Processus de pensée Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que la résolution de problème?

A

La poursuite d’un but sans connaissance préalable de la stratégie appropriée.

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Q

Que comprend la résolution de problème?

A
  • État initial
  • Obstacles
  • État final
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3
Q

À quoi correspond l’état initial?

A

Disparité entre état actuel et souhaité (ex., je suis au coin Sparks-Bay et je veux me rendre au coin George-Dalhousie)

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4
Q

À quoi correspondent les obstacles?

A

Interfèrent avec l’atteinte de l’état souhaité (ex. rues barrées, sens uniques, interdiction du virage à gauche, policier empêchant le demi-tour)

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5
Q

À quoi correspond l’état final?

A

Atteinte de l’état souhaité ou abandon (ex. je suis arrivé au coin George-Dalhousie 40 minutes plus tard)

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6
Q

Qu’est-ce qui est nécessaire afin de produire une bonne stratégie de résolution du problème?

A

Il est important de comprendre ce problème.

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7
Q

Quels sont les 2 éléments cruciaux à la compréhension du problème?

A
  • La capacité de cibler l’information pertinente à la résolution du problème
  • La capacité de se représenter adéquatement le problème
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8
Q

Qu’est-ce que le ciblage de l’information pertinente?

A

Le fait de porter votre attention sur un aspect impertinent du problème peut nuire à la résolution en augmentant la probabilité de manquer ou d’oublier une information clé

Ex., « Supposez que vous conduisiez un autobus sur un circuit. Au premier arrêt, 2 hommes et 2 femmes embarquent. Au deuxième arrêt, 2 hommes et 1 femme débarquent. Au troisième arrêt, 1 homme débarque et 2 hommes et 5 femmes embarquent. Quel est le nom du conducteur? »

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9
Q

Qu’est-ce que la représentation adéquate du problème?

A

Cette représentation inclue les différentes variables et règles à appliquer afin de résoudre le problème

Un problème peut être représenté de plusieurs manières et certaines sont plus efficaces que d’autres; une résolution efficace implique donc la capacité de se représenter le problème de la meilleure manière

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10
Q

Expliquez l’exemple de la représentation à l’aide de symboles (compréhension du problème).

A

Ex., une rondelle et un bâton de hockey coûtent 55$. Le bâton coûte 50$ de plus que la rondelle. Combien coûte la rondelle?

Plusieurs sont tentés de dire 5$, mais ce n’est pas la bonne réponse; si la rondelle coûtait 5$, alors le bâton coûterait 50$, soit 45$ de plus que la rondelle

B + R = 55
B – R = 50
(B + R) + (B – R) = 2B = 105
B = 2B/2 = 105/2 = 52,5
R = 52,5 – 50 = 2,50

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11
Q

Expliquez la représentation à l’aide d’une matrice (compréhension du problème).

A

Ex., l’énigme d’Einstein—5 maisons, 5 couleurs, 5 nationalités, 5 breuvages, 5 marques de cigarettes, 5 animaux de compagnie

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12
Q

Expliquez l’arbre des probabilités.(compréhension du problème)

A

Ex., Chris et Patrice jouent trois rondes de pile ou face. Si c’est pile, Patrice garde la pièce; et si c’est face, Chris garde la pièce. Quelle est la probabilité que Chris ou Patrice se retrouve avec toutes les trois pièces à la fin?

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12
Q

Expliquez l’arbre des probabilités (compréhension du problème).

A

Ex., Chris et Patrice jouent trois rondes de pile ou face. Si c’est pile, Patrice garde la pièce; et si c’est face, Chris garde la pièce. Quelle est la probabilité que Chris ou Patrice se retrouve avec toutes les trois pièces à la fin?

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13
Q

Expliquez l’imagerie (compréhension du problème).

A

Ex., problème des allumettes—Construire 4 triangles équilatéraux avec 6 allumettes de même longueur sans casser les allumettes pour faire des plus petites allumettes

(3D)

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14
Q

Qu’est-ce que la machine Enigma?

