Pauvreté - examen de mi-session Flashcards
Conception de la pauvreté aux époques préindustrielles
a) La conception de la pauvreté au moyen âge
- Au moyen âge la pauvreté avait une connotation subjective : pauvres gens. La pauvreté était attribuée à la souffrance sociale et définie en termes religieux. (“S’il y a des pauvres, c’est parce que Dieu l’a voulu”. Pour que les riches rachètent leurs péchés)
b) La conception de la pauvreté à la fin du XVIIe siècle
- À la fin du XVIIe siècle la pauvreté était attribuée à un manque de possession de biens.
(Celui qui est pauvre c’est celui qui ne possède ni biens ni mobilier (?), etc. Plus susceptible de tomber dans la misère.)
c) La conception de la pauvreté au début du XVIIIe siècle
- Au cours de cette période les pauvres étaient classés en deux catégories : pauvres structurels et pauvres conjoncturels.
(Structurels : personnes infimes (handicapées) qui ne peuvent pas travailler. L’Église et l’État peuvent leur venir en aide. Conjoncturels : petits marchands, petits artisans et travailleurs non qualifiés. L’Église et l’État ne peuvent pas leur venir en aide)
d) Conception de la pauvreté à la fin du XVIIIe siècle
- À la fin du XVIIIe siècle la pauvreté se traduit en deux catégories de pauvres : les bons pauvres et les mauvais pauvres.
(Bons : gens qui ont des problèmes mentaux, physiques qui les empêchent de travailler, ne sont pas condamnables et méritent de la compassion et de l’aide charitable. Se retrouvent avec les pauvres structurels. Mauvais : vagabonds, fainéants, condamnables et ne méritent pas de compassion ni de la charité.) (Division des pauvres en bons et mauvais pauvres et d’ordre économique et politique. Cette division des pauvres avait pour fonction de ne pas porter assistance à tous les pauvres. Assistance accordée aux bons pauvres parce qu’ils sont qualifiés comme des gens honnêtes et respectueux. Assistance aux bons pauvres : pas en argent, mais en nature : vêtements, nourriture pour s’assurer que l’assistance est utilisée selon les besoins des pauvres.)
Révolution industrielle et nouvelle conception de la pauvreté
- La révolution industrielle amène un changement profond dans la conception de la pauvreté, en termes de salariés et non-salariés.
(Grandes entreprises fournissent des biens sur une grande échelle. Division des classes sociales. Bourgeoisie et classe ouvrière (donne les forces du travail contre un salaire).
Nouvelle conception de la pauvreté se fait sur le marché du travail : division entre salariés et non salariées. Ceux qui occupent un emploi et ceux qui n’en occupent pas (“parasites”). Les pauvres, qui ne travaillent pas et vivent au dépend d’autrui, de l’État ou de la société, sont considérés comme des parasites. Pauvreté a une conception préjudiciable (préjugés y sont rattachés). Milieu du 20e siècle : deviendra une conception individualiste. Changement de perception entre les différentes périodes (ex : industrielle).)
La conception de l’État de la pauvreté
- À partir des années 1950 et 1960, avec l’instauration de l’État providence, l’État dans les pays occidentaux a une conception très large de la pauvreté. C’est-à-dire la pauvreté n’est plus perçue comme un acte préjudiciable, ni individualisme, mais bien comme un problème social.
(Mise en place de programmes sociaux : ex : allocation au logement, bien-être social. Pourquoi cette intervention de l’État? Après la 2e guerre mondiale, l’État s’est investi dans le social et l’économique. Donne de l’assistance financière aux gens qui ne peuvent pas travailler pour une raison quelconque. État intervient sans aucune forme de discrimination. Pauvreté va changer de connotation : c’est un problème social reconnu par l’État. État intervient dans une pluralité de programmes socio-économiques afin d’empêcher la pauvreté de prendre une proportion inégalable et incontrôlable. Répartition de la richesse au travers des programmes socio-économiques afin de contrer la pauvreté et aider la société.)
La pauvreté et l’exclusion sociale
- La crise économique des années 1970-1980 place l’État dans une situation de revoir ses politiques d’allocation qui ont servi d’atténuer les effets de la pauvreté.
