PPC : VI) Les Modes Alternatifs de Résolution du Conflit (MARC) Flashcards

1
Q

CONCILIATION // Qu’est-ce que la conciliation?

A

—> La conciliation existe dans la procédure de distribution des deniers, la procédure de partage judiciaire (partage successoral).

Devant le Tribunal d’Instance, il existe une procédure de conciliation qui peut être organisée, également devant le Tribunal de Commerce.

+++ La conciliation est présente dans le CPC au travers des matières et des juridictions, cette conciliation est devenue :
- un mode complet de résolution des conflits, qui peut être utilisée dans TOUTES les matières et devant TOUTES les juridictions.

*** La conciliation a un caractère amiable dans ses caractéristiques: on conçoit assez peu de réglementations, et la conciliation est surtout juridique par rapport à l’accord qui l’a conclu, enfin la conciliation fait nécessairement intervenir les parties, elles ont leur rôle à jouer même si elles sont l’objet d’une conciliation par un tiers.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
2
Q

CONCILIATION // Quelles sont les règles auxquelles les dispositions générales sont relatives?

A
  • Des règles procédurales qui sont communes à toutes les conciliations
  • Des règles qui concernent le statut du conciliateur.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
3
Q

CONCILIATION // dispositions générales : quelles sont ces règles communes?

A

C’est une règle qui s’applique, c’est la règle de la suspension du cours de la prescription.

—> La suspension commence S’IL y a un écrit qui est celle que la suspension commence et la prescription recommence courir à la date à laquelle l’une des parties ou les deux À LA DATE DE l’action des parties à la date à laquelle le conciliateur déclare que la conciliation est TERMINÉE sachant que pour faciliter l’action des parties, le Code prévoit que le délai qui recommence à courir ne peut être inférieur à 6 MOIS.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
4
Q

CONCILIATION // dispositions générales : quel est le statut du conciliateur?

A

de son impartialité car on peut imaginer que ces vertus sont nécessaires pour exercer une mission de conciliation mais pas une mission générale.

Un Magistrat ou le Juge peut-il être désigné comme conciliateur ?

C’est INTERDIT pour l’arbitrage selon l’Ordonnance de 1958 qui interdit au juge d’exercer le mission d’arbitres.

—> Pour la Conciliation, la Chancellerie a estimé qu’il n’y a pas de texte qui interdit d’être médiateur ou conciliateur, réponse ministérielle, le 17 Février 2005 donc un juge peut exercer une fonction, l’avocat peut être conciliateur.

!!!!!! : Une exception à cette règle de l’absence de statut pour un libre choix et le conciliateur judiciaire. Il y a des textes pour certaines matières qui prévoient le recours au conciliateur de justice expressément.
—> Pour ces conciliateurs, il y a une forme de statut, ne peut être nommés que des personnes qui jouissent de leurs droits civils, et politiques, qui justifient d’une expérience juridiques depuis AU MOINS 3 ANS, qu’ils aient des compétences et des qualités qui les qualifient pour cette fonction.

Cette fonction est incompatible avec la qualité d’officier public ou ministériel, mais aussi avec les fonctions judiciaires. Il ne peut pas être investi du mandat effectif dans la CA. 

Il est nommé sur proposition du juge d’instance après avis du procureur générale et ordonnance du Présidence de la CA qui le nomme. La nomination et faite pour une année, renouvelable 2 ans. On les trouve sur le site de la CA. Chaque année, le président dresse un rapport sur l’activité du conciliateur.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
5
Q

LA CONCILIATION CONVENTIONNELLE // Qu’est-ce que c’est?

A
  • On la distingue de la convention judiciaire car ce sont les parties qui vont décider de recourir à un service de conciliateur en dehors du procès.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
6
Q

LA CONCILIATION CONVENTIONNELLE // En quoi consiste les modalités de l’accord?

A

Aucune forme n’est imposée, cela peut être aussi un accord implicite. La Cour de Cassation a reconnu la validité des clauses de conciliation, depuis Cass civ 1ère, 6 mai 2003.

—> Un arrêt récent des Chambres mixtes, du 12 Décembre 2014, considère que quand un contrat prévoit en cas de litige, l’obligation de recours à la conciliation avant le juge, les parties ne peuvent introduire une Instance judiciaire tant que cette conciliation n’a pas été intentée. C’est donc une fin de non recevoir, par les modalités du contrat.

—> Le Code de la Consommation trouve abusive ce type de clause dans des contrats qui lient professionnels et consommateurs, car entravent le droit de recours en justice. C’est le prof qui doit rapporter la preuve contraire.
En matière prud’hommale, il existe une procédure de conciliation préalable avant d’accéder le bureau de jugement du conseil de Prud’Hommes.

