Module 5 Flashcards
Pour qui «la personnalité est déterminée par les interactions entre les besoins de l’enfant et les caractéristiques de son milieu» ?
Pour Freud et Erikson
(La perspective psychodynamique)
Comment Freud et Erikson perçoivent-ils les réactions des parents?
Selon eux, les réactions des parents au comportement du nourrisson jouent un rôle crucial dans le développement de la personnalité ainsi que dans le développement identitaire, affectif et social.
Vrai ou faux
Poussée à l’extrême, la perspective psychodynamique veut que les aspects les plus fondamentaux de la personnalité se forment durant les 5 premières années de vie.
Vrai
Quels sont les éléments à se rappeler concernant Freud et le stade oral?
Pour lui, chacun des 5 stades durant lesquels l’être humain tente de satisfaire ses pulsions sexuelles de différentes façons, une partie du corps devient la zone érogène privilégiée, soit la principale source de plaisir.
- Dans la théorie freudienne, la façon dont l’enfant vit ce stade et les suivants détermine les bases de sa personnalité et de ses relations sociales ultérieures, ce qui explique l’importance qu’il accorde à l’enfance.
Rappel sur le stade oral:
- De la naissance au sevrage (de l’allaitement maternel), le sevrage étant l’enjeu et le défi de ce stade. La mère doit assurer un sevrage à la fois ferme et attentionné, ni trop tôt ni trop tard, si non le nourrisson pourrait rester fixé à ce stade.
- Zone érogène = la zone orale (bouche, lèvre, langue)
- Freud insistait sur la relation symbiotique de la mère et du nouveau-né. Pour lui, le nourrisson ne se percevait pas comme distinct de sa mère.
Pour Freud, le développement par stades et les expériences vécues durant chacun de ceux-ci influent sur notre personnalité de façon permanente.
Quels sont les éléments à se rappeler concernant Erikson et ses stades psychosociaux?
Erikson privilégie la quête progressive de l’identité. Selon lui, l’individu cherche à se construire une personnalité saine et équilibrée en interaction avec son milieu social.
- Pour ce faire, il lui faut résoudre une crise développementale à chacun des 8 stades de son développement psychosocial.
- Cette crise se joue entre 2 pôles identitaires, et il doit la dénouer pour acquérir la force adaptative qui y est associée.
Rappel sur le stade «confiance ou méfiance»:
- Correspond environ à la 1ère année de vie
- Le but est d’acquérir l’espoir = la force adaptative de ce stade.
- À ce stade, le comportement de la personne qui s’occupe de l’enfant est critique pour le développement.
Rappel sur le stade «autonomie ou honte et doute»:
- Vers 2 ou 3 ans, la résolution positive de cette crise est l’acquisition de la 2e force adaptative qui est l’autonomie, soit la maîtrise de soi, la volonté et la capacité de faire des choix.
- Si développement négatif, plus tard = rigidité (manque de souplesse envers les gens et les situations, une conscience excessive de soi.
Quels sont les 4 comportements des parents et de l’entourage qui favorisent un développement optimal et qui permettent à l’enfant d’acquérir la confiance au cours de sa 1ère année de vie selon Erikson?
- Assurer au nourrisson un environnement calme, stable et sécurisant
- Ne pas le laisser pleurer trop longtemps avant de satisfaire adéquatement ses besoins
- Lui donner l’occasion de vivre des moments de séparation tout en lui assurant une présence sécurisante
- Favoriser les contacts avec d’autres personnes qu’eux-mêmes.
Quels sont les exemples qui démontrent que les stades de Freud et d’Erikson sont complémentaires à plusieurs égards?
- L’oralité associée à l’allaitement maternel est importante pour les deux:
- Pour Freud, en raison de la zone de plaisir qu’est la bouche
- Pour Erikson, en raison de sa dimension sociale, car la mère met en place une première relation interpersonnelle de confiance ou de méfiance.
- L’apprentissage de la propreté et l’autorégulation:
- Ceci correspond au stade anal de Freud
- Pour Erikson, c’est aussi un stade important socialement, car il permet l’acquisition du sentiment d’autonomie.
