Imagerie mentale Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’imagerie mentale?

A

Désigne la formation d’une représentation mentale sans transduction sensorielle préalable, c.-à-d., sans stimulation des neurones sensoriels

P.ex., si je vous demande ce qui est plus foncé entre un sapin et un pois mange-tout, vous devrez d’abord vous en former une image (forme, couleur, luminance) avant de pouvoir répondre

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

Vrai ou faux: l’imagerie mentale est possible dans toutes les modalités sensorielles.

A

Vrai

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

Quel % de gens est capable d’imagerie mentale dans la modalité visuelle?

A

97%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

Quel % de gens est capable d’imagerie mentale dans la modalité auditive?

A

93%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

Quel % de gens est capable d’imagerie mentale dans la modalité motrice (ex: visualisation athlétique)?

A

74%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

Quel % de gens est capable d’imagerie mentale dans la modalité tactile (ex: texture d’une surface)?

A

70%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

Quel % de gens est capable d’imagerie mentale dans la modalité gustative?

A

67%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

Quel % de gens est capable d’imagerie mentale dans la modalité olfactive?

A

66%

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

Vrai ou faux: l’imagerie mentale est un continuum.

A

Vrai.
C’est une capacité à degré variable, donc un continuum sur lequel on observe d’importantes différences individuelles; certains sont meilleurs que d’autres.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

Quelle est la meilleure mesure dans la modalité visuelle?

A

La meilleure mesure est le Vividness of Visual Imagery Questionnaire (VVIQ; Marks, 1972; 1999)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

Comment fonctionne le VVIQ

A

Dans le VVIQ, on demande à un participant de s’imaginer une scène (ex., groupe de personnes) et coter la « clarté et vivacité » de l’image mentale produite

L’échelle est graduée, de « aucune image mentale » à « aussi clair et vivace que la vision normale »

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

Qu’est-ce qu’un aide mémoire?

A

Une manière efficace d’emmagasiner une grande quantité d’information en rendant celle-ci implicite (non-déclarative; Kosslyn, 1987)

Ex., Une image vaut 1000 mots

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

Quels sont les types d’aides mémoire?

A
  • Aide mémoire externe
  • Aide mémoire interne
    1) Méthode des lieux
    2) Méthode des crochets
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

Qu’est-ce qu’un aide mémoire externe?

A

Objet physique dont la fonction est de rappeler un contenu ou une action à un moment donné

P.ex. agenda, liste (à faire; épicerie)

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

Qu’est-ce qu’un aide mémoire interne?

A

Qu’on appelle aussi méthode mnémotechnique, c.-à-d. une stratégie cognitive qui a pour but d’augmenter l’efficacité des processus d’encodage et de récupération et donc, augmenter la probabilité de rappel d’un item

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

Quels sont les pré requis aux méthodes mnémotechniques?

A
  • Requièrent un apprentissage préalable d’items qui agiront comme autant d’indices de récupération; ces items sont appris par cœur, afin de pouvoir être facilement récupérés
  • Les items à mémoriser avec une méthode mnémotechnique doivent être présentés à un rythme assez lent, soit ≈1 item/5 secondes
  • Les items à mémoriser avec une méthode mnémotechnique sont préférablement concrets, puisqu’il sera plus facile d’en créer une image mentale
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
17
Q

Qu’est-ce que la méthode des lieux?

A
  • Mémorisation préalable d’un parcours, c.-à-d. une série de lieux dans un ordre précis (ex., les pièces d’une maison)
  • Au moment de l’encodage, les items à mémoriser sont « distribués » à travers les différents lieux en suivant le parcours à l’aide de l’imagerie mentale (ex., tomates dans l’entrée, brocoli au salon); idéalement, on crée aussi une association entre l’item mémorisé et la pièce (ex., des souliers qui font une bouillie de tomates, un abat-jour en forme de brocoli)
  • Au moment du rappel, les items sont récupérés à tour de rôle en suivant le même parcours et chaque lieu agit comme un indice contextuel
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
18
Q

Expliquez l’expérience de Crovitz (1971) sur le ratio idéal #items/#lieux.