A

Une machine utilisée par les Nazis pour l’encryptage de leurs communications.

≈158 000 000 000 000 000 000 clés d’encryptage possibles et la clé de décryptage est changée à chaque jour; cela prendrait plusieurs millions d’années à décrypter à la main

Or, on découvre accidentellement que plusieurs parties de messages se répètent (ex., « rien à signaler », « Heil Hitler! »), ce qui permet de réduire le nombre des clés d’encryptage possibles à environ 800 000

On parvient, à l’aide d’un prototype d’ordinateur, à tester chacune de ces possibilités en quelques heures

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15
Q

Quelles sont les stratégies de résolution du problème?

A
  • Algorithme
  • Heuristique
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16
Q

Qu’est-ce qu’un algorithme?

A

Recherche exhaustive, c.-à-d. vérification de chacune des possibilités

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17
Q

Quel est l’avantage des algorithmes?

A
  • Solution assurée
  • Rapide lorsque l’espace problème (c.-à-d. le nombre de réponses possibles) est très restreint
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18
Q

Quel est le désavantage des algorithmes?

A

Peu pratique lorsque l’espace problème est large ou si le temps permis pour la résolution du problème est limité

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19
Q

Qu’est-ce qu’un heuristique?

A

Un raccourci mental qui permet d’arriver à une solution plus rapidement; consiste en la recherche des éléments du problème qui sont le plus susceptibles de dégager une solution

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20
Q

Quel est l’avantage de l’heuristique?

A

Beaucoup plus rapide que l’algorithme lorsque l’espace problème est large

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21
Q

Quel est le désavantage de l’heuristique?

A

Risque de passer à côté de la bonne solution si on ne sait pas reconnaître les éléments importants; possibilité d’être coincé avec une mauvaise réponse si on a la mauvaise heuristique (ex., problème de la rondelle et du bâton de hockey)

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22
Q

Qu’est-ce que l’heuristique des fins-moyens

A

Sous-diviser le problème en étapes, c.-à-d. autant de « plus simples problèmes », afin de progresser vers la solution

L’effet net est que l’espace problème de chaque étape est comparativement beaucoup plus restreint et donc plus facile à gérer

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23
Q

Donnez des exemples de l’heuristique des fins-moyens.

A

Ex : dans l’énigme d’Einstein, chaque case vide est un problème à résoudre; chaque case remplie a pour effet de réduire l’espace problème global et nous rapprocher de la solution

Ex : 17 x 24 = 10x24 + 10x24/2 + 2x24 = 408

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24
Q

Qu’est-ce que l’heuristique de l’analogie?

A

S’inspirer d’un problème similaire précédemment résolu afin d’appliquer la solution au présent problème

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25
Q

Donnez un exemple de l’heuristique de l’analogie.

A

Ex., une balle de baseball et un gant coûtent 2,20$, le gant coûte 1,50$ de plus que la balle, combien coûte la balle?G + B = 2,20G – B = 1,50(G + B) + (G – B) = 2G = 3,70G = 1,85B = G – 1,50 = 1,85 – 1,5 = 0,35

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26
Q

Pourquoi les heuristiques peuvent être un frein à l’innovation?

A

La trop grande dépendance envers une solution familière peut avoir l’effet pervers de nous empêcher de trouver d’autres solutions (parfois plus optimales)

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27
Q

Donnez un exemple où l’heuristique est un frein à l’innovation.

A

Ex., Un jeu et une console de jeu coûtent 400$, la console coûte 300$ de plus que le jeu, combien coûtent le jeu?
C + J = 400$
C – J = 300$
(C + J) + (C – J) = 2C = 700$
C = 2C/2 = 350$
J = 350 – 300 = 50

OU plus simplement

Somme de G+B et G-B divisée par 2 = montant le plus élevé des deux (console);
Différence de G+B et G-B divisée par 2 = montant le plus bas des deux (jeu).

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28
Q

Qu’est-ce que la résolution subite?

