Les Verbes Fondamentaux Flashcards

1
Q

De quoi est composée une forme verbale?

A

une forme vb composé d’un certains nbr d’élé ( : le radical (lexeme porteur de la substance sémantique) + une série de morphèmes gram ( : voyelle thématique ( groupe de conjugaison / désinence (le tmps le mode) / une personne désigné de façon plus ou moins spécifique / ac la présence qui peuvent s’ajouter des préfixes / suffixes

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2
Q

Comment peut-on expliquer l’existence de la catégorie des verbes fondamentaux?

A

On doit opposer à l’évolution phonétique un raisonnement analogique. La première permet de décrire l’évolution sans connaitre le sens du vocable. La deuxième fait intervenir le plan du signifié (lex ou gram), c’est une analogie entre deux signifié qui va amener a un rapprochement entre deux Sa, voire de paradigmes. En conjugaison, cette notion de base du paradigme va permettre d’associer les Sa d’élé d’une mm classe (ds le domaine vb, lex). Un trait commun appartenant au domaine du Sé va entrainer une uniformisation plus ou moins importante des Sa. Il va faire intervenir l’idée d’une série associative ds l’esprit (les 6 p de la conj ; les 3 inf; les verbes réguliers, régulièrement irréguliers, les verbes irréguliers indépendants dont les irrégularités ne permettent pas cette catégorisation).

Les verbes fondamentaux ne sont pas regroupés en raison d’une irrég portant sur leurs Sa ms en raison de caract communes de leurs Sé.

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3
Q

Sur quoi se base-t-on pour créer la catégorie des verbes fondamentaux?

A

Ils ne sont pas regroupés en raison d’une irrég portant sur leurs Sa ms en raison de caract communes de leurs Sé.
— il disent une certaine forme d’existence ; se situent au-delà d’une simple action ; en esp il manifeste cette catégo par un Sa qui leur est spécifique
— ils sont a la base d’autres transfo :
1. Servent a former de periphrases vb (a apporter des nuances aspectuelles a d’autres vb
— en général ces irrég apparaissent au tmp de l’actuel // les tmps de l’inactuel = moins impactés

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4
Q

Quelle est la définition de coalescence?

A

En linguistique, aspect de la contraction, qui consiste dans la fusion de deux voyelles voisines en une voyelle nouvelle : ae > e au>
(Mar. Lex. 1961). Diphtongue par coalescence.
− P. ext. Réunion, dans une unité nouvelle, d’éléments compatibles quoique de soi disjoints

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5
Q

Quelle est l’étymologie du pronom-adverbe y?

A

Le pronom adverbe y trouve sa source dans les deux adverbes locatifs latins HĪC et ĬBĪ, donnant lieu à trois étymologies possibles : la première ĬBĪ > y, la deuxième HĪC > y et la troisième ĬBĪ sous l’influence de HĪC (ĬBĪ / HĪC) > y.

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6
Q

Quelles est la cause de la coalescence de «y» et le mécanisme par lequel elle s’est produite?

A

L’explication la plus répandue est la théorie de la subduction émise par Maurice Molho. Cette théorie décrit un processus selon lequel y aurait perdu son contenu sémantique initial et n’aurait conservé que l’aptitude à référer à un espace vague et général. Sous les termes “subduction”, “désémantisation” ou encore “grammaticalisation” que proposent d’autres linguistes, on retrouve le même mécanisme d’affaiblissement sémantique et la suggestion d’un signe nouveau.

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7
Q

Quelle est l’origine de la coalescence de «y» pour les verbes dit d’existence que sont SER, ESTAR, DAR et IR?

A

En effet, à la différence du -y de hay dont pratiquement aucun linguiste ne met en doute qu’il provienne de ĭbī, l’origine du -y des formes de première personne n’a pas fait, jusqu’à présent, l’objet d’un accord unanime. Les principales hypothèses à cet égard sont au nombre de quatre : celle qui fait de -y un élément paragogique, celle qui attribue la provenance de ce morphème à la morphologie des verbes irréguliers, celle qui lui attribue une provenance léonaise ou celle encore qui invoque l’agglutination. Cette dernière peut défendre soit un -y provenant du pronom personnel yo, soit un y provenant de ĭbī.
Bien que nous adhérions à cette dernière hypothèse, qui voit pour le -y de soy, estoy, doy et voy l’origine latine ĭbī, l’analyse présentée ici ne suit pas celle développée par les défenseurs antérieurs de l’hypothèse en question, en particulier par Maurice Molho, qui fonde l’agglutination sur l’analogie avec hay. Nous proposons un point de vue différent, à savoir que les cinq formes verbales hay, soy, estoy, doy et voy forment un ensemble spécifique, dont les éléments sont marqués dans leur signifiant par ce -y et réunis par leur sémantèse de verbes dits existentiels, car ils disent les différents aspects de l’existence d’un être

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8
Q

De que quand date la disparition du pronom locatif «y» ?

