Pneumo cours 8 (asthme) Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’asthme

A

L’asthme est une maladie hétérogène habituellement caractérisée par une inflammation chronique des voies aériennes. Il se défini par une histoire de symptômes respiratoires, tels une respiration sifflante, une dyspnée, une oppression thoracique et une toux qui varient dans le temps et en intensité, associés à une obstruction bronchique variable.

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2
Q

Quels sont les 3 éléments qui définissent l’asthme

A

une inflammation bronchique, des symptômes respiratoires variables et une obstruction réversible des voies aériennes.

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3
Q

Vrai ou Faux
Les symptômes de l’asthme sont pratiquement absents si elle est bien contrôlé

A

Vrai

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4
Q

Qu’est-ce que qui est responsable des symptômes de l’asthme

A

l’inflammation bronchique et les changements de structure des voies aériennes

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5
Q

Quel pourcentage de la population est atteinte d’asthme

A

8,5 %

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6
Q

La prévalence de l’asthme a ______ à la fin du 20e siècle mais semble être _____ depuis.

A

augmenté, stable

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7
Q

L’asthme apparait SURTOUT à quel stade de vie

A

l’enfance

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8
Q

Vrai ou Faux
Le tiers des asthmes se développant dans l’enfance se résoudront spontanément avant l’âge adulte

A

Faux, la moitié

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9
Q

Quels sont les facteurs de risque de persistance de l’asthme au-delà de l’enfance

A

Le début tardif de l’asthme (>6 ans), l’atopie, les antécédents familiaux d’asthme, les symptômes fréquents et sévères, l’atteinte de la fonction pulmonaire et l’hyperréactivité bronchique sévère

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10
Q

Est-ce que l’asthme peut apparaître à l’âge adulte, si oui, est-ce qu’elle sera à vie

A

oui, oui

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11
Q

La sévérité de l’asthme est ______ tout au long de la vie

A

constante

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12
Q

Quels sont les facteurs de risques personnels de développer l’asthme

A
  • Génétique (surtout relativement à l’atopie)
  • Sexe masculin
  • Obésité
  • Prématurité
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13
Q

Quel sont les facteurs de risque environnementaux de développer l’asthme

A
  • Allergènes
  • Exposition professionnelle
  • Infections respiratoires virales
  • Microbiome
  • Tabac
  • Pollution
  • Facteurs socioéconomiques
  • Aliments
  • Stress
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14
Q

Quel est le mécanisme fondamental du développement et de l’expression clinique de l’asthme ainsi que le processus qui est responsable du développement d’anomalies de la fonction des voies aériennes (hyperréactivité bronchique) et de changements structuraux menant à l’obstruction bronchique (remodelage).

A

L’inflammation bronchique

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15
Q

Quel est le mécanisme inflammatoire le plus fréquent chez les asthmatiques

A

l’inflammation allergique, une réaction d’hypersensibilité de type I, qui est présent chez 60 à 80% des asthmatiques.

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16
Q

Quelles sont les étapes de l’asthme allergique par inhalation d’allergènes

A
  1. Les aéroallergènes (pollens, poils d’animaux, etc.) pénètrent dans les voies respiratoires et sont captés par les cellules présentatrices d’antigènes
    (macrophages, cellules dendritiques).
  2. Les fragments d’allergènes sont par la suite présentés au système immunitaire qui y développe une réponse immunitaire spécifique (IgE spécifiques à
    l’allergène).
  3. Lors d’une exposition subséquente, l’allergène se lie avec les IgE qui lui sont
    spécifiques et entraîne une dégranulation des mastocytes, ce qui relâche une
    quantité importante de médiateurs inflammatoires (histamine, prostaglandines, leucotriènes).
  4. Une bronchoconstriction immédiate (dans les 10 minutes) est déclenchée par la libération de ces médiateurs inflammatoires. Elle disparaît dans l’heure qui suit l’arrêt du contact allergique.

5.La cascade inflammatoire déclenchée par l’allergène entraîne parfois une 2e réaction asthmatique, 3 à 8 heures après le contact, sans qu’il n’y ait de nouvelle exposition (réaction semi-retardée ou tardive). Cette inflammation allergique implique majoritairement les éosinophiles et cause un œdème de la muqueuse et une augmentation des sécrétions bronchiques, menant à l’obstruction des voies aériennes.