A

Dans l’exemple de la rondelle et du bâton de hockey, l’énigme d’Einstein et du jeu de pile ou face de Chris et Patrice, la résolution est progressive, c.-à-d. que chaque étape complétée nous rapproche un peu plus de la solution

Pour d’autres problèmes, comme la production de 4 triangles avec 6 allumettes, il ne semble pas vraiment y avoir de résolution progressive ou de rapprochement progressif de la solution; soit on est aussi loin que se peut de la solution, soit on a la solution

29
Q

Vrai ou faux: l’heuristique des fins-moyens est très utile pour la résolution de type subite.

A

FAUX

Il va sans dire que l’heuristique des fins-moyens est inutile pour ce type de problème

30
Q

Expliquez la résolution subite du problème: joindre 9 points (carré) avec 4 droites sans lever le crayon.

A

Dépasser les coins

31
Q

D’où vient la difficulté de la résolution subite?

A
  • La difficulté de la résolution subite de problème vient du fait qu’on essaie d’appliquer les mauvaises solutions
  • On peine particulièrement à sortir du cadre de pensée courant afin d’imaginer des solutions alternative—ce qu’on appelle communément la capacité de « penser à l’extérieur de la boîte » (think outside the box)

Ex. envisager une solution 3D dans le problème des allumettes; sortir du carré pour relier les 9 points

32
Q

Vrai ou faux: on sous-estime aussi souvent la difficulté des problèmes subits.

A

Vrai

33
Q

Qu’est-ce que la métacognition?

A

Désigne les croyances qu’on a du fonctionnement de nos processus cognitifs et de leur efficacité.

34
Q

Expliquez l’étude sur la métacognition de la résolution de problème de Metcalfe & Wiebe.

A
  • Les participants doivent résoudre des problèmes de type progressif (requérant une suite logique d’opérations; ex., énigme) et des problèmes de types subit (insight; ex., 9 points)
  • À toutes les 15 secondes, le participant indique à quel point il pense se rapprocher de la solution sur une échelle de 1 (très froid) à 7 (très chaud)
  • On s’intéresse à la période de 60 secondes précédant la découverte de la solution
35
Q

Quelles sont les interprétations et les conclusions de l’étude sur la métacognition de la résolution de problème de Metcalfe & Wiebe?

A
  • Pour les problèmes à résolution progressive, on voit donc une certaine progression dans l’estimation du rapprochement de la solution durant les problèmes à résolution progressive
  • Il n’y a en contrepartie peu ou pas de telle progression pour les problèmes à résolution subite
  • Il est intéressant de noter que les participants peuvent aussi prédire avec une assez grande fiabilité les problèmes à résolution progressive qu’ils seront capables de résoudre; ces prédictions sont en revanche peu fiables pour les problèmes à résolution subite
36
Q

Qu’est-ce que le raisonnement déductif?

A

La capacité d’inférer les conséquences logiques découlant d’informations données comme point de départ

37
Q

Par quoi le raisonnement déductif est bien représenté?

A

Bien représenté par le raisonnement conditionnel et la règle conditionnelle [SI … ALORS …], ex., SI le Britannique habite la maison rouge, ALORS le Norvégien n’habite pas la maison rouge

La règle conditionnelle est composée de deux éléments, soit l’antécédent (P) et le conséquent (Q) SI [P, ALORS Q]

SI la lune brille, ALORS je peux voir sans lampe de poche
La lune brille, donc je peux voir sans lampe de poche

38
Q

Quelles sont les 4 possibilités du raisonnement conditionnel?

A
  1. Affirmer l’antécédent
  2. Dénier l’antécédent
  3. Affirmer le conséquent
  4. Dénier le conséquent
39
Q

Expliquez le raisonnement conditionnel: affirmer l’antécédent

A

SI ceci est une pomme (P), ALORS ceci est un fruit (Q)

Affirmer l’antécédent : ceci est une pomme (P)

Conclusion : donc ceci est un fruit (Q)

40
Q

Expliquez le raisonnement conditionnel: dénier l’antécédent

A

SI ceci est une pomme (P), ALORS ceci est un fruit (Q)

Dénier l’antécédent : ceci n’est pas une pomme (∼P)

Conclusion : donc ceci n’est pas un fruit (∼Q)

41
Q

Expliquez le raisonnement conditionnel: affirmer le conséquent.

