Pathologie des glandes salivaires Flashcards
Quels sont les deux types de sialite en fonction du niveau de l’atteinte ?
- Atteinte essentiellement ou primitivement à point de départ parenchymateuse = sialadénite
- Atteinte canalaire = sialadochite
Quelles sont les principales étiologies possibles des sialites ?
- Sialites virales : oreillons (paramyxovirus) ++, grippe, influenzae A, coxsackie A, echovirus, CMV, EBV, VIH,…
- Sialites aiguës microbiennes : infection dentaire, stomatite, infection de voisinage (arthrite TM, ostéite mandibulaire, cellulite de la face)
- Sialites tuberculeuses
- Sialites chroniques non spécifiques : parotidite chronique de l’enfance, mégacanaux, sténoses des canaux excréteurs, syndrome de Gougerot-Sjögren
- Sialites lithiasiques (+/- surinfection bactérienne)
Quelle est la glande salivaire principale la plus fréquemment atteinte par les virus ?
Glande parotide
Quelle est la présentation clinique habituelle d’une sialite parotidienne virale ?
- Contexte épidémique
- Tuméfaction parotidienne uni- ou bilatérale qui refoule le lobule de l’oreille + otalgie fébrile
- Palpation douloureuse +/- érythème de l’ostium du canal de Sténon (signe de Koplick)
+/- adénite cervicale, énanthème érythémateux oropharyngé
NB : biologiquement, élévation de l’amylasémie du 6ème au 10ème jour
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une sialite parotidienne virale ?
- Diagnostic clinique, pas d’examens complémentaires
- Repos au lit
- Réhydratation PO
- TTT antipyréyique et antalgique
- Isolement : éviction scolaire 15 jours
Quelle est la présentation clinique habituelle d’une sialite aiguë microbienne ?
- Début brutal ou progressif
- Contexte d’infection locale ou de voisinage
- Douleur à la mastication, puis douleur spontanée à l’angle de la mandibule + fièvre
- Augmentation de volume unilatérale de la glande atteinte avec peau inflammatoire en regard
- Écoulement de pus à l’orifice de Sténon ou de Wharton, favorisé par la pression douloureuse de la glande atteinte
Quels sont les éléments de la prise en charge d’une sialite aiguë microbienne ?
- Diagnostic uniquement clinique
- ATB thérapie par spiramycine-métronidazole
- AINS, antalgiques
- Réhydratation
- Durée de TTT : 10 jours minimum
Quel est le mode de révélation le plus fréquent d’une sialite tuberculeuse ?
Nodule prétragien (parfois fistulisé à la peau)
Quels examens complémentaires peut-on réaliser devant une sialite chronique non spécifique ? Que mettent-ils en évidence ?
- Échographie : destruction du parenchyme parotidien, dilatations canaliculaires
- Sialographie : dilatation des canaux, images multiples en grains de plomb
Quelle est la glande salivaire principale la plus souvent touchée par les sialites lithiasiques ?
Glande submandibulaire
Quelles sont les différentes présentations cliniques possibles d’une sialite lithiasique ?
- Simple douleur au moment des repas = colique salivaire
- Augmentation de volume de la glande le plus souvent régressive en quelques jours = hernie salivaire
- Tableau de sialite aiguë suppurée : fièvre > 39 °C, douleur spontanée, tuméfaction glandulaire douloureuse au palper, peau en regard inflammatoire, pus à l’orifice du canal de drainage
- Palpation endobuccale bimanuelle pouvant mettre en évidence un calcul le long du trajet du canal excréteur
Quel est l’examen d’imagerie à réaliser en première intention en cas de suspicion de sialite lithiasique ?
Échographie
Quelles sont les modalités d’extraction des lithiases salivaires en l’absence de complication infectieuse ?
- Si possible sous AL et avec accès buccal
- Lithiase submandibulaire :
- calcul < 4 mm : sialendoscopie seule
- calcul 4-8 mm : sialendoscopie +/- lithotripsie extra/intracorporelle ou taille endobuccale
- calcul > 8 mm : taille endobuccale
- Lithiase parotidienne :
- calcul < 3 mm : sialendoscopie
- calcul > ou = 3 mm : lithotripsie (meilleure efficacité pour les calculs parotidiens)
- volumineux calculs postérieurs : abord chirurgical externe combiné (guidé par sialendoscopie)
Quelles sont les principales étiologies possibles des sialoses ?