A
  • Mémorisation intentionnelle de 32 mots
  • Groupe contrôle—0 lieu, ils n’ont pas appris la méthode des lieux et doivent mémoriser sans stratégie prédéfinie
  • Groupes expérimentaux—doivent distribuer les mots sur un parcours de 1, 2, 4, 8, 16 ou 32 lieux différents
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
19
Q

Quelles sont les conclusions de l’expérience de Crovitz (1971) sur le ratio idéal #items/#lieux?

A
  • 1-2 items par lieu semble être le ratio optimal
  • À 8 items et plus par lieu, l’indice de récupération (c.-à-d. le lieu) n’est plus suffisamment spécifique et la méthode ne confère pas d’avantage significatif vs le simple rappel libre
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
20
Q

Qu’est-ce que la méthode des crochets?

A
  • Mémorisation préalable d’une série de mots-crochets dans un ordre précis (ex., un-pain, deux-pneu, trois-croix, jusqu’au nombre de mots crochets désirés; la numérotation sert à identifier l’ordre d’encodage et de récupération)
  • Au moment de l’encodage, il y a création d’une association visuelle, par imagerie mentale, entre les mots-crochets et les items à mémoriser (ex., si le deuxième mot à mémoriser est « table », je pourrais imaginer une table avec un pneu comme bol à fruits)
  • Au moment du rappel, utilisation des mots-crochets dans l’ordre de la numérotation pour récupérer l’image et le mot recherché
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
21
Q

Qui est le sujet “S”?

A
  • S est un mnémoniste, il peut encoder 40-50 items en ≈3 minutes et les réciter dans n’importe quel ordre, sans en oublier un seul
  • Questionné sur sa stratégie, S révèle utiliser l’imagerie mentale; spécifiquement, il se crée des images mentales aussi bizarres que possibles
  • On a cependant vu que les méthodes des lieux/crochets fonctionnent grâce à la création d’une association entre le contexte (lieu/mot-crochet) et l’item à mémoriser
  • Alors, est-ce que la bizarrerie offre des bénéfices additionnels?
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
22
Q

Quelles sont les 3 propriétés possibles d’une bonne imagerie mentale pour la mémoire?

A
  1. La bizarrerie des images mentales
  2. Le potentiel d’imagerie des mots
  3. L’interaction des mots concrets
23
Q

Expliquez l’expérience 1 de Wollen, Wber & Lowry sur la bizarrerie des images mentales.

A
  • Mémorisation incidente de paires de mots
  • La bizarrerie (droite) ne semble pas avoir d’effet sur le rappel
  • En effet, le rappel est MEILLEUR lorsque les mots sont présentés en interaction (bas), INDÉPENDAMMENT de la bizarrerie
24
Q

Expliquez l’expérience 2 de Kroll, Schepeler & Angin sur la bizarrerie des images mentales.

A
  • Le sujet S génère ses propres images, alors que dans l’expérience précédente, on donne des dessins aux participants
  • On donne donc ici des phrases (plausibles ou bizarres) aux participants et on leur demande de se créer une image mentale

Ex. plausible : L’AUTOMOBILE roule sur un PARAPLUIE
Ex. bizarre : L’AUTOMOBILE se couvre d’un PARAPLUIE

  • Malgré la possibilité de créer leurs propres images, le rappel des participants n’est PAS MEILLEUR lorsque les images sont bizarres
25
Q

Quelle est l’interprétation des différents résultats concernant la bizarrerie des images mentales?

A
  • Comme c’est le cas pour S, les participants disent être convaincus que leurs meilleurs résultats de rappel ont été obtenus avec les images mentales bizarres
  • Les résultats suggèrent cependant que cela n’est pas le cas et que c’est plutôt l’INTERACTION des objets dans l’image mentale qui soit le MEILLEUR déterminant du rappel; cette hypothèse a été confirmée par d’autres travaux (Lutz & Lutz, 1977)
  • Il semble donc que ce qui a été rapportée par S et les participants reflète un BIAIS DE MÉTAMÉMOIRE (nos croyances sur notre mémoire), et que celle-ci soit un mauvais juge de l’efficacité des processus et stratégies de mémorisation
26
Q

Expliquez l’expérience de Paivio, Smythe & Yuille sur le potentiel d’imagerie des mots.