Quelle est la conception du développement infantile est la plus exacte selon l’une des études les plus connues en psychologie du développement ?
Freud ou Erikson et qu’est-ce qui le prouve?
Cette étude a montré que la conception de développement infantile d’Erikson est plus exacte que celle de Freud.
- L’exemple du singe en fil de fer et du singe en tissu éponge doux: les chercheurs ont observé que les singes n’approchaient la mère en fil de fer que lorsqu’ils avaient faim. Ils préféraient se coller sur la mère douce et ils courraient chaque fois vers elle lorsqu’ils étaient effrayés ou stressés.
- D’autres études avec des bébés humains suggèrent aussi que les relations sociales du nourrisson ne sont pas fondées uniquement sur les pratiques d’allaitement ou de sevrage.
Quelle est la perspective théorique qui a le plus marqué les études récentes sur la relation parent-enfant?
La théorie de l’attachement
Qu’est-ce qui caractérise la théorie de l’attachement?
La théorie de l’attachement.
- Elle repose principalement sur les travaux de John Bowlby et de Mary Ainsworth.
- Elle s’inscrit surtout dans la perspective de l’éthologie humaine, dans laquelle l’instinct (inné) et l’influence de la culture jouent un rôle primordial.
Comment s’établissent les liens d’attachement selon la théorie de l’attachement?
Ils s’établissent grâce à des comportements innés qui instaurent et maintiennent une proximité et un climat de sécurité entre le parent et l’enfant.
Qu’est-ce qu’est le lien affectif selon Mary Ainsworth?
Pour elle, le lien affectif est «un lien relativement durable où l’autre a de l’importance en tant qu’être unique et irremplaçable. Dans un lien affectif, il y a le désir de maintenir un rapport étroit avec l’autre».
- Elle décrit l’attachement comme un type particulier de lien affectif dans lequel le sentiment de sécurité de l’individu est lié à sa relation avec l’autre.
L’attachement et les liens affectifs sont des états internes, qui ne sont pas directement observables.
Vrai ou faux
La recherche a démontré qu’il est possible d’aider les parents à améliorer leurs pratiques parentales et, par conséquent, la sécurité relationnelle et la régulation émotionnelle de leur enfant.
Vrai
Est-ce que la relation d’attachement et les comportements d’attachement sont universels?
La relation d’attachement est universelle, mais les comportements d’attachement peuvent varier selon la culture.
Essentiellement, ces comportements consistent pour le bébé à pleurer, à saisir l’autre personne, à la chercher, à s’en rapprocher, à ramper, à lui sourire, etc. Le nourrisson les manifeste surtout quand il a besoin de soins, d’aide ou de réconfort.
- Un parent qui répond de façon prévisible, cohérente et chaleureuse aux comportements de son enfant amènera ce dernier à éprouver un attachement dit «sécurisant» avec lui.
- Selon cette théorie, la sécurité de l’attachement en début de vie est le fondement de la confiance que l’enfant développera envers lui-même et envers les autres.
Qu’est-ce qui caractérise les très anciennes idées du tempérament chez l’enfant ?
(La Bible, Aristote, Platon et Galien)
Les bases de la personnalité humaine…
Des philosophes de l’antiquité observaient que les gens semblaient avoir des différences fondamentales entre eux sur la manière de voir «la vie». Ces différences provenaient, selon eux, de variations systématiques dans la composition essentielle du corps humain d’une personne à une autre.
- Pour eux, ces différences étaient à la base des traits de personnalité. Cette idée est restée jusqu’à notre jour.
- Pour plusieurs, ces prédispositions sont innées et reflètent les compétences, les habiletés et la «sagesse» de l’individu.
- Déterminait sagesse qu’une personne pouvait avoir, façon dont elle pouvait prendre des décisions pour gérer sa situation.
- L’environnement est perçu comme un moule appliqué à un ensemble de caractéristiques personnelles, innées. L’environnement pouvait changer l’apparence de caractéristiques de la personne qui étaient déjà en place, mais ne pouvait pas changer ses aspects fondamentaux.
En ce qui concerne les idées très anciennes du tempérament chez l’enfant, qu’est-ce que croyait Platon?
