MODULE 2 Flashcards
Un essai clinique produit une réponse
à une question précise, mais cette réponse peut être faussée (biaisée) et imprécise.
Ce biais ou ce manque de précision dans un essaie clinique impacte..
La validité de la réponse
La statistique permet quoi par rapport à un essai clinique?
Maximiser la validité des réponses
Le biostatisticien entre en jeu quand dans un essai clinique?
Dès la conception de l’étude
Le biostatisticien s’assure de quoi dans un essai clinique?
S’assure que la question de recherche soit spécifique
-en établissant le design de l’étude
-en déterminant l’approche analytique pour l’analyse des résultats
-en déterminant la taille d’échantillon
Que fait le biostatisticien tout au long de l’étude?
Tout au long de l’exécution de l’étude, il trouve des solutions aux problèmes émergents qui se présentent invariablement et il exécute les analyses intérimaires.
Que fait le biostatisticien à la fin de l’étude?
À la conclusion de l’étude, il effectue les analyses finales et il contribue à l’interprétation juste des résultats et à leur publication.
VRAI OU FAUX : La statistique est magique et peut contrôler toutes les déficiences d’une étude
FAUX
Par contre, la statistique n’est pas magique au sens où elle ne peut pas contrôler pour toutes les déficiences d’une étude. De nombreuses études ont été conçues sans la contribution d’un biostatisticien (et le sont encore de nos jours). Toutes ces études ne sont pas nécessairement déficientes mais certaines déficiences ne peuvent être corrigées une fois que l’étude a été réalisée.
Est-ce toutes les déficiences peuvent être corrigées une fois que l’étude a été réalisée?
NON, certaines déficiences ne peuvent être corrigées une fois que l’étude a été réalisée
Définir “critère de résultat”
Un critère de résultat est une variable clinique mesurée sur un participant/patient dans un essai clinique. Ex : taux de cholestérol, tension artérielle, statut VIH (positif/négatif), etc.
VRAI OU FAUX : Le critère de résultat principal est une réponse à la recherche clinique
FAUX
Comme un ECR est une expérience conçue pour répondre à une question spécifique, le critère de résultat principal (CRP), aussi appelé critère de jugement principal ou critère d’évaluation principal, est celui qui est utilisé dans la construction de l’analyse de la réponse. À noter que le CRP est le « O » de la méthode PICO (PICODE). Le CRP n’est pas une réponse à la question de recherche clinique. C’est bien une mesure sur un participant/patient. Le choix de cette mesure, s’il est approprié, permettra de répondre à la question de recherche de l’essai clinique.
Quels sont les types de critère de résultat principal?
-dichotomique
-continue
-incidence
-ordinale
-catégorielle
Qu’est-ce que le CRP dichotomique?
Deux valeurs possibles
Ex : succès/échec au traitement
Qu’est-ce que le CRP continue?
Ex : tension artérielle, en mm Hg
Qu’est-ce que le CRP incidence?
(Temps de survenue des événements)
Ce CRP est particulier car on s’intéresse à la fois à la survenue d’un événement spécifique durant le suivi d’un participant (ex : événement cardiovasculaire, infection au VIH, rémission cancer, décès, etc.) et au moment de la survenue de l’événement (ex : 1 an après le début des traitements).
Quel peut être le bénéfice d’une situation clinique où l’on peut “modifier” l’incidence?
Dans certaines situations cliniques, le bénéfice d’une intervention est de retarder l’événement d’intérêt. Par exemple, les patients en phase terminale vont tous être décédés en moins de 2 mois. Par contre, un traitement bénéfique pourrait prolonger la survie à 9 mois. Pour capturer ce bénéfice, il est nécessaire d’avoir un CRP qui inclut le temps de survie. Si l’intérêt porte seulement sur la survenue (et non le temps) alors ce CRP devient dichotomique.