A

Sa disparition date de la fin du XVe siècle.

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9
Q

En quoi consiste la polémique sur l’étymologie du pronom adverbe «y» ?

A

Entre les dérivés de HĪC et ĬBĪ il y a eu, d’une part, un problème de confusion phonétique et, d’autre part, un problème de confusion sémantique. Les deux adverbes HĪC et ĬBĪ en sont venus depuis le latin vulgaire à indiquer une référence locative sans préciser concrètement proximité ou éloignement.
HĪC était à l’origine tonique mais, comme dit William Meyer-Lübke, ils se sont tous les deux conservés presque uniquement sous la forme atone et, déjà dans le latin vulgaire, ils indiquent une référence locative vague. Tout cela se passe dans la période préromane. Il n’y aurait donc qu’un seul adverbe pronominal atone dans la Romania occidentale : le préroman *y écrit, ensuite, avec diverses graphies hi, ý, i etc., qui proviendrait fondamentalement de ĭbī, bien qu’étant donné la confusion phonétique et sémantique entre ĬBĪ et HĪC, il se pourrait que ce dernier ait contribué aussi à sa formation.
La plupart des linguistes adhèrent à l’hypothèse de HĪC / ĬBĪ > y : Antonio Ma Badía Margarit, José A. Pascual et Joan Corominas, Édouard Bourciez, Pierre Fouché, William Meyer-Lübcke, Mónica Velando, Dieter Wanner, Antonio Meilán García, Bernard Darbord et enfin Bernard Pottier et Ralph Penny.
D’autres attribuent l’étymologie de *y au seul pronom ĬBĪ : Ramón Menéndez Pidal, Friedrich Diez, Federico Hanssen, García de Diego, Xavier Terrado Pablo et Paul M. Lloyd. Seulement Gustav Gröber, Gustav Körting et Hayward Keniston défendent l’hypothèse que y provient de HĪC

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10
Q

Quelle pourrait être la cause de la disparition de «y» ?

A

Causes probables:

    • Y n’était pas uniformément atone
    • Y a été en concurrence avec les déictiques allí et allá: Pour Xavier Terrado Pablo ce n’est pas simplement la confrontation avec les autres adverbes de lieu, mais la capacité de ces derniers à s’associer avec des prépositions, doublée de l’alternance entre les formes en -í et en -á offrant la possibilité de richesses expressives et de subtils nuancements, qui aurait pu contribuer à la disparition de y :
    • Y aurait subi un «affaiblissement»: tiene problemas de cuerpo fonoléxico como adverbio libre es poco visible y expresivo
    • sa collision avec la conjonction Y qui cesse d’être tolérée

C’est donc le problème de la position de y dans la phrase qui va être étudié dans les pages qui suivent. La question mérite d’être posée car, si y était clitique, cela veut dire, selon les définitions que nous avons présentées plus haut, qu’il était atone. Or, si y était atone, pourquoi ne s’est-il pas maintenu à l’image du y français et du hi catalan, qui tous les deux ont eu un comportement de pronom atone depuis le début de l’évolution du latin aux langues romanes ? Et, si y était tonique, on peut se demander, avec Antonio Ma Badía Margarit, dans quelle mesure le caractère tonique de y est l’une des causes qui ont entraîné la disparition de ce dernier. En effet, selon cet auteur, l’instabilité syntaxique de y aurait exposé ce pronom à l’alternance avec les autres adverbes de lieu et cette concurrence l’aurait mené à sa perte.

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11
Q

Y était-il tonique ou atone ?

A

Un élément atone, par définition, s’appuie sur le mot qui le précède ou qui le suit, formant avec lui une unité accentuelle. De ce fait, l’élément atone est dépendant de celui sur lequel il s’appuie et il est contraint d’occuper une place déterminée dans la phrase, obligatoirement liée à celle de l’élément tonique dont il dépend.
Un élément tonique, au contraire, est indépendant et peut occuper n’importe quelle place dans la phrase. Selon la terminologie la plus usuelle, donc, si y est adverbe, il sera tonique et s’il est complément il sera atone.
En ce qui concerne la tonicité de y en castillan, tous les linguistes qui ont étudié cette question arrivent à la même conclusion : dans de nombreux cas il est extrêmement difficile, voire impossible, de savoir si y était atone ou tonique113. Certains privilégient son aspect étymologique, d’autres son comportement fonctionnel et syntaxique

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12
Q

Quelle est la valeur spatiale de «y»?

