Module 6 Flashcards

1
Q

Quelles sont les 2 perspectives théoriques ayant éclairé notre compréhension du développement de la personnalité et du développement social à l’âge préscolaire?

A
  1. La perspective psychodynamique: elle se concentre sur leur composante sexuelle et affective, ainsi que sur le rôle crucial qu’y joue la famille.
  2. La perspective sociale cognitive: qui met en lumière leur composante cognitive, ainsi que le rôle qu’y jouent toutes les relations sociales du jeune enfant, y compris celles qu’il a avec ses pairs.
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2
Q

Quel est l’avantage d’utiliser des théories?

A

Les auteurs qui ont fait des théories sont des spécialistes dans leur domaine, et ont fait des observations cliniques au long court afin de créer des théories.

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3
Q

Quels sont les 2 stades psychosexuels qui correspondent à l’âge préscolaire selon FREUD, en ce qui concerne la perspective psychodynamique?

A
  1. Le stade anal
    • Au cours de la 2e année de vie de l’enfant
    • La principale tâche est l’apprentissage de la propreté
  2. Le stade phallique
    • Au cours de la 3-4e année de vie de l’enfant.
    • Selon Freud, au cours de l’apprentissage de la propreté, l’enfant découvre ses organes génitaux.
    • La tâche principale de ce stade est la résolution du complexe d’Œdipe ou d’Électre par l’indentification au parent du même sexe et par le refoulement des pulsions sexuelles jusqu’à l’adolescence.
      • Il va aussi y avoir l’apparentissage de la notion d’interdit.
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4
Q

Erikson a insisté sur les aspects psychosociaux du développement à l’âge préscolaire.

Quels sont les caractéristiques et les 2 stades psychosociaux qui correspondent à la période de l’âge préscolaire selon Erikson?

A

Le 2e stade – L’autonomie ou la honte et le doute:

  • Centré sur la nouvelle mobilité de l’enfant de 2 ans et sur le désir d’autonomie qui l’accompagne.
  • La force adaptative de ce stade est la volonté, c’est-à-dire «la ferme détermination d’exercer librement son choix aussi bien que la maîtrise de soi, en dépit de l’inévitable expérience infantile de la honte et du doute».
  • Résolution du stade = acquisition de la volonté
  • Selon Bois et Bergeron, certaines attitudes parentales facilitent l’acquisition de l’autonomie (p. 183 pour les 4 attitudes).

Le 3e stade – L’initiative et la culpabilité:

  • Vers 3 ans, les nouvelles habiletés cognitives permettant la planification d’actes.
  • La force adaptative est la capacité de se fixer un but, c’est-à-dire «le courage d’envisager et de poursuivre des objectifs valables sans se laisser inhiber par la faillite des fantasmes infantiles, par la culpabilité ou par la crainte paralysante de la punition».
  • Selon Bois et Bergeron, certaines attitudes parentales favoriseraient l’initiative (p.183 pour les 4 attitudes).
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5
Q

Selon Freud et Erikson, le développement sain durant la période préscolaire passe par un équilibre entre quoi?

A

Il passe par un équilibre entre les nouvelles habiletés de l’enfant et son désir d’autonomie d’une part, et la nécessité pour les parents de le protéger et de l’encadrer d’autre part.

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6
Q

Qu’est-ce que postule la perspective sociale cognitive au sujet de la période préscolaire?

A

Elle postule que le développement important des capacités cognitives de l’enfant d’âge préscolaire permet les changements émotionnels et sociaux qui surviennent durant cette période.

Selon la perspective sociale cognitive, l’enfant applique ses habiletés cognitives à ses interactions avec les gens comme il le fait avec les objets (l’acquisition de la permanence de l’objet, entre autres).

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7
Q

Dans la perspective sociale cognitive, la théorie de l’esprit est un élément très important.

En quoi consiste la théorie de l’esprit?

A

La théorie de l’esprit désigne l’ensemble des idées qui permet de se représenter l’état d’esprit d’autrui = compréhension des émotions d’autrui et empathie.