Dans ce cas, c’est la loi qui organise la conciliation, mais ce n’est pas moins une obligation.

+++ La clause prévue dans les contrats est donc une fin de non recevoir ET elle peut être soulevée en tout état de cause et peut être susceptible d’être régularisée.
+++ Quand on a un recours à une conciliation conventionnelle, comme le principe est la liberté des paries, elles vont pouvoir choisir le conciliateur et les modalités.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
7
Q

LA CONCILIATION CONVENTIONNELLE // Déroulement de la conciliation conventionnelle : quelles sont les règles générales qui s’appliquent?

A

Comme le principe est la liberté des parties, il peut :
- ne pas y avoir d’organisation du tout.

EN EFFET :
Dès que l’on a recours à plusieurs conciliateurs, il va falloir s’organiser, déterminer leur mode de travail et de rémunération. On a pu considérer que l’impossibilité de conclure une convention de conciliation notamment en raison du coût au conciliateur peut être interprété comme une situation d’échec qui autorise ensuite le recours à l’action.

+++ Souvent, ce qui est au coeur est l’indépendance, c’est l’impartialité du conciliateur même s’il n’y a pas de textes en la matière. EST PRÉVU prévoit que la conciliation conventionnelle est soumis au pp de la confidentialité. Pour qu’il y ait succès, il faut que les parties puissent s’exprimer librement donc elles ne doivent pas avoir peur que ça se retourne contre elle ensuite.

Il n’y a PAS de règle qui concerne l’homologation de l’accord de conciliateur et la façon, dont on lui donne force exécutoire. On est donc dans le droit commun, on peut saisir le juge mais ce n’est pas une obligation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
8
Q

LA CONCILIATION CONVENTIONNELLE // Déroulement de la conciliation conventionnelle : en quoi consiste le cas particulier du conciliateur de Justice ?

A

circonscription qui dépend du ressort de la Cour d’Appel. Il est saisi sans forme particulière, par toute partie, qu’il s’agisse d’une personne physique ou morale. Il peut s’adjoindre le recours d’un autre conciliateur du ressort de la Cour d’Appel.

+++ On peut même avoir des conciliateurs de justice qui s’échangent des infos entre deux. Le conciliateur peut inviter les intéressés à se rendre devant le juge, il peut se rendre sur des lieux quand nécessaires.

La conciliation peut être partielle, elle peut ne pas porter sur tous les points du litige. Dès lors qu’elle a pour effet de faire renoncer à un droit, elle doit :

  • donner lieu à la rédaction d’un écrit
  • c’est un constat d’accord pour que la personne ait bien conscience de l’effet de sa renonciation.
  • Ce constat n’a pas d’autorité de chose jugée, ce n’est pas une transaction.

Donc se pose ensuite le problème de ce que l’on fait de ce constat. Pour les conciliateurs de justice, on organise une procédure d’homologation de l’accord afin de recevoir force exécutoire ensuite. La demande est présentée par requête au juge des parties, à moins que dans l’acte qui constate l’accord, il n’ait pas été prévu qu’une des parties se soit opposée à l’homologation.

++ On peut présenter ce constat par requête et le Juge statut sans débat, à moins qu’il estime que ce soit nécessaire d’entendre les parties. Il ne peut pas modifier les termes de l’accord.

—> Tout intéressé a le droit d’en référer le juge, donc le saisir pour qu’il puisse rétracter sa décision d’homologation. La décision qui refuse d’homologuer peut faire l’objet d’un appel, formé par une déclaration du greffe de la Cour d’Appel et est jugé selon la procédure gracieuse.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
9
Q

LA CONCILIATION JUDICIAIRE // En quoi cela consiste-t-il et quelle est ici la place du Juge?

A


La conciliation judiciaire c’est :

= La conciliation qui va se dérouler sous autorité du juge, dans le cadre d’une procédure en cours, sachant que le juge peut mener la délégation lui-même ou il peut le déléguer à un tiers, qui sera le conciliateur de justice.

+++ Conciliation menée par le Juge
Il entre toujours dans la mission du juge de tenter de concilier les parties. En outre : les parties peuvent toujours concilier d’elles-mêmes OU à l’initiative du Juge. Donc la conciliation fait partie intégrante de la fonction judiciaire.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
10
Q

LA CONCILIATION JUDICIAIRE // À qui revient l’initiative de la conciliation judiciaire?

A

C’est en général le Juge qui a l’initiative de la conciliation.

