Les pathologies limites de l'enfance Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’état limite ?

A

L’état limite est une notion qui se situe entre la névrose et la psychose, caractérisée par des symptômes d’allure névrotique et psychotique.

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2
Q

Pourquoi la notion de pathologie limite a-t-elle été préférée pour les enfants ?

A

La notion de pathologie limite a été préférée pour les enfants pour souligner le fait que l’enfant est un être en développement avec des potentialités évolutives plus conséquentes, et que le devenir de l’enfant est plus favorable si on intervient au bon moment, avec les moyens adaptés.

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3
Q

Pourquoi est-il difficile de fixer les frontières entre la psychose et la névrose chez les enfants présentant une pathologie limite ?

A

Chez les enfants présentant une pathologie limite, le tableau clinique est trompeur car les manifestations sont apparemment de type névrotique, alors que l’enfant parvient difficilement à dépasser la phase Œdipienne structurante, ce qui peut rendre complexe la fixation des frontières entre la psychose et la névrose.

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4
Q

Quels sont les deux registres de fonctionnement psychiques des enfants psychotiques ?

A

Registre psychique de l’enfant psychotique et registre psychique de la pathologie limite (registre archaïque).

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5
Q

Qu’est-ce que le registre archaïque ?

A

Le registre archaïque est caractérisé par des problématiques liées à la dépendance et à l’autonomie, ainsi que par des mécanismes de défense qualifiés de mécanismes archaïques (déni de la réalité, projection, retournement contre soi, enfant qui se fait mal). Le clivage est un mécanisme de défense prépondérant.

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6
Q

Comment se caractérise le clivage dans les pathologies limites ?

A

Dans les pathologies limites, le clivage domine concernant les objets (l’autre) et le moi. L’autre est soit tout bon avec l’enfant, soit il est complètement mauvais. L’enfant qui a une pathologie limite a une image de lui pas très bonne car il exige de pouvoir s’aimer lui-même que s’il est excellent.

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7
Q

Quels sont les mécanismes de défense cités qui ont été validés uniquement du côté de la psychose ?

A

Les mécanismes de défense cités qui ont été validés uniquement du côté de la psychose sont le déni de la réalité, la projection, le retournement contre soi et l’enfant qui se fait mal.

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8
Q

Quelle est la différence psychopathologique entre la pathologie limite et la psychose ?

A

La différence psychopathologique entre la pathologie limite et la psychose est qu’il n’y a pas de processus anti-objectal dans la pathologie limite, contrairement à la psychose où l’objet (l’autre) est perçu comme menaçant et méfiant. Dans la pathologie limite, il y a le maintien d’une adaptation à la réalité de surface.

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9
Q

Comment se développent les capacités adaptatives en secteur ?

A

Les capacités adaptatives ne sont pas homogènes et se développent en secteur.

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10
Q

Quels sont les motifs de consultation les plus courants chez les enfants en pédopsychiatrie ou psychologie ?

A

Les motifs de consultation peuvent varier considérablement, mais peuvent inclure des troubles de l’alimentation, du sommeil, des troubles sphinctériens, des retards de développement, des comportements instables ou hyperactifs, une tendance au repli ou à l’isolement, des symptômes névrotiques tels que des rituels ou des phobies, et des troubles des conduites.

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11
Q

Comment peut-on identifier des dimensions affectives ou relationnelles chez un enfant en pédopsychiatrie ou psychologie ?

A

Les dimensions affectives ou relationnelles peuvent être identifiées à partir de difficultés telles que des troubles de l’alimentation, du sommeil, des troubles sphinctériens, des retards de développement, ou des comportements instables ou hyperactifs, qui peuvent indiquer une certaine immaturité affective. De plus, les symptômes névrotiques peuvent témoigner d’une vulnérabilité à la perte d’objet et les comportements qui débordent peuvent indiquer une relation anaclitique.

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12
Q

Comment peut-on distinguer les pathologies limites des névroses et des psychoses chez un enfant en pédopsychiatrie ou psychologie ?

A

Les pathologies limites peuvent se distinguer des névroses et des psychoses par l’angoisse d’abandon ou de perte d’objet, l’autre étant vécu comme une béquille narcissique. Les défenses sont essentiellement dominées par le clivage : soit l’autre est entièrement avec moi et il est tout, soit il m’abandonne et il n’est rien. Les symptômes peuvent varier considérablement et peuvent inclure des comportements qui débordent, une tendance au repli ou à l’isolement, des rituels ou des phobies, ou des expressions de symptômes plus tardifs à l’adolescence.

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13
Q

Comment peut-on reconnaître les formes latentes de pathologies limites chez un enfant en pédopsychiatrie ou psychologie ?

A

Les formes latentes de pathologies limites peuvent être difficiles à reconnaître car les symptômes peuvent être à peine visibles et se déclencher plus tardivement à l’adolescence. Les changements de symptômes peuvent varier pour un enfant donné, et les parents peuvent avoir fait l’objet de contre-investissement dans l’optique de banalisation ou de mise au silence.

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14
Q

Qu’est-ce que l’étude psychopathologique des pathologies limites de l’enfance ?

A

Elle étudie les symptômes de surface qui relèvent des motifs de consultation, mais la structuration plus profonde ne suffit pas à poser un diagnostic. Elle cherche à donner un sens aux manifestations symptomatiques en relation avec l’organisation psychique interne de l’enfant et aux modalités relationnelles entre l’enfant et son environnement familial.

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15
Q

Quels sont les différents types de défauts d’étayage ?

A

Les défauts d’étayage peuvent être clairement évidents en rapport avec des phénomènes de rupture familiale, mais aussi plus subtils, comme lorsque les parents ne représentent pas un appui suffisant pour les enfants ou que la place de l’enfant dans le désir des parents est faible. Certains événements graves de l’histoire de l’enfant, tels que la dépression maternelle, les conflits familiaux, les violences intra-familiales, les maladies graves des parents, les accidents, peuvent également entraîner des défauts d’étayage.

