Problèmes fréquents du membre supérieur Flashcards
Quelles sont les 2 grandes étapes pour aborder un problème locomoteur?
1) Origine de la douleur
2) Diagnostic différentiel
Quelles sont les 3 sources de douleur?
Douleur locale
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- La douleur est ressentie au site même de la lésion
- Exemple : une douleur au genou secondaire à une déchirure de ménisque
Douleur régionale (ou douleur irradiée)
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- Lésion dont la douleur peut être ressentie dans les régions adjacentes par le biais d’une irradiation sensitive superficielle
- Exemple : douleur radiculaire d’une hernie discale, douleur au genou secondaire à de l’arthrose à la hanche
Douleur à distance (ou douleur référée)
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- Douleur ressentie à distance du site de la lésion et qui résulte d’une convergence des informations afférentes somatiques et viscérales retournant vers le système central
- Exemple : douleur à l’omoplate secondaire à une cholécystite
* Avant de pouvoir déterminer la cause d’un problème locomoteur, il est PRIMORDIAL de réussir à en localiser l’origine. *
Quelle est l’importance de l’anatomie dans le diagnostic d’une douleur musculo-squelettique?
La majorité des douleurs musculo-squelettiques sont d’origine locale. Or, pour trouver la cause d’une douleur locale, le médecin doit avoir une connaissance approfondie de l’anatomie de la région en cause, ce qui lui permettra d’énumérer tous les diagnostics possibles et d’éviter d’oublier certaines sources potentielles de douleur.
On considère généralement les articulations adjacentes au site de la douleur ressentie. Encore une fois, l’anatomie devra être appliquée à ces articulations pour un diagnostic différentiel complet.
Comment faire un bon diagnostic différentiel lors d’une douleur musculo-squelettique?
Utiliser le truc VINDICATE
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Vasculaire
Inflammatoire
Néoplasique
Dégénératif
Infectieux/Idiopathique
Congénital
Auto-immun/Allergique
Traumatique
Endocrinien
Nommer 4 désordres de la coiffe des rotateurs
- Bursite sous-acromiale
- Tendinite de la coiffe
- Tendinose de la coiffe
- Déchirure de la coiffe
Qu’est-ce que constitue un désordre de la coiffe des rotateurs?
Les désordres de la coiffe sont la cause la plus fréquente de douleur à l’épaule.
Ces pathologies sont abordées ensemble car elles constituent un spectrum dans la présentation d’une maladie dont la pathophysiologie est la même.
Classer les désordre de la coiffe des rotateurs de l’atteinte la moins à la plus sévère
Bursite sous-acromiale (complètement réversible)
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Tendinite/tendinose de la coiffe
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Rupture de la coiffe des rotateurs
* Ces pathologies peuvent se présenter isolément ou coexister. Leur présentation clinique est similaire *
Définir ce qu’est une bursite sous-acromiale?
Il s’agit d’une inflammation de la bourse située entre l’acromion et les tendons du supra-épineux et du sous-épineux.
Définir ce qu’est une tendinite de la coiffe des rotateurs
On parle de tendinite de la coiffe des rotateurs lorsque des signes inflammatoires sont retrouvés à l’examen histologique des tendons, alors que ces derniers conservent une structure intacte
Définir ce qu’est une tendinose de la coiffe des rotateurs
On parle de tendinose (ou tendinopathie) de la coiffe des rotateurs lorsque des changement dégénératifs prédominent au niveau des tendons et que les signes inflammatoires sont minimes
Définir ce qu’est une déchirure de la coiffe des rotateurs
On parle de déchirure lorsqu’une tendinose évolue jusqu’à présenter un manque ou une destruction dans l’épaisseur du tendon.
La déchirure peut être complète ou partielle
Connaître l’anatomie de la coiffe des rotateurs
La coiffe des rotateurs est composée de 4 muscles dont les tendons se joignent pour s’insérer sur la grosse tubérosité et former la coiffe des rotateurs.
L’espace entre la coiffe des rotateurs et l’acromion s’appelle l’espace sous-acromial. La bourse sous-acromiale s’y trouve. Son rôle est de permettre le glissement sans friction des tendons de la coiffe contre l’acromion.
