Normal et pathologique Flashcards
Selon Freud, qu’est-ce qui fait en sorte que le normal se transforme en pathologique?
Tout appareil psychique contient les mêmes structures et principes qui régissent son fonctionnement:
Ce qui transformera le normal en pathologique dépendera du degré de conflits entre les instances et de la manière dont ces conflits sont gérés, en lien avec la réalité extérieure.
Le lien entre la normalité et la pathologie se comprend donc comme un continuum où les mêmes processus sont à l’œuvre mais sont employés différemment dans chacun des cas.
Le rêve et le symptôme sont des compromis. Qu’est-ce que cela implique comme processus?
Cela veut dire qu’il existe une instance qui résiste à l’émergence de la pulsion inconsciente dans la conscience.
Cette résistance se manifeste à travers le travail de la censure. Son but est de protéger l’appareil psychique.
Si la censure opère dans le travail du rêve et dans la formation des symptômes, c’est qu’il y a refoulement.
Si tous les contenus inconscients bruts passent à l’inconscient, ils désorganiseraient la psyché.
Compromis; nos symptômes sont des compromis entre ce qui pousse dans l’inconscient (désir, pulsions) et ce qui est possible dans la réalité. Le rêve et le symptôme sont des compromis. Le compromis et le symptômes sont des résultats censurés, modifiés des contenus inconscients. DANS LE BUT DE PROTÉGER L’appareil psychique pour qu’on soit capable de le tolérer.
Quels rôles opèrent le refoulement et la censure? Spécifie durant le sommeil et l’éveil pour la censure
La censure et le refoulement opèrent pour protéger l’appareil psychique.
- Le refoulement provoque l’oubli (dans l’inconscient) du traumatisme ou de la poussée pulsionnelle.
- La résistance de la censure empêche ce traumatisme ou cette poussée pulsionnelle oubliée de refaire surface.
- Dans le rêve, la censure protège de l’angoisse qui provoquerait le réveil. Dans le rêve, on métabolise et assouvi plein de contenus inconscients mais de manière assez déguisées pour qu’on continue à dormir.
- Dans le réveil, elle protège de l’angoisse qui provoquerait l’écroulement ou la souffrance
Qu’est-ce que la thérapie auprès des patientes hystériques et ses analyses des rêves et des symptômes ont amené comme hypothèse chez Freud?
La résistance, le refoulement et le symptôme permettent à l’appareil psychique de dissocier le traumatisme (ou, plus généralement, la pulsion) de la conscience afin de continuer à fonctionner «normalement».
Freud est donc l’un des premiers à proposer le phénomène de dissociation face au trauma, aujourd’hui reconnu comme étant le symptôme par excellence du TSPT.
Selon quelle perspective les rêves post-traumatiques doivent être compris?
Quelle est la fonction de répéter le trauma?
Compare avec le rêve normal
Les rêves post-traumatiques récurrents doivent davantage être compris dans la perspective de la compulsion de répétition. Le rêve ne vise pas ici à déguiser la pulsion inconsciente ou le trauma inconscient.
Ici, le trauma a déjà accédé à la conscience et il y a donc eu échec du refoulement.
En répétant le trauma, le rêve traumatique aurait comme fonction de tenter de le maîtriser toujours un peu plus. Cela est effectué en maîtrisant le signal d’alarme (angoisse) et en répétant la situation avec la possibilité de la vivre autrement, de lui donner un sens (symboliser) versus lors du trauma initial où l’individu n’était pas préparé psychiquement pour intégrer cet événement.
Le rêve normal est une façon de processer tout ce qu’on vit dans la psyché. Il y a déjà une censure qui est opérée . Le compromis, ici, c’est entre les pulsions d’autoconservation (besoin de dormir) et le ça. Dans le rêve traumatique, le compromis a échoué car il doit être répété constamment.
Quelles sont les caractéristiques du “traumatisme” (3)
1) Surdétermination des symptômes : plusieurs facteurs ou série d’événements/souvenirs traumatiques amènent la formation de symptôme. (peut prendre la forme de plusieurs de symptomes différents qui peuvent être reliés à diverses parcelles du trauma)
2) Susceptibilité particulière : constat qu’un événement n’a pas le même impact traumatique pour tous.