A
  • Apprentissage d’une liste de paires de mots; parmi lesquels se trouvent des mots concrets, avec un potentiel d’imagerie élevé (E; ex., jongleur, robe) et des mots abstraits, avec un potentiel d’imagerie faible (F; ex., justice, devoir)
  • 4 types de paires de mots (E-E, E-F, F-E, F-F)
  • Au test de rappel indicé, le premier mot de la paire est présenté au participant comme indice de récupération et le participant doit donner le deuxième mot de la paire en réponse
27
Q

Quelle est l’interprétation des résultats de l’expérience sur le potentiel d’imagerie des mots?

A
  • Les paires E-E ont entraîné le meilleur rappel, alors que les paires F-F ont entraîné le moins bon rappel
  • Les paires E-F ont entraîné un meilleur rappel que les paires F-E, ce qui suggère que l’effet du potentiel d’imagerie élevé agit principalement au niveau de l’indice de récupération
28
Q

Dans l’expérience de Paivio, Smythe & Yuille sur le potentiel d’imagerie des mots quelles sont les stratégies utilisées par les participants?

A
  • Une stratégie d’imagerie (ex: intégration des deux objets en une image mentale)
  • Une stratégie verbale (ex: intégration des deux objets dans une phrase)
  • Une stratégie d’autorépétition
29
Q

Quelle est l’interprétation des résultats concernant les stratégies utilisées dans l’expérience de Paivio, Smythe & Yuille sur le potentiel d’imagerie des mots?

A
  • L’imagerie est utile lorsque les mots ont un potentiel d’imagerie élevé
  • La stratégie verbale et l’autorépétition sont en revanche davantage utiles lorsque le potentiel d’imagerie est moins élevée
  • Aucune stratégie n’est jamais utilisée; toutes ces stratégies ont donc une utilité selon le contexte et la nature du matériel à encoder
30
Q

Quelle est l’expérience de Marschark & Hunt sur l’interaction des mots concrets?

A
  • Paires de mots concrets et paires de mots abstraits
  • Des participants d’un premier groupe devaient faire une tâche d’orientation et dire, à quel point les mots d’une paire étaient faciles à combiner en une image
  • D’autres devaient faire une tâche d’orientation et dire, séparément pour chaque mot de la paire, si ce mot avait un potentiel d’imagerie élevé ou faible
  • Bien que les participants du premier groupe aient eu un meilleur rappel des mots concrets, ceux qui ont fait la deuxième tâche d’orientation N’ont PAS DÉMONTRÉ cet avantage de rappel des mots concrets
31
Q

Quelle est la question centrale au sujet de l’imagerie mentale?

A

L’image mentale est-elle analogue à l’expérience visuelle sensorielle, en ce sens qu’elle obéirait aux mêmes règles qu’un objet visuel?

Ex., faire une rotation complète prend plus de temps qu’une demi-rotation

Ex., le déplacement d’un point sur une carte prendra plus ou moins de temps selon la distance

Ex., la comparaison entre deux objets sera d’autant plus difficile qu’ils sont similaires

Ex., la reconfiguration d’un objet prendra plus ou moins de temps selon le nombre d’opérations à effectuer

32
Q

Expliquez l’expérience 1 de Sheard & Metzler sur la rotation mentale.

A
  • Présentation de paires de solides et le participant doit indiquer le plus rapidement possible si les deux sont identiques ou non
  • Paires identiques-axe image (ex., A)
  • Paires identiques-axe profondeur (ex., B)
  • Paires différentes (ex., C)
  • La rotation à effectuer pour répondre « oui » allait de 0 à 180 degrés, par incréments de 20 degrés (pour les paires identiques seulement)
33
Q

Quelle est l’interprétation des résultats de l’expérience 1 de Sheard & Metzler sur la rotation mentale?