Selon Platon, l’âme humaine est le siège de la personnalité. Dans «La République», Platon estime que l’âme consiste essentiellement de «raison», «d’émotion» et «d’appétits». La raison est le plus important facteur entre les trois, contrôlant les «passions faibles».
→ Son idée ressemble à celle de Freud.
En ce qui concerne les idées très anciennes du tempérament chez l’enfant, qu’est-ce que croyait Aristote?
Selon Aristote, le siège de la personnalité est le «psyché», considéré comme étant le fruit de processus biologiques. À la base du psyché est la détermination humaine de «combler ses besoins élémentaires». Dans la personnalité humaine, l’intellect est le seul aspect qui est strictement humain et ne se retrouve nulle part ailleurs. Pour Aristote et Platon, des différences de personnalités étaient à la base de la valeur des gens.
→ Durant l’Antiquité, il y avait un besoin de hiérarchiser les gens. Pour Aristote et Platon, les différences de personnalité déterminent si une personne est valable ou pas. La valeur d’une personne était établi sous la base de critères. De la façon dont ils appliquaient la raison pour gérer leurs besoins et leurs appétits.
En ce qui concerne les idées très anciennes du tempérament chez l’enfant, qu’est-ce que croyait St-Paul?
St-Paul: Dans le début du Christianisme, il y avait l’idée forte que la valeur des gens ne se distinguait pas sur la base de leur héritage biologique:
- Il n’y a ni juif ni grec, ni esclave, ni homme libre, ni homme, ni femme.
→ Selon St-Paul, il y a quelque chose qu’il faut distinguer, les Chrétiens disent que la valeur des gens est la MÊME peu importe leurs caractéristiques VS les non Chrétiens disent qu’on peut donner une valeur différente aux gens selon leur biologie.
En ce qui concerne les idées très anciennes du tempérament chez l’enfant, qu’est-ce que croyait Descartes?
Descartes: On est à une époque durant laquelle les connaissances sur la biologie prennent un tournant. Comme pour Platon, l’âme est à la base de la personnalité. Mais il fallait expliquer comment l’âme, surnaturelle, pouvait se trouver en interaction avec le corps, naturel. Il identifia la glande pinéale comme étant à la base de l’interface entre âme et corps, car elle se situe au centre du cerveau.
→Époque des Lumières: époque où on découvre que la biologie est importante pour nous aider à comprendre comment une personne est faite. Comment est-ce que quelque chose de pas physique pouvait cohabiter dans quelque chose de physique (biologique)? Il disait qu’il y a un centre du cerveau et que ça devait être l’endroit où l’âme réside.
Quelle est l’idée actuelle du tempérament de l’enfant?
Aujourd’hui, les psychologues sont d’accord sur le fait que le nouveau-né n’est pas une page blanche, que certaines différences individuelles qui apparaissent dans l’enfance et à l’adolescence ne résultent pas de facteurs environnementaux, mais plutôt de ces prédispositions émotionnelles et comportementales innées qu’on appelle le tempérament.
Qu’est-ce que les théoriciens de la personnalité ont avancé après avoir repris les idées très anciennes du tempérament?
Ils ont avancé que nous naissons avec certaines prédispositions émotionnelle, à la base de notre personnalité. Dans toutes ces idées, on arrime l’idée de la personnalité avec la moralité des gens.
- Ce que ça soulève comme idée: À travers l’histoire, le phénomène de la personnalité a pris différente opérationnalisation. Les gens ont constamment modifié la définition pour qu’elle colle à leur époque et qu’elle transparaisse dans leurs croyances fondamentales. Comment notre façon de concevoir le monde dans lequel on vit joue sur les définitions qu’on donne sur des choses fondamentales comme la personnalité?
Ces tensions entre pensée, âme, biologie et moralité vont rester dans l’étude du tempérament chez l’enfant.
- Une personne qui fait le “bien” ou le “mal”, a été longtemps et pour plusieurs ce qui décidait de la personnalité d’une personne. Actuellement, on a une définition de la personnalité.