Quelles sont l’origine, l’insertion, l’innervation et la fonction du muscle supra-épineux?
- Origine : scapula, fosse supra-épineuse
- Insertion : humérus, grosse tubérosité
- Innervation : nerf supra-scapulaire
- Fonction : abduction de l’épaule
Quelles sont l’origine, l’insertion, l’innervation et la fonction du muscle sous-épineux?
- Origine : scapula, fosse infra-épineuse
- Insertion : humérus, grosse tubérosité
- Innervation : nerf supra-scapulaire
- Fonction : rotation externe de l’épaule
Quelles sont l’origine, l’insertion, l’innervation et la fonction du muscle petit rond?
- Origine : bord latéral de la scapula
- Insertion : humérus, grosse tubérosité
- Innervation : nerf axillaire
- Fonction : rotation externe de l’épaule en abduction
Quelles sont l’origine, l’insertion, l’innervation et la fonction du muscle sous-scapulaire?
- Origine : scapula, fosse sous-scapulaire
- Insertion : petite tubérosité
- Innervation : nerf sous-scapulaire
- Fonction : rotation interne de l’épaule
Où se situe la bourse sous-acromiale?
La bourse sous-acromiale se situe entre l’acromion et les tendons de la coiffe des rotateurs, et permet le glissement des ces derniers sans frictions lors des mouvements de l’épaule
Quelles sont l’origine, l’insertion, l’innervation et la fonction du muscle deltoïde?
- Origine : clavicule latérale, acromion et portion latérale de l’épine de l’omoplate
- Insertion : tubérosité deltoïdienne sur l’humérus
- Innervation : nerf axillaire
- Fonction :
Fibres antérieures : flexion
Fibres latérales : abduction
Fibres postérieures : extension
* Le deltoïde est un muscle très puissant de la région de l’épaule *
Quel est le rôle du deltoïde et du supra-épineux?
Le deltoïde (fibres latérales) et le supra-épineux sont des muscles synergiques pour l’abduction de l’épaule. Dans le passé, on véhiculait la notion que le supra-épineux était responsable des 30 premiers degrés d’abduction, alors que le deltoïde contribuait de façon progressivement plus importante aux degrés suivants, de 30 à 180°.
Les études récentes n’ont pas permis de confirmer cette notion ; lorsque le supra-épineux ne fonctionne pas, le deltoïde peut tout de même initier et compléter l’abduction, mais de façon plus faible. On croit surtout que le supra-épineux et le reste des tendons de la coiffe fonctionnent en synergie avec le deltoïde pour comprimer et stabiliser la tête humérale dans la glénoïde (coaptation), rendant alors l’action du deltoïde plus efficace.
Quelles sont les 2 théories qui pourraient expliquer la physiopathologie des désordre de la coiffe des rotateurs?
- Théorie extrinsèque
- Théorie intrinsèque
* Les désordres de la coiffe résultent probablement, à des degrés variables, d’une combinaison de la théorie extrinsèque et intrinsèque, propre à chaque individu. *
Expliquer la théorie extrinsèque expliquant la physiopathologie des désordres de la coiffe des rotateurs
La coiffe des rotateurs, anatomiquement, passe sous l’arche coraco-acromiale. Cette arche est composée de la coracoïde, du ligament coraco-acromial et de la partie antérieure de l’acromion.
Lors des mouvements d’abduction de l’épaule, la bourse sous-acromiale, la coiffe des rotateurs et la longue portion du biceps viennent abuter sous cette arche. À long terme, cet abutement provoquerait la dégénérescence des tendons (tendinose) couplé à des phénomènes inflammatoires (bursite et/ou tendinite). De là viennent les termes «syndrome d’abutement» ou «phénomène de butée» de l’épaule
Neer a classifié le phénomène d’abutement en 3 phases
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- Bursite aigüe avec oedème sous-acromial
- Tendinose et déchirure partielle : avec l’abutement répété, il y a dysfonction de la bourse sous-acromiale qui ne protège plus la coiffe, ce qui mène à l’abrasion progressive des fibres de la coiffe. La tendinose représente un degré léger d’abrasion, alors que le terme déchirure partielle est utilisé lorsqu’il y a une abrasion modérée à sévère
- Déchirure complète
* La théorie extrinsèque est certainement toujours actuelle et valable, mais elle n’explique pas tous les cas d’atteinte de la coiffe des rotateurs. En effet, lors de l’inspection directe (par arthroscopie ou autopsie) des lésions de la coiffe, on retrouve souvent de la dégénérescence uniquement du côté articulaire de la coiffe (du côté de la tête humérale), avec le versant bursal (du côté de la bourse sous-acromiale et de l’acromion) de la coiffe complètement normal. Même constat avec les déchirure de la coiffe : les déchirures partielles sont retrouvées à 80% du côté articulaire et seulement à 20% du côté bursal, avant de devenir des déchirures complètes. Avec la théorie extrinsèque, les atteintes devraient être majoritairement du côté bursal. *
Quelles sont les 3 types variations morphologiques de l’acromion dans la population?
