Pathologies de l'estomac Flashcards
Explique le mode d’action de H. pylori.
H. pylori colonise uniquement la muqueuse gastrique, car elle possède une enzyme de reconnaissance et d’adhésion. Sans pénétrer directement l’épithéliu, elle sécrète deux types d’enzymes. Les premières enzymes qu’elle sécrète lui permettent d’agresser la muqueuse, alors que les secondes enzymes lui permettent de se protéger contre l’acidité afin de survivre dans le milieu gastrique (ex : uréase hydrolytique). Cela libère du CO2, qui sera utilisé pour le diagnostic clinique (breath test).
Concernant H. pylori, quel énoncé est faux ?
a. L’infection survient surtout en bas âge, avant 5 ans.
b. L’ulcère duodénale n’est pas reliée à l’hypergastrinémie, contrairement à l’ulcère gastrique.
c. L’adénocarcinome gastrique peut être secondaire à une infection à H. pylori.
d. Chez la majorité des porteurs, sa présence demeure sans conséquences clinique, mais une gastrite chronique active s’intalle à long terme.
b est faux (ulcère duodénale est reliée à une hypergastrinémie)
Quel est le mécanisme de développement d’une ulcère duodénale secondaire à une infection à H. pylori ?
H. pylori sécrète des médiateurs qui diminuent l’activité des cellules D, ce qui diminue la sécrétion de somatostatine. Cela entraîne donc une hypersécrétion de gastrin par les cellules G, entraînant par le fait une prolifération des cellules pariétales et une hypersécrétion d’HCl par ces dernières. Le pH du liquide gastrique qui entre dans le duodénum est donc plus acide.
Parmi les méthodes diagnostiques d’une infection à H. pylori, laquelle n’est pas utile pour le suivi de l’éradication ?
a. Gastroscopie + biopsie + microscopie
b. Test respiratoire à l’urée
c. Test sérique (ELISA)
d. Gastrocopie + biopsie + CLO test
c. Test sérique (ELISA)
Concernant le traitement de H. pylori, dites :
a. La combinaison pharmacologique recommandé en trithérapie
b. La durée de traitement
c. L’agent ajouté à la trithérapie en cas d’échec
a. IPP + clarithromycine + métronidazole (ou amoxicilline)
b. 7 à 14 jours
c. Bismuth
Vrai ou Faux. Le lymphome MALT est une condition qui peut être associée à la présence d’H. pylori, et l’éradication de ce pathogène permettra de guérir le cancer.
Vrai
Parmi les situations suivantes, laquelle ne dénote aucun bénéfice à éradiquer H. pylori ?
a. Ulcère gastrique
b. Ulcère duodénal
c. Lymphome MALT
d. Prévention des ulcères lors de prise d’AINS
e. RGO
e. RGO
L’expression “pas d’acide, pas d’ulcère” est à la base de 3 postulats importants. Quels sont-ils ?
- Il est rare de trouver des ulcères en l’absence d’acidité
- Une hypersécrétion d’acide est une cause d’ulcération
- La réduction de l’acidité gastrique est la thérapie la plus efficace
Quelles sont les 3 causes majeures d’ulcères peptiques ?
- Présence importante d’HCl
- AINS
- H. pylori
Quel est l’impact de la prise de nourriture sur la douleur d’un ulcère gastrique/duodénal ?
La douleur est SOULAGÉE par l’ingestion d’aliments (car élévation du pH), mais elle peut augmenter lorsque l’ulcère se situe au pylore.
La douleur est plus importante tard après les repas et peut éveiller la nuit (pH gastrique bas)
Dites si les caractéristiques suivantes correspondent davantage à un ulcère duodénal ou gastrique :
a. Survient par augmentent des facteurs d’agression
b. Surtout rattaché à H. pylori
c. Douleur à jeûn ou parfois en post-prandial
d. Affecte les individus à niveau socioéconomique bas, fumeur ou éthylique
e. Risque de néoplasie rare
a. Duodénal
b. Duodénal
c. Gastrique
d. Gastrique
e. Duodénal
Des biopsie et un suivi par gastroscopie de contrôle sont requis dans le cas :
a. D’ulcère gastrique
b. D’ulcère duodénal
c. D’ulcère gastrique et duodénal
a. D’ulcère gastrique
- Identifie 2 complications possibles des ulcères gastriques/duodénaux.
- Pour ce qui est de la perforation, dites :
a. Les deux principaux symptômes
b. Une trouvaille possible à l’examen physique
c. Une trouvaille possible à la radiographie de l’abdomen - Parmi ces 2 complications, laquelle peut s’accompagner de signes d’hypotension ?
1.
