Pathologies du côlon Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’appendicite?

A

L’appendicite est une inflammation de l’appendice vermiforme. Une présentation clinique typique débute par une douleur abdominale vaguement constante qui augmente graduellement et semble migrer à la fosse iliaque droite, accompagnée d’une perte d’appétit (inappétence), de nausées voire vomissements. Commune chez les enfants et jeunes adultes, elle peut survenir à tout âge et se présenter de façon atypique, ce qui cause un retard diagnostic et augmente la mortalité. L’appendicectomie urgente est le traitement. L’approche laparoscopique est préférée pour confirmer le diagnostic surtout chez la femme où le diagnostic différentiel est plus large.

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2
Q

Où est localisé l’appendice?

A

Lors de l’observation chirurgicale de l’appendice, on remarque qu’il est localisé à la confluence des taenia coli. Comme il est composé de toutes les couches histologiques du côlon, il s’agit d’un vrai diverticule. Sa position anatomique est variable d’un patient à l’autre:

  • À la fosse iliaque droite en sous-cæcale, en pré-iléal ou en post-iléal
  • Dans la région rétrocaecale
  • Dans la région pelvienne
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3
Q

Qu’est-ce que l’épidémiologie de l’appendicite?

A
  • C’est une pathologie fréquente chez l’enfant ou le jeune adulte.
  • 10% de la population présentera une appendicite dans sa vie
  • Plus rare en Afrique et Asie, car diète riche en fibres
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4
Q

Quelle est la pathophysiologie en lien avec la présentation clinique de l’appendicite?

A

Une appendicite est habituellement causée par l’occlusion de la lumière appendiculaire. Cette occlusion peut être causée par une hyperplasie lymphoïde dans la sous-muqueuse ou par un fécalithe (petite selle durcie et calcifiée; la constipation favorise sa formation).
Suite à cette obstruction, la sécrétion de mucus par la muqueuse cause une pression intraluminale, car l’appendice ne peut plus vider son contenu dans le caecum. Alors que la pression luminale augmente, une série d’événements surviennent, entraînant le développement de l’appendicite :
1. Compression lymphatiqueàœdème
2. Compression veineuse, thrombose capillaire
3. Nécrose de la muqueuse à infection
4. Nécrose transmurale à rupture
5. Abcès ou péritonite

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5
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de l’appendicite?

A
  • Douleur abdominale nouvelle (premier épisode) vaguement localisée en péri-
    ombilical
  • Inappétence, nausées, vomissements
  • Fièvre
  • Diarrhées réflexes
  • Symptômes urinaires si l’appendice touche la vessie
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6
Q

À quelle symptômes est associée: Augmentation de la pression intraluminale dans l’appendice?

A

Douleur péri-ombilicale vague, inappétence, nausées et vomissements

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7
Q

À quelle symptômes est associée:Nécrose de la muqueuse et infection?

A

Fièvre

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8
Q

À quelle symptômes est associée: Nécrose transmurale (perte de l’afférence neurale) et rupture de l’appendice (soulagement de la pression)?

A

Accalmie traitresse : diminution de la douleur, des nausées et de l’inappétence

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9
Q

Qualifier la progression de l’appendicite

A
  1. Généralement, les symptômes apparaissent progressivement en commençant par
    des malaises et des douleurs péri-ombilicales vagues.
  2. Après 4-12 h, il y a anorexie, vomissements et fièvre légère (38°C).
  3. Après 12 à 24 h, il y a migration de la douleur à la fosse iliaque droite, au point de
    McBurney.
  4. Attention à l’accalmie traîtresse qui doit laisser suspecter une nécrose (car il n’y a
    plus d’afférence neurale) ou rupture (car la pression intraluminale est soulagée).
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10
Q

Dans l’examen physique pour l’appendicite on doit regarder 4 signes? Lesquels et les décrire.

A
  • Signe du psoas : irritation du muscle ilio-psoas dans l’abdomen par une appendicite
    rétrocaecale. Manœuvre : en position latérale, on essaie de faire une extension de la cuisse vers l’arrière, ce qui provoque/augmente la douleur.
  • Signe de l’obturateur : irritation du muscle obturateur interne par une appendicite pelvienne. Manœuvre : en position dorsale, la hanche en flexion à 90o, on effectue une rotation interne de la cuisse, ce qui provoque/augmente la douleur.
  • Signe de Rovsing : on exerce une pression à la fausse iliaque gauche et la douleur est ressentie à la fosse iliaque droite.
  • Signe du ressaut : lorsqu’on relâche la pression exercée à la fausse iliaque droite, une douleur est ressentie.
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11
Q

Quel est l’examen physique, mis à part les signes (4)?

A

-Diminution du péristaltisme, iléus paralytique réflexe du grêle
- Hyperesthésie cutanée
- Douleur à la palpation de la fausse iliaque droite (FID) accompagnée ou non de
défense volontaire ou involontaire
- Douleur au toucher rectal, si l’appendice se trouve dans le bassin
- Douleur à la marche, toux ou lorsque le patient sur la pointe des pieds se laisse
tomber sur les talons.
- Rigidité musculaire de l’abdomen : défense locale à abdomen de bois.

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12
Q

VRAI OU FAUX? La présentation clinique peut être moins spécifique aux extrêmes de l’âge.

A

VRAI La présentation clinique peut être moins spécifique aux extrêmes de l’âge et rendre le diagnostic plus difficile.
- Nouveau-nés et jeunes enfants :
• Symptômes précoces plus frustes tels qu’anorexie, léthargie, irritabilité.
• Les vomissements et la douleur sont beaucoup plus tardifs : l’appendice
peut déjà être perforé lorsque ces symptômes se présentent.
- Personnes âgées :
• Douleurs plus subtiles
• Tableau d’occlusion intestinale secondaire à un abcès

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13
Q

Quelles sont les manifestations cliniques si l’

appendice situé dans le petit bassin?