Cas dans lesquels les conciliations menées par le Juge :

  • Quand le juge prend en main cette conciliation, il va essayer de solutionner le problème plu rapidement.
  • Il faut que le juge estime qu’elle peut avoir lieu, que c’est le moment. Il peut même inviter les parties à concilier après avoir donné une solution de droit dans son principe.
  • Le juge peut ordonner une mesure d’instruction et constater au cours de cette mesure d’instruction une conciliation partielle des parties.
How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
11
Q

LA CONCILIATION JUDICIAIRE // Comment se déroule la conciliation judiciaire du Juge?

A

Elle s’inscrit nécessairement dans un procès donc toutes les dispositions du procès équitable s’applique, c’est le respect du contradictoire qui est le principal débat. L’accord de conciliation quand il est obtenu est consigné dans un procès verbal, signé par les parties et le juge.

  • Les extraits du procès verbal valent titre exécutoire, même si le procès verbal de conciliation n’est pas en soi une décision juridictionnelle car le juge n’a rien tranché, il n’a pas utilisé son pouvoir juridictionnel.

+++ S’il n’y a pas d’accord, il n’y a pas de recours possible ET il met un terme au litige de sorte que la procédure s’arrêtera sur les points qui ont trouvés des accords.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
12
Q

LA CONCILIATION JUDICIAIRE // Comment désigne-t-on un conciliateur?

A

Cette délégation de la mission n’est possible QUE SI : une disposition particulière le prévoit.

—> Le juge va fixer la durée de la mission du conciliateur et va indiquer la date à laquelle l’affaire sera de nouveau appelée devant lui. La mission ne peut excéder 2 MOIS, mais on trouve une possibilité de renouvellement pour une durée identique.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
13
Q

LA CONCILIATION JUDICIAIRE // Comment se déroule la mission?

A

!!! Ce n’est PAS parce que la mission de conciliation est déléguée QUE :
- l’on a quitté la sphère judiciaire, on est toujours en procès donc on applique toujours les règles du procès équitable.

+++ Les parties sont alors convoquées, les parties peuvent être assistées par une personne qui a qualité pour le faire devant la juridiction qui a délégué. Le conciliateur peut se rendre sur les lieux, il peut entendre toute personne dont l’audition lui parait utile, à condition que cette personne l’accepte.
Les constatations du conciliateur OU déclarations qu’il recueille ne pourront être invoquées ou produites dans la suite de la procédure SANS l’accord des parties.

Elles ne pourront pas non plus être produites dans une autre instance : principe de confidentialité.

—> Le conciliateur va tenir le juge des difficultés qu’il rencontre (absence d’une partie…) et de la réussite ou de l’échec des parties.

++ Le juge statue en matière gracieuse, il statut par requête.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
14
Q

LA MÉDIATION // De quoi s’agit-il?

A

La médiation qui a vu le jour il y a 20 ans résulte d’une loi du 8 Février 1995, qui n’a pas été codifiée.

+++ On trouve ensuite des dispositions dans le CPC, dans un titre VI du Livre Ier et dans un livre V, selon que la médiation est judiciaire ou conventionnelle.

—> On en trouve une autre partie dans la directive CE 21 Mai 2008, qui porte sur certains aspects de la médiation en matière civile et commerciale.

On trouve enfin quelques règles dans un Code de conduite Européen des médiateurs mais l’application est facultative. Ce sont des règles déontologiques plus que des règles de procédure civile. 

On dit que c’est un processus structuré par lequel une ou plusieurs parties tentent de parvenir un accord en vue de la résolution amiable de leurs différends, avec l’aide d’un tiers, le médiateur, choisi par elle ou désigner avec leur accord par le juge saisi du litige.

C’est un processus non juridictionnel, qui fait toujours intervenir un tiers, alors que des conciliations peuvent intervenir sans conciliateur.

Le médiateur ne décide pas à la place des parties, il ne leur impose pas une solution.

Les matières où l’on rencontre le médiateur sont nombreuses :

  • familiale, comme le divorce pour consentement mutuel - le juge peut demander aux époux une mesure de médiation et désigner un médiateur familial, le seul pouvoir qu’il a est d’enjoindre les parties à rencontrer un médiateur qui les informera de ce qu’est la médiation - ou l’exercice de l’AP.

+++ Dans cette matière familiale a été mis en place par la loi du 13 décembre 2011 une expérimentation dans certains tribunaux, pour mettre en place une tentative de médiation familiale obligatoire avant toute modification de l’exercice de l’AP, ou de la contribution à l’entretien et à l’éducation de l’enfant. Il était prévu qu’un rapport soit remis au Parlement pour voir s’il fallait garder cette mesure, le rapport n’est toujours pas sorti.