(L’État n’a plus les moyens pour soutenir ses programmes sociaux mis en place.) - C’est la crise (crise économique) de l’État-providence, l’État coupe dans les programmes sociaux, restreint l’accès aux services sociaux. Cette politique restrictive de l’intervention de l’État dans le social a pour conséquence l’exclusion des gens à certains droits sociaux. Le chômage massif dû à la crise économique expose davantage de gens à la précarité socio-économique et l’exclusion sociale.
(La question d’exclusion sociale devient le thème qui qualifie et explique la pauvreté dans la société d’aujourd’hui.) (Pauvreté analysée en terme d’exclusion sociale qui se trouve au cœur des problèmes sociaux.) (L’exclusion sociale est l’exclusion au droit, au travail, aux biens, etc. donc elle est la caractéristique structurelle de la pauvreté.)
La typologie de la pauvreté
a) La thèse de pauvreté absolue
- La pauvreté absolue se traduit par un manque de ressources économiques et financières et l’incapacité de subvenir aux besoins primaires.
(Insatisfaction des besoins primaires de façon minimale) (Besoins primaires : logements, nourriture, habillement, etc.)
b) La thèse de pauvreté relative
- La pauvreté relative renvoie à la caractéristique de l’environnement social dans lequel vit la personne.
(Signifie qu’une personne qui ne peut pas satisfaire les besoins définit par sa classe sociale est considérée comme pauvre. Ex : classe sociale supérieure : personne définit comme pauvre si elle ne répond pas aux besoins qui caractérisent sa classe sociale. Ex : loisirs, logements, voitures, etc. est ce qui fait que l’on est considéré comme tel par les pairs. Doit répondre aux standards de vie de sa classe sociale.)
- Comme l’explique Milano, cité par Lucie Mercier, la pauvreté relative dépend de la position sociale d’un individu ou un groupe d’individus, parce que les besoins ne sont pas les mêmes dépendamment la classe sociale.
c) La thèse de la pauvreté structurelle
- La thèse de la pauvreté structurelle renvoie d’abord aux déficiences dans tous les aspects de la vie en société qui placent des individus dans la pauvreté permanente.
(Fait référence au manque de solidarité dans notre société et au manque de partage économique. Organisations économiques, malgré leur efficacité, malgré l’intervention de l’État dans le social, ne parviennent pas à satisfaire les besoins de chaque individu et d’offrir l’opportunité à tous de répondre à leurs besoins. La pauvreté découle des iniquités engendrées par les organisations économiques et l’insuffisance de l’État qui n’arrive pas à répondre aux besoins de tous. Structures économiques, sociales et politiques dont découle la pauvreté car elles engendrent des inégalités socio-économiques. Pauvreté permanente = un manque de solidarité et de partage de ressources.)
(Structures sont responsables de la pauvreté structurelle car elles engendrent des inégalités.)
d) La thèse de la pauvreté individuelle
- D’autres chercheurs, comme Hiernaux, adoptent une approche individualiste de la pauvreté.
(Acte individuel, car la pauvreté découle de la paresse, de l’ignorance, de manque de qualification, de perte d’emploi qui, selon lui, sont des causes individuelles.)
La classe ouvrière et la pauvreté avant les années 1960
- Tout comme dans les autres sociétés capitalistes, au Québec, la révolution industrielle a bouleversé profondément les rapports de travail, de propriété et de pouvoir.
- Ainsi au Québec, comme dans les autres sociétés industrialisées, deux nouvelles classes sociales prennent naissance, la bourgeoisie, la classe dominante, composée d’entrepreneurs capitalistes et la classe ouvrière formée principalement d’anciens artisans, devenus ouvriers. Ces ouvriers en majorité vivaient dans la pauvreté, voire dans la misère.
La classe ouvrière et les conditions de travail avant les années 1960
- Les conditions de travail des ouvriers étaient très pénibles : longues heures de travail, conditions de santé très déplorables.
(Salaire ne permet pas d’avoir de la nourriture de qualité, conditions de santé déplorables, bcp d’enfants meurent de malnutrition, logements assez étroits.)
Les conditions de vie des ouvriers avant les années 1960
- Les conditions de vie des ouvriers étaient très déplorables et pénibles. Ils habitent en majorité dans des maisons délabrées et mal entretenues. (Travaillent souvent dans des environnements insalubres, souvent des bcp d’heures de travail, conditions déplorables en matière de santé.)