Qu’est-ce que montrait l’émission «The Odd Couple» au sujet de l’introversion et de l’extroversion?
(Idée du tempérament de l’enfant)
L’émission «The Odd Couple» présentait des différences de tempérament qui entraient en conflit.
- Vieille émission culte américaine des années 1970: Deux hommes habitaient ensemble, l’un était super contrôlé, très anxieux, structuré VS l’autre était un gars de party, buvait bcp de bière, chambre toujours en désordre. Conflits qui survenaient au cours de ces émissions-là
- Observation universelle: Plusieurs émissions ont pris cette idée de montrer des différences entre 2 personnes qui créaient des conflits, pour nous donner l’occasion de voir comment des gens peuvent être fondamentalement différents.
-
La notion «d’approche» et de «retrait» (Roth & Cohen, 1986) : Ces deux tendances sont-elles le reflet de caractéristiques fondamentales de la personne?
- Selon cette notion, nos comportements semblent se diviser de 2 façons. On a tous des façons de réagir au stress et de faire face à un défi quelconque qui se présente devant nous. À la base de tous ces défis, il y a soit une perspective d’APPROCHE ou une perspective de RETRAIT. C’est un papier qui a donner le tons à l’étude de l’adaptation en lien avec les phénomènes de stress et de personnalité.
Qu’est-ce qu’il est important de constater par rapport à l’idée qu’on a du tempérament de l’enfant?
Que l’idée des caractéristiques individuelles provient de l’étude de la personnalité chez les adultes.
- On tente de comprendre de quelle manière les adultes deviennent ce qu’ils deviennent.
- On ne commence pas l’étude du tempérament à partir d’observations chez les enfants. On commence à partir des différences qu’on voit chez les adultes, on présume un héritage biologique qui est à la base de ces différences et on présume qu’on peut les voir durant l’enfance.
Selon la théorie de Thomas et Chess – les auteurs de l’Étude longitudinale de New York, quels sont les 3 grands types de tempérament?
- Les enfants faciles (40% des nourrissons): Ils abordent positivement la nouveauté, ont des cycles de sommeil et d’alimentation prévisibles, sont généralement heureux et s’adaptent facilement au changement.
- Les enfants difficiles (10%): Ils sont caractérisés notamment par un sommeil et des cycles alimentaires irréguliers, la négativité émotionnelle, de l’irritabilité et la résistance au changement.
- Les enfants lents à se réchauffer (15%): Ils affichent peu de réactions intenses, positives ou négatives, et semblent indifférents aux gens inconnus.
En quoi consiste The New York Longitudinal Study de Chess et Thomas (1956)?
Ils ont lancé cette étude qui fait des descriptions maternelles des comportements des enfants,
chaque année, pendant 30 ans.
- Approche venant des études sur la personnalité.
- Ils ont pris des questionnaires sur la personnalité et ont traduit les items en fonction de la façon dont ils pensaient que les enfants agissaient sur la base des traits de personnalité en émergence.
- Descriptions provenant d’autres personnes: pères, enseignants surtout.
- Il y a des phénomènes qui ont émergé dans la façon qu’on posait les questions.
- Informations recueillies sur l’adaptation jusqu’à l’âge adulte.
Quels sont les 4 principaux problèmes de l’étude de Chess et Thomas?
-
L’approche repose sur des questionnaires, questions posées à la même personne année après année:
- Les sujets étaient habitués de répondre aux mêmes questions et répondaient avec une certaine stabilité. Il y a une partie de la stabilité dans les rapports tempéramentaux qui est douteuse parce qu’on a se qu’on appelle «une variance partagée par la mesure».
-
Peu d’accord entre père et mère:
- Il y a une similarité entre pères et mères, mais elle n’est pas aussi élevée qu’on pourrait penser en raison du fait qu’on parle du même enfant. On est en train de parler de traits qu’on pense être innés. Des parents voient le tempérament de leur enfant différemment.
- Ça peut être parce que la relation est différente, les interventions portent sur des enjeux différents, etc. ceci devient un enjeu majeur dans l’évaluation du tempérament.