  • Le droit de la consommation, mise en place d’une commission de médiation, chargée de mettre des avis et de proposer des mesures pour améliorer les pratiques de médiation non judiciaires en ce qui concerne la consommation.
  • le droit du crédit, qui nous indique que : tout établissement de crédit ou de paiement désigne un ou plusieurs médiateurs chargés de trouver des solutions aux litiges qui opposent ces établissements ave les personnes physiques, qui n’agissent pas pour des besoins professionnels.

—> Le défendeur des droits PEUT procéder à la résolution amiable des différents par la voie de la médiation.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
15
Q

LA MÉDIATION // En quoi consiste les dispositions générales, parlez des règles communes?

A

Elles sont issues de la direction du 21 Mai 2008 qui a imposé aux EM de veiller à ce que la médiation préserve la confidentialité. Cela se retrouve dans notre système juridique, car:

  • le principe est que la confidentialité s’applique à TOUTES les médiations, SAUF accord contraire des parties.
    —> Donc toutes les constatations du médiateur, tout ce qu’il recueille au cours de la médiation ne peut être divulgué aux tiers, ni invoquer par une partie dans un procès.
    C’est l’instance judiciaire OU arbitrale.

Deux limites :

  • en raison impérieuses d’OP ou de motifs liés à la protection supérieure de l’enfant ou l’intégrité physique ou psychologique de la personne.
  • lorsque la révélation de l’existence ou la divulgation du contenu est nécessaire à sa mise en oeuvre ou son exécution.

+++ Le médiateur est tenu au secret professionnel, y compris sur le principe même qu’elle ait lieu ou pas. Comme la conciliation, la médiation a un effet suspensif, au cours de la prescription.

*** La prescription recommence à courir à compter du moment où la médiation est terminée, sur décision du médiateur ou l’une ou l’autre des parties. Dans ce cas-là, le délai pour lequel la prescroption recommence à courir ne peut être inférieur à 6 MOIS.

How well did you know this?
1
Not at all
2
3
4
5
Perfectly
16
Q

LA MÉDIATION // Quel est le statut du médiateur ?

A

Au coeur de la médiation, il y a :

  • la confidentialité
  • et l’impartialité –> Un manquement à cette impartialité peut justifier une requête en récusation de ce médiateur.

+++ Ce médiateur doit aussi accomplir sa mission avec compétence et diligence et comme la fonction de médiateur se professionnalise de plus en plus, il existe une déontologie du médiateur, (mais c’est une simple charte de bonne conduite).

—> Le médiateur peut être une personne physique ou morale. On trouve beaucoup d’associations, de centre de médiations. Quand il s’agit d’une personne morale, cette dernière va désigner avec l’accord des parties la personne physique chargée de la médiation. Il ne faut pas avoir fait l’objet d’une condamnation, pas de casier judiciaire. Il faut en outre posséder une qualification, soit par une activité exercée par le passé ou par le présent, ou d’une formation (diplôme) ou d’une expérience de la pratique de la médiation.

+++ L’avocat peut être médiateur car il peut recevoir des missions de justice. Les médiateurs sont soumis à une forme de surveillance car c’est le Premier Président de la Cour d’Appel qui va les surveiller et coordonner leurs actions.

17
Q

LA MÉDIATION CONVENTIONELLE // En quoi consiste le recours à la médiation conventionnelle ?

A

Aucune forme n’est imposée, cela peut être orale, implicite mais il est possible de formaliser le recours à la médiation dans une convention écrite.

–> On peut même avoir dans un contrat une stipulation rendant obligatoire le recours à une médiation.

La Directive du 21 Mai 2008 fait allusion à ce droit au procès équitable en disant que la législation nationale peut rendre le recours à la mention obligatoire, mais précise qu’une telle législation ne peut empêcher les parties d’exercer leur droit d’accès au système judiciaire.

18
Q

LA MÉDIATION CONVENTIONELLE // Comment se déroule la médiation conventionnelle?

A

Il y a un certain nombre de règles issus du Code de conduite européen, qui va donner lieu à des règles générales de procédure.

++++ Il doit s’assurer que les parties à la médiation comprennent les caractéristiques de la procédure, le rôle du médiateur dans cette procédure, il s’assure ensuite que les parties ont compris et accepté les conditions d’un éventuel accord de médiation. Enfin, ils vérifient qu’il y ait une bonne conduite de la procédure, cad essayer d’éviter qu’il y ait des rapport de force entre les intéressés.