A
  • Les temps de réponses augmentent de façon linéaire en fonction de la disparité angulaire entre les solides de la paire et donc, l’angle de la rotation mentale qu’il faut effectuer pour les comparer
  • Le fait que les taux d’erreur soient très faibles (3%) suggère qu’on est très bon pour effectuer ce type d’opération
  • De manière intéressante, la variance augmente aussi en fonction de la disparité angulaire entre les solides de la paire, ce qui confirme l’existence de différences individuelles en matière de capacité
  • Enfin, la plupart des participants disaient qu’ils « voyaient » le solide en train d’effectuer une rotation et que cette rotation ne pouvait aller plus vite sans erreur
34
Q

Expliquez l’expérience 2 de Cooper & Shepard sur la rotation mentale.

A
  • Présentation de caractères alphanumériques
  • Le participant doit dire le plus rapidement possible si le caractère est dans sa configuration normale ou miroir
  • L’angle du caractère allait de 0 à 300 degrés, par incréments de 60 degrés
35
Q

Quelle est l’interprétation des résultats de l’expérience 2 de Cooper & Shepard sur la rotation mentale?

A
  • Augmentation du temps de réponse en fonction de l’angle du caractère, jusqu’à 180˚ (inversion complète); cette augmentation n’est cependant pas linéaire
  • D’une part, les caractères alphanumériques sont des formes familières, contrairement aux solides utilisés dans l’expérience de Shepard et Metzer (1971)
  • De plus, nous sommes habitués à voir ces caractères dans différentes conditions, avec différents degrés de distorsion (ex., assez fréquent de lire la tête inclinée sur le côté)
  • Ceci qui confèrerait une certaine flexibilité à la reconnaissance visuelle et ferait qu’un caractère légèrement incliné est aussi facile à reconnaître qu’un caractère parfaitement droit
35
Q

Quelle est l’interprétation des résultats de l’expérience 2 de Cooper & Shepard sur la rotation mentale?

A
  • Augmentation du temps de réponse en fonction de l’angle du caractère, jusqu’à 180˚ (inversion complète); cette augmentation n’est cependant pas linéaire
  • D’une part, les caractères alphanumériques sont des formes familières, contrairement aux solides utilisés dans l’expérience de Shepard et Metzer (1971)
  • De plus, nous sommes habitués à voir ces caractères dans différentes conditions, avec différents degrés de distorsion (ex., assez fréquent de lire la tête inclinée sur le côté)
  • Ceci qui confèrerait une certaine flexibilité à la reconnaissance visuelle et ferait qu’un caractère légèrement incliné est aussi facile à reconnaître qu’un caractère parfaitement droit
36
Q

Expliquez l’expérience sur le balayage mental de Kosslyn, Ball & Reiser.

A
  • Apprentissage d’une carte géographique représentant une île et divers lieux (rocher, marécage, puits, forêt, lac, hutte, plage)
  • L’expérimentateur donne un lieu de départ; ensuite, il donne un nouveau lieu à chaque 5 secondes et le sujet doit imaginer un point se déplaçant vers ce lieu sur sa carte mentale, en ligne droite
  • Lorsque le point arrive au lieu indiqué, le participant avertit l’expérimentateur en appuyant sur un bouton
37
Q

Quelle est l’interprétation de l’expérience sur le balayage mental?

A

On obtient une corrélation presque parfaite entre la distance à parcourir sur la carte mentale et le temps que cela prend pour parcourir cette distance

38
Q

Expliquez l’expérience sur la comparaison mentale de Paivio.

A
  • Le participant doit visualiser deux horloges indiquant deux heures différentes (ex., visualiser une horloge indiquant 9h30 et une autre indiquant 11h25
  • Il doit ensuite indiquer laquelle des deux horloges aura un angle plus grand entre ses deux aiguilles
  • Les participants remplissent aussi le Vividness of Visual Imagery Questionnaire; ils sont divisés en deux groupes selon leur capacité de visualisation (forte ou faible)
39
Q

Quelle est l’interprétation de l’expérience sur la comparaison mentale?

