MODULE 3 Flashcards
Un ECR bien exécuté et de qualité donne des évidences sur quoi?
Un ECR bien exécuté et de qualité répond à une question de recherche spécifique. Il donne des évidences sur le lien de causalité entre l’exposition (intervention/traitement) et le CRP (la question) en plus de fournir une estimation de l’amplitude de ce lien (terminologie en anglais, « effect size »).
Qu’est-ce que la mécanique 101?
Description de la mécanique de base d’un essai clinique randomisé de supériorité avec un design parallèle avec 2 groupes et un contrôle placebo à double-insu:
-Deux groupes de patients : groupe expérimental et groupe placebo
-Allocation aléatoire de l’intervention 1:1 (même nombre de patients dans chacun des groupes) Cette randomisation évite les biais de confusion en créant 2 groupes en moyenne ‘identiques’ (et donc comparables).
-À double insu
Ceci permet de réduire les biais associés aux effets anticipés des interventions (biais d’information).
Dans les ECRs, est-ce que ce sont TOUJOURS les patients qui sont randomisés?
Typiquement, lorsqu’on recrute un patient dans un ECR, on doit décider dans quel groupe de traitement il sera affecté. La randomisation implique que cette affectation se fait de façon aléatoire. Dans la grande majorité des ECRs, ce sont les patients qui sont randomisés.
Mais dans certaines situations, il n’est pas possible de randomiser des patients.
Par exemple, l’ECR Prisma a randomisé une quarantaine d’hôpitaux au Québec car il n’était pas possible de randomiser les participantes de l’étude. L’intervention expérimentale de l’étude implique une implémentation de nouvelles pratiques cliniques au niveau de l’hôpital.
Toutes les différences observées (efficacité ou innocuité) entre les deux groupes ne peuvent qu’être attribuable qu’à 3 effets:
- À l’erreur aléatoire (voir simulation #4 du module précédent)
et/ou - À l’intervention expérimentale (ex : l’intervention est bénéfique comparativement au placebo)
et/ou - Présence de biais
-Pas nécessairement tous dans le même sens (par exemple, l’erreur aléatoire pourrait avoir amplifié le bénéfice d’un traitement efficace tandis que les biais l’ont réduit, mais pas nécessairement avec la même amplitude)
Dans quel cas est-ce que la direction de l’effet de l’intervention est-elle quantifiable?
À noter qu’en absence de biais et avec une bonne précision; la direction de l’effet de l’intervention est quantifiable : elle est soit supérieure ou inférieure au placebo.
L’erreur aléatoire se contrôle à quel moment?
L’erreur aléatoire se contrôle lors de la conception de l’ECR (principalement par une sélection appropriée de la taille d’échantillon). Si le contrôles des biais est efficace, il ne reste que l’effet de l’intervention
Si aucune différence n’est observée entre les 2 groupes, ce résultat peut être attribuable à quoi?
Aux mêmes 3 effets que si on avait une différence (erreur aléatoire, présence de biais, effet de l’intervention)
–> Si le contrôle des biais est efficace, l’effet de l’intervention était en mesure de s’exprimer; mais étant donné qu’aucune différence n’a été observée, le lien de causalité n’est pas établi
Pourquoi doit-on s’assurer que les groupes soient encore comparables une fois l’étude complétée?
Une fois l’étude complétée, il faut vérifier que les groupes soient encore comparables.
Les décès, les données manquantes, et les autres pertes au suivi (ex : participants qui se retirent de l’étude, qui déménagent vers une autre province/pays, etc.) vont créer une attrition : le groupe de participants randomisés est possiblement différent du groupe de participants disponibles pour les analyses à la fin de l’étude.
Cette attrition, plus particulièrement si elle est importante, peut influer la comparabilité des groupes et causer des biais de confusion.
Le contexte des pertes dans un ECR peut générer quoi? Donnez 2 exemples
Le contexte des pertes au suivi peut être différent et générer également un bias de sélection.
Par exemple, un clinicien qui sélectionne les patients à exclure durant le suivi sur la base qu’ils ne répondent pas bien aux traitements peut créer un biais de sélection.
Alternativement, un patient peut décider de quitte l’étude.
Dans un cas c’est le clinicien qui sélectionne les patients à exclure dans l’autre cas ce sont les patients qui décident de quitter l’étude. Ces différents types de pertes au suivi peuvent se retrouver dans le même ECR et générer des biais de sélection et de confusion
Lorsque la randomisation réussi à créer des groupes comparables, on dira que l’ECR est?
Balancé au recrutement
VRAI OU FAUX : La randomisation contrôle seulement les biais associés aux facteurs connus
FAUX
Plus encore, la randomisation balance non seulement les variables mesurées dans l’étude mais également les variables non mesurées.
Donnez un exemple qui démontre que la randomisation balance les variables mesurées et les variables non mesurées
Par exemple, vous avez complété un ECR dont les résultats sont publiés. Quelques années plus tard, on découvre un nouveau facteur pronostique fortement associé au CRP utilisé dans votre ECR ; facteur qui n’a pas été évalué dans votre ECR.
Est-ce qu’il y a un risque de biais de confusion causé par ce facteur dans votre ECR?
Si votre ECR était très bien balancé sur toutes les variables mesurées au recrutement, il est fort probable que ce nouveau facteur (si il avait été mesuré) aurait été balancé également. Le risque de biais est donc très faible.
VRAI OU FAUX : Ce qui est important c’est la comparabilité des groupes lors du recrutement en début d’étude
FAUX
c’est la comparabilité des groupes comparés dans les analyses sur le CRP (avec les patients disponibles pour cette analyse) et non la comparabilité lors du recrutement en début d’étude. Clairement si il n’y a aucune attrition, les patients recrutés sont tous disponibles pour les analyses.
Plus on randomise de patients/participants, plus les chances d’un débalancement sont entre les groupes sont..
Faibles
Pourquoi dit-on que la réponse à la question de recherche est une moyenne?
Les groupes sont en moyenne comparables, mais clairement, les participants de chacun des groupes sont différents.
La réponse à la question de recherche est donc une moyenne, car dans chacun des groupes certains participants vont bien répondre à l’intervention, d’autres auront des bénéfices mineurs, et d’autres encore aucun bénéfice. Mais en moyenne, si l’intervention est bénéfique, la réponse sera plus favorable dans le groupe expérimental.