—> En revanche, certaines autres règles sont consacrées dans notre système : la règle de confidentialité, qui s’applique à toutes les infos techniques mais qui s’applique aussi à toutes les offres qui auraient pu être faites dans le cadre de la procédure.
Dans une assignation ultérieure, il ne peut être révélé des faits ou infos reçus par le médiateur dans le cadre de sa mission.

La seule limite est quand le médiateur est désigné par un juge : le médiateur doit informer le juge si les parties sont ou non parvenues à un accord, sans en révéler le contenu.

*** Enfin, la médiation donne lieu à rémunération, soit par conventions entre parties et le médiateur, soit il y a des formes de tarifs posées en médiation familiale.

Quand il y a des clauses de médiation dans les contrats, est prévu la question de la rémunération et la charge de répartition des rémunération sont dans ces clauses. En cas d’impossibilité sur le coût du médiateur, cela reviendrait à un échec de la médiation qui permettrait d’avoir recours au Juge.

19
Q

LA MÉDIATION CONVENTIONELLE // Que peut-on dire sur l’homologation de l’accord de la médiation ?

A

Dans cette hypothèse, les parties sont arrivées à un accord à l’issue de cette médiation. Il peut être soumis à homologation du juge qui lui donne force exécutoire.

On va devant le juge qui est compétent pour connaitre du litige selon la matière considérée.

+++ Le juge est saisi sur requête ET statue sans débat, sauf s’il estime nécessaire d’entendre les parties. On allège le travail du juge. Il peut refuser d’homologuer mais il ne peut modifier l’accord qui lui est soumis.

—> S’il est fait droit à la requête, tout intéressé peut en référer au juge qui a rendu la décision, il peut demander au juge de la rétracter.
La décision qui homologue ne peut faire l’objet d’un Appel mais le contraire est possible, cela relève de la procédure gracieuse.

20
Q

LA MÉDIATION JUDICIAIRE // Que peut-on dire sur la décision ordonnant la médiation?

A

Le juge peut désigner avec l’accord des parties un médiateur judiciaire en tout état de la procédure. (On peut la rencontre en référé). Elle peut porter sur tout ou partie du litige et ne dessaisit pas le juge. Ce dernier peut même prendre des mesures alors qu’une médiation est en cours.

+++ La décision va forcément mentionner l’accord des parties, et désigne le médiateur, désigne la durée initiale de sa mission, indique la date à laquelle l’affaire sera de nouveau appelée à l’audience. Dans la décision va aussi être fixée le montant d’une provision à valoir sur la rémunération du médiateur.

— > La décision qui ordonne ou qui renouvelle une médiation est une mesure d’administration judiciaire, donc non susceptible d’appel ou de pourvoi. La médiation PEUT parfaitement être limitée à certaines parties. Il peut y avoir des parties qui sont favorables ou non et il exclut ces parties la durée italien ne peut pas excéder 3 MOIS elle peut être renouvelée une fois à la demande du médiateur.

21
Q

LA MÉDIATION JUDICIAIRE // Comment se déroule la médiation judiciaire ?

A

Elle s’inscrit dans un processus qui conduit à appliquer les règles du procès équitable, notamment celle de l’article 6 de la CEDH, on a les mêmes règles que celles vues de façon générale pour celles applciables à la médiation conventionnelle :
- confidentialité, le médiateur va rencontrer les parties, il tient le juge informer des difficultés qu’il va rencontrer.

!!!! Il n’a PAS de pouvoir d’instruction, il peut entendre des tiers pour les besoins de la médiation, et il faut qu’il ait l’accord des parties. Par exemple, on va faire venir les enfants. Le juge peut mettre fin à la médiation à tout moment, soit sur demande de l’une des parties, soit sur demande du médiateur ou d’office quand la médiation parait compromis.

Dans tous les cas, le dossier est rappelé à une audience à laquelle les parties sont convoquées par le greffe, et à cette audience, si le juge met fin à la mission du médiateur, il peut poursuivre l’instance et ce dernier est informé qu’il est mis fin à la médiation.

+++ La médiation peut aussi prendre fin à l’arrivée du terme de la mission confiée au médiateur. A l’expiration de sa mission, le médiateur va informer le juge par écrit de ce que les parties ont ou non trouvé un accord de médiation. Si les parties ne sont pas parvenues à un accord, le médiateur n’a pas à révéler les raisons de cet échec, et l’imputabilité de l’échec à telle ou telle partie.
A la fin de sa mission, le juge fixe la rémunération du médiateur, surtout en fonction du temps pour accomplir sa mission.

22
Q

LA MÉDIATION JUDICIAIRE // En quoi consiste l’accord de médiation ?

A

C’est l’hypothèse où la médiation a été fructueuse. L’accord ne peut pas porter sur les droits dont elles n’ont pas la libre disposition.