A
  • Toucher rectal douloureux
  • Fosse iliaque droite insensible
  • Diarrhée sous forme de petites selles glaireuses est possible
  • Signe de l’obturateur causé par l’accolement de l’appendice inflammé sur le
    muscle obturateur
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14
Q

Quelles sont les manifestations cliniques si l’

appendice situé en rétrocaecale?

A
  • Douleur dans le flanc droit
  • Douleur diminuée par la flexion de la cuisse
  • Signe du psoas
  • Hydronéphrose ipsilatérale possible si l’uretère est en contact ou bloqué par
    l’appendice ou un abcès appendiculaire.
  • Sommaire microscopique des urines (SMU) peut montrer des hématies et des
    globules blancs.
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15
Q

Quelles sont les manifestations cliniques si l’

appendice situé près de la vessie?

A
  • Douleur sus-pubienne
  • Pollakiurie
  • SMU peut également être perturbé : présence de globules blanc.
    o Attention à ne pas confondre avec une infection urinaire.
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16
Q

Nommer deux manifestations cliniques survenant en situations particulières?

A
  • Douleur localisée à la fosse iliaque gauche si l’appendice est suffisamment long pour se rendre dans la fosse iliaque gauche
  • Douleur à l’hypocondre droit si le caecum est mobile ou qu’il y a une rotation incomplète et qu’alors l’appendice est dans l’espace hépato-rénal.
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17
Q

Quels sont les laboratoires que l’ont doit faire en cas l’appendicite?

A
  • Formule sanguine complète (FSC) :
    • Lymphocytose 12 000 à 18 000 (n < 11 500)
    • Neutrophilie (> 75 %)
  • Sommaire microscopique des urines (SMU) :
    • Habituellement normale
    • Si l’appendice est en contact avec le tractus urinaire : présence d’hématies et leucocytes
    • Diagnostic différentiel :
    § Un calcul urétral pourrait être la cause d’hématurie.
    § Une infection urinaire pourrait expliquer la présence de
    lymphocytes dans l’urine.
    Clinique : En situation de douleur abdominale basse chez une femme en âge de procréer, obtenir un β-HCG. Une grossesse ectopique peut se présenter de façon similaire à l’appendicite.
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18
Q

Que peut-on objectiver en imagerie pour une appendicite?

A
  • Radiographie simple
    • Permet parfois de visualiser la présence d’un fécalithe, d’un iléus paralytique, ou d’une anse sentinelle (pour éviter de causer de la douleur l’anse intestinale demeure immobile ce qui favorise l’accumulation d’air dans sa lumière. L’anse sera donc visible à la radiographie.)
    • S’il y a perforation, on verra de l’air libre sous les coupoles diaphragmatiques.
  • Échographie abdominale
    • Permet de voir un appendice de 3 7 mm non compressible et douloureux.
    Parfois, un fécalithe est visualisé dans l’appendice ou une collection de
    liquide autour de l’appendice.
    • Modalité utile en présence d’un abcès
  • Tomodensitométrie
    • Permet de voir un épaississement de la paroi de l’appendice, un appendice
    distendu (> 6 mm). Un fécalithe peut être visualisé dans l’appendice ou une
    collection de liquide autour de l’appendice.
    • Modalité également utile en présence d’un abcès
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19
Q

Quel est le diagnostique différentiel de l’appendicite? et signe discrimant de chaque diagnostique.

A

Cholécystite aiguë
Douleur épigastrique

Diverticulite
Appétit préservé, localisé à gauche

Infection urinaire

Infection gynécologique, salpingite
Leucorrhée

Endométriose
Douleur récidivante

Douleurs ovulatoires (Mittelschmerz)

Rupture de kyste ovarien
Début soudain

Calcul urinaire urétral
Douleur irradie, latéralisée dès le début, récidivante, en dent de scie

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20
Q

Quelles sont les complications d’une appendicite?

A
  • Perforation
  • Abcès
    • Suite à la perforation de l’appendice, le processus reste localisé en raison de
    l’accolement des viscères et de l’épiploon
    • Se présente par une amplification des symptômes de l’appendicite:
    augmentation de la défense et douleur localisés, fièvre chaque soir (dite en
    cloches)
    • Une masse peut être palpable
  • Péritonite généralisée
    • Suite à la perforation de l’appendice ou de l’abcès,
    • Plus fréquent chez les enfants, car le grand épiploon n’est pas complètement
    développé et ne peut retenir le liquide infecté se déversant dans la cavité
    abdominale suite à la perforation.
  • Évolue vers le choc septique
  • Pyéliphlébite portale
    • Le pus est parfois drainé dans le système veineux porte ce qui provoque des
    abcès hépatiques
    • Se présente par fièvre élevée, frissons solennels, parfois ictère modéré
  • Mortalité rare (0,08%) : elle est due à un choc septique, une thrombose veineuse ou un abcès. Elle est peu fréquente en raison du diagnostic précoce.
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21
Q

Quels sont les traitements approprié pour l’appendicite?

A

Médical :

  • Efficace à 80%, il est généralement déconseillé comme traitement seul en raison du risque de rupture et de récidive (35%) dans les semaines ou mois suivants.
  • Composé d’antibiotiques large spectre, abstinence alimentaire et solutés
  • Il implique une hospitalisation prolongée

Chirurgical : Appendicectomie
- Généralement le meilleur traitement en raison du risque de perforation si
l’intervention est retardée. De plus, le risque de récidive est nul.
- Peut être effectuée par laparoscopie ou laparotomie
- Administrer un remplacement volémique et une antibiothérapie pré et post-
opératoire si l’appendice est perforé ou s’il y a un abcès.
- L’hospitalisation est courte (24-48h).
- L’appendicite est la cause la plus fréquente de chirurgie abdominale urgente.