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17
Q

Dans une certaine proportion d’asthmatiques, l’inflammation bronchique n’est pas de nature allergique, par quoi pourrait-elle être déclenché ?

A

Elle peut être déclenchée par un assèchement et un refroidissement de la muqueuse comme dans l’asthme d’effort ou à l’activation inflammatoire impliquant les leucotriènes comme dans l’asthme à l’aspirine. Par contre, chez plusieurs asthmatiques, nous ignorons encore pourquoi l’inflammation se développe. Il pourrait s’agir d’un dérèglement du système immunitaire d’étiologie inconnue.

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18
Q

En plus de l’inflammation, des changements structuraux entraînant un ________ apparaissent dans l’asthme avec le temps. Ils comprennent la ________ et ___________

A

épaississement bronchique (remodelage bronchique) , fibrose sous-épithéliale (dépôt de collagène et prolifération de fibroblastes, ’hypertrophie du muscle lisse.

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19
Q

Qu’est-ce que l’hyperréactivité bronchique

A

Il s’agit d’une sensibilité accrue et exagérée des bronches à certains stimuli comme les allergènes ou les irritants. L’exposition provoque une contraction du muscle lisse bronchique (bronchoconstriction), entraînant une diminution de la lumière bronchique.

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20
Q

Est-ce que les changements structuraux sont réversible

A

en grande partie non

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21
Q

Est-ce que l’hyperréactivité bronchique est réversible

A

partiellement réversible avec la thérapie.

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22
Q

Quel est le mécanisme de l’obstruction bronchique

A
  1. Constriction du muscle lisse : mécanisme principal de réduction de la lumière bronchique dans l’asthme. Il est réversible par les bronchodilatateurs
  2. Œdème de la muqueuse : causée par le relargage de médiateurs inflammatoires qui déclenchent une fuite capillaire
  3. Épaississement bronchique : provoqué par le remodelage bronchique. En grande partie irréversible
  4. Hypersécrétion de mucus : causée par l’inflammation bronchique. Le mucus peut obstruer complètement ou partiellement les bronches (bouchon muqueux)
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23
Q

Quels sont les symptômes de l’asthme

A
  1. Dyspnée (variables dans le temps)
  2. Sillements (variable dans l’intensité)
  3. toux (pire en fin de nuit ou au petit matin)
  4. Oppression thoracique (déclenché par plusieurs facteurs )
  5. Expectorations (plus ou moins)
24
Q

Quels sont les facteurs inflammatoire déclenchants l’asthme

A
  • Allergènes (si asthme allergique et sensibilisation à l’allergène)
  • Infections des voies respiratoires
  • Expositions professionnelles (voir asthme professionnel)
25
Q

Quels sont les facteurs irritants déclenchants l’asthme

A
  • Exercice : Le bronchospasme débute classiquement à l’arrêt de l’effort. Les
    symptômes seront à leur maximum 10-15 minutes après l’effort et se
    résoudront dans les 60 minutes suivant l’arrêt
  • Air froid et variations de température
  • Stress et émotions fortes
  • Odeurs fortes
26
Q

Quels sont les facteurs mixtes déclenchants l’asthme

A
  • Tabac et autres fumées
  • Médication : bêtabloquants, aspirine et anti-inflammatoires non-stéroïdiens
  • Reflux gastrique
  • Polluants atmosphériques
  • Certains additifs alimentaires : sulfites, glutamate monosodique
27
Q

Comment serait l’examen physique chez un asthmatique

A

L’examen physique est habituellement normal dans l’asthme, sauf dans les cas de bronchospasme. L’anomalie la plus fréquemment rencontrée est la présence de sibilances expiratoires à l’auscultation pulmonaire. Lorsque le bronchospasme s’intensifie, les sibilances deviennent audibles en inspiration et en expiration.

28
Q

En bronchospasme sévère quels sont les signes qui pourraient être observés

A

hypoxémie, tachypnée, tirage et utilisation des muscles accessoires, temps expiratoire prolongé, pouls paradoxal (chute de pression artérielle systolique de plus de 10 mmHg à l’inspiration).