-
Peu d’accord entre mère et observateurs externe à la famille:
- On a pris les questionnaires sur les tempéraments et on a essayé de faire émerger certains comportements en laboratoire. Les résultats obtenus lors de ces tests ont démontré peu d’accord.
-
Aucune distinction sur la source de l’émotionnalité manifestée chez l’enfant (nature vs. nurture; voir Hane & Fox, 2006):
- Si le parent dit avoir un enfant difficile et que l’observateur est d’accord, on est tous capable de dire que c’est un enfant difficile, mais est-ce que nous savons d’où vient cette difficulté-là?
- C’est possible que l’enfant devienne difficile pas juste à cause de son tempérament, pas nécessairement né avec des traits de tempérament difficiles, mais p-ê qu’il est devenu difficile.
- Si le parent dit avoir un enfant difficile et que l’observateur est d’accord, on est tous capable de dire que c’est un enfant difficile, mais est-ce que nous savons d’où vient cette difficulté-là?
Quels sont les 4 résultats majeurs de l’étude de Chess et Thomas?
- Il y a une stabilité dans les descriptions maternelles de l’enfant: S’il y a une stabilité, ça peut vouloir dire qu’il y a des traits inhérents à l’enfant.
- On arrive à faire la prédiction de certains phénomènes lié à la compétence sociale, la réussite scolaire, l’intelligence, et les problèmes de comportements à travers l’enfance, à partir des descriptions maternelles: ça veut dire que si ce que le parents dit de son enfant est prédictif de son développement futur, p-ê que c’est parce qu’on est en train d’évaluer quelque chose qui est inhérent à l’enfant.
- Dans ces études, on a fait l’identification du phénomène du «DIFFICULT BABY» comme étant le plus important pour les parents;
-
Il y a 8 autres dimensions du tempérament qui ont été identifiées, dont 3 majeures: 1) Les enfants faciles, 2) les difficiles et 3) les «Slow to warm up».
- Il y a une diminution de la perspective du rôle des parents dans le développement
social et affectif en bas âge. L’enfant arrive avec des dispositions…
- Il y a une diminution de la perspective du rôle des parents dans le développement
Quelles sont les 2 questions qui demeurent avec l’approche utilisée dans les études de Chess et Thomas?
- Qu’est-ce que les parents rapportent lorsqu’on leur demande de compléter une échelle de tempérament concernant leur enfant?
- Des caractéristiques inhérentes à leur enfant ou le résultat d’un processus de socialisation, ou peut-être que les parents rapportent quelque chose de leur propres dispositions?
- Pourquoi y a t-il si peu d’accord entre les observateur: pères, mères, enseignants, pairs?
Quelles sont les 5 dimensions clés du tempérament selon une majorité de théoriciens?
- Le degré d’activité: la tendance à bouger souvent et de façon vigoureuse plutôt qu’à rester passif et immobile.
- L’affectivité positive: la tendance (généralement accompagnée d’une émotion) à aller spontanément vers les objets nouveaux ou les personnes et les situations nouvelles.
- L’inhibition: la tendance à avoir une réaction de peur ou de recul devant les objets nouveaux ou les personnes et les situations nouvelles.
- L’affectivité négative: la tendance à réagir à la frustration avec colère, agitation, force et irritabilité.
- La capacité d’attention et de persistance dans l’effort: la capacité de rester concentré sur une tâche, de focaliser son attention et ses efforts.
Quel est le phénomène définit par Kagan et ses collègues dans les années 1980?
Le phénomène de l’inhibition comportementale et la réactivité chez le nourrisson.
- L’hypothèse de base de Kagan: Les différences au niveau du tempérament ne se situent pas dans la moyenne mais plutôt aux extrémités de la distribution.
L’inhibition, la désinhibition et le développement de troubles anxieux, de dépression et de troubles d’hyperactivité et d’agressivité vont être en lien avec la façon dont un enfant gère la nouveauté.
- La façon dont un bébé va gérer la nouvelle stimulation à laquelle il est confronté.
Expliquez le graphique de Kagan
Selon Kagan, quand on veut parler des traits d’une personne, il n’y aura pas bcp de différences quand on est au centre de la courbe (80%.