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22
Q

Quelles sont les spécificités de l’appendicite en grossesse?

A
  • Présentation obscurcie par grossesse
  • V omissements et constipation
  • Position surélevée par l’utérus gravide
  • Préférer l’échographie pour le diagnostic (pas de TDM!)
  • Attention à la perforation, car elle entrainera rapidement une péritonite généralisée.
    De plus, lors d’une appendicectomie tardive perforée, le risque d’avortement
    spontané et la mortalité maternelle sont augmentés.
  • Effectuer une appendicectomie dès que le diagnostic est posé, peu importe
    l’avancement de la grossesse; le risque d’avortement est moindre.
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23
Q

Qu’est-ce que l’appendice chronique?

A
  • Pathologie remise en question
  • On constate l’existence de cas d’appendicites subaiguës récidivantes dont la
    résolution est spontanée. Ils sont habituellement en lien avec une stase appendiculaire due à différentes formes d’obstruction de la lumière appendiculaire.
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24
Q

Qu’est-ce qu’un diverticule?

A

Petite sacculation ou pochette intestinale, extra-anatomique (pas habituellement présente dans le schéma anatomique), dont la paroi est composée de toutes les couches de la paroi intestinale. Exemple : diverticule de Meckel.

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25
Q

Qu’est-ce qu’un pseudo-diverticule?

A

Sacculation intestinale, extra-anatomique, composée de la muqueuse et de la sous-muqueuse seulement, qui font protrusion à travers les couches des muscles de la paroi intestinale. Exemples : diverticule de Zenker, diverticules duodénaux, diverticules sigmoïdiens.

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26
Q

Qu’est-ce qu’une diverticulose?

A

Terme décrivant la présence de plusieurs diverticules.

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27
Q

Qu’est-ce qu’une diverticulose sigmoïdienne?

A

Terme décrivant la présence de diverticules au niveau du côlon sigmoïde.

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28
Q

Qu’est-ce qu’une diverticulite?

A

Terme désignant l’inflammation d’un diverticule et la réaction inflammatoire péridiverticulaire.

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29
Q

Quelle est l’épidémiologie de la diverticulose cholique?

A

La diverticulose colique est une condition acquise. Sa prévalence augmente de manière proportionnelle à l’âge à partir de 50 ans. À 40 ans, 10 % des individus sont porteurs, à 50 ans ce sont 50 % des individus et à 70 ans ce sont 70%. Cette pathologie est plus fréquente dans les pays industrialisés.

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30
Q

Quelle est la physiopathologie et facteurs de risques de la formation d’un diverticule?

A

Les diverticules se développent aux orifices musculaires de la paroi, là où les vaisseaux sanguins pénètrent la musculeuse pour vasculariser les tissus plus profonds. En effet, ce sont des zones de faiblesse où une augmentation de la pression intraluminale cause une protrusion de la muqueuse et de la sous-muqueuse à travers la musculeuse.
Une alimentation composée de peu de fibres, dite faible en résidus, apporte peu de volume fécal au côlon. Pour agir sur ce petit volume, le côlon doit se contracter plus fortement pour diminuer son diamètre. Les muscles de la paroi colique s’hypertrophient. Ainsi, lors de contractions du côlon (mouvements de masse), la pression intraluminale sera plus élévée.

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31
Q

Où se situe d’habitude les diverticules?

A

Les diverticules sont le plus souvent situés au sigmoïde, là où les selles sont aussi les plus solides et petites, mais ils peuvent être présents tout au long du côlon (diverticulose pancolique), le plus souvent en présence d’une maladie du tissu conjonctif.
Le rectum est exempt de diverticule, peut-être parce qu’il possède une couche musculaire longitudinale également disposée tout autour du tube digestif, alors que le reste du côlon regroupe les fibres musculaires longitudinales en trois tænias.

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32
Q

Quel est le diangostic pour un diverticulose colique?

A

La diverticulose colique n’est pas une maladie. Deux complications sont d’importance clinique : la diverticulite et l’hémorragie, mais elles ne surviennent que dans 1 % de la population, alors que la diverticulose est présente chez environ la moitié de la population.
À la coloscopie ou au lavement baryté, on peut visualiser des petites sacculations de 1-2 cm qui font protrusion en dehors de la paroi colique, et parfois des fécalithes les habitent.

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33
Q

Quelle est la présentation clinique de la diverticulose colique?

A
  • Asymptomatique pour la majorité
  • Symptomatique parfois, mais encore sans la présence de complication : « SUDD »
    (symptomatic uncomplicated diverticular disease)
    • Douleur abdominale basse à la FIG > FID
    • Douleur d’intensité et de durée variables, soulagée à la défécation
    • Selles irrégulières, de petit calibre et dures
    • La douleur pourrait être davantage en lien avec un syndrome du côlon
    irritable sous-jacent. Il est difficile de les départager.
    • À l’examen physique : abdomen souple, douleur à la palpation de la fosse
    iliaque gauche (FIG) sans défense. Parfois, le sigmoïde est palpable.
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34
Q

Quels sont les traitements/conseils de la diverticulose colique?

A
  • Objectifs : soulager les symptômes et prévenir les complications.
  • Conseils diététiques : diète riche en fibre (20-30 g par jour).
  • Médicaments :
    • Agent formateur de selle (psyllium).
    • Laxatifs osmotiques si constipation.
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35
Q

VRAI OU FAUX?La diverticulite complication la plus fréquente et elle consiste en une inflammation péridiverticulaire, le plus souvent localisée au sigmoïde.

