MODULE 1 Flashcards

1
Q

Dans une démarche de médecine factuelle, la décision clinique intègre 3 composantes, lesquelles

A
  1. L’expérience clinique du médecin
  2. Les meilleures données actuelles (preuves) en recherche clinique
  3. Les préférences du patient
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2
Q

Pour résoudre un problème clinique concernant un patient donné, la démarche de médecine factuelle suit 4 étapes, lesquelles

A
  1. Formuler le problème médical en une question claire et précise
  2. Rechercher dans la littérature des articles pertinents (du point de vue méthodologique) pour la question posée
  3. Évaluer la validité, la qualité, et la pertinence des résultats trouvés
  4. Intégrer les résultats retenus aux préférences et aux besoins du patient

L’étape 2 consiste principalement à extraire de façon systématique l’information des revues scientifiques. C’est un travail qui peut être très lourd. Pour certaines maladies, des organisations telles que Cochrane ont déjà fait ce travail et procurent des revues systématiques.

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3
Q

Une revue systématique consiste à quoi?

A

Une revue systématique consiste à identifier, évaluer et synthétiser toutes les études, publiées ou non, afin de répondre à une question précise

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4
Q

Les revues Cochrane évaluent quoi?

A

Les revues Cochrane évaluent, en particulier, les effets des interventions de santé dans les domaines de la prévention, diagnostic, thérapeutique et rééducation. Le but est de déterminer si une intervention particulière représente un bénéfice (une efficacité) et/ou un risque pour la santé

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5
Q

Donnez un exemple de question de recherche clinique spécifique, un exemple moins spécifique ainsi qu’un exemple pas très spécifique

A

Spécifique : Est-ce qu’un nouveau vaccin expérimental est efficace pour prévenir l’acquisition du VIH chez un individu?
À noter que la question est spécifique car l’exposition (le vaccin) et la maladie (VIH) sont spécifiques.

Moins spécifique : Est-ce qu’un nouveau traitement expérimental pour traiter l’hypertension est aussi efficace que le traitement standard utilisé présentement dans la pratique?
À noter que la question est moins spécifique car il y a plusieurs degrés d’hypertension (légère, modérée, et sévère). De plus, il y a possiblement plusieurs traitements standards qui sont utilisés en pratique

Pas très spécifique : Est-ce que la vitamine D prévient le cancer?
À noter que la question n’est pas très spécifique car il y a de nombreuses formes de cancer.

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6
Q

Les essais cliniques sont des études qui sont dites ________ et _______

A

Ces études sont généralement prospectives : c’est-à-dire, les participants sont recrutés, traités, et suivis pendant un certain temps afin d’évaluer l’évolution de leur état de santé.

Typiquement, ce sont aussi des études comparatives : les nouvelles méthodes sont comparées à un contrôle (placebo ou autre traitement utilisé en pratique).

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7
Q

Définition des essais cliniques

A

Des expériences où l’expérimentateur manipule et contrôle les expositions (interventions) afin d’évaluer leur impact sur la santé des participants

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8
Q

Lorsque bien exécuté, un essai clinique permet d’établir quoi?

A

Un lien de causalité entre l’exposition et l’effet

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9
Q

Définir ECR

A

Essais cliniques randomisés

Les essais cliniques qui utilisent la randomisation (une des méthodes les plus définitives pour déterminer si une intervention est efficace et sécuritaire)

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10
Q

Typiquement un promoteur, privé ou public, assurera le financement par l’entremise d’une demande de subvention qui résumera l’essai clinique :

A

la question de recherche, la méthode proposée pour y répondre, et une estimation du budget nécessaire

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11
Q

Que comprend le protocole de l’essaie clinique?

A

Après l’obtention du financement, un protocole sera développé.

Le protocole est similaire aux plans d’architecture avant la construction d’un bâtiment : il décrit toutes les procédures de l’étude dans les moindres détails.

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12
Q

Qu’arrive-t-il une fois que le protocole est en place?