  • Elle est liée au développement cognitif et langagier chez l’enfant.
  • Elle se développe à l’aide de jeux de simulation «faire semblant» et des interactions avec les parents (attachement).
    • Le «faire semblant» permet à l’enfant d’obtenir des perspectives différentes (de nouveaux points de vue).
  • Elle permet aussi l’acquisition du principe de fausse croyance (conception erronée de la réalité):
    • Exemple de l’éponge dans la main d’un enfant: L’idée est d’être capable de comprendre que les autres peuvent avoir une perspective différente de la notre et peuvent se tromper sur ce que c’est (ex: l’éponge), même si nous on sait c’est quoi.
    • Ce principe émerge vers 4-5 ans.
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8
Q

Dans quelles directions bien précises se développe la cognition sociale selon les théoriciens du développement cognitif?

Autrement dit, quelles sont les 4 étapes ayant chacune 2 niveaux par lesquelles procède la théorie de l’esprit?

A
  1. Des caractéristiques extérieures vers les caractéristiques intérieures: les jeunes enfants sont captivés par l’apparence des gens et des choses; en vieillissant, ils se mettent à chercher les causes et les principes sous-jacents.
    • Ex: les cheveux, l’apparence d’une personne et éventuellement on va plus s’attarder aux aspects intérieurs, comme sa personnalité.
  2. De l’observation à l’inférence: les conclusions des enfants se basent que sur ce qu’ils peuvent voir ou ressentir; en vieillissant, ils apprennent à faire des inférences sur ce qui va ou peut se passer.
  3. De l’absolu au nuancé: les «règles» des enfants sont absolues et immuables; elles commencent à se nuancer seulement à l’adolescence. Pour les enfants d’âge préscolaire, les chose sont souvent noires ou blanches.
  4. Du point de vue de l’observateur à un point de vue plus général: avec le temps, les enfants deviennent moins égocentriques, moins obnubilés par leur point de vue, et plus aptes à construire des modèles d’expériences ou de processus qui s’appliquent à tout le monde.
    • Phénomène observable dans l’évolution des dialogues et des conversations entre pairs.
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9
Q

Quelle tranche d’âge correspond au moment où le tempérament va aller vers la personnalité?

A

Entre 2 et 6 ans, la personnalité va émerger à partir des dimensions du tempérament.

Du tempérament à la personnalité:

  • L’enfant apprend à réguler et adapter son tempérament dans ses interactions sociales; le tempérament est donc un facteur contributif à la construction de la personnalité.

Le tempérament est un élément qui fait partie de la personnalité.

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10
Q

Qu’est-ce que révèlent les résultats de l’étude de Tackett et al. (2012)?

(Étude réalisée auprès de 3 751 enfants recrutés dans 5 pays)

A

Les résultats révèlent qu’il est possible de mesurer la personnalité des enfants dès l’âge de 3-5 ans selon le modèle en 5 facteurs.

  • Tackett et al. (2012) ont trouvé 5 composantes de la personnalité chez les enfants âgés de 3-5 ans.
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11
Q

Quelles sont les 3 facettes de l’émergence du concept de soi (développement de l’identité) chez l’enfant d’âge préscolaire?

A
  1. Le moi émotionnel
  2. Le moi social
  3. Le moi sexué
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12
Q

Quels sont les 3 éléments que développe l’enfant entre 2 et 6 ans et qui réfèrent au moi émotionnel?

A
  1. La régulation des émotions
  2. L’empathie
  3. Les émotions morales
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13
Q

En quoi consiste la régulation des émotions concernant le développement du moi émotionnel dans l’émergence du concept de soi?

A

La régulation des émotions est l’habileté à moduler ses émotions afin de favoriser un niveau
d’engagement optimal avec son environnement.

  • Il y a 2 stratégies pour réguler les émotions:
      1. La réévaluation cognitive: C’est le fait de réinterpréter un environnement émotionnel dans le but de changer l’émotion, c’est surtout les parents qui vont aider à faire ça.
      1. L’inhibition des émotions
  • Elle prend forme dans l’interaction entre le tempérament et les relations sociales.
    • Donc, un enfant qui a un tempérament irritable peut avoir besoin de plus d’aide des parents pour réguler ses émotions comparativement à un enfant qui a un tempérament plus calme.
  • La régulation émotionnelle à 2 ans prédit le degré d’agressivité à 4 ans
  • La régulation émotionnelle est associée à plus de popularité à l’âge préscolaire et à la capacité de respecter les règles morales à l’âge scolaire.
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14
Q

Selon les spécialistes de la régulation des émotions, quels sont les 3 éléments qui favorisent le développement des compétences émotionnelles chez l’enfant en ce qui concerne le développement du moi émotionnel ?