  • –> L’accord peut être soumis à l’homologation du Juge, qui lui donne force exécutoire, mais ce n’est pas obligatoire. Le Juge n’est pas tenu d’homologuer l’accord, il vérifie que l’accord préserve les droits et intérêts de chacune des parties.
  • ** On a la possibilité de former un recours à l’encontre d’une décision qui refuserait cet accord.

—-> Le Décret du 11 Mars 2015 : si les parties saisissent le juge, elles doivent justifier les diligences de pas pouvoir parvenir à une résolution amiable du litige. Cette obligation n’est pas sanctionnée par la nullité de l’acte. S’il n’est pas justifié lors de l’introduction de l’instance, le Juge peut proposer des parties une mesure de conciliation ou de médiation.

23
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE // Comment la définir?

A

C’est une procédure plus récente car issue d’une loi du 22 décembre 2010.

—> Cette procédure participative est définie comme une convention par laquelle les parties à un différend n’ayant pas donné lieu à la saisine d’un juge ou d’un arbitre s’engagent à oeuvrer conjointement et de bonne foi à la résolution amiable de leur différend.

—-> C’est donc un acte juridique qui entre dans la catégorie des contrats : «pacte de non agression à durée déterminée», selon la doctrine.

Deux issues sont prévues :

  • accord est trouvé : on peut éventuellement le faire pour obtenir un titre exécutoire
  • aucun accord n’est trouvé, donc est organisée une passerelle pour saisir le juge qui va statuer sur le différent persistant de manière simplifiée car il n’y aura pas de mise en l’état. Elles vont pouvoir être juger directement, sans mise en l’état donc une plus grande rapidité de la justice avec avantage pour les justiciables et pour le juge.

+++ L’avocat est au coeur de ce travail car cette procédure suppose l’assistance d’un avocat obligatoire. C’est très inspiré du droit collaboratif dans le Droit Américain.

24
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE // Quelles sont les conditions relatives à la Convention de procédure participative?

A

CONDITIONS DE FOND :

Cette convention obéit au droit commun des contrats, donc il faut la capacité juridique de contracter pour s’engager dans cette procédure. Ce qui est plus difficile est le domaine de cette procédure, la loi est large car on se contente d’indiquer dans le Civ que «cette convention peut porter sur les droits dont les parties ont la libre disposition».

Il n’y a qu’une exception prévue, elle concerne le droit du travail. On a en effet une tentative de conciliation juridique devant le Conseil de Prud’hommes. Par ailleurs, en matière de droit de travail, les salariés peuvent se faire assister de délégués et non d’avocats. Or, la procédure participative oblige la présence d’avocat.
On trouve une particularité, c’est pour le divorce ou la séparation de corps : on peut conclure une PP mais la demande en divorce ou SC à la suite de ce processus devra forcément être formé et jugé suivant les règles applicables à la procédure de divorce, il n’y aura pas la procédure simplifiée.

On peut se poser la question si on peut imposer ce genre de PP, dans des clauses de contrat. C’est tout à fait concevable, cela a été validé par la Cass donc il n’y a pas de raison que ça ne soit pas le cas ici. Mais elle sera aussi sûrement présumée abusive dans les contrats entre professionnels et non professionnels/consommateurs car il y aurait un rapport de force.

Cette convention est forcément signée avant toute saisine du juge. C’est la date d’enrôlement qui réalise qui réalise la date de saisine du juge. Quand une assignation est délivrée, c’est la date de la mise au rôle au greffe. Le décret du 11 mars 2015 a prévu une suspension du délai de mise au rôle. La mise au rôle doit être faite dans les 4 mois (sinon c’est caduc). Il a donc été prévu que le délai de 4 mois est suspendu quand une convention de PP a été conclue avant l’expiration de ce délai jusqu’ l’extinction de la procédure conventionnelle.

Ce n’est parce qu’une procédure de référé a été engagée antérieurement qu’il n’est pas possible de conclure une convention de procédure participative.

La convention nécessite une volonté commune des parties d’oeuvrer conjointement et de bonne foi.

Enfin, il est nécessaire de prévoit une durée mais cette dernière n’est pas réglementée par la loi, ce sont les parties qui fixent elles-mêmes la durée. Il ne faut pas que ce soit trop court ou trop long. Classiquement, elles sont faites sur 2 mois, 6 mois…Mais rien n’est réglementée dans la loi.

CONDITION DE FORME :
La première condition est celle liée à la nécessité d’un écrit, art 2063 Civ. Elle n’est pas nécessairement rédigée par un avocat, elle peut prendre la forme d’un acte contre-signé par un avocat mais ce n’est pas imposé. Cette convention contient un certain nombre de mentions prévues à peine de nullité.