A

Une fois le protocole en place (et approuvé par les comités d’éthiques), l’exécution de l’étude pourra débuter, ainsi que le recrutement des participants.

La collecte des données sera effectuée et les données digitalisées sous une forme exploitable pour permettre l’analyse statistique des résultats de l’étude

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13
Q

La démarche scientifique en recherche clinique doit tenir compte de plusieurs contraintes, lesquelles

A

Scientifique, éthique, statistique et logistique

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14
Q

Nommez l’intérêt de chacune des professions suivantes

Chercheur en recherche fondamentale
Clinicien
Éthicien
Économiste
Fonctionnaire
Staisticien
Chargé de projet

A

Chercheur en recherche fondamentale - mécanisme d’action de l’intervention
Clinicien - santé du patient
Éthicien - participants recrutés et futurs patients
Économiste - profits et/ou coûts
Fonctionnaire - sécurité publique, innocuité et efficacité des traitements, homologation
Staisticien - précision de la réponse à la question de recherche clinique et contrôle des biais
Chargé de projet - faisabilité opérationnelle de l’essai clinique

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15
Q

Quel est le rôle de la statistique dans les essais cliniques

A

-utilise la statistique pour répondre éthiquement et efficacement à une question
-un essai clinique doit utiliser un nbr minimal de participants afin de répondre à la qst
-exposer le moins de participants (à cause des risques des effets néfastes) même si en termes d’évidence il est important de démontrer le bénéfice d’une intervention sur un grand nombre de participants

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16
Q

Il y a 4 contraintes dont on doit tenir compte lors de la conception d’un essai clinique, lesquelles

A

-Sciences biomédicales et cliniques
-Statistique
-Éthique
-Logistique

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17
Q

Décrire la contrainte “sciences biomédicales et cliniques”

A

On devra justifier la plausibilité du mécanisme d’action de l’intervention. Pourquoi suppose-t-on qu’une intervention pourrait être bénéfique (et sécuritaire)? La science consiste à prouver un état de choses, un concept, à la communauté scientifique et au grand public.

La science est donc nécessairement “confrontationnelle” :
1. Il existe des hypothèses alternatives pour expliquer le monde réel
2. La preuve dépend de la volonté de l’auditoire à y croire (ex : réchauffement climatique)
3. La science est u processus d’études successives, comportant possiblement des résultats contradictoires

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18
Q

Décrire la contrainte “statistique”

A

-à partir de la question, le statisticien proposera un design d’étude, une approche analytique et une taille d’échantillon

-la statistique est une contraire au sens qu’il n’est pas tjrs possible d’identifier une approche analytique ou un design d’étude pour une question de recherche donnée

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19
Q

VRAI OU FAUX : C’est l’approche analytique qui dicte la méthodologie et la science ou la question de recherche à utiliser et non l’inverse

A

FAUX

C’est la science ou la question de recherche qui dicte la méthodologie et l’approche analytique (statistique) à utiliser et non l’inverse

On pose la question scientifique en premier et après on détermine la meilleure façon d’y répondre.

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20
Q

Décrire la contrainte “éthique”

A

L’essai clinique devra satisfaire à toutes les exigences éthiques. Par exemple, est-ce que l’utilisation d’un traitement contrôle par placebo est justifiée?

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21
Q

Décrire la contrainte logistique

A

Un essai clinique peut répondre aux trois autres contraintes sans toutefois être réalisable, soit parce qu’il est trop dispendieux et/ou parce qu’il excède les ressources et les capacités disponibles.

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22
Q

Qu’est-ce que la méthode PICO?

A

La méthode PICO permet de définir une question de recherche clinique en répondant à 4 questions

C’est une méthode simple, efficace, et spécifique

P : population
I : intervention
C : contrôle
O : issue clinique principale (O pour “outcome”) CRP

On peut ajouter le « DE » à PICO (méthode PICODE) afin d’identifier le Domaine d’application (prévention, thérapeutique, etc.) et le design d’étude (étude Expérimentale, randomisée, cohorte, observationnelle, etc.).