A
  1. La régulation et l’expression des émotions chez les parents:
    • L’idée est que le parent doit lui-même réguler ses émotions pour aider l’enfant à réguler les siennes.
  2. La réaction des parents face aux émotions de leurs enfants:
    • L’idée ici est que si le parent réagis aux emotions de son enfant en étant soutenant, il va l’aider à réguler ses émation plus que s’il le critique.
  3. Le coaching et la discussion des parents avec leurs enfants (ex: nommer les émotions et expliquer les causes et les conséquences):
    • Encourager l’enfant à aller vers les autres en le récompensant et en nommant ses émotions. Lui parler, l’écouter et dire qu’on le comprend, mais que tout va bien aller.
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15
Q

En quoi consiste le programme Turning in to Kids en ce qui concerne la régulation des émotions dans le développement du moi émotionnel?

A

Il s’agit d’un programme qui aide les parents à aider leurs enfants à mieux réguler leurs émotions.

Le programme apprend aux parents à démontrer les 3 éléments favorisant le développement des compétences émotionnelles chez l’enfant, soit:

  1. La régulation et l’expression des émotions chez les parents
  2. La réaction des parents face aux émotions de leurs enfants
  3. Le coaching et la discussion des parents avec leurs enfants

Résultats:

  • Il y a une augmentation de l’empathie chez les parents qui ont suivi ce programme et il y a une augmentation des compétences émotionnelles chez les enfants de parents qui l’ont suivi.
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16
Q

En quoi consiste l’empathie parmi les 3 éléments du moi émotionnel dans l’émergence du concept de soi ?

A

L’empathie désigne l’habileté à ressentir ou à comprendre l’état émotionnel d’une autre personne.

  • Elle semble être une habileté innée, mais elle doit quand même être encouragée (ex: les enfants soldats peuvent perdre toute trace d’empathie).
  • L’attachement sécurisé à 3,5 ans prédit l’empathie à 4 ans.
  • Une empathie plus élevée = diminution de l’agressivité et des problèmes de comportement chez les enfants (ex: mentir, agresser d’autres enfants, etc.).
    • Il s’agit donc d’une relation négative entre l’empathie et l’agressivité à l’âge préscolaire.
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17
Q

Quels sont les 2 volets que comporte l’empathie?

A
  1. L’appréhension de la situation ou de l’état émotionnel d’une autre personne
  2. Le fait de se mettre soi-même en correspondance avec l’état émotionnel d’une autre personne.
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18
Q

En quoi consiste les émotions morales en ce qui concerne le moi émotionnel dans le développement de l’identité (concept de soi) chez l’enfant d’âge préscolaire ?

A

Les émotions morales font référence à l’acquisition des états émotionnels liés aux définitions du bien et du mal dans la culture de l’enfant. L’enfant apprend ce qui est bien et mal entre 2 et 6 ans.

  • Ces sentiments sont notamment la culpabilité, la honte et la fierté.
    • La culpabilité est généralement considérée comme l’état émotionnel de l’enfant qui enfreint une règle.
    • La honte est ressentie par l’enfant lorsqu’il n’est pas à la hauteur de ce qu’on attend de lui.
    • La fierté est ressentie par l’enfant lorsqu’il répond aux attentes de son entourage.

La recherche suggère que l’interaction entre ces 3 émotions et la conscience que les jeunes enfants en ont influent sur le développement de ce qui est considéré comme un comportement moralement acceptable dans la culture de l’enfant; elles sont le fondement du développement moral ultérieur.

  • Ces sentiments évolueraient en fonction des relations parents-enfants.

Exemple de Sophie dans son bain, elle apprend que jeter de l’eau hors du bain n’est pas acceptable et elle vit les 3 émotions durant son apprentissage.

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19
Q

Qu’est-ce qui caractérise le moi social dans l’émergence du concept de soi chez les enfants d’âge préscolaire?