Parmi ces mentions figurent celles sur les parties et l’avocat (la présence d’un avocat est obligatoire).

Il doit aussi y avoir une indication du terme. Il est toujours possible pour les parties de modifier ce terme initial.
Dans la pratique, on peut prévoir des clauses d’étape, on peut prévoir des termes prolongés dans la négociation. Ce terme est important car toute demande en justice est irrecevable.On est dans un temps de paix où l’on essaie de négocier un accord.

Ensuite, il faut prévoir l’objet du différent. Les parties sont parfois sont tellement en conflit qu’elles ne sont pas d’accord sur l’objet qui les opposent. Cet objet est différent car s’il est défini de manière restrictive, la négociation ne pourra pas avoir lieu et s’il est trop large, la négociation sera aussi trop illusoire. Quand il y a échec, on va avoir recours au juge pour trancher le différend, et selon l’objet défini par les parties.

Enfin, on trouve l’énonciation des pièces et des informations nécessaires à la résolution des différends. On va inventorier les pièces pour trancher les différends.

25
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE // Quels sont maintenant les effets ?

A

Ils sont au nombre de 2 :

  • l’irrecevabilité de toute demande en justice : les parties ne peuvent plus recourir au juge, à condition que le recours porte sur l’objet du litige. L’exception est en cas d’urgence, la convention ne fait pas obstacle à la saisine du juge pour obtenir la fixation de mesures provisoires ou conservatoires. De même que si l’une des parties arrivent à prouver que l’autre n’‘exécute pas la convention (surtout de bonne foi), elle peut saisir le juge pour qu’il tranche le litige.
  • la suspension de la prescription extinctive. Ce délai recommence à courir au terme de la convention, pour une durée qui ne peut pas être supérieure à 6 mois.
26
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE CONVENTIONNELLE // Quels sont les principes d’organisation?

A
  • Mise en oeuvre conjointe et de bonne foi du processus

—> Les parties s’engagement à oeuvrer conjointement et de bonne foi au processus. C’est ce principe de bonne foi qui peut justifier qu’une partie ait recours au juge avant le terme.

  • Le secret professionnel et la confidentialité

—-> Il est clair que ce mécanisme ne pouvait fonctionner que si on a une certaine confidentialité qui est respecté. Le texte ne prévoit pas de règles spécifiques pour autant. Cette confidentialité est assurée par le fait que la procédure est le monopole de l’avocat et ce dernier fait partie de ces rares professionnels qui demeurent soumises à un secret professionnel absolu. C’est par le secret pro qu’est assuré les échanges dans une procédure participative.

++++ C’est souvent par des clauses qui vont être intégrées dans la convention que l’on va assurer la confidentialité, en interdisant de faire état du contenu des échanges qui se sont déroulés dans le cadre de cette procédure, avec pour sanction la responsabilité civile. Il est aussi possible d’envisager que l’on prévoit expressément que cette confidentialité ne s’applique pas.

27
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE CONVENTIONNELLE // Comment cela se déroule?

A

On utilise le terme de procédure, mais on n’est pas strictement dans une “procédure”. On peut en revanche avoir recours à des procédures qui s’inspirent de celles qui ont lieu devant le juge. Par ex, les parties peuvent avoir recours à un technicien et dont elles vont définir amiablement la mission.

—> Le technicien intervient alors comme un expert, il doit révéler toutes circonstances qui seraient susceptibles d’affecter son indépendance. Il doit accomplir sa mission avec le respect du principe du contradictoire : Il ne va pas recevoir une partie seul.

Il va accomplir le recueil des dires : il va demander aux parties de fournir des observations sur les constations qu’il va faire. Il va ensuite déposer un rapport qui pourra être produit ensuite en justice, ce n’est pas dans le principe de confidentialité.

Les réunions auront souvent lieu chez un des avocats, ou dans un terrain neutre.

  • Issue de la procédure //

Deux solutions sont possibles :

  • > Soit les parties sont parvenues à un accord, total ou partiel. Le litige s’éteint par la conclusion de cet accord et ce dernier est forcément constaté dans un écrit établi par les parties assistées de leur avocat. Cet écrit est soumis aux règles des actes sous-seing privés : autant d’originaux que de partie,…
  • > Soit les parties ne sont pas parvenues à un accord, il faut alors engager la procédure devant le juge.
28
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE CONVENTIONNELLE // La procédure aux fins de jugement?

A

C’est une procédure qu’il faudra toujours utiliser même en cas d’accord dans le cadre d’une demande en divorce ou séparation de corps.