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23
Q

Quelles sont les questions qui peuvent être poser pour la méthode PICO?

A

P
-quel type de patients?
-quelle est le problème?

I
-intervention, exposition
-à quoi allons-nous les exposer?
-quelle est l’intervention

C
-à quoi allons-nous comparer l’intervention

O
-qu’est-il arrivé après l’exposition
-quel est le résultat de l’intervention

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24
Q

Décrire les concepts de supériorité et de non-infériorité

A

-s’il est éthiquement acceptable de comparer une nouvelle intervention à une intervention placebo, assurément on cherchera à démontrer la supériorité de la nouvelle intervention

-Mais lorsqu’il existe d’autres interventions efficaces, il est souvent non éthique d’utiliser un placebo comme comparateur. Dans ce cas-là, l’intervention contrôle sera une intervention active (ex : le traitement standard). Dans certains contextes, on ne cherchera pas à démontrer la supériorité mais plutôt la non-infériorité de la nouvelle intervention par rapport à l’intervention active.

-Malgré qu’au niveau méthodologique il n’y ait pas de grandes différences entre un essai clinique de supériorité et de non-infériorité, les essais cliniques de non-infériorité sont plus complexes et beaucoup plus difficiles à réaliser.

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25
Q

Quels sont les intérêts de démontrer la non-infériorité d’un traitement?

A

-le traitement expérimental pourrait comporter moins de risques = profil d’innocuité plus favorable
-rapport risque/bénéfice du nouveau traitement plus favorable
-coût inférieur au traitement standard = meilleur rapport coût/bénéfice
- Certains patients répondent bien à un traitement donné tandis que d’autres n’obtiennent pas les bénéfices voulus. Idem pour les risques. Il y a donc un avantage à augmenter le nombre d’options thérapeutiques.

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26
Q

Est-ce que non inférieur veut dire équivalent?

A

À noter que non-inférieur ne veut pas dire équivalent. Un traitement équivalent n’est ni inférieur et ni supérieur par rapport à l’autre. Par contre, un traitement non-inférieur pourrait être supérieur au traitement standard. Ceci ne pose pas de problèmes, car ce qu’on cherche à prouver c’est simplement qu’il ne soit pas inférieur.

27
Q

Les essais cliniques sont appliqués dans plusieurs contextes ayant des objectifs et des buts différents. Il y a trois grands domaines d’application :

A

Thérapeutique
But : prévenir ou reporter les conséquences de la maladie ou la guérir.
Ces études recrutent des patients atteints d’une maladie. Les interventions peuvent être des médicaments, procédures chirurgicales, réadaptation, etc.

Prévention
But : prévenir ou reporter la survenue de la maladie.
Ces études recrutent des participants en santé qui sont à risque de développer une maladie donnée. Les interventions peuvent être la vaccination, des suppléments de vitamines ou d’oméga- 3, etc.

Dépistage
But : prévenir ou reporter la progression de la maladie, à l’aide d’un dépistage précoce.
Ces études recrutent des participants en santé qui sont à risque de développer une maladie donnée. Les interventions peuvent être des programmes de dépistage, comme celui du cancer du sein ou du col utérin.

28
Q

Malgré que les approches méthodologiques (design d’étude, approche analytique, etc.) soient sensiblement les mêmes pour ces trois domaines, il y a d’importantes différences entre les 3 domaines au niveau..

A

du rapport risque/bénéfice acceptable.

Typiquement, une intervention sera acceptée (et utilisée) en pratique clinique si elle démontre un bon rapport risque/bénéfice, soit une intervention très efficace avec très peu de risques.

29
Q

Est-ce possible de déterminer l’efficacité dans l’absolu sans groupe de comparaison?

A

Dans la plupart des contextes, il est difficile de déterminer l’efficacité dans l’absolu, sans groupe de comparaison, principalement à cause de l’effet placebo.

L’effet placebo est un effet réel où l’amélioration de la santé d’un individu est observée avec un traitement qui n’a pas de mécanisme actif particulier; et ce, par rapport au groupe qui ne reçoit aucun traitement.