A

VRAI

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36
Q

Quels sont les facteurs de risque de la diverticulite?

A
  • Nombreux diverticules (souvent dans le sigmoïde)
  • Diverticulose pancolique
  • Diverticules chez patient < 40 ans
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37
Q

Quel est la physiopathologie de la diverticulite?

A

La paroi diverticulaire est très mince et sa fragilité peut mener à une microperforation. Cet événement peut se manifester par :

  • Inflammation locale qui réussit à colmater la perforation
  • Formation d’un abcès localisé
  • Écoulement libre dans la cavité abdominale (péritonite purulente ou stercorale)
  • Fistule avec les organes avoisinants
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38
Q

Comment on questionne la diverticulite à l’amanèse?

A

• Douleur abdominale basse, qui débute progressivement depuis quelques heures/jours, mais sans anorexie (sans perte d’appétit).
• Fièvre
• Symptômes urinaires parfois associés : lorsque le diverticule inflammé (ou
un abcès) est en contact avec la vessie.

39
Q

Que retrouve-t-on à l’examen physique de la diverticulite?

A
  • Hyperthermie
  • Diverticulite : Abdomen souple, mais douleur à la palpation à la FIG avec défense localisée, et masse douloureuse souvent palpable à la FIG.
  • Péritonite: Abdomen rigide et défense à la palpation des 4 quadrants (abdomen de bois).
40
Q

Quelle est l’investigation de la diverticulite?

A
  • Formule sanguine complète : leucocytose et neutrophilie
  • Examen des urines (sang si calcul urinaire, pus et bactéries si infection urinaire)
  • Test de grossesse si femme en âge de concevoir
  • Échographie ou TDM
    àConfirmer le diagnostic : masse péricolique œdématiée
    àÉvaluer la sévérité : diverticulite, abcès, liquide libre, air libre
  • Coloscopie 6 semaines plus tard pour éliminer un cancer colorectal (7 % des cas)
41
Q

Quel est le DDX de la diverticulite? (7 ddx)

A
  • Syndrome du côlon irritable
  • Diverticulose simple (SUDD)
  • Néoplasie colique
  • Maladie de Crohn
  • Colite ischémique
  • Calcul urinaire ou infection urinaire
  • Pathologies gynécologiques
42
Q

Quel est le traitement de la diverticulite?

  • simple
  • avec abcès
  • avec péritonite
  • diverticulite avec sténose ou fistule
  • diverticulite récidivante
A
  • Diverticulite aigüe simple : antibiotiques oraux et régime sans résidus
  • Diverticulite aigüe avec abcès : drainage radiologique par voie transcutanée
  • Diverticulite aigüe avec péritonite : chirurgie urgente
  • Diverticulite traitée/drainée, mais avec sténose ou fistule : résection élective
  • Diverticulites récidivantes traitées (+3 épisodes)àrésection élective
43
Q

« Docteur, si vous m’opérez, aurai-je un sac ? »

A

Oui : En présence de péritoniteàurgence : procédure de Hartman, en 2 temps
1. Première chirurgie (urgente) : résection + colostomie temporaire à résection du sigmoïde jusqu’au rectum et colostomie terminale (côlon se termine en stomie, une ouverture du côlon à la peau).
2. Deuxième chirurgie quelques mois plus tard (élective) à Anastomose colo- rectale: la stomie est libérée de la paroi abdominale et branchée au rectum.
Non : Dans plusieurs situations, telle une chirurgie élective pour multiples récidives ou, parfois, en urgence lorsqu’il y peu de contamination péritonéale. On procède alors à une résection du sigmoïde à une anastomose colo-rectale « en un seul temps » (on évite une colostomie).

44
Q

Qu’est-ce qu’une hémorragie diverticulaire?

A

L’hémorragie diverticulaire survient lorsqu’un vaisseau sanguin, qui est situé au rebord d’un diverticule, se rupture et saigne. Il se produit alors un saignement digestif aigu et abondant, mais indolore. C’est la cause la plus fréquente d’hémorragie digestive basse sévère chez les patients âgés.

45
Q

Quels sont les facteurs de risque et la physiopathologie de l’hémorragie diverticulaire?

A

Causée par la rupture d’une artériole dans la paroi diverticulaire. Facteurs de risque :

  • Diverticulose pancolique : une hémorragie survient plus souvent aux diverticules du côlon droit qu’au côlon gauche.
  • Antiplaquettaires (ASA, AINS)
  • Anticoagulants
46
Q

Quelles sont les manifestations cliniques de l’hémorragie diverticulaire?

A

L’importance de l’hémorragie est variable : elle peut être minimale et s’estomper par soi- même en quelques heures, mais elle peut également nécessiter des transfusions ou des résections chirurgicales. Le plus souvent, ce sont des rectorragies massives, mais sans douleur, avec une résolution spontanée dans la plupart des cas.

47
Q

Quel est le DX de l’hémorragie diverticulaire?

A

La colonoscopie, l’angiographie et la scintigraphie aux globules rouges marqués permettent de poser le diagnostic et tentent d’identifier le site de l’hémorragie.

48
Q

Comment faisons-nous le dx de l’hémorragie diverticulaire?

A

La colonoscopie, l’angiographie et la scintigraphie aux globules rouges marqués permettent de poser le diagnostic et tentent d’identifier le site de l’hémorragie.

