lundi 11 décembre Flashcards
Effet de la maltraitance des enfants
La maltraitance a des effets à court terme et à long terme de la maltraitance sur le développement socio-affectif, physique, neurobiologique et cognitif de l’individu sont importants. (Peu importe la forme de maltraitance : abus physique, abus sexuel, négligence, exposition à de la violence conjugale…)
Chaque année, les forces de l’ordre enregistrent plus de 120 victimes d’infanticides (une centaine décède dans le cadre intra-familial).
La loi 2019 interdisant les « violences éducatives ordinaires » a été définitivement adoptée le 2 juillet dernier. Il est désormais inscrit dans le Code civil que « l’autorité parentale s’exerce sans violences physiques ou psychologiques.
Définition de la maltraitance
Garbarino mettra en évidence 5 types de comportements :
Le rejet
L’ignorance
L’isolement
La terreur
La corruption
OMS 1999 : définit la maltraitance de l’enfant comme toute forme de mauvais traitement physique et/ou affectif, de sévisses sexuels, de négligence ou de traitements négligents, d’exploitations commerciales ou autres entrainant un préjudice réel ou potentiel pour la santé de l’enfant, sa survie, son développement ou sa dignité dans le contexte d’une relation de responsabilité, de confiance ou de pouvoir.
Maltraitance intrafamiliale : c’est essayer d’expliquer et comprendre les interactions qui poussent les parents à cette maltraitance : facteurs de vulnérabilité, le manque de ressources, l’histoire passée des parents, leur souhait d’avoir un enfant et le décalage entre l’enfant souhaité et l’enfant réel, le contexte socioculturel, socioéconomique…
épidémiologie
Pfersdorff : 2015 : 90 000 cas connus en France en danger soit 10% de plus qu’il y a 10ans
Qu’est ce qu’une enfance malheureuse ?
BINSWANGER, 1956-2006 : Pour lui, une enfance malheureuse c’est lorsque l’enfant va se construire une mauvaise représentation de lui (je ne vaux pas la peine d’être aimé, je suis une mauvaise personne), c’est-à-dire une mauvaise image corporelle, une image de soi négative pendant son enfance.
KERNBERG, 1980 On essaye de faire des corrélations entre situations et symptômes, contexte de vie et type du trouble manifesté chez l’enfant.
CANCRINI, 2012 : Met en évidence des corrélations entre les comportements symptomatiques de l’adulte et les réactions de l’enfant exposé à des circonstances de vie très défavorables.
cancrini 3 corrélations
Les troubles graves : Plus l’enfant vit très tôt et longtemps avec la personne malade, plus les troubles seront graves
Le comportement spécifique au trouble : Exemple du borderline = des excès de colère. Exemple du schizophrène = des hallucinations
Les enfants malheureux qui développent les mêmes symptômes que les adultes : Parfois par imitation, parfois par manque de solution (ne se sentent pas capables de faire autrement que ce que leur montrent les adultes)
Personnalité et personnalité pathologique
La personnalité* selon PERVIN et al, 2005 : c’est un patron caractéristique d’adaptation dans la manière habituelle de penser (ensemble des cognitions), de sentir ou de ressentir (émotions), de se comporter ou de réagir quittant à demeurer relativement stable à travers les situations et le temps.
La personnalité pathologique* selon SCHNEIDER : Lorsque les attitudes et les comportements sont cause de souffrance pour le sujet et son entourage.
STRELEAU et ANGLEITNER, 1991
1ère différence : Le tempérament est biologiquement déterminé alors que la personnalité est plus déterminée par les facteurs sociaux
2ème différence : Le tempérament est repérable depuis l’enfance tandis que la personnalité s’élabore au cours du temps de par la sensibilité, l’apprentissage, la culture et l’éducation
Tempérament et attachement
AINSWORTH (1979, 1986) : La sécurité de la relation d’attachement dépend étroitement de la qualité des interactions précoces qui, d’après elle, est davantage le fruit du comportement de la mère, et notamment de sa sensibilité, que du tempérament de l’enfant.
SEIFER et al, 1996 : L’irritabilité est la dimension tempéramentale retenue par la majorité des recherches comme celle qui jouerait un rôle dans le type d’attachement que l’enfant présente.
enfance anti sociale et adulte anti social
4 caractéristiques de l’enfance anti-social :
Enfant ignoré et attaqué, parents qui se battent, mère souvent dans la prostitution. Les parents ne voient pas l’enfant MAIS s’il se rebelle, deviennent violents
Enfant soumis à un contrôle sporadiquement dur, sévère et humiliant.