A

SI ceci est une pomme (P), ALORS ceci est un fruit (Q)

Affirmer le conséquent : ceci est un fruit (Q)

Conclusion : donc ceci est une pomme (P)

42
Q

Expliquez le raisonnement conditionnel: dénier le conséquent.

A

SI ceci est une pomme (P), ALORS ceci est un fruit (Q)

Dénier le conséquent : ceci n’est pas un fruit (∼Q)

Conclusion : donc ceci n’est pas une pomme (∼P)

43
Q

Quelles sont les difficultés du raisonnement conditionnel?

A
  1. Influence du sens commun
  2. Influence des connaissances
  3. Conversions illicites
  4. Le biais de confirmation
44
Q

Quelle est l’influence du sens commun sur le raisonnement conditionnel?

A
  • Le raisonnement conditionnel est particulièrement susceptible à la commission d’erreurs lorsqu’il est basé sur le « sens commun», c.-à-d. sur nos croyances et expériences, plutôt que sur les règles de la logique

Ex., Affirmer le conséquentSI mon doigt est coupé (P), ALORS mon doigt saigne (Q); Mon doigt saigne (Q), donc mon doigt est coupé (P)

  • Bien qu’il s’agisse d’une conclusion erronée (ex., mon doigt pourrait saigner à cause d’une piqure), elle sera acceptée par plusieurs car elle coïncide avec le sens commun (une coupure est l’explication la plus attendue, pour un tel saignement)
45
Q

Vrai ou faux: nous faisons plus d’erreurs lorsqu’il est facile d’imaginer des explications alternatives.

A

Faux.

Nous faisons moins d’erreurs lorsqu’il est facile d’imaginer des explications alternatives.

46
Q

Expliquez l’exemple sur l’influence des connaissances sur le raisonnement conditionnel.

A

Ex., Tous les pays de l’Est sont communistes
Le Canada n’est pas un pays de l’Est
Donc le Canada n’est pas communiste

Le raisonnement ci-haut est aussi accepté par plusieurs car nous savons tous qu’il est vrai que le Canada n’est pas communiste; nous sommes donc peu enclins à vérifier la validité du raisonnement dès lors que la conclusion est vraie

Par ailleurs, le syllogisme ci-haut ne dit rien sur les pays de l’Ouest et dit encore moins qu’aucun des pays de l’Ouest n’est communiste (ce qui est faux : Cuba, Venezuela); la conclusion est donc invalide si on s’en tient aux prémisses

47
Q

Que sont les conversions illicites?

A

Il s’agit d’une modification inadéquate de la structure d’une prémisse faisant que [SI P, ALORS Q] est considérée comme équivalente à [SI Q, ALORS R]; ce qui n’est clairement pas le cas

48
Q

Qu’est-ce que le biais de confirmation?

A
  • Consiste à chercher uniquement pour l’information qui nous permettra de confirmer une hypothèse, plutôt que de chercher l’information qui nous permettra de la rejeter
  • On cherche donc à savoir ce que les choses sont et non ce qu’elles ne sont pas, ce qui se traduit généralement par la recherche d’informations équivalentes à l’affirmation de l’antécédent (P) et à l’affirmation du conséquent (Q)
  • Or, dans le cas de l’affirmation du conséquent, cela est une forme invalide de raisonnement conditionnel, comme nous l’avons déjà vu
49
Q

Expliquez l’expérience 1 de Watson sur les conversions illicites, biais de confirmation et sélection de l’information.