49
Q

Quel est le DDX de l’hémorragie diverticulaire? (4 ddx)

A
  • Angiodysplasie
  • Néoplasie
  • Ischémie, colite ulcéreuse, maladie de Crohn
  • Ulcus duodénal : toujours songer à une hémorragie haute lorsque le saignement est
    majeur
50
Q

Quels sont les traitements en aigue d’une hémoraggie diverticulaire?

A

Traitement de support :
• Stabilisation hémodynamique
• Hospitalisation + soluté/transfusion + surveillance aux soins intensifs

51
Q

Quel est l’investigation de l’hémorragie diverticulaire? (4)

A

Tenter de localiser le site hémorragique : coloscopie, angiographie, scan aux globules rouges radioactifs

  • Coloscopie : Potentiel diagnostique et thérapeutique. Si on identifie un saignement actif (15% des cas seulement), thérapie par injection d’épinéphrine, par coagulation, par application d’un clip, etc.
  • Angiographie : Potentiel diagnostique et thérapeutique. Si on identifie un saignement, on fait une embolisation de l’artériole.
  • Scan au globule rouge radioactifs : Permet d’identifier le site par région (côlon droit, transverse, gauche ou distal).
  • Chirurgie : Résection du segment colique si localisation, colectomie subtotale sinon.
52
Q

Quelles est l’épidémiologie des polypes?

A

Les polypes sont fréquents. En effet, ils sont rencontrés chez 25 à 33% des individus lors de la coloscopie de dépistage pour les 50 ans et plus.

53
Q

En macroscopie, on observe deux types de morphologies?

A
  • Pédiculé : Au bout d’une tige.

- Sessile : Sans tige, aplati sur la muqueuse.

54
Q

En microscopie, nous avons 4 types de morphologies?

A
  • adénomateux
  • hyperplasique/festonné
  • hamartomateux
  • inflammatoire
55
Q

Quelles sont les caractéristiques du polypes adénomateux?

A

• Type de polype le plus fréquent et le plus important à reconnaître
• Il s’agit d’une excroissance d’épithélium dysplasique. Il est donc à risque
de transformation maligne.
• 3 sous-types :
- Tubuleux (80 % des cas)
- Tubulo-villeux
- Villeux
• Le risque de transformation maligne augmente en fonction de la taille du polype et de la présence d’éléments villeux à l’histologie. Les petits polypes avec éléments tubuleux seulement sont moins à risque.

56
Q

Quelles sont les caractéristiques du polypes hyperplasique/festonnée (séparés)?

A

• Hyperplasique
- Il s’agit d’une excroissance d’épithélium colique normal.
- De petite taille, souvent autour de 5 mm de diamètre.
- Plus souvent retrouvé au côlon distal, au rectum et au sigmoïde.
- Le polype hyperplasique simple/typique est sans potentiel malin et
n’a aucune signification clinique.
• Festonné
- C’est un polype hyperplasique typique, mais qui présente des changements dysplasiques ou adénomateux (polype mixte).
- Il est souvent de plus grande taille que les polypes hyperplasiques typiques.
- Plus souvent localisé au côlon droit.
- Ils sont capables de transformation maligne, donc ils sont considérés
comme adénomateux.

57
Q

Quelles sont les caractéristiques du polypes hamartomateux?

A

• À l’histologie, il y a présence d’un stroma avec hyperabondance de lamina
propria et de glandes kystiques.
• Unique le plus souvent
• Surtout retrouvé chez l’enfant ou dans certaines formes de polypose

58
Q

Quelles sont les caractéristiques du polype inflammatoire?

A

• Muqueuse normale ou inflammée qui prolifère dans les maladies
inflammatoires intestinales (MII)
• Bénin

59
Q

Quelle est la présentation clinique des polypes?

A

Les polypes sont souvent asymptomatiques. Si la muqueuse est friable ou ulcérée, comme c’est plus souvent le cas avec un polype de grande taille (plus de 1 cm), le patient peut présenter :
- Des rectorragies, surtout si le polype est au côlon gauche.
- Une anémie par spoliation chronique, plus souvent si le polype est au côlon droit.
• Dans ce cas, il n’y aura pas nécessairement de sang visible à l’œil nu, mais la recherche de sang dans les selles pourrait être positive.

60
Q

Comment fait-on le diagnostique?

A

La coloscopie est l’examen diagnostique approprié.

61
Q

Quel est le traitement approprié pour traiter les polypes?

A

Étant donné le pouvoir de transformation maligne des polypes, une polypectomie doit être faite lors de la coloscopie. On utilisera une anse (« lasso ») froide ou diathermique avec cautérisation. L’échantillon sera ensuite récupéré pour une analyse histologique. Le suivi se fera avec des coloscopies par la suite. La fréquence des coloscopies de dépistage sera déterminée par les résultats de la coloscopie, de la pathologie des tissus réséqués et par les antécédents personnels ou familiaux.

62
Q

Qu’est-ce qu’un syndrome génétique familial?

A

Les syndromes génétiques familiaux sont des conditions génétiques entraînant le développement de multiples polypes, souvent plus de 100.

63
Q

Qu’est-ce que la polypose familiale génétique?

A

La polypose familiale génétique est la polypose la plus fréquente. Elle touche 1 personne sur 5000, autant les hommes que les femmes. La mutation du gène APC (adenomatosis polyposis of the colon), située sur le chromosome 5, est impliquée dans la pathogenèse. Cette polypose entraîne le développement de plus de 100 adénomes coliques, aussi tôt que dans l’enfance. Le risque de développer un cancer du côlon avant l’âge de 40 ans est de 100 % si aucun traitement ou suivi n’est entrepris.

64
Q

Il existe différentes formes de la polypose adénomateuse familiale, entraînant aussi parfois des manifestations extracoliques . Les nommer (2).

