Ouch! Ouch! Aïe! Flashcards
Pause Descartes 2.19
Alexandre, 8 ans, est hypersensible au toucher. On le touche à peine et il se met à crier de douleur. Quel mécanisme physiologique (neuronal) pourrait bien expliquer ce phénomène ?
L’allodynie rend douloureuse une sensation banale, telle le toucher. L’allodynie tactile (appelée aussi allodynie mécanique) qui peut être statique (la douleur survient après une légère pression) ou dynamique (la douleur apparaît après une caresse légère) ;
À l’origine de l’allodynie, une affection des circuits neuronaux à l’intérieur de la moelle épinière, des nerfs ou encore des terminaisons nerveuses. C_es affections trompent l’information transmise au cerveau ou celui-ci les interprète mal._
Pause 2.20
Si on se frappe le petit orteil par inadvertance, on ressent le choc tactile, puis une première douleur fulgurante et aigüe, suivie d’une deuxième douleur plus lente et plus diffuse. Comment expliquer cela ? Peut-être que notre amie Élyne pourrait vous aider à proposer une hypothèse ?
1er signal : chemin myélinisé (diamètre des neurones plus gros et myélinisés)
2e signal de douleur : ce sont d’autres neurones qui les transmettent et ces neurones ne sont pas myélinisés donc ça va moins vite.
Pause 2.21
Si avec une électrode, je fais une stimulation électrique à ces 2 endroits, que se passerait-il ?
Mes orteils bougent et j’ai mal aux doigts.
Descartes 2.22
Vous vous souvenez bien sûr de Mike-le-poulet-pas-de-tête. Est-ce que vous pensez que Mike était capable de ressentir la douleur avant et après son « accident » ? Expliquez votre réponse.
Ça dépend si son cortex préfrontal était encore présent. C’est le cortex préfrontal qui est responsable de l’interprétation du stimulus nociceptif.
Descartes 2.23
Il y a plusieurs années, Aron Raslton, un randonneur solitaire, a vu son bras se coincer sous un roche énorme. À la suite de plusieurs tentatives infructueuses, il se décida finalement à couper lui même son bras avec un canif afin de survivre.
Comment pourrait-on expliquer qu’un personne soit capable de surmonter une telle douleur ?
Le cortex préfrontal peut réussir à modérer la douleur. Adrénaline enlève la douleur.
Descartes 2.24
Certains personnes ne ressentent aucune douleur. Ce ne sont pas des psychopathes, mais des personnes ayant un système nerveux assez particulier. Écoutez ce vidéo afin de comprendre les inconvénients de ne pas être capable de ressentir la douleur et pour expliquer le mécanisme biologique en jeu.
Mécanisme biologique en jeu :
Mutations dans un gêne appelé SCN9A. Leur corps n’ont pas les récepteurs pour ressentir la douleur à cause de l’absence de ce gêne.
Inconvénients :
Il faut que tu sois vigilent dans tes tâches quotidiennes pour éviter de te blesser sérieusement.
Si tu ne peux pas ressentir la douleur d’une blessure, il faut que tu sois capable de savoir autrement si tu es blessé.
Je sais qu’il y a différents types de douleur.
On catégorise la douleur en trois types:
la douleur engendrée par l’activité des nocicepteurs
la douleur neuropathique et
la douleur inflammatoire.
Je sais ce qu’est un nocicepteur.
Les nocicepteurs sont des terminaisons nerveuses libres.
On les dit libres parce qu’elles ne sont pas liées à des récepteurs particuliers comme le sont les neurones qui transmettent l’information tactile.
Ces terminaisons libres ne sont pas uniquement dans la peau. On les retrouve aussi près des muscles et des organes internes.
La fonction de ces nocicepteurs est de transmettre au cerveau des stimuli potentiellement dommageables pour l’organisme afin que l’organisme réagisse rapidement.
