Limites adressées à l'abolitionnisme Flashcards

1
Q

Quelle est la peine maximale au provincial?

A

5 ans moins 1 jour (2 ans moins 1 jour de prison et 3 ans de probation)

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2
Q

Quelles sont les limites adressées aux abolitionnistes ?

A
  • Imaginer que l’abolition de la pénalité produira une société sans crime.
  • Imaginer que les solutions abolitionnistes pourraient garder leur pureté et rester loin de toute instrumentalisation.
  • Imaginer que l’absence de pénalité sera par définition socialement mieux que sa présence.
  • Ne pas prendre en compte les apports du droit criminel…
  • Voir ce que la prison fait des détenus mais pas ce que détenus font des prisons.
  • Ne pas prendre en compte apports du droit criminel.
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3
Q

Quelle est la réponse des abolitionnistes à «Imaginer que l’abolition de la pénalité produira une société sans crime.» ?

A

 Réponse des abolitionnistes : Ce que nous voulons abolir c’est la pénalité et le besoin de la peine. La cible visée est la réponse au crime, pas forcément le crime lui-même.

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4
Q

Quelle est la réponse des abolitionnistes à «Imaginer que les solutions abolitionnistes pourraient garder leur pureté et rester loin de toute instrumentalisation» ?.

A

 Réponse des abolitionnistes : Voir par exemple le débat entre la justice réparatrice (JR) institutionnalisée et la JR non institutionnalisée.

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5
Q

Quelle est la réponse des abolitionnistes à «Imaginer que l’absence de pénalité sera par définition socialement mieux que sa présence»?.

A

 Réponse des abolitionnistes : Nous sommes bien conscients que la décriminalisation ne veut pas dire légalisation et encore moins légitimation (légalité et tolérance sociale ne sont pas nécessairement synonymes).

 Décriminaliser vs Légaliser : décriminaliser ne veut pas dire légal, mais n’est plus criminel, ne sera pas traité par le code criminel, mais par le code civil.

 Comme ils reconnaissent parfois…

  1. Que le droit administratif peut par exemple être plus contraignant que le droit criminel mais aussi donner moins de garanties juridiques (Velloso).
  2. Tout comme le communautaire peut donner moins de garantie de modération (en tout cas pas plus que le droit criminel)
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6
Q

Quelle est la réponse des abolitionnistes à «- Ne pas prendre en compte les apports du droit criminel… »?

A

 Reconnaître que le scandale de l’infraction exige un processus en 2 temps : séparation [via condamnation] et réinsertion.

 Reconnaître les causes et le statut de certains groupes et de leurs souffrances.

 Reconnaître la gravité de la situation.

 Soulager les victimes en leur permettant de ne plus devoir gérer leur problème – ou en tout cas pas seul.

 Éviter à certaines victimes de commettre l’irréparable.

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7
Q

Quelle est la réponse des abolitionnistes à «- Voir ce que la prison fait des détenus mais pas ce que détenus font des prisons. »?

A

RIEN

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8
Q

Quelle est la réponse des abolitionnistes à «Ne pas prendre en compte apports du droit criminel»?

A
  1. On est sur des registres différents (violence structurelle et ensoleillements locaux); et
  2. Pas parce que diverses expériences carcérales que la prison remplit sa mission de faire reculer la criminalité.
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9
Q

Quelles sont les différentes criminologies à promouvoir ?

A
  • Une criminologie dont l’objet ne peut se limiter au crime…
  • Une criminologie au cœur de la cité et non sur un promontoire…
  • Une criminologie qui doit découvrir la sélectivité des constructions sociales…
  • Une criminologie qui doit situer les phénomènes dans leur contexte historique et social…
  • Une criminologie qui privilégie proximité avec l’objet pour le comprendre…
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10
Q

Que dire d’une criminologie dont l’objet ne peut se limiter au crime?

A

 Le crime est le nom donné légalement à certains comportements élus pour que leur commission soit sanctionnée d’une peine.
 Or toutes les déviances, tous les manquements à la morale ou aux règles de la vie sociale ne sont pas criminalisables et quand bien même ils le sont, ça ne veut pas dire qu’ils sont criminalisés.
 Une connaissance qui limiterait son objet au crime la rendrait par ailleurs dépendante de la loi étatique et, tout aussi problématique, viderait le crime de sa dimension politique.
 La criminologie devrait autant s’intéresser aux normes – légales ou non – qui régissent les situations et les comportements problématiques qu’aux situations et comportements eux-mêmes.
 Et toujours en se rappelant qu’un comportement et une situation ne sont problématiques qu’au regard d’une ou de plusieurs normes parfois enchevêtrées.
 Quand elle s’intéresse au crime, la criminologie devient l’étude critique de ce qui sépare et discrimine.
 Elle doit aussi se souvenir que l’appellation « crime » est le résultat d’un découpage partiel et partial d’une réalité multiforme et complexe, dont aucune lecture ne permet la saisie intégrale.
 La criminologie peut alors être aussi une démarche de connaissance de et par ces découpages.