A

Y, à lui seul, ne dit que l’espace indéterminé, et ne fait sens qu’à travers son référent contextuel. L’identification de y, en d’autres termes, ne peut être obtenue en dehors d’une référence au message, que celle-ci soit son antécédent ou, plus rarement, son conséquent, selon que y est anaphorique ou cataphorique.
Y donc rappelle ou anticipe un espace de référence dans lequel se situe une entité déterminée185. Entre cette entité et l’espace de référence, évoqué par y, s’établit le lien d’une localisation statique ou dynamique, en fonction du verbe auquel y est associé. C’est le verbe, donc, qui détermine la nature de cette relation et elle sera statique si le verbe n’exprime pas de mouvement ou dynamique si le verbe en exprime un

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13
Q

Quelles sont les date d’apparition de coalescence de «y» aux premières personnes des verbes existentiels au présent de l’indicatif?

A

En ce qui concerne les formes de première personne soy, estoy, doy et voy, les dates de
première documentation dans notre corpus sont les suivantes :
soy : 1215. Dans l’un des documents notariaux réunis par Ramón Menéndez Pidal dans ses Documentos lingüísticos430.
estoy : dans la Primera crónica general431, XIIIe siècle.
doy : 1208. Dans l’un des documents notariaux de Documentos lingüísticos432.
voy : dans La Celestina433, fin du XVe siècle.

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14
Q

Parmi les nombreux sens qu’a peu avoir «aver» lesquels sont encore d’actualité?

A

L’évolution de ce verbe de l’époque médiévale à nos jours a attiré l’attention de nombre d’auteurs. En effet aver, après avoir été largement employé avec des sens divers, est devenu au fil du temps l’un des auxiliaires de la conjugaison espagnole et n’a gardé de ses anciens sens pleins que celui de l’obligation, déclarée au moyen de haber de + infinitif ou hay que + infinitif, un sens temporel exprimé par des locutions figées et réservées à l’usage littéraire comme años ha, et celui de l’existence dans l’espace à travers hay

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15
Q

Quels sens pouvait avoir «aver» au Moyen Âge ?

A

En revanche, à l’époque médiévale, aver, en fonction du co-texte ou du contexte, pouvait exprimer l’existence, l’appartenance (ou la possession), un sens temporel, l’obligation et l’auxiliarité dans des expressions du futur, de l’obligation et de l’aspect. Puisque c’est de la combinaison de aver avec les autres mots du co-texte que naissent ces différents sens, cela présuppose qu’il faut distinguer le signifié de aver et ne pas le confondre avec celui des mots qui lui sont associés.

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16
Q

Quelles sont les 3 façons de déclarer l’existence d’un être?

A

Nous avons évoqué trois manières de distinguer un être, selon la façon de déclarer son existence : déliée de toute contrainte spatio-temporelle, celle-ci s’exprime au moyen de ser, circonstancielle, elle s’exprime au moyen de estar, spatio-temporelle, elle requiert l’emploi de haber sous sa forme unipersonnelle. Estar par sa capacité à dire l’existence circonstancielle, donc spatio-temporelle est apte à dire aussi une existence de construction locative.

17
Q

Qu’est-ce que la «teoria de los modos» de Gilles Lucquet?

A

Cette théorie transcende l’opposition traditionnelle «indicatif» / «subjonctif» et s’appuie sur des distinctions inscrites dans la structure signifiante du verbe espagnol. En effet, il y a des paradigmes dans lesquels le verbe distingue l’une de l’autre les personnes 1 et 3 et des paradigmes dans lesquels ces mêmes personnes 1 et 3 ne sont pas différenciées.
Le premier groupe inclut trois des paradigmes de conjugaison que la tradition grammaticale rattache à «l’indicatif» :
- le présent (canto / canta);
- le prétérit (canté / cantó, c’est-à-dire le pretérito perfecto simple ou pretérito indefinido
des grammairiens espagnols) ;
- le futur (cantaré / cantará).
Le second groupe inclut :
- ce que la tradition appelle l’imparfait de «l’indicatif» (cantaba) ;
- ce qu’elle appelle le conditionnel (cantaría, paradigme que la RAE a considéré tantôt
comme un temps du mode subjonctif, tantôt comme un mode à part, tantôt comme un
temps du mode indicatif) ;
- et enfin ce qu’on appelle les temps du «subjonctif» (cante, cantare, cantara, cantase).
Il sera question dans ce qui suit pour employer la terminologie de Gilles Luquet de mode actualisant et de mode inactualisant

18
Q

Quelle était la place de «y» dans le cas où les deux particules (h)a et y étaient associées mais non soudées?