A
  • Les cartes ci-dessous possèdent toutes une lettre d’un côté et un chiffre de l’autre côté (E, J, 6, 7)
  • Règle—Si une carte affiche une voyelle, alors elle affiche un chiffre pair de l’autre côté
  • La tâche des participants est d’indiquer quelle(s) carte(s) peut être retournée afin de vérifier le respect de la règle
  • P : la carte affiche une voyelle
  • Q : la carte affiche un chiffre pair

E: Affirmer le précédent
J: Dénier précédent
6: Affirmer conséquent
7: Dénier le conséquent

50
Q

Quelle est la réponse optimale de l’expérience 1 de Watson sur les conversions illicites, biais de confirmation et sélection de l’information?

A
  • Pour vérifier la règle, le participant doit retourner la carte avec une voyelle (E), équivalent à affirmer l’antécédent, et la carte avec un chiffre impair (7), équivalent à dénier le conséquent
  • En effet, on peut démontrer que la règle est transgressée seulement s’il 1) se trouve un chiffre impair derrière la voyelle (E) 2) se trouve une voyelle derrière le chiffre impair (7)
  • La règle ne dit rien sur ce qui doit se trouver de l’autre côté d’une consonne (J), ni sur ce qui doit se trouver de l’autre côté d’un chiffre pair (6); retourner ces deux cartes ne nous permet donc pas de vérifier le respect de la règle
51
Q

Quelle est l’interprétation et la conclusion de l’expérience 1 de Watson sur les conversions illicites, biais de confirmation et sélection de l’information?

A
  • Les participants montrent un biais de confirmation en vérifiant majoritairement les cartes avec la voyelle (E) et le chiffre pair (6), qui correspondent à affirmer l’antécédent et affirmer le conséquent
  • Le choix de retourner le chiffre pair (6), qui correspond à affirmer le conséquent, montre aussi une conversion illicite;

[si voyelle, alors # pair] ≠ [si # pair, alors voyelle]

52
Q

Expliquez l’expérience 2 de Griggs & Cox sur les conversions illicites, biais de confirmation et sélection de l’information.

A
  • Les cartes ci-dessous possèdent toutes un breuvage d’un côté et un âge de l’autre côté (Bière, Pepsi, 22, 16)
  • Règle—Si une personne boit de la bière, alors la personne doit avoir plus de 21 ans
  • La tâche des participants est d’indiquer quelle(s) carte(s) peut être retournée afin de vérifier le respect de la règle
53
Q

Quels sont les résultats de l’expérience 2 de Griggs & Cox sur les conversions illicites, biais de confirmation et sélection de l’information?

A
  • Réponse majoritaire: Bière et 16
  • Les mêmes participants ont aussi fait la tâche originale de Wason (1968) et obtiennent les mêmes résultats
54
Q

Quelle est l’interprétation et la conclusion de l’expérience 2 de Griggs & Cox sur les conversions illicites, biais de confirmation et sélection de l’information?

A
  • Bien que la logique requise pour les deux problèmes soit identique, les participants choisissent de retourner les bonnes cartes seulement pour la règle sur l’âge et les breuvages et non pour la règle sur les voyelles et chiffres pairs
  • L’explication donnée est d’une part liée à la teneur concrète des variables (breuvages, âges) et du contexte (« Imaginez que vous êtes un policier qui contrôle le respect de certaines règles. L’une de ces règles est que si une personne boit de la bière, alors elle doit avoir plus de 21 ans »)
  • Nous aurions, selon Cosmides (1989), une propension à comprendre plus rapidement des problèmes dont les règles ont une portée sociale (ex., responsabilités, droits, interdictions)
  • Enfin, il semble que la familiarité avec la problématique et le contexte soient importants, nonobstant leur aspect concret/abstrait
  • En effet, d’autres chercheurs ont testé le même type de problème avec des variables et un contexte concrets, mais peu familiers pour les participants
  • Leurs résultats ressemblaient davantage à ceux de l’expérience originale, c.-à-d. un choix correspondant à l’affirmation de l’antécédent et à l’affirmation du conséquent
55
Q

Qu’est-ce que la prise de décision?