L’effet placebo peut être causé soit par la tendance du corps humain à vouloir guérir soit par d’autres mécanismes.

Ainsi, sans le recours à un groupe de comparaison (placebo ou contrôle actif), on pourrait conclure, faussement, de l’efficacité d’un certain médicament/traitement.

30
Q

Comment est-ce qu’on détermine l’innocuité?

A

L’innocuité d’un traitement (ou d’une intervention) est également déterminée la plupart du temps par rapport à un autre traitement (innocuité relative), soit le groupe de comparaison.

Par contre, dans certains contextes, il est possible de déterminer l’innocuité dans l’absolu; ex : un individu sans problèmes de santé exposé à une intervention et qui demeure en santé après l’exposition.

31
Q

Pourquoi les ECRs n’évaluent pas le rapport risques/bénéfices au lieu d’évaluer les risques et les bénéfices séparément?

A

Les risques et les bénéfices sont bien souvent de nature très différente où certains risques se mesurent avec des incidences, d’autres avec des proportions, et d’autres avec des moyennes. Idem pour les bénéfices. Il serait très difficile de combiner toutes ces mesures pour construire un rapport quantitatif ou une autre métrique.

32
Q

L’étude clinique interventionnelle comporte 2 objectifs principaux, lesquels?

A

Évaluation des risques (innocuité)
-la plupart des interventions ont des effets secondaires. Ces effets peuvent être relativement mineurs (ex : étourdissement) à très sévères (ex : l’hospitalisation et/ou le décès). Le niveau d’innocuité pour le participant constitue le risque de l’intervention

Évaluation des bénéfices (efficacité)
-le bénéfice de l’intervention pour le participant est de prévenir/guérir la maladie.

33
Q

Quel est le rapport minimum pour le rapport risque/bénéfice?

A

Un certain niveau de risque est acceptable mais les bénéfices doivent surpasser les risques.

Par contre, il n’y a pas de normes spécifiques afin de déterminer un rapport minimum pour le rapport risque/bénéfice.

À noter que l’étude clinique d’une intervention cherche en premier lieu à déterminer si l’intervention est sécuritaire. On s’intéresse au risque avant le bénéfice. Les designs d’étude pour évaluer l’innocuité (risque) et l’efficacité (bénéfice) sont différents. Si le profil d’innocuité est jugé non tolérable, les études pour évaluer les bénéfices ne seront pas effectuées.

34
Q

Les risques sont moins acceptables dans quels domaines d’application?

A

De façon générale, les risques sont moins acceptables pour le dépistage et la prévention, principalement parce que les individus sont en santé au départ.

Par exemple, un vaccin contre la grippe avec des effets indésirables sévères ne sera pas toléré ni accepté. Par contre, une légère douleur passagère à la partie du corps où a été faite l’injection est un risque acceptable.

35
Q

À quoi sert l’homologation?

A

L’homologation d’un nouveau médicament permet la mise en marché (la vente) et donc son éventuelle utilisation en pratique clinique.

C’est un processus formel réglementaire qui est sous la responsabilité de Santé Canada

36
Q

L’homologation est basée sur quoi?

A

-La qualité d’exécution des études et des évidences soutenant les évaluations des risques et des bénéfices;

-Le rapport risque/bénéfice de l’intervention; et

-D’autres considérations spécifiques au domaine d’application et à la condition médicale traitée.

37
Q

VRAI OU FAUX : Pour permettre l’homologation, une étude est suffisante

A

FAUX
À noter qu’une seule étude démontrant l’efficacité et l’innocuité d’une intervention n’est pas suffisante pour la mise en marché. Typiquement, une ou plusieurs études de confirmation seront nécessaires.

38
Q

Est-ce que toute les interventions nécessitent une homologation?

A

Certaines interventions ne nécessitent pas de demande d’homologation à Santé Canada et c’est l’acceptabilité de la communauté scientifique face aux preuves et aux évidences présentées/publiées qui dicte si l’intervention sera utilisée en pratique clinique ou non.