Les études qui utilisent un CRP d’incidence ont certaines particularités qui les distinguent des autres, expliquez
Pour des raisons éthiques, logistiques, et économiques, le suivi des participants ne pourrait pas se faire sur une assez longue période de temps (ex : 30 ans) et/ou jusqu’au décès du participant. Le suivi des participants aura donc une durée maximale, après laquelle l’étude se terminera. Cet arrêt de suivi sous-entend 2 groupes de participants :
- Un groupe dont le CRP est survenu avant la fin de l’étude
- Un groupe dont le CRP n’est pas survenu avant la fin de l’étude
Dans les CRP “incidence” pour le groupe 2 dont le CRP n’est pas survenu avant la fin de l’étude, comment appelle-t-on cette coupure?
Les participants non infectés à la fin de l’étude (participants du groupe 2) pourraient toutefois le devenir par la suite.
Pour ces participants,
l’information d’intérêt est qu’ils sont VIH-négatifs après 5 ans. Cette coupure dans le suivi s’appelle une censure administrative (données avec censure). La majorité des essais cliniques avec un CRP d’incidence ont des censures.
Qu’est-ce que le CRP ordinale?
Une variable ordinale exprime le rang; c’est l’ordre qui confère une information, non la valeur.
Donnez un exemple de CRP ordinale
Par exemple, le stade d’un cancer décrit l’étendue de la maladie dans le corps. On utilise souvent 4 stades pour le cancer. Le stade 1 désigne typiquement une tumeur unique de petite taille, le stade 2 un volume plus important, le stade 3 un envahissement des ganglions lymphatiques et/ou des tissus avoisinants, et le stade 4 une étendue plus large dans l’organisme sous forme de métastases.
Les chiffres 1, 2, 3, 4 n’ont pas d’information numérique; en fait, on pourrait utiliser les chiffres 0, 2, 5, et 10. Par contre, l’ordre ou le rang est important; 4 est un stade pire que 3, etc. L’information sur le rang peut être utilisée au niveau statistique.
Qu’est-ce que le CRP catégorielle?
L’ordre (le rang) ainsi que la valeur ne confèrent aucune information pour une variable catégorielle. Cette variable est qualitative, pas quantitative. À noter qu’une variable catégorielle avec seulement 2 catégories est une variable dichotomique. Il est relativement rare que le CRP d’une étude clinique soit de cette nature. L’exemple classique d’une variable catégorique est le groupe sanguin (0, A, B, et AB).
À noter qu’une variable catégorielle avec seulement 2 catégories est
Une variable dichotomique
Pourquoi est-ce que le CRP va influencer le type de réponse qui peut être donnée à la question de recherche?
Le CRP va influencer le type de réponse qui peut être donnée à la question de recherche clinique. Ceci principalement parce que les mesures résumées sur l’ensemble des patients varieront selon la nature du CRP.
Par exemple, on peut utiliser une proportion pour un CRP dichotomique (ex : proportion de patients dont le traitement a été un succès) et une moyenne pour un CRP continu (ex : moyenne de tension artérielle systolique).
La réponse désirée à la question de recherche clinique est généralement quantitative ou qualitative?
Il est relativement rare que la réponse désirée à la question de recherche clinique soit un simple oui ou non (Efficace, oui ou non? Sécuritaire, oui ou non?).
La réponse sera quantitative; l’amplitude (ampleur, taille) de l’effet sera estimée (et souhaitée).
Selon l’amplitude, on pourra déduire une réponse qualitative (est-ce que le traitement est efficace? oui/non), mais clairement l’amplitude de la réponse est importante pour la pratique clinique. De plus, la réponse va dépendre du critère de résultat principal (CRP) utilisé.
Est-ce que la réponse dépend du CRP utilisé?
OUI
Exemple de VIH et de HTA
Typiquement, les réponses aux questions de recherche sont..