- Sarcoïdose ou maladie de Besnier-Boek-Schaumann
- Syndromes secs :
- syndrome de Gougerot-Sjögren
- sialadénoses dans le cadre d’une atteinte endocrinienne (diabète, hypothyroïdie, ménopause, anorexie), métabolique (cirrhose et alcoolisme) ou médicamenteuse (ATD, phénothiazines, réserpine,…)
- VIH
- Maladie de Kimura
- Parotidomégalies essentielles
- Maladie fibrosclérosante à IgG4
Quels sont les différents signes composant le syndrome de Heerfordt dans la sarcoïdose ?
- Hypertrophie parotidienne bilatérale
- Uvéite
- Paralysie faciale
- Fièvre
NB : syndrome de Mikulicz si associé à une atteinte des glandes lacrymales
Quels sont les principaux signes associés dans un syndrome sec ?
- Gonflement en général parotidien bilatéral diffus
- Sécheresse oculaire = xérophtalmie
- Sécheresse buccale = xérostomie
Qu’est-ce que la maladie de Kimura (physiopathologie, épidémiologie, tableau clinique) ?
- Pathologie des glandes salivaires avec prolifération lymphocytaire + fibrose
- Touche le plus souvent les hommes d’origine asiatique, pic entre 20 et 30 ans
- Tableau clinique : nodules sous-cutanés cervicaux indolores, polyADP cervicales et hypertrophie des glandes salivaires
Quels sont les examens complémentaires à réaliser en pré-opératoire en cas de suspicion de tumeur des glandes salivaires principales ?
IRM + cytoponction (échoguidée si possible)
Quels sont les principaux diagnostics différentiels possibles d’une tumeur parotidienne ?
- Actinomycose cervicofaciale (enfant ++)
- Tumeurs parapharyngées (paragangliomes, tumeurs nerveuses, ADP) ou massétérines
- Mastoïdite à évolution cervicale
- Fistule de la première fente à forme kystique intraparotidienne
- Apophyse transverse de l’atlas
- Kyste branchial de la deuxième fente
- ADP en zone II (sous-digastrique)
- Kyste sébacé
- Lipome
Quels sont les différents types de tumeurs des glandes salivaires principales ?
- Tumeurs épithéliales bénignes :
- adénomes pléomorphes (80%, possible dégénérescence vers ADK)
- autres : cystadénolymphome papillaire = tumeur de Warthin (5-10%, uniquement parotide, parfois bilatéral), adénome monomorphe/simple (5-10%), adénome oxyphile/oncocytome (1%), …
- Tumeurs malignes :
- tumeurs épithéliales à malignité atténuée : carcinomes mucoépidermoïdes (45%), carcinomes à cellules acineuses (10%)
- ADK (20%)
- carcinomes adénoïdes kystiques (10%)
- autres : carcinomes épidermoïdes, indifférenciés, métastases d’un carcinome du cuir chevelu ou de la région frontotemporale ou du rein, lymphomes, sarcomes
- Tumeurs non épithéliales :
- tumeurs vraies (en général bénignes) d’origine nerveuse, vasculaire ou graisseuse
- pseudotumeurs consécutives à certaines parotidites chroniques spécifiques (parotidite syphilitique, kystes canalaires)
Devant une tumeur des glandes salivaires principales, quels sont les principaux arguments cliniques en faveur d’une malignité ?
- Tumeur dure, douloureuse, fixée
- Adhérence cutanée
- Paralysie faciale
- ADP cervicales satellites
Quelles sont les principales complications possibles des parotidectomies ?
- PFP : régression en plusieurs mois si le nerf facial a bien été respecté /!\ prévenir la kératoconjonctivite
- Sd de Frey (15%) : apparition > 3 mois, rougeur et sudation perprandiales de la région massétérine liées à la repousse aberrante des fibres parasympathiques
- Cicatrice prétragienne
- Dépression résiduelle rétromandibulaire
- Hypoesthésie du lobule de l’oreille : constante et définitive
- Fistule salivaire : risque théorique, en cas de parotidectomie incomplète, le plus souvent spontanément résolutive