«Les traumas sont toujours inégaux puisqu’ils surviennent à des moments différents, sur des constructions psychiques différentes.» (Cyrulnik)
Le trauma est dissocié du moi. Il y a un moi et un moi traumatisé. Par moment, il y a poussée du traumatisme qui s’exprime dans le symptôme, mais de manière censurée. ce n’est jamais l’événement lui-même qui est traumatiques (sauf certains événements intenses, ex: génocide) impact subjectif très importants. Même si on vit une même situation, les gens ne sont pas nécessairement touchés par les même aspects de l’événement. Le trauma est très subjectif
3) Notion d’après-coup: la névrose éclate lorsqu’un événement vient raviver la susceptibilité psychique en lien avec un conflit psychique infantile ou passé. (trigger) qqc dans la vie plus tard peut être triggerant car il est relié au trauma
Comment l’expérience de la parole peut entraîner une guérison du symptôme?
Quelle est la nature du symptôme selon Chemana?
Ici aussi on est dans le compromis.
Les symptômes de troubles somatiques sont un bel exemple de compromis suite au trauma; qqc essaye de se dire à travers le symptôme. Le mieux serait que ce soit possible d’exprimer ce que la personne vive, et c’est ce qui permettrait l’exacerbation des symptômes. On doit aller a la source du symptôme plutôt que de s’attaquer au symptôme directement.
A travers l’expérience de la parole et l’intégration de ce qui est arriver va permettre d’aller mieux. Il ne suffit pas de le dire pour intégrer l’expérience traumatique.
La « nature du symptôme » : une «métaphore, autre façon de dire ce qui n’a pu être dit par la parole, et qui disparaîtra sitôt que le sujet aura pu, précisément, verbaliser ce qui n’avait pu l’être. »
Vrai ou faux: Là où il y a trauma, il y a possibilité de fixation. Explique ta réponse.
vrai . MAIS: le trauma n’implique pas nécessairement de fixation.
Pk? Car le trauma a dépassé l’organisme. Il reste donc fixer sur cette tâche pour essayer d’intégrer l’expérience (une grand quantité d’énergie psychique essaie de résoudre l’intégration de l’expérience, d’où le risque plus élevé de fixation).
Il y a moins d’énergie possible pour le reste de ce qui se passe dans la vie. Possibilité d’être fixé à plusieurs stades en même temps.
L’énergie reste fixée sur un enjeu d’angoisse qui n’est pas résolu. L’énergie n’est pas capable de continuer sa route.
Explique ce qu’est la normalité et la pathologie selon Bergeret
La normalité est un état d’adéquation du fonctionnement au sein d’une organisation donnée (psychotique, état-limite ou névrotique).
En contraste, la pathologie résulte d’une rupture de l’équilibre au sein d’une organisation donnée.
Quelles sont les organisations de l’appareil psychique? Que représentent-elles?
Est-ce qu’une organisation peut évoluer en une autre?
Est-ce que les organisations sont directement liées au trouble qu’une personne a?
Organisations de l'appareil psychique: - Psychotique - état-limite - névrotique Les organisations suivent assez bien les stades de développement et sont liées aux enjeux développementaux. Ce sont les 3 structures psychiques. . On ne peut pas avoir les 3 en même temps. Pas nécessairement lié à un trauma qui a lieu au stade de développement) . Possible qu’il y ait un trauma OU PAS. C’est l’issu du développement de la personne. Ils représentent comment la psyché se structure après les stades de développement.
Les personnalités s’organisent selon 3 organisations. Important de voir ces organisations en continuum et elles s’entrecroisent avec les autres. Les personnes se placent à des points différents de ces continuums. On peut bouger dans les organisations. Le moi peut régresser vers des organisations plus désorganisées (selon points de vue modernes) Selon la théorie, on ne peut pas régresser.
On traverse toutes les phases et on en puise des aspects. Mais on a un penchant principal. Comment notre personnalité a un mode central à s’organiser? Mais il y a une fluidité dans tout ca.
Les organisations moins évoluées peuvent évoluer vers l’organisation névrotique. On regarde cela comme une hiérarchie.
L’organisation névrotique, une fois atteinte, ne peut régresser vers les autres organisations ou développer des pathologies propres aux autres organisations.
Les organisations ne sont pas directement liées au trouble qu’elle a. Ne veut pas dire que tu es malade nécessairement non plus.