A
  • Plus la différence angulaire entre les deux horloges est grande, plus la réponse est donnée rapidement; plus la différence angulaire entre les deux horloges est petite, plus la réponse est donnée lentement
  • La comparaison mentale est donc également sensible au degré de différence entre les objets comparés; et plus l’angle est similaire, plus la comparaison est difficile
  • Le fait que les participants avec une capacité de visualisation forte répondent systématiquement plus rapidement renforce l’idée selon laquelle comparaison est véritablement effectuée sur une image mentale
40
Q

Expliquez l’expérience sur la reconfiguration mentale de Shepard & Feng.

A
  • Les participants doivent déterminer si les deux côtés indiqués par une flèche se touchent, le cube plié
  • Le nombre d’opérations (plis) nécessaire varie
  • Résultat : plus il y a d’opérations, plus le TR augmente
41
Q

L’imagerie mentale existe-t-elle vraiment: quels sont les arguments contre?

A
  1. Les connaissance tacites des participants
  2. Les attentes de l’expérimentateur
  3. Les demandes de la tâche
  4. L’image mentale est propositionnelle
42
Q

Expliquez cet argument: les connaissance tacites des participants.

A
  • En raison de notre grande expérience en perception visuelle, nous avons des connaissances et attentes par rapport à celle-ci, et à ce dont elle devrait avoir l’air

Ex., on sait qu’une rotation d’un tour prendra deux fois plus de temps qu’une rotation d’un demi tour

  • Des chercheurs ont montré que nous sommes capables de prédire avec exactitude comment la distance affecterait le temps de balayage mental (Mitchell & Richman, 1980)
  • Il est donc possible que les participants dans la tâche de balayage mental (et les autres tâches) aient simplement attendu le temps qu’ils ont prédit que cela prendrait pour que le point se déplace entre deux lieux
43
Q

Expliquez cet argument: Les attentes de l’expérimentateur

A
  • La plupart des résultats qui sont compatibles avec l’hypothèse de l’analogie entre l’image et l’objet physique ont été obtenus par des expérimentateurs qui s’attendaient à avoir de tels résultats
  • Si on joue avec les attentes d’assistants de recherche (ex., en leur disant ce qu’on attend/attend pas), il est possible d’augmenter/diminuer les scores de participants au VVIQ (Intons-Peterson, 1983)
44
Q

Expliquez cet argument: Les demandes de la tâche

A
  • Dans l’expérience du balayage mental, on disait au participant d’imaginer un point se déplaçant sur une carte
  • En lien avec les connaissances tacites et les attentes de l’expérimentateur, il est possible que le participant n’imagine pas réellement le point qui se déplace, mais qu’il parvienne à anticiper ce que ferait ce point, s’il se déplaçait véritablement sur la carte
45
Q

Expliquez cet argument: L’image mentale est propositionnelle

A
  • Pour Pylyshyn, l’image mentale n’a rien d’analogue à l’expérience visuelle et tous les résultats qui valident l’imagerie mentale s’expliquent par des connaissances propositionnelles ou par des biais expérimentaux
  • La théorie de l’analogie sensorielle est peu parcimonieuses; pourquoi avoir des représentations visuelles en plus de représentations propositionnelles, si les seules représentations propositionnelles suffisent à expliquer les résultats d’expériences en imagerie?
46
Q

L’imagerie mentale existe-t-elle vraiment: quels sont les arguments pour?

A
  1. Connaissances tacites et objets non familiers
  2. Interférence intramodale > intermodale
  3. Activation des aires sensorielles associées
  4. Effets de lésions sur l’imagerie mentale
47
Q

Expliquez cet argument: Connaissances tacites et objets non familiers

A
  • Il est vrai que nous sommes capables de prédire comment la distance affecte le temps de balayage mental (Mitchell & Richman, 1980)
  • Sauf que dans une autre tâche, on a demandé à des participants d’effectuer un balayage d’objets non familiers (ex., lignes droites, spirales) et à d’autres participants de prédire la durée de balayage de ces mêmes objets (Reed, Hock & Lockhead, 1983)
  • Dans cette tâche non familière, les participants n’arrivaient pas à prédire la durée de balayage, ce qui suggère que les participants effectuaient réellement le balayage mental et ne faisaient pas simplement une prédiction
48
Q