Les conditions de vie des femmes avant les années 1960
- Le travail féminin était concentré principalement dans des emplois dans des manufactures et services domestiques. Une minorité s’oriente vers la profession d’infirmière et d’enseignante. Leur salaire était très bas. (La majorité des femmes n’avaient pas accès à l’enseignement supérieur (avant les années 60). Peu scolarisées, les femmes étaient davantage victimes de la pauvreté. Les collèges classiques étaient réservés particulièrement aux hommes. C’était des institutions privées et très peu de jeunes filles avaient accès à ces institutions.)
Les conditions de l’éducation avant les années 1960
- Les écoles primaires et secondaires du secteur public font face à plusieurs types de problèmes.
(Jusqu’en 1957, 70% des écoles primaires n’ont qu’une seule classe où il peut y avoir plusieurs niveaux de scolarité, et 60% sans électricité et 40% n’ont pas de toilettes ou d’eau potable à l’intérieur.)
(Et le secteur secondaire de l’école public était sous équipé et insuffisant et sous financé. Les enseignants étaient majoritairement des femmes, où les conditions de salaire étaient pénibles et les conditions de travail aussi, la majorité des enseignants n’avaient pas fait l’école “normale”)
(La pauvreté a aussi frappé l’enseignement universitaire. À cette époque le Québec comportait 6 universités : 3 francophones et 3 anglophones. Limitaient l’accès. Le milieu universitaire était pauvre aussi et les universités étaient toutes payées, donc pas tout le monde peut s’y rendre. Difficulté des former des gens de manière adéquate. Mauvais taux de formation)
(Avant les années 60, c’est une pauvreté qui touche toutes les classes : classe ouvrière, les femmes, scolaire. État de développement précaire.)
Les conditions de santé avant les années 1960
- Les soins médicaux et hospitaliers étaient réservés à une minorité de citoyens. La grande majorité de la population n’avait pas d’accès aux soins de santé et d’hospitalisation de qualité.
(L’État donnait une forme d’aide en matière de santé seulement aux indigents. Les autres citoyens devaient se procurer une assurance privée. Cher : une minorité de gens se payait une assurance privée.)
Le discours de la bourgeoisie canadienne française et le clergé catholique sur la pauvreté avant les années 1960
- Les objectifs de la bourgeoisie canadienne-française et le Clergé catholique consistent à développer une économie forte et prospère, reposant sur une main d’œuvre laborieuse.
- Par conséquent, le travail est l’outil principal du développement économique fort et prospère. En ce sens celui qui ne travaille pas est considéré comme pauvre.
(La pauvreté découle de l’irresponsabilité individuelle.)
Les inégalités et la pauvreté dans le discours de la bourgeoisie canadienne française et le Clergé catholique avant les années 1960.
- Selon la bourgeoisie canadienne-française et le Clergé catholique les inégalités entre les hommes font partie intégrante de la nature humaine. Il s’agit d’un ordre naturel voulu par Dieu qu’il y a des riches et des pauvres.
(On ramène la pauvreté à un ordre religieux. “les hommes ne naissent pas égaux, tant sur le plan physique, l’intelligence, le talent et la fortune” selon le clergé et la bourgeoisie, la pauvreté est d’ordre naturel, Dieu en a décidé ainsi, il veut que cela se produise. C’est de l’ordre divin donc de la responsabilité individuelle. Pas la responsabilité de la société ou de l’État.
Église fait tout de même une distinction des pauvres : met en place des organisations communautaires qui vont en aide aux gens plus démunis dans la société. Ne parle pas des bons pauvres et des mauvais pauvres. Distinction : l’Église va apporter du secours aux gens qui ne peuvent pas travailler à cause de la maladie, à cause de la vieillesse et aux orphelins. Les pauvres qui ne retrouvent pas dans ces catégories ne reçoivent pas l’aide de l’Église. Hors de cette catégorie : considérés comme : paresseux, indigents, personnes qui veulent vivre de la charité publique.)
L’intervention de l’État dans le social pour compenser les effets de la pauvreté.
Mise en contexte.
- À partir des années 1960, l’État québécois a pris en charge le domaine social par la mise en œuvre d’un vaste programmes socio-économiques, en éducation, en santé et une politique de sécurité de revenu.
- Ces interventions de l’État découlent, en grande partie, des recommandations d’une politique globale de développement social pour venir en aide à la population, en donnant accès aux services sociaux à tous et aider les plus démunis de la société exposée à la pauvreté de toute sorte.
