Principes anatomiques Flashcards
La vascularisation coronarienne se compose
des artères coronaires droite et gauche, qui émergent de l’aorte thoracique ascendante juste après la valve aortique
■ La vascularisation coronarienne est à prédominance
droite si l’artère interventriculaire postérieure provient de la coronaire droite (90 % des cas),
gauche si elle provient de l’artère circonflexe (10 % des cas).
■ La coronaire droite donne naissance à :
- l’artère du nœud sinusal qui vascularise le nœud sinusal dans 55 % des cas ;
- l’artère du nœud atrioventriculaire qui vascularise le nœud atrioventriculaire dans 85–90 % des cas ;
- l’artère marginale droite, qui vascularise la face antérieure du ventricule droit, par l’intermédiaire d’une ou de plusieurs branches ;
- l’artère rétroventriculaire gauche, qui vascularise la face postérieure du ventricule gauche ;
- l’artère interventriculaire descendante postérieure, qui vascularise la face inférieure du ventricule gauche, dans 90 % des cas ; le tiers postérieur du septum, par l’intermédiaire de branches septales ; l’apex du ventricule gauche, dans 20 % des cas.
■ La coronaire gauche donne naissance à :
- l’artère interventriculaire antérieure, qui descend jusqu’à l’apex du ventricule gauche, et qui vascularise l’apex du ventricule gauche, dans 80 % des cas, la partie antérolatérale du ventricule gauche, par l’intermédiaire des artères diagonales, les deux tiers antérieurs du septum, par l’intermédiaire des artères septales ;
- l’artère circonflexe. De cette artère partent l’artère marginale gauche (vascularisation de la face latérale du ventricule gauche, par l’intermédiaire d’une ou de plusieurs branches) et les artères interventriculaire postérieure et rétroventriculaire gauche, qui vascularisent la face latérale du ventricule gauche, la face inférieure du ventricule gauche dans 10 % des cas, le nœud sinusal dans 45 % des cas, et le nœud atrioventriculaire dans 10–15 % des cas.
Système veineux coronarien
■ Le système veineux coronarien est un réseau veineux variable, en principe parallèle aux artères.
Il existe un réseau superficiel, un réseau profond et les veines de Thébésius :
- le réseau superficiel est constitué de la grande veine coronaire, du sinus coronaire et de la petite veine coronaire qui rejoignent toutes l’oreillette droite ;
- le réseau profond est constitué des veines ventriculaires antérieures qui proviennent de la partie latérale du ventricule droit et se drainent dans l’oreillette droite ;
- les veines de Thébésius proviennent principalement du ventricule droit et se drainent dans l’oreillette droite et le ventricule droit.
Barorécepteurs et chémorécepteurs
■ Les barorécepteurs et les chémorécepteurs périphériques se situent dans les sinus carotidiens et la crosse de l’aorte ; le sinus carotidien est un renflement de la carotide juste avant sa bifurcation en carotide interne et externe. Les chémorécepteurs périphériques sont regroupés en une structure appelée glomus carotidien ou glomus aortique, respectivement situés dans les sinus carotidiens et la crosse de l’aorte.
■ Les chémorécepteurs centraux sont situés dans l’hypothalamus et le tronc cérébral.
■ Les afférences des sinus carotidiens sont conduites par le nerf de Hering, une branche du nerf IX (glossopharyngien).
■ Les afférences de la crosse de l’aorte sont conduites par le nerf X (vague).
Barorécepteurs
■ Les barorécepteurs diminuent la fréquence cardiaque lors de l’augmentation de la pression artérielle et inversement.
■ Les afférences sont conduites par les nerfs IX et X au noyau du tractus solitaire, situé dans le tronc cérébral, puis à l’hypothalamus et au système limbique.
■ La sensibilité des barorécepteurs est diminuée par les halogénés de manière dose-dépendante ; l’effet est plus marqué pour l’halothane que pour l’isoflurane, moins marqué pour le sévoflurane et le desflurane. Cet effet est significatif chez les nourrissons, dont le débit cardiaque est hautement dépendant de la fréquence cardiaque.
Chémorécepteurs
■ Les chémorécepteurs centraux sont surtout sensibles à une augmentation de la PaCO 2 et dans une moindre mesure à la diminution de la PaO 2 . Il en résulte une augmentation de la ventilation minute. Ils ne sont pas sensibles à une modification du pH ou des bicarbonates (HCO 3 – ).
■ Les chémorécepteurs périphériques sont surtout sensibles à la PaO 2 et très faiblement sensibles à la PaCO 2 . Les afférences suivent les nerfs IX et X jusqu’au tronc cérébral, qui contient un groupe respiratoire dorsal (inspiration) et ventral (expiration).
■ Le stimulus ventilatoire hypoxémique est diminué par les halogénés dès 0,1 MAC et complètement inhibé à 1,1 MAC ; le stimulus hypercapnique semble être moins altéré.
Potentiels électriques des cellules myocardiques
■ La membrane des cellules myocardiques est perméable au potassium et imperméable au sodium et au calcium.
■ Une pompe sodium-potassium concentre le potassium intracellulaire et maintient le sodium à l’extérieur de la cellule.