Par exemple, les essais cliniques sur la prévention de certains cancers avec des suppléments de vitamine D ne mèneront pas à une demande d’homologation (si les études sont positives).

39
Q

VRAI OU FAUX : Lorsqu’une intervention est mise en marché, il n’est pas nécessaire de faire une nouvelle homologation en cas de changement d’indication formel de cette intervention

A

FAUX
Parfois, un changement d’indication formel nécessitera une nouvelle homologation. Les exigences à ce niveau seront les mêmes que pour un nouveau médicament, mais il existe typiquement déjà beaucoup d’évidences au niveau de l’innocuité (car le médicament est en usage depuis des années pour l’indication première).

40
Q

Quand est-ce qu’il est possible de permettre l’utilisation sans homologation?

A

Dans des situations de forces majeures, comme une urgence de santé publique, il est possible de permettre l’utilisation d’un vaccin ou d’un médicament avant l’homologation.

Au Canada, un arrêté d’urgence est l’un des mécanismes les plus rapides dont dispose le gouvernement fédéral pour mettre en place un règlement provisoire pour aider à rendre disponibles des produits de santé en cas de situation d’urgence en santé publique à plus grande échelle. Un arrêté d’urgence a permis l’utilisation des vaccins contre la COVID-19 en 2020 même si ceux ci ne sont pas encore homologués.

41
Q

On évalue l’efficacité ou l’innocuité en premier?

A

Les essais cliniques ont pour but principal d’évaluer l’innocuité et l’efficacité d’une intervention. Afin d’obtenir l’autorisation de Santé Canada d’expérimenter sur des êtres humains, il est d’abord nécessaire d’effectuer des études précliniques. Celles-ci pourraient inclure des évaluations sur des modèles animaux. Une fois l’autorisation reçue, l’expérimentation chez l’humain peut débuter.

La première étape est d’évaluer l’innocuité. Si l’intervention est sécuritaire (ou présente un risque acceptable), on procède à l’évaluation de l’efficacité.

42
Q

Décrire la phase 1 des essais cliniques

A

Étant donné que c’est les premières évaluations chez l’humain, on procède de façon très prudente en exposant très peu de participants. Ces participants sont en santé.

-population à l’étude : personnes en santé
-première évaluation chez l’humain
-20 à 100 sujets
-détermination du dosage (dosage maximum tolérable)
-évaluation des effets indésirables et du profil d’innocuité
-pharmacodynamique (l’effet d’un médicament sur un individu)
-pharmacocinétique (l’effet d’un individu sur un médicament)

43
Q

Est-ce que les études de phase 1 peuvent détecter les effets indésirables?

A

De façon générale, les études de Phase 1 ne peuvent pas détecter les effets indésirables, graves ou non, s’ils sont peu fréquents ou rares.

Par exemple, si pour une intervention donnée un effet néfaste survient sur 1 personne sur 500, il y a très peu de chances de l’observer avec une étude qui ne recrute que 100 participants.

Le but d’une étude de Phase I est de détecter les effets indésirables fréquents. La Phase I peut servir à déterminer la dose maximale tolérée et la dose sécuritaire.

44
Q

Décrire la phase II des essais cliniques

A

-population à l’étude : patients ou personnes visées par l’intervention
-100 à 500 sujets
-première évaluation de l’efficacité (si possible)
-innocuité demeure également un objectif important
-réponse biologique vs efficacité

45
Q

Est-ce que les études de phase II peuvent détecter les effets indésirables?

A

Même si elles sont de plus grande taille (nombre de participants recrutés dans l’étude) que les études de Phase I, les études de Phase II ne peuvent pas détecter les effets indésirables ou graves rares ou peu fréquents. La phase 2 peut servir à déterminer la dose optimale pour les études de Phase III

46
Q

Quel est l’objectif de la phase II?

A

L’objectif de la phase 2 est encore l’innocuité (mais chez les patients visés par le traitement) mais on s’intéressera à l’efficacité également. Si le profil d’innocuité demeure acceptable, on procédera à des
études de Phase III.