A
  • Syndrome de Gardner
    • Polypose familiale adénomateuse accompagnée de tumeurs desmoïdes et
    ostéomes
    • La conduite est de procéder à une colectomie et à de multiples résections
    tumorales desmoïdes lorsqu’elles sont symptomatiques.
  • Syndrome de Turcot
    • Polypose familiale adénomateuse accompagnée de tumeurs du système
    nerveux central (glioblastomes, médulloblastomes)
65
Q

VRAI OU FAUX? Il existe des formes atténuées de polyposes?

A

VRAI:
Il est à noter qu’il existe aussi une forme atténuée de la polypose familiale. Il s’agit d’une forme plus bénigne où les patients atteints auront un plus petit nombre de polypes (entre 10 et 100) et où l’évolution vers la néoplasie colique se fait plus tardivement (55 ans).

66
Q

Quel est le dx de la polypose familiale?

A
  • Gastroduodénoscopie (OGD), car il y a un risque de néoplasie gastro-duodénale
    associée.
  • Sigmoïdoscopie (ou coloscopie courte)
    • Chez les patients ayant une histoire familiale positive, on effectuera une surveillance par sigmoïdoscopie chaque année dès l’âge de 10 à 12 ans.
67
Q

Quelle est le traitement de la polypose familiale?

A
  • Proctocolectomie prophylactique au moment du diagnostic (lorsque la
    sigmoïdoscopie confirme l’apparition de polypes): possibilité d’iléostomie permanente, d’anastomose iléoanale avec création d’un réservoir ou « poche » iléale ou d’anastomose iléorectale après discussion avec le chirurgien et le patient.
  • Counseling familial avec un médecin généticien obligatoire.
68
Q

Qu’est-ce que la polypose de Peutz-Jeghers? et quelles sont les 3 cancers qui sont associés?

A

Cette polypose est caractérisée par des polypes de type hamartomateux, situés surtout au niveau du grêle, et par des taches brunâtres au niveau de la muqueuse buccale. Le gène impliqué dans la mutation est le STK11/LKB1, situé sur le chromosome 19. Les patients atteints ont un risque accru de néoplasie (90 % à 40-50 ans). Il est à noter que les néoplasies coliques sont indépendantes des hamartomes qui se développent surtout au niveau du grêle. Le diagnostic est habituellement posé entre 20 et 40 ans.
D’autres cancers y sont également associés :
- Estomac ou pancréas (40 %)
- Sein (50 %)
- Ovaires (10-20 %)

69
Q

Qu’est-ce que la polypose familiale juvénile?

A

Cette polypose est rare. Elle entraîne des polypes hamartomateux au niveau du côlon. Malgré le caractère hamartomateux (bénin) des polypes, il y a une incidence accrue de néoplasie chez ces patients.

70
Q

Qu’est-ce que la polypose hyperplasique?

A

Cette polypose est assez nouvellement connue. Elle implique la présence de polypes festonnés multiples (5 et plus), de grande taille (plus de 1 cm) et localisés entre autres au côlon proximal.

71
Q

Qu’est-ce que la HNPCC (hereditary non-polyposis colon cancer) ou syndrome de Lynch? (2 sortes)

A

Il s’agit de la plus fréquente des diverses anomalies génétiques liées au cancer du côlon. Ce n’est pas à proprement parler une polypose, car ce syndrome n’entraîne pas la formation de multiples polypes comme dans la PAF. Les gènes en cause (MLH-1, MSH-2, MSH-6, PMS2 et EPCAM) sont des gènes normalement impliqués dans le processus de réparation des anomalies génétiques. Ainsi, s’il y a formation d’un polype, la transformation de celui- ci en cancer sera potentiellement accélérée puisque la réparation des anomalies ne pourra pas être faite adéquatement. Autrement dit, le patient « ne fait pas plus de polypes », mais leur croissance et leur transformation en adénocarcinome sont accélérées.

Il existe deux formes du syndrome de Lynch. Le Lynch 1 entraîne exclusivement un risque accru de néoplasie au côlon et au rectum. Le Lynch 2 entraîne aussi un risque accru de néoplasie touchant d’autres organes (estomac, intestin grêle, utérus (endomètre), ovaires, voies urinaires, seins, pancréas, foie et voies biliaires).

72
Q

Quels sont les critères d’Amsterdam pouvant permettre le dx du syndrome de Lynch?

A

Pour établir le diagnostic, on peut se fier aux critères d’Amsterdam. Il faut qu’il y ait dans la famille :
- 1 cancer colorectal ou de l’endomètre (utérus) chez un individu avant 50 ans
- Des cancers colorectaux ou « Lynch » sur 2 générations successives
- 3 membres d’une même famille atteints d’un cancer colorectal ou « Lynch » et l’un
de ces patients doit être parent du premier degré de 2 autres

73
Q

Qu’est-ce qui ,en histopathologie, est suggestive de HNPCC.

A

la présence d’instabilité microsatellite (en lien avec l’ADN)

74
Q

VRAI OU FAUX?
La présence d’un cancer colorectal et d’un (ou plusieurs) cancer associé au Lynch (de façon synchrone ou à des moments séparés) chez un même individu doit aussi soulever la possibilité d’un syndrome de Lynch et entraîner une évaluation en génétique médicale.

A

VRAI

75
Q

Que doit-on faire pour assurer le suivi du syndrome de Lynch?

A

Pour le suivi du syndrome de Lynch, il est recommandé d’effectuer :
- Une coloscopie à tous les deux à trois ans à partir de l’âge de 20-25 ans (ou à l’« âge
de moins 5 ans » du premier diagnostic de cancer dans la famille).
- Une OGD chaque 3 à 5 ans ainsi qu’une recherche du Helicobacter pylori lors de
la première OGD.
- Une surveillance de l’endomètre, des ovaires, des voies urinaires et de la peau en
raison du risque de néoplasie associé au Lynch.