Le premier 10% (celui à gauche) présente le phénomène de la réaction face à la nouveauté: C’est l’idée qu’il y a certains enfants qui sont hypersensibles et très réactifs face à des changements dans leur environnement.
- Kagan a inventé toutes sortes de tâches en laboratoire pour tester la capacité des enfants à réagir face aux changements dans leur environnement. L’idée est que leur réaction devant les tâches est un indicateur de comment ils sont filés pour faire face à ces enjeux. Il y a réellement une contribution biologique à ce phénomène comportemental.
De l’autre côté de la courbe (à droite), Kagan disait qu’il y a aussi des enfants qui ne sont pas du tout craintifs. Ceux-ci sont plus disposés à prendre des risques, bcp plus souvent que les autres.
- C’est jeunes vont moins écouter leur parents parce qu’ils sont curieux d’aller voir ailleurs.
Qu’est-ce qui caractérise les travaux empiriques de Kagan et ses collègues?
Dans ses travaux, fondées sur l’observation du comportement, Kagan estime qu’il existe des catégories de personnes qui se distinguent, entre autres mais pas exclusivement, sur la base de leurs réactions émotionnelles face à la nouveauté.
- C’est ce qu’il a présenté dans son graphique.
L’appartenance à ces catégories est d’abord innée, bien que l’expérience peut jouer un rôle dans le maintien ou le développement de cette réactivité émotionnelle.
- Important pour Kagan: il y a cette capacité qui est innée de répondre bcp ou peu à quelque chose qui est nouveau. Par contre, il dit que ce n’est pas définitif, ça va colorer le développement d’une façon ou d’une autre, mais va se manifester selon la façon dont les parents vont aider l’enfant à gérer cette capacité.
- L’environnement a un impact sur quelque chose qui est là à la base.
- Le fait d’être craintif pour un enfant pourrait être amélioré avec un parent qui est particulièrement sensible, mais le fait d’être craintif à la base = appartient à l’enfant.
Donnez des exemples de tâches développées par Kagan pour faire des observations fondées sur les réponses de l’enfant face à des événements nouveaux, frustrants ou imprévisibles?
Exemples de tâches:
- Une débarbouillette mouillée placée sur le nez.
- La rétention des bras
- Le retrait d’une suce de la bouche de l’enfant.
- La présentation d’un objet qui fait du bruit de manière imprévisible.
- La présentation d’un objet qui se dirige vers l’enfant à vitesse (sur écran…)
- Le retrait d’un objet d’intérêt pour l’enfant.
BREF, toutes sortes de tâches que si on arrive à faire de manière assez systématique, peuvent nous donner des infos sur ce qu’on pense être INNÉ chez les enfants.
Quels sont les éléments qui pourraient faire défaut dans les études de Kagan?
Kagan distingue mal entre la réactivité qui provient de la peur de la nouveauté et la réactivité qui provient de la frustration.
- Il les mélange ensemble sous la rubrique «réactivité».
- Or, les chercheurs ont plus récemment tenté de faire cette distinction, tant dans le développement que dans les séquelles du tempérament réactif.
- On distingue surtout entre la «peur» chez l’enfant et la frustration.
C’est difficile, de faire la distinction entre les réactions de tristesse, de crainte et de colère:
- L’idée est qu’il faut avoir la conviction que nos mesures de tristesse et de colère permettent de bien distinguer les deux.
- La tristesse semble être mélangée plus souvent avec la colère.
Quels sont les résultats majeurs du programme de recherche de Kagan?
On arrive à faire la prédiction des éléments suivants en lien avec le développement social et affectif (on fait un lien avec la physiologie).
- Les fonctions neuroendocriniennes (cortisol salivaire):
- La réaction cortisolaire, face à certaines actions, est en lien avec les évaluations que Kagan fait sur les réactions face à la nouveauté.
- Le développement de l’anxiété et des troubles de l’internalisation:
- On voit aussi un lien entre les réactions à la nouveauté et le développement de ceci.
- Les troubles de l’internalisation sont tout ce qui touche les phénomènes d’anxiété et de dépression plus tard dans le développement de l’enfant.