A

L’apprentissage des rôles sociaux

Cet apprentissage correspond:

  • Au mimétisme: l’enfant va reproduire les comportements qu’il voit, il peut imiter ceux de ses frères et soeurs plus vieux et il peut arriver qu’il mime des choses.
  • L’enfant saisit sa place dans les rôles familiaux et sociaux et s’exerce à l’aide de jeux de rôles

Cette facette de l’émergence du concept de soi se manifeste par la conscience accrue qu’il a d’être lui-même un acteur du grand jeu social.

  • À 2 ans, il a déjà appris toute une gamme de scénarios sociaux (routines de jeu ou d’interactions avec autrui) et commence à comprendre implicitement son propre rôle dans ces scénarios.
  • L’enfant saisit peu à peu sa place dans le réseau des rôles sociaux et familiaux.

Le développement du moi social par l’intermédiaire des scénarios et des jeux de rôle aide l’enfant à se préparer à ses futurs rôles.

20
Q

Qu’est-ce qui caractérise le moi sexué dans l’émergence du concept de soi chez les enfants d’âge préscolaire?

A

Le Moi sexué fait référence à l’acquisition de l’identité sexuelle.

  • L’enfant comprend qu’il/elle est un garçon ou une fille en fonction de son sexe biologique.
  • Par contre, il fait l’apprentissage des attitudes et comportements (rôles sexuels) conformes à son genre (sexe social).
    • Le genre est appris et réfère au monde sociale. On touche plus aux rôles au niveau des interactions selon le genre.
  • Dès l’âge de 18 mois, l’enfant présente des comportements stéréotypés et il est capable de dire qu’il est un garçon ou une fille.
  • Ces comportements stéréotypés seraient liés à plusieurs facteurs:
    • Les hormones prénatales: diminuer la quantité de testostérone produite par la femelle enceinte = effet sur les mâles, tendance à agir plus comme les bébés femelles et l’augmentation = effet sur les bébés femelles, tendance à agir plus comme les mâles (plus agressives).
    • Le schéma de genre: joue une rôle dans la conception de l’identité sexuelle. C’est une structure cognitive qui permet de recueillir de l’info, de la traiter et d’interpréter ensuite l’environnement.
    • Renforcement par les parents: tendance à acheter des jouets selon le genre, poupée pour les filles, camion pour les garçons.
21
Q

Comment est expliquée l’acquisition des rôles sexués selon le modèle psychodynamique?

A

Selon Freud, la résolution du stade phallique par l’identification au parent de sexe opposé permet d’expliquer pourquoi l’enfant adopte les comportements considérés appropriés à son sexe.

22
Q

Comment est expliquée l’acquisition des rôles sexués selon la perspective sociale cognitive?

A

Les tenants de la théorie de l’apprentissage social Walter Mischel et Albert Bandura ont démontré le rôle primordial du renforcement direct et du modelage par les parents dans la formation d’attitudes et de comportements stéréotypés.

  • Des études démontrent que les parents encouragent les activités stéréotypées chez leurs enfants dès 18 mois.
  • Le sexe de l’enfant influerait sur la façon dont la mère interagit avec elle ou lui.
    • Avec les filles: plus de conversation, réconfort
    • Avec les garçons: discours plus pédagogique et directif, globalement moins d’interactions
23
Q

Comment est expliquée l’acquisition des rôles sexués selon la perspective cognitivo-développementale?

A

La théorie du développement cognitif de Kohlberg soutient que la compréhension qu’ont les enfants des rôles de genre se développe par étapes.

24
Q

Quelles sont les 3 étapes de l’acquisition du concept de genre selon la théorie cognitivo-développementale de Kohlberg?

A

Kohlberg a affirmé que la constance du genre est le principe d’organisation qu’utilisent les enfants pour acquérir des connaissances sur leur genre et pour conformer leur propre comportement aux normes culturelles.

25
Q

Comment est expliquée l’acquisition des rôles sexués selon les approches biologiques?

(La facette du moi sexué dans l’émergence du concept de soi)

A

Aujourd’hui, les développementalistes envisagent différemment les études expérimentales sur des animaux qui montrent que l’exposition prénatale aux hormones mâles, comme la testostérone, influe sur le comportement de ces animaux après leur naissance.

  • Les résultats des études soutiennent l’idée que les hormones jouent un rôle dans le développement de l’identité de genre.
26
Q

Des chercheurs ont interrogé les enfants d’une part sur les stéréotypes liés au sexe, et d’autre part sur les rôles sexués.

Qu’est-ce que démontrent les études?