76
Q

Qu’est-ce que la polypose familiale associée au gène MUTYH?

A

Il s’agit d’une polypose à transmission autosomique récessive. Elle entraîne la formation de multiples adénomes au niveau colorectal et augmente aussi le risque de cancer colorectal.

77
Q

Quelle est l’épidémiologie de l’adénocarcinome?

A

L’adénocarcinome colorectal est très fréquent. Il touchera jusqu’à 5 % de la population.
- Sa fréquence augmente avec l’âge.
- Il touche davantage les hommes que les femmes.
- Il touche davantage les Noirs que les Blancs.
- Il est plus prévalant chez les patients atteints d’acromégalie, de maladie
inflammatoire de l’intestin (maladie colique), de diabète ou de syndrome
métabolique.
Le pronostic est variable selon le stade du cancer.

78
Q

Quels sont les facteurs de risque épidémiologiques de l’adénocarcinome colorectal?

A
- Facteurs épidémiologiques
• Obésité et syndrome métabolique
• Tabagisme
• Alcool
• Viandes rouges ou cuites au barbecue, charcuteries
79
Q

Quels sont les facteurs protecteurs de l’adénocarcinome colorectal?

A
  • Facteurs protecteurs
    • Activité physique régulière
    • Diète riche en fibres
    • Apport suffisant en calcium
80
Q

Quels sont les facteurs prédisposants à l’adénocarcinome colorectal?

A

• Polypose familiale
• Maladie inflammatoire intestinale, surtout la colite ulcéreuse ou la maladie de Crohn colique
- Le risque est modulé par l’étendue de la colite (pancolite vs colite gauche), la durée de la maladie (1 %/année après 10 ans), la présence d’inflammation mal contrôlée et la présence de cholangite sclérosante primitive (chez certains patients).
- Ces cancers peuvent être agressifs et multiples.
- On doit employer une stratégie de dépistage avec des biopsies
multiétagées à la recherche de dysplasie ou avec une
chromoendoscopie si disponible (coloscopie avec colorant).
• Antécédents personnels de polype adénomateux/festonné ou de cancer
colorectal
112
• Antécédents familiaux de polype adénomateux/festonné ou de cancer colorectal
- 80 % des cas de cancer sont sporadiques.
- 20 % des cas de cancer ont une histoire familiale positive.
o 5 % ont une polypose familiale (PAF, PAFA, HNPCC, MUYTH)
o 15 % ont des facteurs génétiques inconnus. On sait cependant que le risque de cancer est doublé s’il y a eu un cancer ou un polype chez un parent de premier degré.

81
Q

Quel est la physiopathologie de l’adénocarcinome?

A

La physiopathologie du développement d’un adénocarcinome à partir d’un polype implique plusieurs étapes. L’accumulation progressive de mutations (héritées ou sporadiques) affecte plusieurs gènes régulant la croissance normale des cellules. Les gènes suivants peuvent être impliqués : APC, p53, gènes de réparation (MLH-1 et MSH-2 entre autres), MYH et KRas. Cette transformation maligne d’un polype adénomateux ou festonné à un adénocarcinome se fait le plus souvent sur plusieurs années.

82
Q

Quelle est la présentation clinique de l’adénocarcinome colorectal?

A

La présentation clinique de la néoplasie colique dépendra de sa localisation.
- Côlon proximal
• Saignement, souvent occulte : dans le cas d’un saignement occulte, la recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi) pourra être positive.
• Anémie ferriprive
• Masse abdominale (si avancé)
- Côlon distal
• Saignements ou rectorragies
• Changement du calibre des selles
• Changement dans la fréquence des selles, diarrhée ou constipation
• Mucus dans les selles
• Douleur abdominale
• Occlusion intestinale (si la lumière colique est très diminuée)
• Masse abdominale (si avancé ou si fécalome dû à l’obstruction)

83
Q

Quels sont les pourcentages liés à la localisation des adénocarcinomes colorectal?

A
  • Côlon droit : 30 %
  • Transverse : 15 %
  • Côlon descendant : 5 % - Sigmoïde : 25 %
  • Rectum : 20 %
    À retenir: Toutes les parties du côlon peuvent être touchées
84
Q

Comment on fait le dx de l’adénocarcinome colorectal?

A
  • Coloscopie
    • Méthode la plus sensible et permet la confirmation par biopsie ainsi que la résection des polypes/tatouage à l’encre des lésions suspectes si indiqué.
  • Autres techniques radiologiques utilisées pour le dépistage et non pour le diagnostic
    • Coloscopie virtuelle : par tomodensitométrie
    • Recherche de sang occulte dans les selles (RSOSi)
    • Lavement baryté : radiographie avec contraste (peu utilisé)
85
Q

Si un cancer est découvert, quel est le bilan d’extension?

A
  • TDM thoraco-abdomino-pelvien avec contraste
  • Dosage CEA, à des fins de suivi
  • IRM pelvienne/rectale si néoplasie du rectum, parfois échoendoscopie rectale
  • Scintigraphie osseuse et/ou TEP-scan au besoin (si des métastases sont suspectées et si on désire plus de précision)
86
Q

Que signifie la classification TNM?

