimentation des urines de 24h ou 1ère miction du matin ou après un effort physique
-Recherches des œufs dans les selles :
* Les 6 espèces peuvent être rencontrés (y compris S.haematobium)
* Diagnostic différentiels en fonction de la taille et de la forme des œufs, présence et localisation de l’éperon
-Biopsies :
* Si examens des selles ou urines négatifs
* Biopsies rectales ou vésicales: très sensibles
* Présence et aspect des œufs
* Réaction granulomateuse avec de nombreux éosinophiles
->Examens complémentaires:
-Colonoscopie ou cytoscopie :
* Au niveau de la vessie ou du tube digestif
* Ulcérations, polypes, hémorragies, varices œsophagiennes
* Biopsies pour examen anatomopathologique
-Examens radiologiques :
* Échographie, radiographie, CT-Scan

176
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : traitement

A

-Débuter le traitement anti-parasitaire après la phase d’invasion
-Praziquantel :
* Actif sur les douves adultes mais non sur les vers immatures et les œufs
* Des œufs viables peuvent être sécrétés pendant plusieurs semaines après le traitement
* Attention en début de traitement, possibilité d’une “décharge antigénique” : lyse des vers avec ↑ de l’éosinophilie et des AC
* Prise de corticoïdes nécessaire en cas de symptomatologie sévère
* Surveillance post-thérapeutique avec contrôle à 2 mois, 6 mois et 1 an: contrôle de l’éosinophilie, hématurie, recherche de parasites
* Traitement chirurgicale si nécessaire

177
Q

Schistosoma mansoni, S.japonicum, S.haematobium : prévention

A

-Précautions individuelles :
* Éviter les baignades dans les eaux douces ou saumâtres stagnantes y compris les immersions très courtes
* Préférer les baignades en eau de mer ou en piscine
* Attention contamination via vêtements mouillés
-Précautions collectives :
* Lutte organisée par l’OMS dans 28 pays
* Traitement avec du Praziquantel à grande échelle des populations à risque: 74,3 millions de personnes en 2015