Perspectives biologiques Flashcards
1-D’une façon générale, je sais comment on peut étudier, en milieu naturel et en laboratoire, le rôle que pourrait jouer la testostérone sur le chant.
En milieu naturel (Corrélations)
Dizaines d’oiseaux d’espèces différentes pour que nos analyses statistiques soient acceptables.
Il faut d’abord un bon échantillonnage de ses capacités vocales. Analyse du comportement vocal selon les saisons.
Ensuite on capture l’oiseau et on prélève un échantillon sanguin. Évaluer le taux de testostérone selon les saisons.
Noter des différences selon les saisons autant pour le chant que pour le niveau de testostérone pour voir s’il y a des corrélations.
En laboratoire (rôle causal) méthode expérimentale
On simule les conditions saisonnières en laboratoire, en contrôlant la lumière et la température.
On contrôle aussi le taux d’hormone des oiseaux (castration pour les 2 groupes et implant qui libère hormones pour un seul groupe).
On compare deux groupes d’oiseaux : un groupe avec testostérone (T), l’autre sans testostérone (ST). On compare les variations dans le chant.
2- Je comprends pourquoi les études en milieu naturel ne nous permettent pas de conclure au rôle causal de la testostérone sur le chant des oiseaux.
Malheureusement, la nature corrélationnelle de l’étude ne nous permet pas de conclure quoi que ce soit, sinon qu’il y a un lien entre les variables.
3- Je saisis les principaux avantages des études en laboratoire.
Permettent d’uniformiser le contexte des observations et des mesures. De contrôler un plus grand nombre de variables.
4- Je comprends que le chant des oiseaux est une phénomène relativement complexe, qu’il varie selon le contexte, et je comprends pourquoi il faut des instruments sophistiqués pour l’analyser.
Est un phénomène relativement complexe :
Premièrement, le chant est composé de notes qui se combinent pour former des syllabes et ces syllabes se combinent pour former des phrases (ou motifs). Or, grâce à l’étonnante capacité respiratoire des oiseaux, ces phrases peuvent être très longues.
Deuxièmement, les notes peuvent être répétées si rapidement que notre cerveau est incapable de les détecter.
Troisièmement, il y a de très subtiles variations dans l’intensité et le rythme des notes, des syllabes et des phrases. Notre cerveau ne peut percevoir facilement ces nuances.
Varie selon les contextes :
Comme le langage chez l’humain, le chant de l’oiseau est un dialecte hautement spécialisé qui progresse avec l’âge et varie selon le contexte (est indispensable à la communication entre les membres d’une même espèce). Par exemple, les mâles chantent différemment s’ils sont en présence de femelles que lorsqu’ils sont seuls.
Le sonogramme est un logiciel qui permet de distinguer les structures vocales, de quantifier la complexité du chant et d’établir des comparaisons entre les oiseaux.
5- Je sais ce qui ce passe dans le cerveau des oiseaux mâles au printemps (noyau HVC).
D’abord, nous pouvons affirmer sans trop de risque de nous tromper que la testostérone fluctue de saison en saison et qu’elle atteint son plus haut niveau au printemps, du moins chez les espèces vivant dans les zones climatiques tempérées. Cette fluctuation saisonnière nous indique qu’il y a tout probablement des facteurs environnementaux qui influencent la production de l’hormone.
Le HVC et certains autres noyaux du circuit du chant sont particulièrement sensibles à la testostérone.
Eh bien, chez les oiseaux mâles, ce noyau (HVC) double en volume au printemps.
Je suis capable de décrire les grandes lignes de l’expérimentation en laboratoire qui nous permet d’évaluer l’impact de la testostérone sur le chant et de donner quelques résultats (ce qui se passe dans le cerveau).
Résultats de l’expérimentation (les grandes lignes)
Donc, que se passe-t-il chez les oiseaux mâles qui n’ont ni testicules ni testostérone ? Selon l’espèce, lorsque les mâles sont castrés à l’âge adulte, ils n’arrêtent pas de chanter, mais ils le font moins souvent et ils chantent plus lentement. Chez d’autres espèces, si on enlève les testicules au 3e ou 4e jour après la naissance, les oiseaux commencent à chanter un peu plus tardivement à l’âge adulte. De plus, leur chant ne se développe pas de la même manière : il reste immature et n’atteint pas le degré de complexité du chant des oiseaux dont les testicules sont intactes. Chez d’autres espèces, le chant peut complètement disparaître après la castration. Par contre, injectons leur de la testostérone et leur chant redevient normal.
Et que se passe-t-il si on augmente le niveau de testostérone chez les oiseaux mâles adultes ? Ils chantent plus fréquemment, et ce, même si ceux-ci ont été rendus sourds. Mais attention, on ne pourrait pas créer des super chanteurs en injectant des super doses de testostérone ! Passer un certain seuil, le surplus de testostérone n’a aucun impact physiologique.
Ce qui se passe dans le cerveau :
Le HVC et certains autres noyaux du circuit du chant sont particulièrement sensibles à la testostérone.Lorsque les molécules de testostérone atteignent ces régions, elles s’amarrent à des récepteurs, ce qui déclenche une série de transformations à l’intérieur et à l’extérieur des neurones. S’ensuit la production de nouveaux neurones(15) et de nouvelles connexions neuronales(16).
7- Je sais ce qui se passe lorsque de la testostérone est administrée à des oiseaux femelles.
Leur noyau HVC grossit progressivement (son volume doublera) et elles commencent à chanter. Leur chant n’est toutefois pas aussi complexe que celui des mâles. C’est une belle démonstration de l’importance de la testostérone sur le chant.
8- Je comprends comment la testostérone agit dans le cerveau et les changements qu’elle peut occasionner.
Nous pouvons affirmer que la production de testostérone facilite non seulement le chant, mais aussi la manifestation d’autres caractéristiques comportementales (ex. défense du territoire) et morphologiques (ex. plumage) qui sont associées à la reproduction de l’espèce.
9- Je comprends la conclusion sur le rôle de la testostérone sur le chant.
Finalement, nous pouvons conclure que la testostérone peut provoquer des changements neuroanatomiques (le circuit du chant) qui sont responsables, du moins en partie, des comportements vocaux des oiseaux lors de la saison printanière.
10-Je comprends la différence entre une hormone et un neurotransmetteur.
Les neurotransmetteurs sont, comme les hormones, des molécules qui agissent en messagers. Bon, les deux ne transportent pas vraiment un message, mais ils permettent la communication entre différentes cellules du corps.
Dans le cas des hormones, la cible ou la destination est relativement éloignée et les molécules doivent emprunter le flux sanguin pour voyager. Leur action est donc plus lente et plus générale. Hormones : molécules produites par des glandes.
Pour ce qui est des neurotransmetteurs, la cible est habituellement dans le « voisinage » et ils permettent aux neurones de communiquer entre eux, c’est-à- dire de transmettre le signal électrique. Neurotransmetteurs : molécules produites par les neurones.