En dehors de ce cas-là, on aura une procédure qui va s’engager différemment selon que l’accord est total ou partiel :

  • si l’accord est total, il faudra le faire homologuer par le juge
  • si l’accord est partiel, le juge devra trancher le litige subsistant
  • L’homologation de l’accord sur l’entier différend

On aurait pu imaginer instituer un juge spécialisé, c’est le juge compétent pour la matière considérée. Si on est dans un contentieux successoral, ce sera le TGI.

Il est saisi par requête de la partie la plus diligente ou de l’ensemble des parties. Cette requête est accompagnée de la convention conclue, à peine d’irrecevabilité. Si l’accord porte sur une matière dans laquelle le mineur capable de discernement peut donner son avis, il faudra dans la requête mentionner dans quelles conditions le mineur pourra être informé de son droit d’être entendu, voire même assisté d’un avocat.

+++ En principe, le Juge statue sans débat, sauf s’il estime nécessaire d’entendre les parties. La seule limite est qu’il ne peut modifier les termes de l’accord. Cet accord s’impose à lui. Il a quand même un pouvoir de contrôle de régularité de l’accord : que l’accord ne porte pas sur des droits indisponibles, ou avec des clauses contraires de l’Ordre Public.

—> S’il homologue, l’homologation a pour effet de rendre l’accord exécutoire. Tout intéressé peut en déférer au juge, cad il peut demander au juge de rétracter sa décision s’il l’estime contraire à ses droits.
Il n’y a pas d’appel possible mais s’il y a un refus d’homologation, un appel est possible selon la procédure gracieuse, donc le délai d’appel est de 15 JOURS à partir de la décision.

29
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE CONVENTIONNELLE // le Jugement du différent persistant : en cas d’accord partiel?

A

C’est l’hypothèse où il n’y a pas eu d’accord total et le juge va trancher le différend persistant.

La procédure n’est pas la même selon qu’il y a accord partiel ou non.

+++ Il sera possible de demander au juge l’homologation de l’accord partiel, indépendamment qu’il devra trancher le différend résiduel. Il faut alors se référer à ce que l’on a vu pour l’accord total.

Si les parties demandent de trancher le différend résiduel + homologuer l’accord partiel, alors la procédure est différente : les parties doivent faire une requête conjointe, signée des avocats qui les auront assistées et l’on trouvera toutes les mentions générales des requêtes conjointes mais aussi des mentions spécifiques :

  • les points d’accord et de désaccord

—> es moyens de fait et de droit sur lesquelles les prétentions des parties sont fondées et l’indication des pièces justificatives invoquées.

—> Le juge va être amener à trancher sur ce différend sans tenir de mise en état, même devant le TGI où le principe est la mise en état quand la procédure est écrite. Donc on amène directement el dossier en la formation de jugement.

En principe, les parties ne peuvent pas modifier leurs prétentions, sauf s’il s’agit d’actualiser une demande relative à une créance à exécution successive et sauf lorsqu’il s’agit d’opposer un paiement ou une compensation ultérieure ou faire juger des questions nées de la révélation de faits postérieurs à la requête. (Les parties peuvent aussi avoir recours à la procédure de droit commun).

30
Q

LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE CONVENTIONNELLE // le Jugement du différent persistant : en cas d’absence de tout accord?

A

C’est l’hypothèse des parties qui se sont lancées dans la procédure et qui ont échoué. Le juge peut être saisi selon 3 modalité :

  • les parties recourent à la procédure de droit commun. Quand il y a eu une procédure participative, les parties sont dispensées à la tentative de conciliation et de médiation.
  • les parties peuvent saisir le juge selon les mêmes modalités que celles prévues quand l’accord est partiel, donc par requête conjointe. On va appliquer les mêmes règles que précédemment.
  • une des parties saisit le juge par requête unilatérale. Elle est déposée par l’avocat de la partie concernée, mais à peine d’irrecevabilité, elle doit être présentée dans un délai de 3 mois.

On trouve alors un exposé des moyens de faits et de droit, les pièces qui fondent ses prétentions. La partie adverse est informée du dépôt de cette requête par l’avocat, qui en avise la partie et son avocat qui l’assistait pendant la procédure participative. Elle se fait par lettre recommandée et les règles de procédures seront celles de la matière concernée. L’intérêt de cette requête unilatérale permettra de ne pas faire la mise en état et de passer directement en formation de jugement, donc gain de temps par les parties.

— > Seule condition : la requête doit être déposée dans les 3 MOIS APRÈS LA PROCÉDURE PARTICIPATIVE.