A

Processus d’évaluation et de sélection d’une réponse parmi plusieurs réponses possibles

Souvent associée à un haut degré d’incertitude
- Pas toujours de règles établies/connues
- Pas toujours de bonne/mauvaise réponse claire
- Pas toujours accès à toute l’information nécessaire
(ex., conséquences d’une décision)

56
Q

Qu’est-ce que l’heuristique de représentativité?

A

C’est un raccourci mental qui consiste à estimer la probabilité qu’un objet appartienne à une classe donnée d’objets en se basant sur notre impression subjective de représentativité (prototypie; ex., moineau vs. autruche)

57
Q

Expliquez l’heuristique de représentativité: représentativité et hasard.

A
  • L’heuristique de représentativité fait qu’un événement qui semble aléatoire nous semble plus probable qu’un événement qui semble ordonné, même si les deux événements ont été générés par un processus aléatoire

Ex., 6 lancers de pile (P) ou pace (F); quelle séquence est la plus probable, [F F F P P P] ou [P F P F F P]?

  • Beaucoup répondent que la deuxième séquence est plus probable; c’est parce que même si les deux séquences sont équiprobables (1/64), la deuxième séquence ressemble davantage à notre prototype du hasard, selon laquelle toute semblance d’organisation est peu probable
58
Q

Expliquez l’heuristique de représentativité: Représentativité et taille d’échantillon.

A
  • Hôpital A : 45 naissances chaque jour
  • Hôpital B : 15 naissances chaque jour
  • Pendant une année, on mesure à chaque jour et dans chaque hôpital le pourcentage de filles nées
  • En moyenne, 50% des naissances sont des filles dans les deux hôpitaux, mais avec des variations quotidiennes (ex. 66% de filles au jour 1, 40% de filles au jour 2, etc…)
  • Quel hôpital risque d’avoir le plus grand nombre de jours avec 60% ou plus de filles; A, B ou à peu près égaux?

Résultats
- La plupart des gens répondent « à peu près égaux »
- Or, plus l’échantillon est petit, plus la probabilité d’observer une journée avec 60% ou plus de naissances de filles est grande; plus l’échantillon est grand, plus cette probabilité est petite
- Même les chercheurs sont susceptibles à cette erreur; en effet, de très nombreux scientifiques tendent à surestimer la représentativité de leur échantillon et se contentent de trop petits échantillons, plus susceptibles de générer des valeurs extrêmes

59
Q

Expliquez l’heuristique de représentativité: Représentativité et erreur de conjonction.

A
  • 3 groupes de participants, avec des connaissances faibles, moyennes ou avancées en statistiques
  • Lecture d’un paragraphe Ex., «Linda a 31 ans, est célibataire, elle a son franc-parler et est pleine d’entrain. Elle a un baccalauréat en psychologie. Étudiante, elle s’impliquait beaucoup dans les luttes contre la discrimination et pour la justice sociale. Elle a également pris part à des manifestations anti-nucléaires. »
  • Suivi d’une tâche de jugement dans laquelle ils doivent classer en ordre de vraisemblance les affirmations suivantes au sujet de Linda

Interprétation et conclusion

  • Tous les participants font la même erreur, c.-à-d. qu’ils jugent que la probabilité que [Linda travaille dans une banque et participe au mouvement féministe] est plus élevée que la probabilité que [Linda travaille dans une banque]
  • C’est l’erreur de conjonction, qui consiste à juger la probabilité de deux événements (ex., carré ET rouge) plus élevée que la probabilité d’un seul de ces deux événements (ex., carré)
60
Q

Qu’est-ce que l’heuristique d’ancrage et d’ajustement?

A

Lorsque l’estimation d’une valeur est biaisée par une information préalablement obtenue qui agit comme point de référence, c.-à-d. un ancrage

Ex., La Baie qui hausse le prix de ses matelas avant de les mettre en solde… à leur prix original (Protégez-vous, 2 mars 2017)

61
Q

Expliquez l’heuristique d’ancrage et d’ajustement: estimation de la somme d’un produit.