■ Le potentiel de membrane est normalement de –80 à –90 mV ; l’entrée de sodium dans la cellule produit une dépolarisation (potentiel de membrane moins négatif) et crée un potentiel d’action qui va se propager.
■ Les potentiels électriques des cellules myocardiques et du tissu nodal n’ont pas tous la même morphologie.
les différentes phases de ces potentiels :
- phase 0 : dépolarisation rapide et précoce par entrée de Na + ;
- phase 1 : repolarisation précoce par diminution de la perméabilité du Na + et augmentation de la perméabilité du K + (sortie) ;
- phase 2 : plateau par entrée de Ca 2 + (ouverture des canaux lents) ;
- phase 3 : repolarisation tardive (fermeture des canaux lents) ;
- phase 4 : phase diastolique, maintien de la repolarisation par un courant K + ; cette phase est absente dans les cellules pacemakers, ce qui induit une dépolarisation graduelle spontanée par sortie des ions calciques.
Le SNA
■ Le système sympathique innerve l’ensemble du cœur par les fibres T1-T4 qui font relais dans le ganglion stellaire avant de suivre le nerf cardio-accélérateur ; le système sympathique augmente la perméabilité au Na + et au Ca 2 + .
■ Le système nerveux parasympathique innerve les nœuds sinusal et atrioventriculaire, et augmente la perméabilité au K + .
Cycle cardiaque
■ Le cycle cardiaque est composé d’une systole et d’une diastole, elles-mêmes subdivisées en deux phases.
■ La systole commence par
une contraction isovolumétrique: toutes les valves sont fermées ; il y a une augmentation de la pression sans modification du volume ;
contraction auxotonique (éjection) : les valves ventriculo-artérielles sont ouvertes ; la pression a tendance à diminuer, en raison d’une diminution du volume.
■ La diastole commence par
• une relaxation isovolumétrique:
toutes les valves sont fermées ; le ventricule se relâche ;
• phase de remplissage active :
l’ouverture des valves atrioventriculaires est suivie du remplissage du ventricule par aspiration (phase consommatrice d’O 2 ) ;
- phase de remplissage passif : elle est fonction de la compliance ventriculaire ;
- phase de la contraction auriculaire : la pression télédiastolique du VG est atteinte par l’adddition du volume de la contraction auriculaire.
Les phases du cycle cardiaque sont :
1• contraction isovolumétrique ;
2• éjection rapide et tardive ;
3• relaxation isovolumétrique ;
4• remplissage rapide Protodiastolique ;
5• diastasis ;
6 • systole auriculaire.
Les ondes auriculaires gauches sont :
- onde a, contraction auriculaire ;
- onde c, remplissage continu de l’OG par les veines pulmonaires alors que la valve mitrale est fermée ;
- onde x, descente du plancher mitral sous l’effet de la contraction ventriculaire longitudinale ;
- onde v, remplissage passif de l’oreillette gauche ;
- onde y, ouverture de la valve mitrale avec remplissage du VG.
Facteurs déterminant la fonction myocardique
■ La fonction myocardique dépend de :la précharge, de la postcharge, de la contractilité et de la fréquence cardiaque.
■ La précharge est le volume télédiastolique du ventricule
■ La postcharge est l’impédance contre laquelle le ventricule doit éjecter le volume sanguin, approximativement représentée par la pression systolique systémique (plus précisément, l’impédance est le rapport de la pression instantanée/flux instantané).
■ La fréquence cardiaque
■ Les variations du débit cardiaque
■ La précharge est le volume télédiastolique du ventricule ; elle dépend :
- du retour veineux, déterminé par le volume sanguin total, le tonus veineux, la position du corps, les pressions intrathoracique, intra-abdominale et péricardique ;
- de la contraction de l’oreillette, qui contribue au remplissage ventriculaire à hauteur de 20 % ;
- de la durée de la diastole ; le remplissage augmente avec la durée de la diastole ;
- de la compliance diastolique, représentée par la relation pression/volume télédiastolique ; la compliance diminue en cas d’ischémie, de fibrose ou d’hypertrophie
■ La postcharge est
■ La postcharge est l’impédance contre laquelle le ventricule doit éjecter le volume sanguin, approximativement représentée par la pression systolique systémique (plus précisément, l’impédance est le rapport de la pression instantanée/flux instantané).
La postcharge dépend :
- des résistances vasculaires périphériques ;
- de la volémie ;
- des propriétés élastiques des vaisseaux (compliance aortique).
- La contractilité est la performance myocardique indépendante de la précharge et de la postcharge ; elle dépend :
- de la masse musculaire du myocarde ;
- du tonus sympathique ;
- du taux de calcium intracellulaire ;
- de certains médicaments (inotropes négatifs, diminution de la contractilité : β-bloquants ; inotropes positifs, augmentation de la contractilité : catécholamines).
■ La fréquence cardiaque dépend :
de l’équilibre entre le tonus sympathique et parasympathique ;
de la température.
Les variations du débit cardiaque dépendent principalement de
variations de la fréquence cardiaque et du volume systolique, dont le principal déterminant est le retour veineux.
Toute diminution du retour veineux (rachianesthésie, hémorragie) entraîne une forte diminution du débit cardiaque.
Une diminution de la contractilité ne produit pas une diminution aussi importante de la performance cardiaque.