La plupart des nocicepteurs sont polymodaux : Ils peuvent réagir à des stimuli mécaniques, thermiques ou chimiques (ex. venin d’une piqure d’insecte). D’autres sont plus spécifiques à un type de stimulation.
Je comprends comment la douleur est transmise, des nocicepteurs au cortex cérébral.
La transmission de l’information nociceptive de la peau à la moelle épinière, puis de la moelle épinière au thalamus, suit un circuit quelque peu différent que celui emprunté par l’information tactile.
Mais c’est surtout au niveau du cortex que les différences sont intéressantes.
Du thalamus, le signal se dirige vers plusieurs structures. D’une part vers le cortex somesthésique (ou somatosensoriel) (S1), ce qui permet de localiser l’endroit d’où provient la douleur.
D’autre part, le signal va aussi dans la région la plus antérieure du cortex frontal : le cortex préfrontal. C’est le cortex préfrontal qui sera responsable de l’interprétation du stimulus nociceptif et il pourra moduler la perception de la douleur.
Je comprends la différence entre un nocicepteur et un thermorécepteur et ce qui se passe lorsque la température atteint puis dépasse 45°.
La différence entre un nocicepteur et un thermorécepteur :
Contrairement aux autres récepteurs cutanés (ex. thermorécepteurs), les nocicepteurs peuvent produire des potentiels d’action de façon soutenue et avec une fréquence élevée, ce qui fait que l’intensité de la douleur n’a pas vraiment de limite.
Ce qui se passe lorsque la température atteint puis dépasse 45°:
Les thermorécepteurs envoient des signaux qui fluctuent selon la température, mais à partir de 42° les signaux sont les mêmes parce que le potentiel d’action reste stable, il reste le même même si la température monte.Cela veut dire que le cerveau n’est plus capable de savoir si c’est plus chaud
Mais c’est à ce moment que les nocicepteurs prennent en quelque sorte le relais. Ils commencent à s’activer à 42°. Puis, la fréquence de potentiels d’action augmente rapidement avec la température. C’est exponentiel. (en réalité, tu fais juste passer de 42 à 48 degrés mais ton potentiel d’action augmente de façon exponentielle!!!) Et la douleur peut s’accentuer presque sans limite !
Je comprends la différence entre la douleur fulgurante et la douleur persistance et pourquoi l’une est perçue plus rapidement que l’autre.
2 types de douleur engendrée par l’activité des nocicepteurs:
Douleur fulgurante et aigüe
Douleur persistante et diffuse (lente)
1er signal : chemin myélinisé (diamètre des neurones plus gros et myélinisés)
2e signal de douleur : ce sont d’autres neurones qui les transmettent et ces neurones ne sont pas myélinisés donc ça va moins vite.
Je comprends comment le cortex somesthésique (somatosensoriel) est organisé (de même que le cortex moteur); je comprends donc le concept de somatotopie.
Chaque partie du corps est représentée dans des régions précises du cortex somesthésique (et du cortex moteur); c’est le principe de somatotopie.
Images : Diapos 28 à 37
Je comprends pourquoi certains membres du corps sont associés à de plus grandes régions corticales.
La surface corticale réservée au membre est proportionnelle au nombre de récepteurs et neurones sensoriels (ou moteurs) dédiés à ce membre.
Je suis capable d’expliquer le rôle du cortex somesthésique et celui du cortex préfrontal dans le processus de nociception.
D’une part vers le cortex somesthésique (ou somatosensoriel) (S1), ce qui permet de localiser l’endroit d’où provient la douleur.
D’autre part, le signal va aussi dans la région la plus antérieure du cortex frontal : le cortex préfrontal. C’est le cortex préfrontal qui sera responsable de l’interprétation du stimulus nociceptif et il pourra moduler la perception de la douleur.
Je comprends ce qui peut se passer si la personne est incapable de ressentir la douleur et je suis capable d’identifier le mécanisme biologique qui peut expliquer cette insensibilité à la douleur (pause Descartes 2.24).
Voir Descartes 2.4