- Ces réformes en profondeur de l’intervention de l’État sont connues sous l’appellation de la Révolution tranquille.
(Diffusion d’un discours de changement par tous les milieux concernés. Fusionnent leurs discours sur les changements de la société québécoises. Politique décide tout de même des changements apportés. Parti libéral du Québec : met en œuvre des programmes qui vont transformer la société québécoise.)
L’intervention de l’État dans le social pour compenser les effets de la pauvreté : l’éducation
- La révolution tranquille incarne la volonté tant exprimée par divers acteurs d’une réforme en profondeur du système scolaire québécois.
(Il s’agit de rendre l’école accessible à tous les niveaux et à tous les individus dans la société. Ce processus découle d’un changement qui affecte tous les domaines du système scolaire et définit en même temps le rôle de l’État et de l’Église dans l’éducation. À partir des années 60, l’État prend en charge le système scolaire. L’Église n’a plus l’influence qu’elle avait avant sur l’éducation.)
Les principaux éléments du changement en éducation
- 2.1.2. Création du ministère de l’éducation
- La création du ministère de l’éducation permet à l’État de s’affirmer en tant que gestionnaire du système de l’enseignement scolaire.
(À partir des années 60. Ministère autonome qui prend en charge l’éducation.)
(Plus grande priorité : assurer à tous l’accès à l’éducation.) - 2.1.3. Création des commissions scolaires
- (On commence à démocratiser l’éducation scolaire. Fonction : favoriser l’implication des gens du milieu sur ce qui se passe à l’école. Pour cette raison, chaque école primaire a un comité de parents.)
- 2.1.4. Une nouvelle pédagogie
- Une pédagogie moins livresque, moins directive. La discipline fait place à la permissivité, à la création et à la spontanéité.
(Change complétement la structure de l’éducation. On vise le développement global des enfants au primaire (en termes psychologique, d’apprentissage, sur tous les niveaux). Au niveau secondaire : création des polyvalentes qui met un terme à l’enseignement traditionnel hérité du clergé catholique. Plus sexiste : hommes comme femmes y ont droit. Plus élitistes : plus besoin de pouvoir payer pour y accéder. Programmes plus ouverts composées de cours généraux obligatoires et à options. Intégration des formations techniques au sein des polyvalentes également.)
Division de l’école en quatre secteurs
- Niveau primaire (6 ans d’enseignement)
- Secondaire (5 ans)
- Collégial (CÉGEP) (2 ou 3 ans selon le type de formation)
- Universitaire (3 cycles : baccalauréat, maitrise, doctorat)
* 2.2.1. Création des CEGEP (Collège d’enseignement général et professionnel) et l’Université du Québec et ses constituantes.
(Difficulté aujourd’hui : combinaison travail et études qu’on ne retrouvait pas avant.) (UQAM. Trois-Rivières, Rimouski, Outaouais, décentralisé l’enseignement universitaire. Création du réseau des universités québécoises. Universités privées deviennent publiques. Georges Williams et Loyola se fusionnent et deviennent l’université Concordia suite à la révolution tranquille.)
L’intervention de l’État dans le social pour compenser les effets de la pauvreté : la santé
- Avant les années 1960, les gens exposés à la pauvreté n’avaient pas accès aux soins et services médicaux. Pour apporter une solution à ce problème, l’État intervient et prend en charge la santé de la population.
(Avant 1960, religion catholique contrôlait les services médicaux.)
(1961 : L’État s’attaque à la santé : assurance hospitalisation : programme assure la gratuité des soins d’hospitalisation à tous. Avant les années 60, les gens dans la pauvreté n’avaient pas accès aux soins de santé. À partir des années 70 : assurance santé qui donne accès à tous à un médecin par l’implantation d’une assurance médicaments.)
(On veut décentraliser le système de santé. Mise en place de CLSC par l’implantation de la santé communautaire.
Par son intervention sociale, l’État se donne comme objectif de réduire les effets de la pauvreté dans la société québécoise en passant tant par le niveau de l’éducation que le niveau de la santé.)
La politique de sécurité du revenu
- Cette politique consiste à donner une aide financière pour réduire la pauvreté.
- Ainsi l’État a mis en œuvre une panoplie de programmes d’allocations et de rentes.