- La désinhibition en lien avec l’externalisation:
- L’absence de réactions négatives face à la nouveauté semble être en lien avec l’externalisation, elles concernent le déficit d’attention et l’agressivité.
Quels sont les 3 principaux problèmes des travaux de Kagan?
- Les résultats des travaux de Kagan n’ont pas fait l’objet de reproduction souvent:
- Dans son étude, M. Fox a été en mesure de démontrer que les phénomènes d’inhibition comportemental et la réactivité face à la nouveauté semblent être liés à la qualité des soins reçus.
- Peu de lien avec les «impressions» ou les rapports parentaux du tempérament:
- C’est un problème pour le concept du tempérament. Les types d’évaluations comme dans les études de Chess et Thomas, ne semblent pas être très associées avec les observations de Kagan en laboratoire.
- Focus sur une dimension très précise du tempérament:
- L’avantage d’avoir une telle dimension: On défini le phénomène clairement et cherche les ramifications de ce phénomène et non celles des autres.
- Le désavantage: dans quel mesure ce phénomène est important dans le développement humain?
Les succès des travaux de Chess et Thomas et de Kagan ont donné lieu à un engouement dans le domaine du tempérament: beaucoup de chercheurs s’y sont intéressé.
Cependant, avec la multiplication des études, il est devenu évident que le domaine du tempérament souffrait de deux problèmes interreliés.
Quels sont ces 2 problèmes?
- Le problème de définition
- Le problème de mesure
Quelle est la définition consensuelle du tempérament?
Il s’agit des manifestations comportementales ou émotionnelles ayant une base constitutionnelle (physiologique et génétique), percevable dès le début de l’enfance (Sanson, Hemphill et Smart, 2002).
Quel est le problème de la définition consensuelle du tempérament et qu’est-ce qu’il a occasionné?
Cette définition est trop générale pour la recherche et pour l’intervention.
- Les dimensions possible du tempérament dans cette définition sont:
- L’introversion, extroversion, attention, irritabilité, niveau d’activité, être alerte, persévérance, réactions à la nouveauté, peur face à la nouveauté, intérêt, plaisir, manifestations de frustrations, etc. →appelés «tempérament»
Différents chercheurs et praticiens ont porté leur attention sur certaines dimensions précises, impliquant certaines définitions et méthodes de mesure.
Quelles sont les mesures utilisées dans les études sur le tempérament?
Les mesures sont notamment:
- Le Rapport parent ou autre;
- Les observations structurées, semi-structurées ou non-structurées:
- Comme dans le cas de travaux de Kagan.
- Les informations psychophysiologiques:
- Important: Pour plusieurs, quand on parle de tempérament, on devrait parler de réponses psychophysiologiques.
- Dans l’attachement, on va voir des enfants en détresse parce que le parent n’est plus dans la pièce, mais qui ne répondent pas en pleurant, sur le plan du comportement, on ne voit pas leur détresse.
- Chacune des façons qu’on va évaluer a pour but de nous faire voir des traits fondamentaux de l’enfant qu’on regarde en présumant que c’est en lien avec le développement de sa personnalité, mais chacun des éléments nous présente aussi avec des difficultés.
En ce qui concerne les perspectives sur les différences inhérentes à la personnalité durant les années 1950-80, l’ensemble du développement est attribuable quels phénomènes?
L’ensemble du développement (incluant les caractéristiques émotionnelles de la personne) est attribuable à l’un de 2 phénomènes, selon l’approche scientifique utilisée:
- Les mécanismes d’apprentissage
- L’ensemble de la personnalité se veut un résumé de l’apprentissage réalisé par la personne.
- Peu de différences à la naissance, biologiques au plan des caractéristiques des enfants sur les plan social, émotionnel ou cognitif.
- Seules nos expériences sont à la base de nos différences.
2 phénomènes : Conditionnement classique et Conditionnement opérant → ces phénomènes sont à la base du développement de la personnalité. On présume que pcq on est capable de les observer, les mesurer, faire des hypothèses qu’on est capable de confirmer ou infirmer, ce sont les principaux mécanismes dans le développement humain.