A

Dans le cas où les deux particules (h)a et y étaient associées mais non soudées, y pouvait occuper une position préverbale ou postverbale, immédiatement à côté du verbe, mais nous n’avons pas trouvé d’exemple où y soit séparé de (h)a par un élément interpolateur. Ces possibilités expressives ont alterné pendant plusieurs siècles jusqu’à ce que y disparaisse en tant que signe, pour ne se conserver qu’en tant que morphème de présent du verbe unipersonnel haber et des premières personnes du singulier des verbes ser, estar, ir et dar

19
Q

Pourquoi la coalescende de «y» n’a lieu qu’au présent ?

A

Maurice Molho postule que «la représentation espagnole de l’espace se construit en fonction d’un référentiel discriminant qui n’est autre que le lieu spatial où la personne du moi pensant se voit exister»459. C’est donc le locuteur qui s’érige en pivot référentiel et détermine l’espace en fonction de son moi. D’où il s’ensuit que le seul temps où «le moi se voit être présent (et dont il ne saurait s’évader sous peine de n’exister pas)», est le présent appelé «présent spatial» par Maurice Molho :
Le présent spatial s’identifiant au présent temporel (l’existence actuelle du moi pensant ne se laisse point concevoir par celui-ci en dehors du lieu où il se tient), tout ce qui s’exclut du présent temporel se voit du même coup rejeté hors du présent spatial, dans le plan où sont les choses, qui tenues dans l’inactualité, ne coexistent pas avec le moi actuel.

C’est ce que dit également Jack Schmidely dans «La -y de hay» où reprenant une idée déjà exprimée dans «Les temps de l’indicatif espagnol», il souligne la valeur d’atemporalité et le pouvoir généralisateur du présent à la différence des autres temps :
El presente, fundamento del sistema verbal, se concibe por referencia a la situación en el tiempo del hablante; y vale para cualquier hablante de cualquier época. De ahí nace su capacidad de expresar no sólo lo contemporáneo de cada locutor sino también lo ampliable a la totalidad imaginable de los hablantes; es lo que observamos en la expresión de las afirmaciones gnómicas, de las verdades que son “de todos los tiempos” y, por eso mismo, de ninguna época determinada.

20
Q

Pourquoi la coalescende de «y» n’a lieu qu’à la troisième personne?

A

Pourquoi y s’est-il agglutiné seulement à la personne 3 ? Autrement dit quel besoin avait la langue de se doter d’un signe nouveau, (h)ay ? La réponse à ces deux questions met en cause, d’une part, la représentation de la personne et, d’autre part, la déclaration de l’existence.
On sait que le système de la personne repose sur la représentation de trois entités exprimées selon la fonction que chacune d’elles détient dans l’acte de langage. On peut ainsi faire la distinction entre les personnes participant à l’acte de communication et celles n’y participant pas. Les personnes actives dans l’interlocution sont celles de rang 1 et 2, c’est-à-dire yo et tú et la personne exclue du rapport interlocutif est la personne de rang 3, la non-personne selon la terminologie d’Émile Benveniste463, à cause de sa non-participation dans l’acte de langage.
Cependant, à l’opposé de la notion de la «non personne» on constate que le sujet parlant qui dit yo parle de quelqu’un et qu’un sujet parlant qui dit tú parle aussi de quelqu’un. Yo est à la fois la personne qui parle et celle dont on parle tandis que tú est à la fois la personne à qui on parle et celle dont on parle. D’où il suit que les personnes 1 et 2 incluent également la représentation d’une entité linguistique de rang 3, ou, pour le dire d’une autre manière, que la personne 3 contient en elle, virtuellement, la personne 2 et la personne 1. La personne de rang 3 est donc la personne la plus générale qui soit.

21
Q

Comment explique-t-on l’agglutination de «(h)a» et «y» ?

A

La plupart des linguistes qui se sont intéressés à cette question, pour expliquer la coalescence de deux éléments (h)a et -y ont suivi Maurice Molho dans sa théorie de la subduction de y. D’autres ont allégué la perte d’indépendance syntaxique et de contenu sémantique de -y. Ces deux propositions explicatives reposent toutes les deux sur le fait qu’il y a deux -y : L’un anaphorique, indépendant syntaxiquement, peut-être tonique, référant à un lieu singulier ; et un autre -y, qui n’est plus anaphorique, et qui ne réfère plus, ou de moins en moins, à un «lieu singulier antécédent explicite ou implicite»520 mais, au contraire, signifie de plus en plus un espace large et général «contenant de tous les lieux particuliers pensables»521. À l’opposé, l’idée défendue ici est que le y stématique signifie l’espace dans sa plus grande généralité, le concept d’espace, et que le -y astématique de (h)ay signifie un cas particulier d’espace. En avant de ce cas particulier d’espace on trouve l’espace général car pour pouvoir particulariser quelque chose il faut partir de la conception générale de l’élément qu’on veut particulariser ; ce qui est corroboré par les signifiants.