A
  • T : envahissement de la tumeur
    • Dépend des couches atteintes (muqueuse, sous-muqueuse, musculeuse,
    séreuse ou organes à proximité)
  • N : envahissement lymphatique/ganglions (nodule)
    • Dépend du nombre de ganglions atteints - M : envahissement veineux (métastase)
    • Dépend de la présence ou non de métastases
    • Les métastases sont souvent d’abord hépatiques (et pulmonaires ou
    possibilité de métastases pulmonaires seules si cancer du rectum en raison de son territoire de drainage veineux)
    Il est à retenir que la présence d’un ganglion atteint ou plus signifie automatiquement un stade 3 et que la présence de métastase(s) signifie un stade 4.
87
Q

Quel est le traitement pour l’adénocarcinome colorectal?

A

Le traitement est orienté par le stade d’envahissement TNM.
- Chirurgie
• Si in situ : par polypectomie (*si respect de certains critères)
• Sinon : exérèse chirurgicale segmentaire incluant les territoires de drainage
lymphatique/ganglions
- Chimiothérapie
• Stade 1 : non requise
• Stade 2 : discutable
• Stade 3 : avantages nets à l’utiliser dans l’arsenal thérapeutique
• Stade 4 : à visée palliative
- Radiothérapie/chimiothérapie
• Préopératoire pour le cancer rectal
- Résection parfois possible pour métastases hépatiques (cas sélectionnés)

88
Q

Comment fonctionne le dépistage du cancer colorectal?

A

Comme le développement d’un adénocarcinome est un processus qui évolue souvent sur 5 à 10 ans, la prévention permet de réduire le nombre de cancer et de décès en procédant précocement à la résection des polypes adénomateux.
Le dépistage débute :
- À partir de 50 ans dans la population générale.
- À 40 ans ou 10 avant l’âge d’apparition du cancer colorectal chez le proche atteint
s’il y a présence d’antécédents familiaux (celui des deux qui est le plus tôt).
Il y a plusieurs options quant à la modalité de dépistage qui sera employée. Le choix de celle-ci dépend des facteurs de risque du patient ainsi que de la présence ou non de symptômes.

89
Q

Qu’est-ce que la coloscopie optique (avantages + inconvénients)?

A
La coloscopie optique est l’examen de choix pour le dépistage. Cet examen permet de poser un diagnostic définitif et de procéder à la résection des polypes. La coloscopie doit être proposée aux patients avec antécédents familiaux ou personnels de polypes ou de cancer colorectal, aux patients présentant des symptômes suggestifs (exemple : rectorragies, anémie ferriprive, etc.) ou ayant certaines pathologies conférant un risque plus élevé (polypose, maladie inflammatoire intestinale).
  115
- Avantages
• Excellente sensibilité
• Permet de réséquer les polypes
- Désavantages (peu nombreux)
• Coûteux
• Liste d’attente
• Saignement post-polypectomie : 1-3 %
• Risque de perforation : 1/1000
90
Q

Quel est le suivi suite à un dépistage pour adénocarcinome?

A

La fréquence des coloscopies subséquentes sera modulée en fonction de la présence ou non de polypes (taille et nombre de polypes) et de la présence d’éléments villeux à la pathologie.
- Pas de polype ni d’antécédent personnel/familial significatif : refaire dans 10 ans (ou choisir autre méthode de dépistage)
- 1-2 petits adénomes tubulaires : refaire dans 5 ans
- 3-10 polypes OU au moins 1 polype de 1 cm ou plus OU au moins 1 polype avec
éléments villeux ou festonnés ou dysplasie de haut grade : refaire dans 3 ans
- Plus de 10 polypes : éliminer la possibilité d’un syndrome génétique (consultation
en génétique médicale) et refaire la coloscopie dans moins de 3 ans

91
Q

Qu’est-ce que la coloscopie virtuelle?

A

La coloscopie virtuelle est un bon examen pour les patients avec un risque normal, c’est- à-dire sans antécédents familiaux ou personnels et sans symptômes. La sensibilité est bonne, mais moins que la coloscopie optique. Tout comme la coloscopie, elle nécessite une préparation laxative et entraîne un certain inconfort. Elle a le désavantage de s’accompagner d’irradiation (TDM). Si le dépistage est négatif, l’examen sera à refaire dans 5 ans. S’il est positif, il faudra effectuer une coloscopie optique afin de poursuivre l’investigation et procéder à la résection des polypes objectivés à la coloscopie virtuelle.

92
Q

Qu’est-ce que la recherche de sang occulte dans les selles?

A

La recherche de sang occulte dans les selles convient aux patients à risque normal de polype ou de cancer. Cet examen est moins sensible que la coloscopie ou la coloscopie virtuelle. Par contre, il a l’avantage de ne pas nécessiter de préparation laxative, de ne pas causer d’inconfort et d’être facilement utilisable à large échelle dans un contexte de dépistage populationnel. Si le dépistage est négatif, l’examen sera à refaire dans 1 à 2 ans. S’il est positif, il faut effectuer une coloscopie afin de poursuivre l’investigation.

93
Q

Qu’est-ce que le lavement baryté?

A

Le lavement baryté est une radiographie avec contraste. Il s’agit d’un examen peu utilisé de nos jours. Tout comme la coloscopie et la coloscopie virtuelle, cet examen nécessite une préparation laxative et entraîne un certain inconfort. Il a le désavantage de causer de l’irradiation (mais moins que la coloscopie virtuelle). Si le dépistage est négatif, l’examen sera à refaire dans 5 ans. Encore une fois, si l’examen s’avère positif, il faudra effectuer une coloscopie afin de poursuivre l’investigation. De nos jours, puisque la coloscopie virtuelle est largement disponible, le lavement baryte est peu utilisé.

94
Q

Nommer d’autres tumeurs coliques.

A
  • Lipomes
  • GIST (tumeurs stromales)
  • Tumeurs carcinoïdes
  • Lymphomes