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11
Q

Que dire d’une criminologie au cœur de la cité et non sur un promontoire?

A

 Le discours scientifique prolonge le sens commun plus qu’il ne rompt avec lui. Il s’en différencie et, quand il entre en conflit avec lui, n’en sort pas indemne.
 Notre observation comme chercheur est toujours une sélection, partielle et partiale, dans le réel.
 Notre observation est toujours historique (variabilité contextuelle).
 Notre observation nous positionne à l’intérieur de notre objet.
 Le savoir criminologique naît du dialogue entre le chercheur et ses objets (qui sont souvent des sujets).
 Ce savoir résulte d’une volonté de découvrir en quoi ce qui se donne à voir peut être le produit de logiques particulières (biographiques, institutionnelles, organisationnelles, professionnelles) qui ne se réduisent pas seulement à la volonté des acteurs.

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12
Q

Que dire d’une criminologie qui doit découvrir la sélectivité des constructions sociales?

A

 Un 100 mètres victorieux ou un meurtre de sang froid en Afrique du Sud ?
 Méfiez-vous des morceaux choisis.
 S’il faut se méfier des morceaux choisis, il faut se rappeler que le savoir ne se construit qu’à partir de morceaux choisis. Choisir d’étudier un objet plutôt qu’un autre, c’est déjà adopter un point de vue.

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13
Q

Que dire d’une criminologie qui doit situer les phénomènes dans leur contexte historique et social ?

A

 Le crime est un accord social (provisoirement) figé – Becker.
 Ces accords peuvent avoir été les plus pratiques à une époque donnée et ne plus l’être ensuite mais ils ne vont pas disparaître pour autant (QWERTY et AZERTY vs. DVORAK). Trop de gens s’étaient habitués au clavier ancien pour qu’une telle innovation soit pratique.
 Idem pour crimes qui se sont ancrés dans une culture partagée mais la criminologie doit garder souci de troubler la pratique confortable des savoirs communs, de nos accords sociaux figés.

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14
Q

Que dire d’une criminologie qui privilégie proximité avec l’objet pour le comprendre?

A

 Être criminologue, c’est se tenir aux côtés de ceux que des actes problématiques ont esseulés, quelle que soit leur position juridique dans le traitement de ces actes, et ce sans reproduire scientifiquement cet esseulement (refaire le lien quand il est rompu).
 La proximité envers son objet n’est pas celle de l’expert (celui qui sait) vs. sens commun : ce n’est pas l’expertise scientifique que la fiction policière nous propose. Le criminologue ne sert pas prioritairement la détection, la prévention ou la répression du crime.
 S’il peut contribuer à de tels objectifs, le criminologue ne peut se laisser réduire à cette conception technique et ancillaire (au service de l’État).
 Comprendre suppose qu’on lève provisoirement le jugement (ou le préjugé), quitte à le retrouver ensuite, mais mieux fondé, mieux construit.
 Ne pas se soumettre au service du droit criminel et de la politique criminelle ne veut pas dire pour autant mettre la criminologie au service du « crime » ou du « criminel ».
 Mais la structuration du droit criminel est telle qu’elle envahit les représentations au point de pousser le criminologue à « choisir son camp ».
 Or, la guerre, transformant l’autre en ennemi, n’est pas notre manière de connaître. D’où la raison de se méfier de la rupture avec le sens commun (vieux rêve d’une science hors langage). Si rupture il y a, c’est pour distinguer et non pour exclure.
 Le projet scientifique de la criminologie n’est pas prioritairement celui de la lutte contre le crime. Il s’agit là de domaines d’actions des politiques criminelles, de stratégies de vente au service du pouvoir ou d’un contre-pouvoir, des associations militantes pour un changement social.
 Il s’agirait plutôt de proposer une interprétation pour la société des phénomènes qui lui posent problème et de rejoindre éventuellement ou de contester, par ce détour exigeant, certaines opinions en fondant une nouvelle interprétation par des arguments théoriquement et empiriquement validés.
 Notre travail d’interprétation pour la société devrait viser une compréhension moins hostile, moins abstraite, moins négative et moins atomiste des situations-problèmes et des réactions qu’elles suscitent.
 La nécessité de comprendre (interprétation) et la proximité avec les sources exigent une attitude éthique ou un rapport à l’autre débarrassé autant que possible des constructions qui le séparent de nous et qui nous séparent de lui.
 Mais que voulons-nous dire par « nous rapprocher » ? Plutôt que de partir de notre commune humanité avec l’autre, il s’agit au contraire de nous appuyer sur notre radicale étrangeté à nous-mêmes.
 L’altérité à nous-mêmes doit toujours apparaître comme une énigme à laquelle se frotter à travers, par exemple, la question du « crime ».
 La proximité ici, c’est la mise en présence de 2 étrangers (entre eux et à eux-mêmes) et non de 2 ennemis.

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