A

Les études démontrent que ces stéréotypes s’apprennent très tôt dans la vie.

  • En Amérique du Nord, un enfant de 4 ans pourra définir les rôles sexués selon les compétences;
  • Des enfants de 2 ans associent déjà certaines tâches et certains biens aux hommes, et d’autres aux femmes.
  • Vers 3-4 ans, ils peuvent assigner à chaque sexe des emplois, activités et des jouets stéréotypés.
  • Vers 5 ans, ils commencent à associer certains traits de personnalité aux hommes ou aux femmes.
27
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’évolution de l’attachement dans le développement affectif de l’enfant d’âge préscolaire?

A

Vers 2-3 ans, l’attachement reste aussi fort, plusieurs des manifestations d’attachement qu’utilisait le nourrisson s’atténuent.

L’enfant de 3-4 ans aime encore s’asseoir sur ses parents et a tendance à rechercher la proximité de sa base de sécurité lorsqu’elle revient.

  • Mais, son angoisse de séparation diminue à mesure que son développement cognitif lui permet de comprendre ce que dit sa mère ou son père quand ils lui expliquent pourquoi ils doivent quitter, mais vont revenir.

Vers 4 ans, la relation d’attachement (sécurisante ou non) semble se réorienter pour devenir ce que Bowlby a appelé un partenariat rectifié.

  • Le partenariat rectifié: C’est le fait que l’enfant saisit que ses parents et sa relation avec eux continuent d’exister même s’ils sont séparés.

Selon Bowlby, à cet âge, le modèle interne d’attachement de l’enfant se généralise à ses autres relations sociales.

  • Ex: L’éducatrice de garderie de l’enfant pourrait devenir une nouvelle figure d’attachement pour lui.
28
Q

En ce qui concerne l’agressivité dans développement affectif, tous les enfants ont un comportement agressif de temps à autre, mais la forme et la fréquence des agressions changent au cours de la période préscolaire.

Quels sont ces changements/trajectoires chez les enfants d’âge préscolaire?

A
  1. Le passage de l’agression physique à l’agression indirecte.
    • L’agression indirecte: intimidation, verbale.
  2. Les agressions physiques culminent vers 2 ans et commencent à diminuer durant les années préscolaires.
  3. Durant ces mêmes années, les agressions indirectes commencent à augmenter, et ce, jusqu’à l’âge de 11 ans.
29
Q

Quels sont les 6 points avec lesquels Tremblay (2010) résume les données disponibles sur l’agressivité physique?

(Développement affectif à l’âge préscolaire)

A
  1. La grande majorité des enfants d’âge préscolaire recourent à l’agression physique;
  2. La grande majorité des enfants apprennent avec l’âge à utiliser d’autres méthodes de résolution de problèmes
  3. Certains ont besoin de plus de temps que les autre pour apprendre.
  4. Les filles l’apprennent plus vite que les garçons
  5. À l’adolescence, à peine plus de 5% des garçons peuvent être considérés comme des agresseurs physiques chroniques, tandis que ces cas sont exceptionnels chez les filles.
  6. Les agresseurs physiques chroniques pendant l’adolescence sont plus susceptibles d’avoir été des agresseurs physiques chronique dans la petite enfance.
30
Q

Est-ce que l’interaction gène-environnement influence l’agressivité chez les enfants?

A

Oui, on voit que l’interaction gène-environnement va influencer l’agressivité.

L’enfant ayant un tempérament plus difficile avec des parents au style parental plus autoritaire dans un contexte où il y aurait de l’agressivité à la maison…

  • L’agressivité chez l’enfant pourrait demeurer constante ou même augmenter, ce sont des facteurs de risques d’une agressivité persistante.

Les principaux facteurs de risque dans le milieu familial pour une agressivité persistante serait d’avoir des mères jeunes, peu scolarisées et des parents agressifs ou délinquants.

Une étude réalisée auprès de 500 pairs de jumeaux a démontré que:

  • La fréquence d’actes agressifs étaient significativement plus similaire chez les jumeaux MZ que les chez les DZ.

Certains chercheurs avancent qu’une intervention précoce auprès des enfants d’âge préscolaire et des parents pourrait aider à réguler cette émotion et réduire ainsi la transmission intergénérationnelle de la violence ainsi que la prévalence des cas d’agressivité physique chronique.

