Partie 9 - Travail en temps de guerre Flashcards
La guerre totale :
Guerre dans laquelle toutes les ressources humaines et matérielles d’une nation sont mobilisées dans l’effort de guerre, pour détruire totalement une nation ennemie, sans faire de distinction entre la sphère militaire et la sphère civile (Tout le monde est concerné)
La mobilisation générale
- Mobilisation d’homme : En tout, 8 millions d’hommes (soit 20% de la population masculine et 40% de la population active masculine de 1911)
- La réquisition de l’appareil productif : Logements, chevaux et voitures (transports), denrées alimentaires, outils de production industrielle, etc.
Exemple : Nourrir les combattants, les logés, les déplacés.
Union sacré :
Mouvement de rapprochement politique qui a soudé les Français de toutes tendances (politiques ou religieuses) lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale
La guerre totale oblige tout le pays a arrêté toutes les activités pour que tout le monde se mette dans la guerre, ce qui doit effacer tout le reste.
La politique s’arrête, le combat entre la gauche et la droite est oublié, le mouvement ouvrier aussi.
La CGT va renier ses convictions pacifistes, les syndicats et les ouvriers vont s’adapter à la guerre.
Etat de siège :
Régime exceptionnel et temporaire proclamé par un gouvernement pour faire face à un péril national imminent (= invasion étrangère), en vue du maintien de l’ordre public.
Les conditions de l’état de siège :
Il autorise le transfert des compétences des autorités civiles aux autorités militaires, la suspension de l’effet des lois ordinaires et une limitation des libertés individuelles, et un accroissement du contrôle de l’État sur la population.
● Remplacement de la police par l’armée pour assurer la sécurité publique,
● Restriction de certaines libertés (circulation, manifestation, expression),
● Contrôle des médias et du courrier (censure, “bourrage de crânes”)
● Remplacement des tribunaux civils par des tribunaux militaires.
La mise en place d’une économie de guerre :
L’économie doit être réorganisé pour soutenir le besoins de la guerre
Répondre aux besoins d’une guerre “industrielle”
Guerre industrielle :
Guerre de masse, avec des combattants et de l’armement beaucoup plus colossal.
Exemple : Nouvelle arme (chars d’assaut, gaz, avion),
Pour produire cette guerre il faut s’appuyer sur le domaine industrielle :
→ Ce n’est pas la stratégie qui va permettre de gagner la guerre, c’est celle qui arriverait à soutenir le mieux ses combats par l’industrie, donc par son économie.
L’industrie :
- Le parc automobile de l’armée française :
- L’invention du char d’assaut : 4.800 chars construits
- La naissance de l’aéronautique militaire : de 541 avions en 1914 à 24.642 en 1918
- Développement de l’industrie alimentaire :
→ d’énormes quantités de vivres et de boissons
Albert THOMAS :
- Socialiste, Organisateur de la production d’armement, Sous-secrétaire d’État à l’Artillerie et à l’Équipement militaire au sein du Ministère de la Guerre (mai 1915-déc. 1916)
- Ministre de l’armement et des fabrications de guerre (déc. 1916-sept. 1917) → “Comité des contrats”, comprenant des hauts-fonctionnaires et des industriels, pour répartir les commandes publiques, coordonner les efforts et en assurer le suivi. = mise en place d’une “économie mixte de guerre”
La concentration
→ La main d’oeuvre de la Manufacture d’armes de Saint-Étienne (Mas)
● 1914 : 2.000
● 1914 : 12.000
● 1918 : 18.000
→ À Clermont-Ferrand, l’usine Michelin (qui fabrique des pneumatiques)
● 1918 : 7 000 salariés (57 % de plus qu’en 1914).
La rationalisation
Inspiration du taylorisme :
1. Travail à la chaîne
2. Elimination des temps morts
3. Fixation des objectif
4. Chronométrage du temps de travail.
Frederick Winslow Taylor :
- Ingénieur américain
- Publié en 1911 The Principles of Scientific
Management :
● La rationalisation et la codification des gestes des ouvriers: décomposer le processus de production d’un bien en une suite de tâches simples confiées chacune à un ouvrier spécialisé; chronométrer les opérations
● Éliminer les temps morts et priver les ouvriers des moyens de ralentir leur cadence.
● Stricte distinction entre d’une part les tâches de conception du travail et de formation et d’autre part celles dites d’exécution. Les ouvriers ne sont plus que des exécutants sans contrôle sur leur travail.