47
Q

Est-ce que la phase II permet d’évaluer l’efficacité?

A

Typiquement, une étude de phase II ne permet pas d’évaluer l’efficacité mais on peut obtenir des évidences sur la réponse biologique

48
Q

Décrire la phase III des essais cliniques

A

-population à l’étude : patients ou personnes visées par l’intervention
-500 à plusieurs milliers de patients
-but principal est l’évaluation de l’efficacité
-innocuité demeure également un objectif
-besoin de confirmer les résultats, plusieurs études de Phase 3 sont nécessaires pour l’homologation

49
Q

Est-ce que les études de phase III peuvent détecter les effets indésirables?

A

Même si elles sont de plus grande taille (nombre de participants recrutés dans l’étude) que les études de Phase I et II, les études de Phase III ne peuvent pas détecter les effets indésirables ou graves très rares.

50
Q

Après quelle phase peut-on demander l’homologation?

A

III

51
Q

Décrire la phase IV des essaies cliniques

A

-études post-marketing

-ces études observationnelles sont typiquement des registres d’effets indésirables observés chez les patients en pratique clinique.

-ceci permet, entres autres, la détection d’effets indésirables rares et/ou qui n’ont pas été décelés lors des études de Phase I, II, et III. En fonction de l’indication et de la condition médicale, plusieurs millions de personnes utiliseront potentiellement le nouveau traitement.

-les études de Phase IV permettent donc d’établir le profil d’innocuité avec plus de précision.

52
Q

Est-ce que toutes les phases sont toujours nécessaire?

A

À noter que dans le cas d’une intervention déjà sur le marché mais évaluée pour une autre indication (autre maladie), les études de Phase I et II ne sont pas toujours nécessaires.

53
Q

Dans un contexte hors homologation, doit-on quand même faire les phases I à IV?

A

Dans un contexte hors homologation (ex : prévention du cancer par des suppléments d’oméga-3), les étapes et les phases sont sensiblement les mêmes sauf que c’est la communauté scientifique qui prend la place de l’organisme réglementaire. Les évidences à démontrer sur l’innocuité et l’efficacité demeurent les mêmes.

54
Q

Dans un processus d’homologation (ou de changement d’indication), les organismes réglementaires s’intéressent principalement à quoi?

A

Dans un processus d’homologation (ou de changement d’indication), les organismes réglementaires s’intéressent principalement à la qualité des évidences présentées

55
Q

VRAI OU FAUX : Au cours des dernières décennies, le nbr d’articles scientifiques publiés a connu une croissance et la qualité de ceux-ci est en croissance

A

FAUX
La qualité des publications est en décroissance. Ceci s’explique en partie par l’accent mis sur le nombre de publications (par un chercheur ou une institution) comme indicateur de performance.

56
Q

La maison d’édition SCIRP est reconnue pour quoi?

A

Par exemple, la maison d’édition SCIRP (Scientific Research Publishing, www.scirp.org) est reconnue comme étant du type où la qualité des révisions faites par les réviseurs est mise en doute par plusieurs. Le titre des revues laisse croire à une revue crédible (ex : Open Journal of Obstetrics and Gynecology) et la vitrine de la revue est très bonne. À noter que SCIRP a été impliqué dans plusieurs scandales, dont un article publié qui était écrit par un générateur de texte aléatoire.

57
Q

L’essai clinique randomisé (ECR) décrit dans les sections précédentes représente un des nombreux moyens d’obtenir des évidences. On peut classer ces moyens comme suit :

A

-Étude expérimentale
-Étude non-expérimentale (ou observationnelle)

58
Q

Qu’est-ce qui distingue l’étude expérimentale
et l’étude non-expérimentale (ou observationnelle)?