Bandura a démontré que les enfants pouvaient apprendre certains comportements agressifs simplement en observant une personne qui agit de la sorte.

31
Q

En quoi consistent les comportements prosociaux en ce qui concerne le développement affectif?

A

Les comportements prosociaux désignent des comportements opportuns, constructifs et utiles pour les autres (ex., altruisme, serviabilité, attendre son tour).

  • Ils sont négativement liés aux comportements agressifs (Persson, 2005)
  • Ils sont positivement liés à la sociabilité et au niveau d’activité mais négativement liés à la timidité et à la propension aux émotions négatives à l’âge de 3 ans (Knafo & Israel, 2012).
  • Ils seraient liés au tempérament de l’enfant.

Autour de 2-3 ans, quand les enfants commencent à vraiment s’intéresser au jeu avec leurs pairs, ils manifestent leurs premiers comportements altruistes (ex: prêter leurs jouets).

  • À cet âge, ils commencent à développer une théorie de l’esprit et entrevoir que les autres ne ressentent pas la même chose qu’eux.

La fréquence des comportements prosociaux varie beaucoup d’une enfant à l’autre.

  • Les variations dans le degré d’empathie et d’altruisme semblent associées à un style parental qui favorise ces comportements.
  • Les études longitudinales indiquent que les enfants d’âge préscolaire les plus enclins le restent à l’âge adulte.
32
Q

En quoi le comportement des parents contribue au développement du comportement prosocial chez leur enfant?

A
  • Les parents d’enfants altruistes créent un climat familal aimant et chaleureux, leur expliquent souvent les conséquences de leurs actions en fonction de leurs effets sur les autres.
  • Établir des règles ou des lignes directrices positives plutôt que négatives semble aussi important.
  • Une autre bonne stratégie est de faire des attributions prosociales, c’est-à-dire des déclarations positives sur la cause sous-jacente d’un comportement utile.
  • Le fait pour les parents de donner l’exemple en adoptant un comportement parental réfléchi et généreux, soit un comportement cohérant avec ce qu’ils disent, est un autre facteur important.
33
Q

Est-ce que la structure familiale et la séparation ont un impact sur le développement des enfants?

(Développement social à l’âge préscolaire)

A

La recherche nous permet de généraliser certaines situations, mais ce n’est pas nécessairement vécu de la même façon par tout le monde.

  • Les conséquences de la séparation (santé mentale et physique précaire, faible revenu) peuvent amenuiser la disponibilité émotionnelle et l’encadrement des enfants;
  • Les enfants dont les parents ont divorcé ont des indicateurs de bien-être plus faibles (séparation avec l’enfant, conflits entre les parents, perte de support émotionnel, difficultés financières).
  • Une dynamique familiale saine et la qualité des interactions parent-enfant priment sur la structure familiale.
34
Q

Est-ce que la fessée est une punition acceptable?
(Développement social à l’âge préscolaire)

A

Au Canada, la fessée est encore autorisée entre 2 et 12 ans.

  • Elle est toutefois interdite dans 54 pays.

On voit la conclusion de Sabrina Fréchette dans sa thèse de doctorat.

  • «Force est de conclure que, si la punition corporelle n’a pas toujours des effets négatifs directs, elle n’a aucun effet positif mesurable. Elle entraînerait plitôt une augmentation du sentiment de peur et la multiplication des stratégies d’évitement, comme le mensonge» (Sabrina Fréchette, 2017).
  • Elle conclut que ce n’est pas nécessairement une bonne chose d’utiliser la fessée.

La punition physique est associée à un plus grand risque de problèmes physiques et mentaux à l’âge adulte.

  • Hypothèses pour expliquer le lien entre la fessée et les problèmes physiques:
    • Plus de problèmes cardiaques et d’obésité à l’âge adulte.
    • Effet négatif sur le cerveau qui viendrait changer la régulation du stress par la suite (hypothalamus).
    • Altération du sommeil
35
Q

Existe-t-il un style parental plus favorable?

(Développement social à l’âge préscolaire)

A

On peut penser que le style démocratique est peut-être plus favorable, car…

  • Il est caractérisé par l’encadrement, l’affection et la communication du parent avec son enfant.
  • Il a aussi l’avantage d’être associé à une plus grande estime de soi, indépendance, altruisme, confiance et réussite scolaire chez les enfants de parents ayant ce style.