A
  • Les participants rencontrés doivent simplement estimer un des deux produits suivants
  • 8x7x6x5x4x3x2x1
  • 1x2x3x4x5x6x7x8
  • Les participants à qui on a présenté la première suite donnent une estimation moyenne quatre fois plus élevée (2250) comparativement à ceux à qui on a présenté la deuxième suite (512)
  • La bonne réponse est 40320
62
Q

Expliquez l’heuristique d’ancrage et d’ajustement: effet du cadrage expérience 1.

A
  • Situation A [Vous allez voir un concert de musique pour lequel vous avez payé 20$.
    Arrivé à la salle de concert, vous remarquez que vous n’avez plus votre billet. La salle de concert ne conserve pas l’information sur les achats. Accepteriez-vous de payer un autre 20$ pour assister au concert?]
  • Situation B [Vous allez voir un concert de musique pour lequel vous n’avez pas de billet. Les billets sont vendus 20$. Arrivé à la salle, vous remarquez que vous avez perdu un billet de 20$. Accepteriez-vous de sortir un autre 20$ au guichet pour assister au concert?]

Résultats et interprétation

  • Malgré le fait que la somme en jeu soit la même dans les deux situations (20$), les réponses diffèrent largement
    Dans la situation A [perte du billet de concert], 46% répondent qu’ils accepteraient de payer 20$ pour acheter un autre billet de concert
  • Dans la situation B [perte d’un billet de 20$], 88% répondent qu’ils accepteraient de sortir un 20$ du guichet pour acheter un billet de concert
  • S’explique en terme de perception du contexte; dans la situation A, l’impression est qu’on payerait 40$ pour voir le concert, alors que dans la situation B, le fait de perdre un billet de 20$ est perçu comme indépendant du coût d’entrée pour le concert
63
Q

Expliquez l’heuristique d’ancrage et d’ajustement: effet du cadrage expérience 2.

A
  • On présente un scénario aux participants [Un virus risque de provoquer la mort de 600 personnes. Deux vaccins, A et B, sont proposés, lequel choisiriez-vous?], puis ils sont mis devant l’un des deux dilemmes suivants
  • Dilemme 1 [perspective de gain]
    Vaccin A [200 personnes vivront]
    Vaccin B [1/3 chance que 600 personnes vivent et 2/3 chances qu’il n’y ait aucun survivant]
  • Dilemme 2 [perspective de perte]
    Vaccin A [400 personnes mourront]
    Vaccin B [1/3 chance qu’il n’y ait aucun mort et 2/3 chances qu’il y ait 600 morts]
  • Dans le dilemme 1 [perspective de gain], on envisage le nombre de personne qui survivront; alors que dans le dilemme 2 [perspective de perte], on envisage le nombre de personne qui mourront
  • Tous les vaccins sont mathématiquement identiques (1 personne sur 3 vivra); la seule différence est la certitude associée aux conséquences et donc, la notion de risque associé à chaque choix

Résultats et interprétation

  • Dans le dilemme 1 [perspective de gain], la majorité (72%) des participants choisit le vaccin A [200 personnes vivront] et la minorité (28%) choisit le vaccin B [1/3 chances que 600 personnes vivent et 2/3 chances qu’il n’y ait aucun survivant]
  • Dans le dilemme 2 [perspective de perte], le patron est inversé et la minorité (22%) des participants choisit le vaccin A [400 personnes mourront] et la majorité (78%) choisit le vaccin B [1/3 chances qu’il n’y ait aucun mort et 2/3 chances qu’il y ait 600 morts]
  • Lorsqu’on envisage un gain, nous avons une aversion au risque, c.-à-d. qu’on choisit l’option la plus certaine; et lorsqu’on envisage une perte, nous avons une préférence du risque, c.-à-d. qu’on choisit l’option la plus risquée
64
Q

Qu’est-ce que l’heuristique de disponibilité?