A

-ce qui distingue les 2, c’est le contrôle et la manipulation des expositions ainsi que la standardisation des mesures

-les études avec un design expérimental sont des expériences où on manipule et contrôle les expositions (interventions) afin d’en évaluer l’impact sur la santé. Les mesures d’évaluation seront standardisées également

-à l’opposé, une étude observationnelle repose sur des observations sur le terrain (en clinique), où il n’y a pas de manipulation expérimentale

-le lien de causalité entre l’exposition et l’impact sur la santé est difficile à établir avec les études observationnelles (ce lien est beaucoup plus facile à établir avec les études expérimentales)

-les biais sont nettement mieux contrôlés dans une étude expérimentale

-il est presqu’impossible de contrôler tous les biais dans une étude épidémiologique, par contre, ce contrôle est possible avec un ECR.

59
Q

Les évidences “observationnelles” peuvent provenir de différentes sources, lesquelles

A
  1. Groupe d’experts publiant des opinions/éditoriaux dans les revues médicales
    -Un groupe d’expert se réunit et établit des recommandations pour le traitement d’une condition
  2. Étude/séries de cas
    -Les études de cas sont publiées dans les revues médicales. Ce sont des rapports détaillés (symptômes, diagnostics, etc.). Un seul cas peut être publié ou une série de cas similaires. Ces publications sont anecdotiques
  3. Étude cas-témoins
    -Ces études collectent des données de façon rétrospective (historique) en comparant des individus avec et sans la maladie
  4. Étude de cohorte
    -Ces études sont semblables aux essais cliniques randomisés, avec la différence majeure que l’exposition n’est pas manipulée. Également, la standardisation des mesures est plus difficile à établir dans une étude de cohorte. Le lien de causalité entre l’exposition (traitement/intervention) et l’impact sur la santé est plus difficile à établir avec certitude
60
Q

Les évidences “expérimentales” peuvent provenir de 2 sources, lesquelles?

A
  1. Essai clinique randomisé
    -Les ECR à la fois contrôlent et manipulent les expositions et standardisent les mesures d’impact sur la santé. Le masquage des interventions est souvent utilisé afin d’objectiver les résultats. Lorsque le participant ignore laquelle de plusieurs interventions il reçoit, l’étude est dite « masquée », « à l’aveugle », ou « à l’insu ». On peut également masquer le traitement au niveau du personnel qui l’administre. Le masquage permet d’éviter que les patients et les chercheurs ne soient influencés lors de l’observation des effets indésirables et bénéfiques du traitement. Par exemple, un patient non-masqué prenant un placebo pourrait ignorer les effets positifs et négatifs du traitement car il sait qu’il ne prend aucun traitement actif. L’inverse pourrait se produire pour un patient non-masqué au traitement actif.
  2. Revue systématique et méta-analyse
    -Typiquement, pour une question de recherche clinique donnée, une recherche systématique de la littérature ressortira tous les ECRs effectués. Ceux-ci peuvent être résumés à l’aide d’une méta-analyse. Une méta-analyse peut produire des évidences plus fortes qu’un seul ECR. Par contre, elle peut être faussée, car les ECRs qui ne sont pas publiés sont généralement des études négatives où le traitement s’est avéré non efficace. À noter qu’une méta-analyse peut également se faire dans le contexte d’études observationnelles avec une recherche systématique de la littérature des études épidémiologiques
61
Q

Sur la pyramide des niveaux de preuve, que sait-on sur les évidences au sommet de la pyramide et ceux au bas de celle-ci?

A

Les évidences au sommet de la pyramide s’appuient sur des expérimentations où le lien de causalité entre l’exposition et l’impact sur la santé est bien établi (méta-analyses d’études expérimentales, suivies des ECRs)

Les évidences au bas de la pyramide vont souvent motiver la conception d’ECRs afin de confirmer les évidences.

62
Q

Définir estimations ponctuelles

A

Les estimations de la réduction de l’infection

Ne quantifie pas l’erreur aléatoire. Par contre, les estimations par intervalle vont inclure l’erreur aléatoire.

63
Q

Définir intervalle de confiance

A

Les évidences sont présentées avec un intervalle autour de l’estimation ponctuelle ceci afin de tenir compte de la précision et du niveau de confiance dans les résultats