Type 1 : Plat
Type 2 : Courbé
Type 3 : En crochet : dans la littérature, on retrouve un plus haut taux de tendinose et de déchirure de la coiffe chez les patients porteur de ce type d’acromion.
* Peut influencer la survenue du syndrome d’abutement *
Expliquer la théorie intrinsèque expliquant la physiopathologie des désordres de la coiffe des rotateurs
La théorie intrinsèque se fonde principalement sur deux éléments : l’âge du patient et la notion de compromis vasculaire.
Âge
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Les lésions aux tendons de la coiffe résulteraient d’un processus dégénératif relié à l’âge. Effectivement, l’observation de multiples spécimens (cadavres, chirurgies, IRM, échographies) démontre que les déchirures de coiffe sont très rares avant l’âge de 40 ans et augmentent progressivement après 50 ans.
Compromis vasculaire
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Les lésions aux tendons de la coiffe résulteraient d’un processus dégénératif relié à une zone d’hypovascularisation. Tel que mentionné précédemment, Codman, en 1934, a introduit le concept que la plupart des déchirures de la coiffe surviennent sur le versant articulaire, à environ 1cm de l’insertion des tendons sur la grosse tubérosité de l’humérus. Cette région correspond à un endroit mal vascularisé de la coiffe, surnommée la zone critique. Cette zone critique plutôt avasculaire serait l’endroit de prédilection pour l’origine des déchirures de la coiffe. Avec l’âge et les comorbidités qui s’accumulent, la vascularisation devient de plus en plus précaire à ce niveau, ce qui explique le début des problèmes de coiffe.
Vrai ou faux ?
Les désordres de la coiffe des rotateurs résultent toujours d’un processus dégénératif
Faux
Les désordres de la coiffe, en particulier les déchirures, ne résultent pas toujours d’un processus dégénératif. Dans de rare cas (proportion inférieure à 10%), ils sont causés par un traumatisme. Cette entité sera discutée plus abondamment dans le cours sur les lésions traumatiques du membre supérieur.
Décrire la douleur lors d’un désordre de la coiffe des rotateurs
Les patients se présentent avec une douleur dans la région antérolatérale de l’épaule, typiquement dans les 5cm distalement à la pointe de l’acromion. Cette douleur peut survenir spontanément, ou encore peut faire suite à des mouvements répétés ou un traumatisme impliquant l’épaule.
La douleur est présente au repos, et typiquement est pire la nuit. La douleur augmente avec les mouvements d’élévation ou d’abduction actives ou résistées du membre supérieur. Le patient décrit le classique “arc douloureux” : une douleur antérolatérale survenant entre 70 et 120° d’abduction active.
Quelles sont les 2 présentations cliniques possibles lors d’un désordre de la coiffe des rotateurs suite à un traumatisme?
- Souvent, lorsqu’un traumatisme est rapporté, celui-ci peut sembler minime : cela indique simplement que le problème à la coiffe, peu importe lequel, était déjà présent et que le traumatisme a exacerbé les symptômes sur une épaule déjà «fragilisée». La pathophysiologie demeure alors dégénérative.
- Si le traumatisme semble majeur, on peut alors soupçonner une déchirure de coiffe d’origine traumatique, tel que discuté plus haut. Habituellement, les patients rapportent une chute directement sur l’épaule ou encore une chute avec le membre supérieur en élévation/abduction ayant absorbé le choc.