(Programme d’allocation familiale, aide sociale ou aide de dernier recours, rente de retraite, rente d’invalidité, rente de conjointure vivant, rente d’orphelin, congés parentaux, services de garde et centres de la petite enfance, congé de maternité, congé de paternité.
L’État reconnait que la pauvreté est un problème social, pas un problème individuel.)
Les différentes approches théoriques de la pauvreté et la conception des Organisations Internationales de la pauvreté
1. Introduction
- La pauvreté n’est pas seulement un concept à définir uniquement, mais un problème majeur de notre société actuelle. Sa définition est multiforme et constitue un champ d’étude et d’analyse où se côtoient plusieurs approches théoriques. Sa pertinence pousse de grandes Organisations internationales à intervenir dans le débat sur sa définition.
La définition de la pauvreté selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD)
Le PNUD définit la pauvreté selon trois notions :
* La pauvreté extrême
(Aussi appelé la pauvreté absolue. Ce type de pauvreté fait référence au manque de revenu nécessaire pour satisfaire les besoins alimentaires qui sont définit sur la base du besoin calorifique (minimum de 1800 calories nécessaire).)
* La pauvreté générale
(Fait référence à l’insuffisance de revenu pour satisfaire les besoins essentiels (habillement, logement, nourriture, énergie).)
* La pauvreté humaine
(Se traduit par l’absence des capacités humaines de base (analphabétisme, malnutrition, espérance de vie réduite, absence de soin de santé).)
Théorie de la pauvreté : L’approche monétaire
- Selon cette approche la pauvreté résulte d’un manque ou une insuffisance de ressources monétaires. Cette situation engendre une consommation insuffisante. Par conséquent, c’est l’absence du bien-être économique qui entraine la pauvreté.
(Selon cette approche, les individus qualifiés de pauvres sont responsables de leur état de pauvreté. Puisque, dans la société, les intérêts sont multiples, il revient à chaque individu de tenir compte de ses propres intérêts. Il revient à tous et à chacun de chercher à maximiser ses satisfactions et ses intérêts. Approche utilitariste : conçoit la pauvreté en termes d’utilité.)
Théorie de la pauvreté : L’approche théorique de besoins essentiels
- Cette approche conçoit la pauvreté en termes de l’incapacité ou de la difficulté à satisfaire des besoins fondamentaux à l’existence de l’être humain.
(Relate que la pauvreté consiste à l’insuffisance d’un niveau minimum de certains besoins fondamentaux (santé, éducation, etc.). L’insatisfaction des besoins en santé ont pour conséquence la mortalité infantile et maternelle, espérance de vie plus faible, et l’insatisfaction des besoins en éducation ont pour conséquence l’analphabétisme, sous scolarisation et taux de scolarisation plus faible. Ces conséquences peuvent entrainer d’autres conséquences = itinérance, prostitution, chômage, pauvreté. Pauvreté n’est pas individuelle, pas la capacité des gens, c’est plutôt l’insuffisance en matière de santé et d’éducation.)
L’analyse de Rawls : « privation de libertés »
- Rawls dans son ouvrage Théorie de la justice, publié en 1976, défend certains principes fondamentaux qu’une société démocratique doit procurer aux gens en matière de libertés civiques, politiques et économiques, dans un rapport d’égalité de chances.
4.1.2.1. Rawls et les biens sociaux fondamentaux - Rawls définit les biens sociaux fondamentaux que toute société doit fournir équitablement à tout individu, en termes de droits et de libertés.
(C’est à la société de fournir aux gens
Droits et libertés : liberté des mouvements, libre choix des individus, égalité des chances ou différentes fonctions, positions dans les institutions politiques et économiques, répartition équitable des revenus et richesse dans la société.
Privation de ces libertés et de ces droits fondamentaux qui entrainent les individus dans la pauvreté. Pas uniquement un facteur économique, elle relève d’un manque d’équité et de justice sociale qui ne permettent pas à tous les individus de la société de jouir des mêmes chances.)
L’analyse de Fleurbaey : « égalité des chances »
- Fleurbaey, dans son ouvrage Equal opportunity or equal social outcome? publié en 1995, prolonge les travaux de Rawls, d’égalité des chances, en définissant une liste de réalisations dont les accomplissements déterminent le bien être des individus : santé, éducation, information, richesse, pouvoir de décision collective, l’intégration sociale.