- Hémorragie
- Perforation
2.
a. Douleur abdominale subite et sévère et dyspnée secondaire
b. Abdomen de bois
c. Air sous les coupoles
3. Hémorragie
Mme. Simon, âgée de 31 ans, vient vous voir à l’hôpital. Elle est caucasienne, ne fume pas et ne prend pas d’alcool de façon régulière. Elle se plaint de douleurs épigastriques qui persistent depuis environ 2 semaines. Ces dernières sont surtout présentes la nuit, ce qui la réveille et l’incommode beaucoup. Son pharmacien lui a suggéré de prendre des Tums et cela la soulage, mais l’effet n’est pas de très longue durée. Elle n’a pas pris d’anti-inflammatoires depuis au moins 3 mois.
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- Quel est le diagnostic qui vous vient en tête ?
a. Ulcère duodénal
b. Ulcère gastrique
c. Adénocarcinome gastrique
d. RGO
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- Quel examen diagnostique allez-vous lui prescrire pour confirmer votre diagnostique ?
a. Endoscopie digestive haute + biopsie de l’ulcère
b. Endoscopie digestive haute + biopsie de l’antre gastrique
c. Aucun examen diagnostic
d. Test sérique (ELISA)
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- Vous obtenez la confirmation qu’il s’agit d’un ulcère duodénal secondaire à H. pylori. Que faites-vous ?
a. Prescription d’un IPP
b. Prescription d’un antagoniste H2
c. Prescription d’une trithérapie
d. Aucun traitement, mais endoscopie de contrôle dans 4 à 6 semaines
- Ulcère duodénal (la patiente présente des symptômes s’apparentant à un ulcère (douleur pire à jeûn et soulagée par des Tums), pas de facteur de risque d’ulcère gastrique (pas d’alcool, pas de tabac, pas d’AINS), jeune patiente donc risque de H. pylori)
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- Endoscopie digestive haute + biopsie de l’antre gastrique
En effet, dans le cas d’un ulcère duodénal, l’endoscopie digestive haute est l’examen de choix. Si un ulcère duodénal est retrouvé, une biopsie doit être faite au niveau de l’antre gastrique (et non de l’ulcère) pour confirmer la présence d’H. pylori. Si un ulcère gastrique est découvert à l’endoscopie, il faut alors biopsie l’ulcère lui-même afin d’exclure la possibilité d’une néoplasie.
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- Prescription d’une trithérapie
Entre l’ulcère duodénal et l’ulcère gastrique, lequel répond le mieux à la prescription d’un IPP ? Pourquoi ?
L’ulcère duodénal ! En effet, l’ulcère duodénal, contrairement à l’ulcère gastrique, est dû à une hypersécrétion d’HCl. L’ulcère gastrique est en effet davantage dû à une altération de la défense de la muqueuse et l’IPP a donc un impact moins significatif dans le traitement.
M. Paquin, âgé de 38 ans, vient vous voir à l’hôpital alors que vous êtes à l’externat. Il est non-fumeur et boit de l’alcool à l’occasion, sans tomber dans l’excès. Il est en parfaite santé, mis à part le fait qu’il est atteint d’hypothyroïdie qui est bien contrôlée vous dit-il. Il se plaint de fatigue importante et d’essouflement au moindre effort. Il a également le teint plus pâle. Il possède également des neuropathies au niveau de ses extrémités. Le résident avec lequel vous travaillez prescrit alors une prise de sang, qui démontre une anémie mégaloblastique de Biermer. Ne trouvant pas la cause à la lumière de ses analyses, il décide de lui prescrire ensuite une gastroscopie avec biopsie.
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- À votre avis, qu’est-ce que le résident cherche à exclure comme diagnostic en prescrivant cette gastroscopie ? Quels éléments de la présentation de M. Paquin pointent dans la direction de ce diagnostic ?
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- Si l’hypothèse diagnostique du résident est adéquate, que retrouverait-il à la biopsie ?
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- Votre diagnostic de gastrite atrophique de type A se confirme. En mesurant le taux de gastrine sanguin de M. Paquin, vous vous attendez à ce qu’il soit :
a. Augmenté
b. Diminué
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- Quel traitement serait adéquat pour M. Paquin ?
- Gastrite atrophique de type A : c’est une gastrite auto-immune qui se manifeste par des symptômes hématologiques (anémie de Biermer) et par l’absence de symptôme digestif. Elle s’accompagne souvent d’autres conditions auto-immunes telles que l’hypothyroïdie. Cela correspond donc à la présentation du cas de M. Paquin.
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- Une absence de cellule pariétale !
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- Augmenté ! En effet, la gastrite atrophique de type A s’accompagne d’une disparition des cellules pariétales et donc d’une achlorydie. Cela stimule alors les cellules G à produire davantage de gastrine pour tenter d’augmenter la production d’acide.
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- Injection de vitamine B12 sous-cutané/intramusculaire mensuellement