* Il est très difficile de différencier les différents types de désordres de la coiffe des rotateurs seulement au questionnaire. Il est essentiel de compléter l’évaluation clinique avec un examen physique qui aidera à faire le diagnostic final. *
Quels sont les signes de l’examen physique communs à tous les désordres de la coiffe
L’amplitude articulaire passive demeure normale alors que l’amplitude articulaire active peut être légèrement diminuée aux degrés terminaux, en raison de la douleur.
Les signes d’un abutement sous-acromial sont recherchés
Nommer 3 signes d’abutement sous-acromial présents à l’examen physique
Arc douloureux
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L’abduction active entre 70 et 120° provoque de la douleur.
Neer
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L’examinateur, tout en stabilisant la scapula, fait l’élévation active du membre supérieur dans le plan de la scapula, avec le membre en rotation interne (ou pronation). On recherche de la douleur.
Hawkins
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Le membre supérieur est à 90° d’élévation dans le plan de la scapula et le coude est fléchi à 90°. L’examinateur, tout en stabilisant la scapula, fait de la rotation interne du bras. On recherche de la douleur.
Quel est l’aspect de l’inspection est propre à une déchirure de la coiffe des rotateurs ?
Atrophie musculaire de la fosse supra-épineuse et/ou de la fosse sous-épineuse
Quels sont les éléments de l’examen physique propres à une déchirure de la coiffe des rotateurs en ce qui a trait des mouvements actifs?
Recherche de pseudoparalysie.
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La majorité des déchirures de la coiffe se présente avec une amplitude active dans les limites de la normale. Cependant, avec une déchirure sévère de la coiffe des rotateurs, le patient peut devenir incapable de faire de l’élévation glénohumérale active dans le plan de la scapula (La coiffe déchirée est incapable de maintenir la tête humérale appuyée contre la glénoïde – coaptation - et le deltoïde devient alors inefficace). La tentative est compensée par le trapèze, et le patient fait plutôt l’élévation de la scapula à la manière d’un «je ne sais pas»
Décrire l’épreuve du bras tombant lors de l’examen physique d’un désordre de la coiffe des rotateurs
Signe propre à une déchirure de la coiffe
Le membre supérieur est positionné en abduction maximale, puis on demande au patient d’abaisser le membre lentement. À 90°, chez le patient porteur d’une déchirure de coiffe, le bras peut tomber soudainement sans que le patient ne puisse le retenir.
Quels sont les 3 tests démontrant la force musculaire diminuée d’un patient ayant une déchirure ou désordre de la coiffe des rotateurs?
Si dlr = désordre, si faiblesse = déchirure
Test de Jobe (supra-épineux)
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Le membre supérieur est à 90° d’élévation dans le plan de la scapula, en rotation interne maximale. Le patient doit résister une pression inférieure appliquée sur l’avant-bras par l’examinateur. On recherche de la faiblesse pour diagnostiquer une déchirure de la coiffe des rotateurs.
La présence de douleur est fréquente lors de ce test et signifie la présence d’un désordre de la coiffe en général, mais pas nécessairement une déchirure.
Test de l’infra-épineux
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Le membre supérieur est en position neutre, le coude est fléchi à 90°. Le patient doit résister une pression vers l’intérieur appliquée sur l’avant-bras par l’examinateur. Ici encore, on recherche de la faiblesse.
Belly-press test (sous-scapulaire)
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Le membre supérieur est en position neutre et en rotation interne maximale avec la main appuyée sur l’abdomen du patient (coude fléchi à 90°). Le patient doit empêcher l’examinateur de décoller sa main de son abdomen. On recherche de la faiblesse.
Quels sont les examens paracliniques effectuées lors d’une désordre de la coiffe des rotateurs?
- Radiographie simple
- IRM: si déchirure suspectée
Quels sont les 3 plan de radiographie à demander pour évaluer un désordre de la coiffe des rotateurs?
La série recommandée inclut une vraie AP (antéro-postérieure) de l’épaule (aussi appelée vue AP de Neer ou de Grashier), une vraie latérale de l’épaule (vue latérale de Neer) et une vue axillaire.
* Une radiographie simple devrait toujours être obtenue lors de l’évaluation initiale d’une douleur à l’épaule *