Exemple : L’usine de fabrication d’obus fondée par André Citroën à Paris (quai de Javel)
● Mécanisation des ateliers et de la manutention,
● Travail en chaîne,
● Interchangeabilité des postes de travail,
● Chronométrage
La manœuvre de l’économie de guerre :
On fait le choix de sacrifier une partie de l’économie qui est vu comme pas essentiel.
Les effets de la mobilisation générale 4 millions d’hommes sous les drapeaux, soit près du tiers des 12,6 millions d’hommes valides
L’appel aux femmes dans l’agriculture :
- Les étrangers :
Ils viennent des pays colonisés.
Ils travaillent surtout dans les usines et dans les terres - Civil :
Soldat vont être renvoyés dans les usines à cause de leur savoir-faire.
Ils travaillent surtout dans les usines
Ils étaient mal vu, renommer les embusqué : Sous entend qu’il se cache - Les femmes :
Elles ne vont pas être appeler tout de suite au travail
Lorsqu’ils vont les embauchés, ils vont avoir beaucoup de résistance
Elles vont avoir une liste de métier autorisé, et d’autre non
Travail dans les usines et dans les terres
20 à 40% d’ouvrière à la fin du conflit - Les prisonniers de guerre :
A l’époque, il était pas interdit aux pays d’exploiter leurs prisonnier de guerre
Ils travaillent surtout dans les usines et dans les terres
La munitionnette :
Femme travaillant dans une usine d’armement en temps de guerre
En 1917 :
Le quart de la main-d’œuvre des usines d’armement, et même 60 % chez Citroën
Quelles origines ?
Des ouvrières du textile au chômage
Des domestiques
Des employées
Des mères de famille / ménagères réduites à la misère
Le malaise du mouvement ouvrier face à la féminisation
- Lors de son congrès de juin 1918, la CGT énonce que, « fidèle à ses conceptions d’émancipation, (elle) considère que la place de la femme est au foyer. »
Dans l’enseignement :
→ Dans l’enseignement, pour la première fois, des femmes professent dans le secondaire à des garçons 11.000 femmes employées par l’administration des PTT pour remplacer les 18.000 postiers mobilisés Accélération de la féminisation des bureaux
Des droits amoindris :
→ Les employeurs sont ainsi autorisés à dépasser la durée normale du travail (fixée depuis 1900 à 10 heures par jour)
→ Suspension de l’obligation du repos hebdomadaire
→ Levée des restrictions pesant sur le travail des femmes et des enfants (ces derniers peuvent désormais être affectés à des travaux dangereux tels que la fabrication des cartouches et des bombes, et être autorisés, pour certaines tâches, à travailler la nuit)
→ L’application des normes d’hygiène et de sécurité est largement confiée aux industriels eux-mêmes, et le rôle des inspecteurs du travail est fortement réduit
Des conditions éprouvantes dans les usines :
Le travail devient plus difficil, la sécurité au travail est assouplie et les accidents de travail vont s’empirer. On a une nette détérioration de la condition de travail.
L’érosion du pouvoir d’achat :
→ On perd progressivement le pouvoir d’achat, les prix augmentés tandis que le salaire diminue.
Une mobilisation ouvrière sous le boisseau (de 1914 à 1917) :
→ Le mouvement ouvrier est beaucoup moins revendicatif,
Les grèves de 1917 : Beaucoup de grève
➢ Des grèves spontanées : Elles partent des ouvriers et non des syndicats
➢ Des segments nouveaux de la population ouvrière, les femmes (notamment les “midinettes” et les “munitionnettes”) et plus généralement les “ouvriers spécialisés” de la rationalisation, non-qualifiés, auparavant absents des mobilisations
➢ Une plus grande radicalité, avec des occupations d’usine qui se font plus fréquentes que dans les mobilisations d’avant-guerre
➢ Des taux de succès importants: sur 694 grèves, 564 transactions Les grèves de 1917 Les acquis :
1917 :
Augmentation des salaires de tous les ouvriers, et réduction de l’écart entre ceux des hommes et des femmes, qui passe de 50 % à 25 %
➢ Loi du 11 juin 1917
Tendant à organiser pour les femmes le repos de l’après-midi du samedi dans les industries du vêtement (“semaine anglaise”)
➢ 1917 :
8 semaines de congé maternité rémunérées et prime d’accouchement ; obligation d’installer crèches et chambres d’allaitement dans les entreprises employant plus de cent femmes