Par contre, ce style parentale n’est nécessairement bon dans tous les pays et toutes les cultures.

36
Q

Quels sont les effets de la maltraitance sur le développement?

(Développement social à l’âge préscolaire)

A

Au Canada, près de 30% de la population rapporte avoir été abusé dans l’enfance.

Il y a 2 types de maltraitance:

  1. La négligence
  2. L’abus (physique, émotionnel et sexuel)

Les facteurs de risque:

  • Les facteurs socioculturels, avoir vécu de la maltraitance, peu d’empathie, problème de santé mentale, stress, etc.

Les effets à court et à long terme observés:

  • Santé mentale plus fragile chez les enfants qui ont été maltraités
  • Augmentation de la victimisation par les pairs à l’âge scolaire chez les enfants qui ont vécu de la maltraitance.
  • Choix du partenaire amoureux: Seulement les femmes qui ont vécu de la maltraitance on plus de chances d’avoir un conjoint qui a des traits de personnalité narcissique ou histrionique.

La violence psychologique et physique a un lien sur les propres traits de la personnalité pathologique de la personne qui a été maltraitée lorsqu’elle était petite.

37
Q

Vrai ou faux

L’enfant de 4 ans sait que les autres pensent, mais il n’envisage pas encore qu’ils peuvent penser à lui. La compréhension du caractère réciproque (réversible) de la pensée semble apparaître entre 5-7 ans.

A

Vrai

38
Q

En ce qui concerne le développement social, à quel stade se trouve encore l’enfant d’âge préscolaire?

A

À l’âge préscolaire, l’enfant est encore au stade des précatégories, ce qui, dans le domaine social, se reflète entre autres dans la perception d’autrui et le jugement sur autrui.

  • Au début de cet âge, les enfants commencent à classer les gens sur la base de leurs caractéristiques les plus simples et les plus évidentes (ex: couleur de la peau, sexe, âge).
  • En vieillissant, ils commencent à attribuer aux autres des traits plus intérieurs.

Bref, la perception et le jugement d’autrui des enfants de cet âge restent essentiellement globaux et centrés sur l’apparence.

39
Q

Quelles sont les 4 caractéristiques du fonctionnement familial de la conceptualisation de Diana Baumrind?

A
  1. La chaleur et l’affection
  2. L’encadrement avec des règles claires et appliquées de façon constante
  3. Les attentes réalistes par rapport à l’âge et au stade de développement
  4. La qualité de la communication parent-enfant.

 Chacune des 4 dimensions était liée, indépendamment des autres, à différents comportements de l’enfant.

40
Q

Prise isolément, chacune des caractéristiques du fonctionnement familial identifiées par Baumrind a son importance, mais elles ne se présentent jamais seules; elles se combinent et interagissent les unes avec les autres pour donner divers styles parentaux.

Quels sont les 3 styles parentaux distingués par Diana Baumrind?

A
  1. Le style autoritaire: caractérisé par bcp d’encadrement et d’attentes, mais peu d’affection et de communication;
  2. Le style permissif: caractérisé par bcp d’affection, mais peu d’attentes, d’encadrement et de communication;
  3. Le style démocratique: caractérisé par bcp d’affection, de communication, d’encadrement et d’attentes.
41
Q

En quoi consiste le modèle d’Eleanor Maccoby et John Martin sur les styles parentaux?

A

Il s’agit d’un système à 2 dimensions dans lequel on évalue :

  1. Le degré d’exigence (encadrement et attentes)
  2. Le degré d’acceptation (affection et communication)
42
Q

Quels sont les 4 styles parentaux identifiés dans le modèle d’Eleanor Maccoby et John Martin ?

A

Les 2 dimensions créent 4 styles parentaux, dont 3 correspondent de près aux styles parentaux décrits par Baumrind et les auteurs en ajoutent un 4e.