(Dans la même direction que Rawls dans sa compréhension et son analyse de la pauvreté. La non réalisation de ces éléments structurels que découle la pauvreté car la société ne fournit pas à tous les individus les opportunités, égalité et égalité des chances. Répartition inégale de la richesse dans notre société est responsable de la pauvreté et découle des inégalités des chances.)
Théorie de la pauvreté : l’approche des capabilités
- Cette approche est développée par l’économiste indien Amartya Sen, dans son ouvrage sur la pauvreté, publié en 1981.
- Cette approche met l’accent sur la capacité des individus à se procurer de nourriture par les moyens légaux disponibles dans la société et l’exploitation des ressources disponibles dans la société afin de faciliter leur bien-être.
(Pauvreté doit être considérée comme un déficit des capabilités de base permettant d’atteindre certains niveaux de vie acceptables. Incapacité d’accumuler le capital matériel pour fonctionner dans la société (capital financier. Capital matériel : capital social, réseau de relation, espérance de vie, niveau d’éducation. Ce sont les incapacités des individus de saisir les opportunités qui sont à la base de la pauvreté (opportunités économique, social, etc.).)
Théorie de la pauvreté : l’approche dominante de la pauvreté.
- Cette approche renvoie la pauvreté à une situation où des individus ne possèdent pas l’argent nécessaire pour subvenir à leurs besoins alimentaires et d’autres besoins.
(Personnes qui se trouvent en général sans emploi ou en précarité d’emploi qui sont dans la pauvreté. Pauvreté est fondée sur l’argent et l’employabilité. Responsabilité pas individuelle, relève d’un manque d’emploi, problème sociétal, on ne créer pas assez d’emploi.)
Insécurité alimentaire et insuffisance alimentaires
- Insécurité alimentaire et insuffisance alimentaires sont deux facteurs de la pauvreté.
(Situation limitée ou incertaine de certaines personnes qui ne possèdent pas ou ne se procurent pas les aliments sains et nutritifs nécessaires. Quand les personnes sont limitées et se trouvent dans l’incertitude de se procurer des aliments sains et nutritifs.)
Les dimensions de la pauvreté
La pauvreté est une problématique multidimensionnelle. Elle comporte quatre dimensions, selon Jocelyn Vinet.
* Dimension économique
- Elle fait référence à l’insuffisance financière. Elle s’explique par le faible revenu de l’emploi conjugué avec l’insuffisance de revenu de l’État accordé en termes d’aide financière aux personnes affectées ou exposées à la pauvreté.
(Programmes socio-économiques.)
* Dimension sociale
- Elle est complexe et a pour causes plusieurs facteurs de la pauvreté.
(Itinérance, sous scolarisation, délinquance, décrochage scolaire, prostitution, familles monoparentales, Plus vulnérables à être exposé à la pauvreté.)
* Dimension physique et mentale
- Il s’agit des principaux éléments explicatifs des inégalités sociales en santé et la pauvreté en santé mentale.
(Société où la politique mise en place par l’État n’est pas tout à fait adéquate pour répondre aux besoins de la société. Santé mentale = souvent itinérance. Alcoolisme important dans la dimension physique et mentale de la pauvreté.)
* Dimension politique
- Absence des personnes vivant dans la pauvreté dans la détention du pouvoir politique.
(Elles n’ont pas les ressources nécessaires pour prendre part aux activités politiques. Itinérants et droit de vote, pas d’adresse physique
Pas juste au niveau économique que les personnes sont affectées par la pauvreté.)
Les conditions de vie et la pauvreté
La pauvreté est omniprésente dans toute la sphère de la vie en société et dans la vie des gens au quotidien, c’est-à-dire dans tous les aspects de la vie : se nourrir, se loger, se vêtir, se divertir et se déplacer, selon Jocelyn Vinet.
Se nourrir renvoie aux accès aux aliments sains et nutritifs de base
- Quand des personnes ou une famille se trouvent dans l’incapacité d’assurer son alimentation de base, elles sont exposées à l’insuffisance alimentaire ou à l’insécurité alimentaire.
(Insuffisance alimentaire : Situation dans laquelle une personne, une famille ou un groupe de personne se retrouve dans l’impossibilité de satisfaire ses besoins alimentaires sains et nutritifs.
Insécurité alimentaire : Situation limitée ou incertaine d’une personne ou d’un groupe de personne de se procurer des aliments sains et nutritifs.
Ces situations peuvent avoir des effets négatifs sur la santé mentale.)