A
  • C’est lorsque notre estimation de la probabilité d’un événement est fondée sur la facilité avec laquelle des exemples sont récupérés en mémoire
  • Explique en quoi des événements peu probables, mais très marquants—et donc facilement accessibles en mémoires—sont jugés plus probables que des événements plus probables, mais moins saillants (ex., accident d’avion vs accident de voiture)
65
Q

Qu’est-ce que le Wisconsin Card Sorting Task?

A

Le participant doit placer la carte pigée en respectant la règle en cours, soit de placer la carte dans la pile
—de même couleur (4ième)
—de même forme (3ième)
—de même nombre (2ième)

Cette règle n’est pas explicitement révélée au participant, mais elle est plutôt inférée à partir des erreurs commises; le participant reçoit une rétroaction après chaque placement

La règle peut changer à tout moment, et on vérifie comment le participant répond à ce changement; la tâche mesure donc la flexibilité mentale, c.-à-d. la capacité d’ appliquer une nouvelle règle

66
Q

Quelle est l’effet d’une lésion du cortex préfrontal sur la performance au Wisconsin Card Sorting Task?

A
  • Les patients préfrontaux apprennent la première règle aussi rapidement que des sujets normaux, c.-à-d. des sujets neurologiquement sains
  • Mais dès lors que cette première règle change, ils continuent d’appliquer l’ancienne règle
  • Il ne s’agit donc pas d’un trouble d’apprentissage, mais bien d’un trouble de flexibilité mentale
67
Q

Quelle est l’effet d’une lésion du cortex préfrontal ventromédian?

A
  • Troubles de régulation émotionnelle (impulsivité, émotions violentes)
  • Prise de mauvaises décisions (attrait du gain immédiat, peu de considération pour le long terme)
  • Interactions sociales difficiles; bien qu’ils connaissent les règles comportementales sociales, qu’ils puissent distinguer le bien et le mal et qu’ils puissent ressentir des regrets suite à une mauvaise action, ils persistent avec des comportements qui les isolent des autres
68
Q

Expliquez l’expérience du Iowa Gambling Task.

A
  • Patients lésés et sujets normaux face à quatre piles de cartes avec différents montants, ils choisissent une carte à la fois et reçoivent une rétroaction—le but étant de gagner le plus d’argent possible
  • Deux piles (A et B) sont avantageuses, c.-à-d. que la somme de toutes les cartes est positive (+2000$); les cartes mènent à des petits gains (ex., +30$) et de très petites pertes (ex., -5$)
  • Deux piles (C et D) sont désavantageuses, c.-à-d. que la somme de toutes les cartes est négative (-2000$); les cartes mènent à des gros gains (ex. +100$) et de très grosses pertes (ex. -500$)
  • Cette tâche mesure la prise de décision et l’ajustement du comportement face au risque
69
Q

Qu’est-ce que l’hypothèse du marqueur somatique?

A
  • Un des rôles du cortex préfrontal ventromédian serait la création d’indexes reliant l’information factuelle (ex., -600$ après avoir pigé dans la pile C) à une réponse émotionnelle physiologique (ex. remord, nervosité)
  • À cause de cette association crée entre la pile C et la réponse émotionnelle, le simple fait d’envisager cette réponse risquée entraînera une réponse émotionnelle physiologique anticipatoire, un peu comme une alarme
  • Cette réponse anticipatoire est mesurable sous forme d’activité électrodermale (skin conductance), une mesure du niveau d’activation du système nerveux autonome
70
Q

Quelles sont les interprétations et les conclusions de l’hypothèse du marqueur somatique?

A
  • Sans ce marqueur somatique, il n’y a pas de réponse émotionnelle physiologique anticipatoire chez les patients ayant subi une lésion du cortex préfrontal ventromédian
  • Il n’y a donc pas d’alarme pour avertir le sujet lésé que la décision qu’il s’apprête à effectuer—en l’occurrence, piger dans la pile risquée C ou D—comporte le risque d’une perte importante
  • Ces émotions anticipatoires seraient importantes pour la régulation du comportement, surtout lorsque les règles de fonctionnement adéquat son implicites