Les Sanctions Flashcards
À qui est réservé le droit de punir?
4 échelons
- l’autorité militaire de 1er niveau (AM1): chef d’état-major pour les officiers et sous-officiers endivisionnés ou le chef de corps.
- l’autorité militaire de 2ème niveau (AM2): le colonel adjoint territorial
- l’autorité militaire de 3ème niveau (AM3): le général commandant la brigade pour les militaires du rang uniquement
- le ministre chargé des armées.
À quelles sanctions une faute commise expose-t-elle le militaire?
- sanctions disciplinaires fixées par le règlement disciplinaire
- des sanctions statutaires
- des sanctions professionnelles
En quoi l’action disciplinaire est indépendante de l’action pénale?
- une même faute peut faire l’objet d’une condamnation pénale et d’une sanction disciplinaire.
- une condamnation pénale n’entraîne pas nécessairement une sanction disciplinaire.
- le refus d’ordre de poursuite ne fait pas obstacle à l’exercice du pouvoir disciplinaire. Il en est de même pour le non-lieu ou l’acquittement.
Quelle est la finalité du droit pénal et celle du droit disciplinaire?
- la sanction pénale poursuit un objectif propre au droit pénal en tendant à faire respecter l’ordre social, sans chercher à assurer la discipline interne d’une profession
- la sanction disciplinaire a pour objet d’assurer la répression des fautes ou manquements commis par les militaires.
Quels sont les 5 principes de la sanction disciplinaire?
1) il est possible de cumuler une sanction pénale et une sanction disciplinaire, ainsi que le précise l’article L4137-1 du code de la défense ;
2) l’action disciplinaire ne peut avoir pour base que des faits établis, non une faute présumée ou de simples rumeurs. La seule circonstance qu’un militaire fasse l’objet d’une information judiciaire ne peut suffire, en elle-même, à déclencher l’action disciplinaire.
En conséquence, les autorités investies du pouvoir disciplinaire peuvent mener leur action propre sans attendre que le juge pénal se prononce. La détermination de la nature de la sanction disciplinaire à prononcer s’apprécie en fonction des circonstances et des conséquences de la faute ou du manquement, du degré de responsabilité du militaire concerné ainsi que de son comportement global. Ainsi, il n’est pas nécessaire, dans la quasi-totalité des cas, d’attendre la décision pénale.
Il peut y avoir un intérêt à surseoir au prononcé d’une sanction disciplinaire lorsque la faute ou le manquement constitue une infraction pénale. Ce sursis à statuer permet, lorsque cela est possible, de puiser utilement des renseignements dans la procédure pénale et de prendre en considération les aveux et les indices recueillis ;
3) aucune disposition législative ou réglementaire, ni aucun principe général du droit n’imposent d’attendre, pour se prononcer sur les suites disciplinaires d’une faute ou d’un manquement, que les tribunaux de l’ordre judiciaire aient définitivement statué ;
4) un classement sans suite, un non-lieu ou l’absence de condamnation pénale qui ne contredit pas la réalité des faits ne fait pas obstacle à une sanction disciplinaire pour les mêmes faits ;
5) toute allusion à une procédure judiciaire en cours ainsi que tout élément qui en provient ne devront en aucun cas être mentionnés sur le bulletin de sanction, même dans les différents avis des autorités. La seule exception concerne les affaires pour lesquelles le militaire concerné a fait l’objet d’une condamnation pénale devenue définitive.
Expliquer les 3 catégories de fautes ou manquements.
1ère catégorie:
- à l’intérieur d’une enceinte militaire hors ou en service
- à l’extérieur d’une enceinte militaire en service uniquement.
2ème catégorie:
-à l’extérieur d’une enceinte militaire hors service mais avec répercussion sur le service.
3ème catégorie:
- faute contraire à l’honneur hors ou en service
- à la probité
- aux bonnes mœurs
Citer les différentes sanctions par groupe.
Sanctions du 1er groupe:
- avertissement
- consigne
- réprimande
- blâme
- arrêts
- blâme du ministre
Sanctions du 2ème groupe:
- exclusion temporaire de fonctions
- abaissement temporaire d’échelon
- radiation du tableau d’avancement
Sanctions du 3ème groupe:
- retrait d’emploi
- radiation des cadres
- résiliation de contrat
Quelles sanctions peuvent être attribuées par le général cdt la BSPP (AM3) ou son suppléant?
-blâme
-arrêts: 40 jours
Pour les militaires du rang uniquement
Quelles sanctions peuvent être attribuées par le colonel adjoint territorial (AM2)?
-blâme
-arrêts: 30 jours
Pour tous les militaires de la brigade
Quelles sanctions peuvent être attribuées par le chef d’état major ou de corps (AM1) ou suppléant?
- avertissement
- consignes: 20 tours
- réprimande
- arrêts: 20 jours
Chef d’EM: pour les off et sous-off endivisionnés.
Chef de corps: pour tous les militaires et avec effet immédiat
Suppléant: idem chef de corps
Quelles sanctions peuvent être attribuées par le CDU, suppléant, ou officier désigné (délégation)?
- avertissement
- consigne: 10 tours
- réprimande
- arrêts: 7 jours
Pour les militaires non officiers. Ne peut prononcer à effet immédiat.
Sur quoi sont et où inscrites les sanctions des mdr, sous-off et off?
Il existe un registre des sanctions du 1er groupe (imprimé n°130/56) et un registre des sanctions du 2e et du 3e groupe (imprimé 130/57) pour les officiers, les sous-officiers et les militaires du rang. Ces registres sont détenus au niveau de la portion centrale d’une formation où a été désignée une AM1 (section commandement des groupements).
Par qui et quand sont contrôlés les registres de sanctions?
Les registres des sanctions font l’objet d’un contrôle mensuel par l’AM1.
Où ne sont pas inscrites les sanctions?
Les sanctions ne sont pas inscrites sur :
‒ le livret matricule ;
‒ le livret d’instruction ;
‒ le dossier individuel de campagne ;
‒ les bulletins de notes officiers ;
‒ les feuilles de notes sous-officiers et militaires du rang,
‒ les comptes rendus d’accident, de perte, de détérioration ;
‒ tous les documents faisant apparaître les sanctions encourues ou proposées.
Qu’est-ce-que le registre des sanctionnés?
Chaque unité détient un seul registre des sanctionnés (imprimé n° 130/59).
Ce registre tenu par le commandant d’unité est mis à jour en cohérence avec le registre des sanctions.