29
Q

L’asthme est une maladie dite _______, elle est défini par la combinaison de différents éléments sans qu’on ait établi une cause claire à ces anomalies

A

hétérogène

30
Q

Quelle sont les différentes caractéristiques de l’asthme qui peuvent être rapportées

A

Inflammation
* Éosinophilique
* Neutrophilique
* Mixte
* Pauci-granulocytique (aucune inflammation démontrée)

Caractéristiques cliniques
* Sévérité (sévère ou non sévère)
* Âge de début de l’asthme (asthme de l’enfance ou de l’adulte)
* Exacerbations (fréquentes ou non)

Fonction pulmonaire
* Obstruction persistante malgré traitement
* Variations très importantes de la fonction respiratoire (labilité)

Déclencheurs
* Allergique
* Aspirine ou anti-inflammatoires non-stéroïdiens
* Professionnel
* À l’effort
* Relié au cycle hormonal/menstruel

Comorbidités
* Polypose nasale
* Obésité
* MPOC

31
Q

Donne des exemples de phénotypes de l’asthme

A

Asthme allergique (le plus fréquent, touchant 60 à 80% des asthmatiques, début dans l’enfance, souvent associé à d’autres manifestations allergiques)

L’asthme à l’Aspirine
Il s’agit d’une triade associant 3 éléments
1. Asthme
2. Polyposenasale
3. Intolérance à l’Aspirine ou aux anti- inflammatoires non stéroïdiens

L’asthme professionnel
Abordé dans le cours maladies respiratoires professionnelles. Se divise en asthme avec sensibilisation et asthme aux irritants (RADS)

Le bronchospasme à l’exercice ou asthme d’effort
Il s’agit d’un asthme léger se présentant exclusivement lors d’efforts physiques importants. C’est l’asthme de l’athlète de haut niveau

32
Q

Quelle sont les principales pathologie pouvant être confondues avec l’asthme

A

Sifflement :
Dysfonction des cordes vocales
Bronchiolite
Obstruction des voies aériennes supérieures (par une tumeur, un corps étranger
ou une sténose trachéale par exemple)
Trachéomalacie

Dyspnée
Embolie pulmonaire récidivante
Insuffisance cardiaque
Respiration disfonctionnelle
MPOC
déconditionnement
Maladie interstitielle

Toux
STOVAS
Bronchite éosinophilique
Toux secondaire à la médication (IECA)
Reflux gastroœsophagien

Autre
Fibrose kystique
Apnée du sommeil
Bronchiectasies

33
Q

Le diagnostic de l’asthme repose sur 2 éléments lesquels

A

symptômes respiratoires compatibles
obstruction bronchique variable

34
Q

Quelle est la méthode privilégiée pour diagnostiquer l’asthme ? Qu’est-ce qu’on cherche ?

A

La spirométrie, une obstruction réversible

35
Q

Le débit expiratoire de pointe peut se substituer à la spirométrie si celle-ci n’est pas disponible puisqu’il ne requiert qu’un simple débitmètre portatif. On recherche alors une augmentation de ____________ du débit expiratoire de pointe.

A

20% et 60 L/min

36
Q

Lorsque la spirométrie est non diagnostique, on peut référer le patient vers quoi

A

un test de provocation bronchique. (Ces tests évaluent l’hyperréactivité bronchique en utilisant différents stimuli pour provoquer un bronchospasme dans un environnement contrôlé)

37
Q

Quelles sont les étapes effectuées dans la prise en charge initiale de l’asthme (et qui sont répétés lors du suivi)

A
  1. Établir le niveau de contrôle et la sévérité de l’asthme
  2. Valider l’adhérence médicamenteuse et la technique d’inhalation des pompes
  3. Confirmer que le diagnostic d’asthme ait été bien établi
  4. Rechercher les expositions externes pouvant détériorer le contrôle de l’asthme et
    les corriger
  5. Rechercher et traiter les comorbidités associées à l’asthme
  6. Modifier le traitement pharmacologique de l’asthme
38
Q