  1. Le style autoritaire:
    • Généralement, les enfants élevés par des parents de ce style ont de moins bons résultats scolaires, une plus faible estime de soi et de moins bonnes habiletés sociales avec leurs pairs.
    • Ces effets ne se limitent pas à l’âge préscolaire.
  2. Le style permissif:
    • Les études indiquent qu’en général, les adolescents élevés par des parents de ce style réussissent un peu moins bien à l’école, plus enclins à l’agressivité et manquent de maturité dans leurs comportements avec les pairs et l’école.
    • Ils assument moins de responsabilité et se montrent moins indépendants.
  3. Le style démocratique:
    • Les résultats les plus positifs sont associés à ce style parental.
    • En général, les enfants élevés par des parents qui fixent et appliquent des règles claires tout en répondant à leurs besoins individuels ont une meilleure estime de soi et sont plus indépendants. Plus enclins à répondre aux exigences des parents et à se montrer altruistes.
    • Les parents démocratiques sont beaucoup plus enclins à s’investir dans les activités scolaires de leur enfant
    • C’est la combinaison du style démocratique et de l’investissement des parents dans la démarche scolaire de l’enfant qui donne les meilleurs résultats.
  4. Le style désengagé et négligent:
    • Ces parents semblent complètement indifférents au comportement des enfants et aux responsabilités parentales.
    • Les résultats les plus négatifs sont associés à ce style parental.
    • Quelles que soient les causes de cette attitude parentale, les enfants qui la subissent ont des relations sociales problématiques pendant des années.
    • Les adolescents élevés par des parents de ce style se distinguent par des comportements plus impulsifs et antisociaux, de moins bonnes habiletés sociales et un intérêt bcp plus faible pour la réussite scolaire.
43
Q

Quels sont les 3 grands types de facteurs de risque qui caractérisent les situations de maltraitance?

A
  1. Les facteurs socioculturels :
    • Les parents sont plus susceptibles de maltraiter leurs enfants si leur système de valeurs ne leur impose pas de limites quant au recours à la violence physique ou psychologique pour les punir ou les éduquer.
    • Les parents qui vivent dans une communauté où d’autres individus partagent ces valeurs et agissent en conséquence sont plus susceptibles de devenir des parents violents.
  2. Les caractéristiques de l’enfant et celles de la personne qui le maltraite :
    • Un enfant malade, prématuré ou handicapé risque de ne pas manifester les comportements d’attachement qui l’aideraient à attirer et à conserver l’attention de ses parents.
    • Les parents qui maltraitent leurs enfants semblent avoir une plus faible capacité d’empathie et de maîtrise de leurs réactions émotionnelles que les autres.
  3. Les facteurs de stress familiaux :
    • Ces facteurs incluent la pauvreté, le chômage, la structure familiale et les conflits entre les parents.

Un seul facteur de risque suffit rarement à déclencher la violence; c’est la combinaison de 2 ou 3 de ces facteurs qui augmente la probabilité que l’enfant soit maltraité.

44
Q

Selon le psychologue Willard W. Hartup, tout enfant a besoin de 2 types de relations.

Lesquels?

A
  1. Une relation verticale: un attachement à une personne qui possède des connaissances et un pouvoir social supérieurs aux siens, comme un parent, un éducateur, un frère ou une sœur.
    • C’est une relation complémentaire plutôt que réciproque.
  2. Une relation horizontale: l’enfant a besoin de relations réciproques avec des enfants qui ont à peu près son âge, et dont les connaissances et le pouvoir social sont équivalent aux siens.

Selon Hartup, ces 2 types de relations ont des fonctions différentes et l’enfant a besoin des 2 pour acquérir de solides habiletés sociales.

45
Q

Qu’est-ce qui caractérise l’acquisition des habiletés sociales par le jeu?

A

Dès l’âge de 6 mois, les enfants commencent à aimer s’amuser avec d’autres enfants.

De 14-18 mois, les nourrissons jouent ensemble avec des jouets.

  • Quand 2 nourrissons jouent côte à côte avec des jouets différents = le jeu parallèle.
  • À cet âge, les enfants montrent leur intérêt mutuel en se regardant et en faisant des sons.

À partir de 18 mois, les bébés commencent à se livrer au jeu associatif :

  • Type de jeux dans lequel les enfants s’engagent spontanément dans des interactions sociales, généralement de courte durée, tout en poursuivant leurs activités propres.

Vers 3-4 ans, les enfants s’engagent dans le jeu coopératif, collaborant à 2 ou plusieurs pour atteindre un but, il peut être constructif ou symbolique.

Le jeu donne aux enfants l’occasion d’acquérir des habiletés sociales.