Décris la structure psychotique
1) Cette structure est la moins évoluée de l’appareil psychique. (en terme d’acquis développementaux)
2) Le moi a probablement vécu de grandes frustrations ou traumatismes entraînant des fixations durant le premier stade (oral) qui ont pu bloquer l’accès adéquat à la résolution des stades anal ou phallique.
3) C’est le règne du narcissisme primaire, des processus primaires et des mécanismes de défense primaires.
4) Le moi est indifférencié du monde extérieur et il est morcelé. Le sentiment d’identité n’est pas créé. La différence avec les autres n’est pas claire. Comme si elle n’avait pas de contour. (ex paranoia; tout nous concerne)
5) L’objet est fortement investi (fusionnel). Moi et l’objet on est la même chose. Vient de l’angoisse archaïque. Donne un moi pas très conscient de la réalité. Confusion entre le soi et l’extérieur. Avoir de la difficulté à savoir ce qui vient d’en dedans viens d’en dehors.
6) La personne est très près de ses pulsions
7) Le ça est très dominant
Conflit majeur entre le ça et la réalité extérieure.
Car le moi n’est pas intégré donc les instances ne sont pas très solides pour intégrer tout ce qui se passe dans la vie.
Qu’est-ce que le narcissime primaire?
Chez le bébé, la pulsion sexuelle est dirigée vers son propre corps = investissement libidinal du moi. Il est derrière le développement du moi idéal et de l’idéal du Moi.
Il a donc une fonction saine qui permet l’amour propre et d’investir le corps et le moi d’une énergie suffisante pour sa survie et son épanouissement.
Mais il peut devenir pathologique lorsqu’il prend une place trop importante dans l’appareil psychique.
C’est comme une pulsion autodirigée. Ce sont des processus très inconscients pas liés.
Dans l’organisation psychotique, décris ce qu’est l’enjeux, l’angoisse et la relation d’objet
Enjeux :
Différentiation du moi
(la personne est tlm prise sans son rapport à elle-même que le rapport a la réalité est très faible). Il n’y a pas de différenciation entre le moi et le non moi. Le moi est inachevé et éclaté. Les personnes sont très facilement envahies. Trouble profond du sentiment de l’identité.
Conflit : moi idéal (héritier du narcissisme primaire) versus moi (contact avec la réalité)
Angoisses : angoisse de morcellement, de mort. Peur de disparaitre.
Relation d’objet : fusionnelle symbiotique, paranoïde (le moi sera détruit s’il se sépare de l’objet) Les psychotiques se protègent bcp des relations.
Décris les caractéristiques d’un trouble psychotique
Indifférenciation entre le moi et l’objet
Lien à l’objet fusionnel, paranoïde
Perte de contact avec la réalité
Le moi est trop faible et relativement indifférencié du ça. Donc…
- Pulsions trop fortes qui entrent très rapidement dans le moi indifférencié et le morcèlent.
- Règne des processus primaires → hallucination
Décris ce qu’est l’état-limite
Le moi a dépassé sans trop de grandes frustrations ni de trop grosses fixations les premiers stades (oral et anal). C’est une dynamique du clivage entre le moi sain et souffrant. Mes cotés mauvais sont intolérables.
Dans la grande majorité des cas, un traumatisme précoce…
1) Bloque l’accès à ou précipite l’enfant trop rapidement dans l’Œdipe. La résolution de l’Œdipe est donc problématique.
- Soit la négociation de la relation triangulaire est impossible.
- Et/ou le refoulement ne fonctionne pas très bien pour gérer les pulsions agressives et sexuelles.
2) L’enfant entre dans une phase de pseudo-latence précoce qui durera jusqu’à l’adolescence.
3) L’adulte a aussi un moi fonctionnel et pseudo-mature qui cache un moi plus souffrant.
La question des frontière est assez résolue. Une grande part du moi est vrm mauvaise et on doit la faire sortir. Elle n’est pas accessible. Le moi semi-mature est vu comme tout bon. Le moi n’est pas intégré; il y a un clivage entre 2 extrêmes, entre le bon et le mauvais, à l’intérieur de soi. Souvent caractérisé par de l’immaturité affective, de la dépendance par rapport a l’objet, des angoisses de séparations,