Typiquement, les réponses sont des mesures résumées (ex : moyennes) du critère de résultat principal évaluées pour chaque intervention et comparées à l’aide d’une différence (ou d’un rapport dans certaines situations). L’idée est relativement simple si la différence est nulle; réponse nulle, il n’y a pas d’évidence que les interventions soient différentes au niveau du critère de résultat principal.
La réponse à la question de recherche est une différence entre les groupes, quels sont les types de différence?
Différence d’incidences, de moyennes et de proportions
La réponse à la question de recherche est une différence entre les groupes, qu’est-ce que la différence d’incidences? + exemple
Lors du suivi du participant après le recrutement, on mesure la survenue d’un ou plusieurs événements spécifiques pour chacune des interventions, après quoi on les compare.
On mesure l’incidence des événements pour chacune des interventions.
L’unité de cette mesure est le nombre d’événements (ex : décès, survenue d’un cancer, infection au virus, etc.) par personne- année.
Par exemple, si on suit 100 participants VIH-négatifs au début de l’étude, et qu’après un an, 10 participants sont infectés au VIH, l’incidence du VIH est de 10 infections pour 100 personnes-années. L’incidence est aussi appelée le taux d’incidence.
La réponse à la question de recherche est une différence entre les groupes, qu’est-ce que la différence de moyennes? + exemple
Après une période suivant le recrutement, on mesure quantitativement une variable biologique (ex : tension artérielle, cholestérol, etc.). L’unité de cette mesure hérite de l’unité de la variable biologique (mm Hg pour la tension artérielle). La moyenne sur tous les patients est calculée pour chacune des interventions et ces moyennes sont comparées
La réponse à la question de recherche est une différence entre les groupes, qu’est-ce que la différence de proportions? + exemple
Après une période suivant le recrutement, on mesure quantitativement une variable biologique dichotomique (ex : succès/échec au traitement, selon une définition spécifique).
Cette mesure est une proportion. La proportion sur tous les patients est calculée pour chacune des interventions et ces proportions sont comparées.
Par exemple avec un ECR avec 2 groupes, un avec un traitement expérimental et l’autre un placebo. Si le CRP est le décès (CRP dichotomique), la différence de proportions est la différence entre la proportion de décès observé dans le groupe expérimental et la proportion de décès observée dans le groupe placebo
Typiquement, pour les incidences, on utilise ___________ des incidences au lieu de ___________
À noter que typiquement pour les incidences, on utilise le rapport des incidences au lieu des différences. Si ce rapport est « 1 », il n’y a pas d’évidences que les interventions sont différentes au niveau du critère de résultat principal. Pour les incidences, il est statistiquement plus simple de quantifier l’incertitude statistique avec le rapport qu’avec la différence.
Quelle est la différence entre le taux d’incidence et la proportion? (2 concepts souvent confondus)
Le taux d’incidence n’est pas une proportion.
Pour revenir à l’exemple avec 10 infections par 100 personnes-années, nous avons bien 10 % des participants (10 sur 100) qui sont infectés en 1 an : le nombre de cas cumulés sur 1 an divisé par le nombre de participants au départ.
Par contre, le calcul précis d’une incidence utilise le temps où les événements surviennent (ex : participant numéro #4 s’infecte 1 mois après le recrutement).
On voit l’importance de cette distinction pour des événements qui vont arriver sur tous les participants éventuellement et des suivis très longs. Par exemple, si l’événement d’intérêt est le décès/survie, éventuellement, tous les patients décèdent. Si bien qu’en proportion, on obtient 100 % de décès pour chacune des interventions. Par contre, la survie peut être beaucoup plus longue dans un groupe que dans l’autre (le bénéfice d’une des interventions).
Qu’est-ce qu’une incidence cumulée?
On désigne une incidence cumulée lorsqu’on cumule les événements sur une période de temps et qu’on utilise une proportion pour résumer l’information. L’incidence cumulée possède toujours une unité de période (ex : proportion de survie à 5 ans pour un cancer). L’incidence cumulée est une proportion. La proportion de l’exemple sur la tension artérielle n’a pas d’unité de période.