Quels sont les buts du traitement de l’asthme

A
  1. obtenir un bon contrôle actuel
  2. Diminuer les risques futurs
39
Q

La sévérité de l’asthme se définit rétrospectivement sur la médication minimale nécessaire pour atteindre le contrôle de l’asthme :

Très léger : ______
Léger : _____
(ou combinaison corticostéroïdes inhalés et formotérol au besoin)
Modéré : _____
Sévère : ______

A

ß2 à courte action au besoin

faible dose de corticostéroïdes inhalés régulier

corticostéroïdes inhalés à dose faible ou modérée + ß2 à longue action régulier

haute dose de corticostéroïdes inhalés + ß2 à longue action régulier

40
Q

Plusieurs facteurs externes peuvent détériorer le contrôle de l’asthme lesquels

A
  • Tabac, cannabis ou autre produit inhalé
  • Médication : bêtabloquant (particulièrement si non cardio-sélectif), aspirine
    et anti-inflammatoire non stéroïdien
  • Allergènes ou irritants dans l’environnement domestique: animaux,
    acariens, chauffage au bois, tapis, moisissures
  • Irritants, allergènes ou sensibilisants dans le milieu de travail
41
Q

Le traitement pharmacologique de l’asthme repose sur l’utilisation de 2 grandes classes de médicaments:

A

les anti-inflammatoires et les bronchodilatateurs.

42
Q

Que font les anti-inflammatoires dans l’asthme et quels sont-ils ?

A

ciblent l’inflammation bronchique, Corticostéroïdes inhalés (CSI) Anti-leucotriènes (LTRA) Corticostéroïdes oraux (CSO)

43
Q

Que font les bronchodilatateurs dans l’asthme et quels sont-ils ?

A

relaxent le muscle lisse bronchique responsable du bronchospasme, β2 agonistes courte ou à longue action

44
Q

Décrit les corticostéroïdes inhalés

A

réduisent la réactivité bronchique et les exacerbations en plus de traiter les symptômes et d’améliorer la fonction pulmonaire. Ils doivent être pris sur une base régulière, peu ou pas d’effets secondaires systémiques. (Les principaux problèmes rencontrés sont la dysphonie et la candidose oropharyngée)

45
Q

Décrit les corticostéroïdes oraux

A

meilleurs anti-inflammatoires existant en asthme mais ils ont des effets secondaires importants à long terme. Ils sont donc surtout utilisés sur de courtes périodes peuvent occasionner hypertension, hyperglycémie, rétention hydrosodée, insomnie, ulcère peptique et nécrose avasculaire de la hanche. À long terme, les effets secondaires sont nombreux et fréquents et incluent les cataractes, le glaucome, le diabète, la suppression de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, l’ostéoporose, l’hypertension, la fonte musculaire, l’amincissement cutané, la prise de poids et le retard de croissance chez l’enfant.

46
Q

Décrit les ß2 agonistes

A

relaxent le muscle lisse bronchique en stimulant le récepteur ß- adrénergique, Les effets secondaires sont reliés à la dose et sont surtout causés par la stimulation des récepteurs ß-adrénergiques extrapulmonaires. On retrouve principalement les tremblements et les crampes (muscle lisse) ainsi que les palpitations et la tachycardie (cardiaque)

47
Q

Vrai ou Faux
Les BALA ne devraient jamais être utilisés en asthme en l’absence de CSI puisqu’ils sont alors associés à une augmentation de la mortalité.

A

Vrai

48
Q

Les anticholinergiques apportent une bronchodilatation en se liant aux récepteurs
____________. Ils sont surtout utilisés en _____

A

muscariniques, MPOC

49
Q

On considère un asthmatique à haut risque d’exacerbation s’il présente une des 4 caractéristiques suivantes

A
  1. Avoir déjà fait une exacerbation sévère (qui nécessite un traitement par
    corticostéroìdes systémique, une visite à l’urgence ou une hospitalisation)
  2. Avoir un asthme mal contrôlé selon les critères de contrôle de l’asthme
  3. Utiliser plus de 2 inhalateurs de ß2 agonistes à courte action (BACA) par année
  4. Fumer activement (comprend cigarette, cannabis et vapotage)
50
Q