Enfant qui ne reçoit pas les soins normalement prodigués 🡪Négligé sur les plan vestimentaire, alimentaire, scolaire, etc. Exemple : pas de carnet de santé
On demande à l’enfant de devenir rapidement un adulte, d’être adulte avec les autres membres de la fratrie qui peut avoir à son tour des comportements inadaptés
Les caractéristiques de l’adulte anti-social :
Ne voit pas la souffrance de l’autre et peut l’attaquer de façon disproportionnée
Protège son autonomie, avec ses règles
Blâme souvent les autres qu’il cherche à contrôler soit à ignorer
Souvent attiré par la toxicomanie, la prostitution et l’engagement des conduites criminelles
IV) L’enfance paranoïde et le trouble paranoïde de la personnalité
caractéristiques de l’enfance paranoïde :
Le contrôle sadique, cruel d’un parent dominant qui transmet à l’enfant une hostilité froide et sobre, avec une indignation vertueuse. Des punitions, (coups de bâton, de ceinture, de poings) mais toujours de manière appropriée, répétitive et rationnelle, sont infligées à un enfant dit méchant, qui « le mérite » et qui « ne doit pas en parler en dehors de la famille ».
Violence qui apparait très tôt 🡪 Exemple : dès que le bébé pleure ou s’il ne dort pas. Bébé apprend donc très vite à ne plus pleurer et à se mettre à l’écart
Le parent compare l’enfant à d’autres enfants ou d’autres de ses frères et sœurs ou avec l’enfant qu’il a été = très lourd à porter pour l’enfant, il devient un bouc émissaire
Contexte :
Enfant qui vit dans un climat de terreur
Transfère ce sentiment dans une famille d’accueil ou adulte dans leur propre vie
Enfant dans le refus, très passif vis-à-vis des figures autoritaires
Difficile de construire une relation de confiance avec lui/elle
es caractéristiques de l’adulte paranoïde :
S’attend toujours à l’attaque 🡪 Les autres sont des persécuteurs
Souvent rempli de haine
Exerce un contrôle humiliant et violent sur ceux qui sont sous son influence
S’estime très compétent DONC utilise des comportements d’intimidation, se sent très indépendant
Au niveau professionnel : préfère la solitude pour travailler
Vit facilement des sentiments d’exclusion et de sous-estimation injuste
V) L’enfance schizoïde et le trouble de la personnalité schizoïde chez l’adulte
4 caractéristiques de l’enfance schizoïde : Si l’enfant vit une de ses situations, il risque lui-même de développer un trouble similaire. BENJAMIN, 1999
Enfant blâmé ou punit s’il tente de s’autonomiser des parents. Cependant, les parents sont peu présents et indifférents à leur enfant et ses besoins.
L’élément le plus marquant du vécu de ces enfant régulièrement maltraités psychologiquement bien plus que physiquement = La pensée magique* : idée que chacun de leurs gestes pourrait avoir des effets dramatiques et que l’autre, même éloigné, peut contrôler « tout ce que je fais ».
La conséquence de cela est un enfant qui aura du mal à se détacher d’un parent, d’abord physiquement puis émotionnellement. Ils ne peuvent pas échapper à la surveillance qu’en se réfugiant dans un autre monde imaginaire 🡪 MINKOWSKI appelle ce monde la rêverie. Décalage entre ce monde et leur réalité remplie avant tout de figures parentales dont la vie (et leur équilibre) dépend avant tout.
VI) L’enfance du narcissique et le trouble de la personnalité narcissique
BENJAMIN, 1999 :
L’adoration manifestée par un ou plusieurs adultes envers l’enfant en tant que tel, ou le plus souvent pour une qualité, un don ou une compétence particulière va amener l’enfant a devenir narcissique
Devient grave lorsqu’à l’échec, l’enfant réagit avec colère, rage et qu’il se fait blâmer, parfois de façon sadique & violente 🡪 ↑ le risque de développer des désordres narcissiques imprégnés d’agressivité et d’évoluer vers des cas plus graves = « le narcissisme malin » de KERNBERG
Narcissisme malin* : un narcissisme hautement imprégné d’agressivité dans lequel, dans l’enfance comme dans la psychopathologie de l’adulte, on retrouve des traits antisociaux et/ ou paranoïaques.
Le modèle du tempérament
BUSS et PLOMIN (1975, 1984) : Ils considèrent le tempérament comme une personnalité « de base », génétiquement déterminée et donc héréditaire 🡪 Emettent l’idée que le tempérament existe et peut être évalué dès la naissance.
Ils déterminent 3 dimensions inhérentes au tempérament:
L’émotivité = la propension à devenir facilement ou intensément bouleversé ou contrarié
L’activité = le rythme, la vigueur et la persistance dans les comportements effectués
La sociabilité = la disposition à rechercher le contact social avec autrui
Appuie l’étiologie génétique du tempérament qui expliquerait ainsi la stabilité du tempérament
Le modèle de Rothbart,
Assez proche du modèle de Goldsmith et Campos MAIS ne limite pas le domaine du tempérament à l’expérience et à
l’expression des émotions.
ROTHBART, 1989: Met en avant des mécanismes physiologiques et cognitifs qui expliquent la réactivité de l’enfant
et sa régulation de façon plus générale. Le tempérament est donc défini par des différences constitutionnelles de
réactivité et d’autorégulation, dont l’origine/ la cause/ l’étiologie peut être héréditaire, maturationnelle ou acquise
par expérience.
Réactivité: correspond au déclenchement des activités motrices et des affects
Auto-régulation: est le processus qui module la réactivité, le retrait, les inhibitions du comportement et la
capacité à revenir à un état calme