Expliquez cet argument: Interférence intramodale > intermodale

A
  • Tâche visuelle : mémorisation d’une lettre, le participant doit utiliser son image mentale et dire, pour chaque coin s’il se trouve au haut/bas de la lettre ou non
  • Tâche verbale : mémorisation d’une phrase, le participant doit dire, pour chaque mot, s’il s’agit d’un nom ou pas
  • Réponses verbales (« oui », « non »)
  • Réponses visuo-manuelles (pointer du doigt)

RÉSULTATS:
- Dans la tâche visuelle, la réponse visuo-manuelle prenait BEAUCOUP PLUS de temps (≈17 secondes) que la réponse verbale

  • Dans la tâche verbale, la réponse verbale prenait MODÉRÉMENT PLUS de temps (≈4 secondes) que la réponse visuo-manuelle
  • La réponse visuo-manuelle a plus interféré avec la mémoire visuelle (un schéma de lettre) qu’avec la mémoire verbale (une phrase) et vice versa
  • Cela démontre clairement que l’imagerie n’est, à tout le moins, pas seulement propositionnelle, mais également sensorielle; la stimulation visuelle interfère avec la capacité à se créer une image mentale et à la manipuler
49
Q

Expliquez cet argument: Activation des aires sensorielles associées EXPÉRIENCE 1

A
  • Tâche d’imagerie mentale visuelle (se déplacer dans son voisinage, alternance droite-gauche aux intersections)
  • Tâche d’imagerie mentale auditive (sauter chaque deuxième mot dans un jingle)
  • Tâche d’arithmétique (50-3-3-3…)
  • Pour s’assurer que le participant fait vraiment la tâche, on demande ponctuellement sujet dire où il est rendu

RÉSULTATS:
- La tâche d’imagerie mentale visuelle active les régions du lobe occipital (cortex visuel, impliqué dans le traitement des propriétés élémentaires de l’image)
- Elle active aussi les régions de la vision de haut niveau comme la partie supérieure-postérieure du lobe pariétal (impliquée dans la localisation d’un objet dans l’espace) et la partie inférieure du lobe temporal (impliquée dans l’identification d’un objet)
- Il s’agit des mêmes régions que celles qui sont impliquées dans perception visuelle!!!
- Dans la tâche d’imagerie mentale auditive, on remarque une plus grande activation des cortex supramarginal (compréhension du languae, adjacent à l’aire de Wernicke) et auditif
- Dans la tâche d’arithmétique, on remarque une plus grande activation du cortex angulaire

50
Q

Expliquez cet argument: Activation des aires sensorielles associées EXPÉRIENCE 2

A
  • Les participants écoutent des musiques familières et non familières trouées (segments remplacés par des silences)
  • Durant les chansons familières, les participants rapportent continuer à « faire jouer » mentalement la chanson (mais pas durant les chansons non familières)
  • Imagerie auditive active le cortex auditif primaire (PAC) et le gyrus temporal supérieur (STS), deux aires importantes pour la perception auditive
51
Q

Expliquez cet argument: Effets de lésions sur l’imagerie mentale LA LOCALISATION

A
  • Une lésion pariéto-occipitale (voie visuelle dorsale) entraîne une incapacité à localiser les objets dans l’espace par la modalité visuelle; la localisation tactile et auditive est préservée; l’identification visuelle des objets est aussi préservée
  • Ce trouble affecte également l’imagerie mentale; il est incapable d’indiquer de mémoire l’emplacement de villes de son pays, de meubles dans sa maison
  • Ils peut cependant facilement identifier et décrire de mémoire l’apparence d’objets communs
52
Q

Expliquez cet argument: Effets de lésions sur l’imagerie mentale L’IDENTIFICATION

A
  • Une lésion temporo-occipitale (voie visuelle ventrale) cause une agnosie visuelle, c.-à-d. l’incapacité d’identifier les objets par la modalité visuelle; l’identification tactile et auditive sont préservées; la localisation d’objets dans l’espace par la modalité visuelle est préservée
  • Ce trouble affecte également l’imagerie mentale; il est incapable de dessiner de mémoire, ou de décrire de mémoire des objets communs
  • Ils peut cependant facilement indiquer de mémoire l’emplacement de villes de son pays, de meubles dans sa maison