Quelles sont les étapes de traitement de l’asthme selon notre consensus canadien

A
  1. L’asthme très léger sans facteur de risque d’exacerbation peut être traité à l’aide de ß2 agonistes à courte action (BACA) au besoin.
  2. Les corticostéroïdes inhalés réguliers sont introduits comme traitement d’entretien dès que le patient rencontre les critères de mauvais contrôle de l’asthme ou s’il est à haut risque d’exacerbation selon les critères ci-haut. Un traitement de Budésonide/Formotérol au besoin, un CSI avec BALA à action rapide, est une alternative si le patient est incapable d’être adhérent à un traitement régulier malgré plusieurs interventions ou s’il est à haut risque d’exacerbation.
  3. Lorsque l’asthme n’est pas bien maîtrisé avec une faible dose de CSI, un ß2 agoniste à longue action (BALA) est ajouté. Chez les enfants de 6 à 11 ans, il est plutôt recommandé d’augmenter la dose de CSI avant d’ajouter le BALA.
  4. La dose de CSI est finalement augmentée jusqu’à atteindre une forte dose.
  5. Si le patient demeure mal contrôlé malgré une haute dose de CSI et un BALA, il présente un asthme sévère et doit être référé en spécialité. La sélection des traitements subséquents se fera selon le phénotype identifié.
51
Q

Qu’est-ce que l’exacerbation d’asthme

A

une détérioration aiguë ou subaiguë des symptômes et de la
fonction pulmonaire par rapport au niveau habituel du patient. Il peut s’agir du mode de présentation de l’asthme. Les exacerbations sont habituellement déclenchées par un facteur externe comme une
infection virale ou l’exposition à un allergène. Ils peuvent également survenir en raison d’une mauvaise adhérence médicamenteuse.

52
Q

La crise d’asthme peut se diviser en 4 stades, lesquels

A
  1. Initialement, il n’y a qu’une hyperventilation avec alcalose respiratoire.
  2. Lorsque la crise progresse, une hypoxémie apparaît.
  3. Au stade III, l’hypoxémie se détériore et le patient commence à se fatiguer. Ceci
    se traduit par une normalisation du pH et de la pCO2 (le patient n’a plus la capacité d’hyperventiler). À cette étape, la décompensation respiratoire est imminente.
  4. Au dernier stade, il y a une insuffisance respiratoire majeure avec rétention de CO2 et acidose. Une assistance ventilatoire est alors nécessaire.
53
Q

Les critères suivants dénotent une exacerbation asthmatique sévère avec nécessité d’une intervention urgente

A
  • Incapacité de faire une phrase
  • Trouble de l’état de conscience : agitation, confusion, somnolence, inconscience
  • Tachypnée : RR > 30/min,
  • Tachycardie : FC > 120/min
  • Pouls paradoxal >25 mmHg (chute de pression artérielle systolique à l’inspiration)
  • Hypoxémie : PaO2 <60 mmHg ou Saturation <90%
  • Thorax silencieux
  • Hypercapnie : PaCO2 ≥42 mmHg
  • VEMS ou DEP < 40% des valeurs habituelles du patient
54
Q

En salle d’urgence, le traitement de l’exacerbation d’asthme comprend les éléments suivants :

A
  • Oxygène : pour maintenir une saturation >90%
  • ß2 agonistes à courte action : en pompe ou nébulisation selon la sévérité
  • Corticostéroïdes oraux : s’il n’y a pas de réponse immédiate aux BACA
  • Anticholinergique à courte action (Ipratropium) : pour les exacerbations sévères
55
Q

Une réévaluation de la situation est effectuée __ minutes après le début du traitement à l’urgence. Si le patient a récupéré un VEMS ou DEP > __ de sa valeur usuelle, il peut être traité à domicile. Un VEMS <__ indique un besoin d’hospitalisation.

A

60-90, 70%, 40%

56
Q

Au départ de l’hôpital, les corticostéroïdes oraux sont poursuivis pour un total de __ jours. Il est primordial de valider que tout patient présentant une exacerbation d’asthme ait un traitement régulier de corticostéroïdes inhalés et ait reçu un enseignement d’asthme
avec un éducateur certifié.

A

3-10