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16
Q

Qu’est-ce que l’insuffisance des apports affectifs ?

A

L’insuffisance des apports affectifs, ou défauts d’ajustement parentaux à l’égard des enfants, renvoie à une adaptation étroite aux besoins de l’enfant qui est souvent manquante. Cette insuffisance est presque toujours présente, quelque soit les situations.

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17
Q

Qu’est-ce que la discontinuité des soins parentaux ?

A

La discontinuité des soins parentaux est présente même si elle n’est pas toujours importante. Elle laisse penser que des distorsions et des failles se sont inscrites dans la réalité psychique de l’enfant, sans que cela n’entraîne une véritable rupture de l’unité psychique.

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18
Q

Comment les enfants atteints de pathologie limite s’adaptent-ils à leur environnement ?

A

Malgré les défaillances de leur environnement, ces enfants sont capables de s’adapter à minima à leur environnement, à l’école, à la société. Ils développent des traits d’adaptation importants, mais ces capacités d’adaptations se développent de manière disharmonieuse, avec des précocités dans certains domaines et des retards dans d’autres.

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19
Q

Comment les enfants atteints de pathologie limite de l’enfance construisent-ils des défenses ?

A

Par rapport aux failles de leur environnement, les enfants atteints de pathologie limite de l’enfance construisent un certain nombre de défenses et de protections assez rigides et contraignantes, développées très tôt dans leur existence. Ces défenses permettent à l’enfant de ne pas basculer dans la psychose, mais vont dans le sens d’un colmatage et non d’une véritable réparation. Les défenses psychiques font éventuellement obstacles aux mouvements intégratifs.

20
Q

Qu’est-ce que les défauts d’étayage dans la petite enfance ?

A

Les défauts d’étayage sont des manques de soutien pour les enfants, souvent causés par des événements comme des ruptures familiales. Ils peuvent être subtils et se manifester à travers la personnalité des parents ou des événements traumatiques.

21
Q

Qu’est-ce que l’insuffisance des apports affectifs dans la pathologie limite de l’enfance ?

A

L’insuffisance des apports affectifs renvoie à un manque d’ajustement parentaux à l’égard des besoins de l’enfant, qui est quasi-constante dans cette pathologie.

22
Q

Qu’est-ce que les défenses dans la pathologie limite de l’enfance ?

A

Les enfants atteints de pathologie limite de l’enfance construisent des défenses rigides et contraignantes pour se protéger des failles de leur environnement. Ces défenses permettent d’éviter une psychose, mais peuvent empêcher le développement harmonieux de la personnalité et des fonctions psychiques de l’enfant.

23
Q

Quelles sont les défaillances internes associées à la pathologie limite de l’enfance ?

A

Les défenses mises en place rapidement par l’enfant pour faire face aux défauts d’étayage et à l’insuffisance des apports affectifs peuvent entrainer des défaillances internes dans l’appropriation de l’individuation, de la symbolisation et de la verbalisation des ressentis.

24
Q

Quels sont les défauts d’élaboration de la fonction de contenance selon Bion ?

A

a. Difficulté de contenance chez les enfants présentant une pathologie limite, car la mère n’a pas pu assumer pleinement un rôle de pare-excitation.
b. Difficulté d’articulation entre processus primaires et secondaires, ce qui renforce la fonction défensive des processus secondaires.

25
Q

Pourquoi les enfants présentant des difficultés de contenance échouent-ils à intérioriser cette fonction ?

A

Les enfants échouent à intérioriser cette fonction en raison des difficultés de contenance de leurs parents, ce qui les rend soumis à des risques de débordements et rend difficile l’organisation ultérieure de leur vie mentale.

26
Q

Qu’est-ce que le préconscient selon Bion ?

A

Le préconscient est l’espace entre l’inconscient et le conscient qui n’assure pas la liaison habituelle entre les affects et la représentation liée à cet affect, ce qui provoque un défaut d’articulation entre les processus primaires et secondaires.

27
Q

Pourquoi retrouve-t-on souvent de l’impulsivité chez les personnes présentant des pathologies limites ?

A

Les personnes présentant des pathologies limites ont un défaut d’articulation entre les processus primaires et secondaires, ce qui renforce la fonction défensive des processus secondaires et provoque de l’impulsivité.

28
Q

Comment se traduit la réelle capacité d’adaptation des personnes présentant des pathologies limites ?

A

La réelle capacité d’adaptation des personnes présentant des pathologies limites se traduit par de bonnes réussites scolaires, mais leur intelligence est vécue de manière défensive par rapport aux stimulations qui pourraient les désorganiser.

29
Q

Quelles sont les conditions habituelles de développement chez l’enfant selon Winnicott ?

A

Les conditions habituelles de développement chez l’enfant selon Winnicott sont la contenance et la transitionnalité. L’enfant construit ses premières représentations dans une aire d’illusion, dans laquelle il a libre cours pour penser qu’il est le plus important et qu’il a le droit de tout faire. Cela conduit à la créativité primaire.

30
Q

Comment l’enfant est-il amené à reconnaître que l’objet n’est pas sa propre création ?

A

L’enfant est amené à reconnaître que l’objet n’est pas sa propre création en grandissant. Dans l’aire d’illusion, l’enfant vit tout comme étant sa propre production. Le mouvement de désillusionnement conduit à reconnaître que l’objet de son environnement n’est pas sa propre création.

31
Q

Quels sont les dangers auxquels l’enfant est confronté dans l’aire d’illusion ?

A

Les deux dangers auxquels l’enfant est confronté dans l’aire d’illusion sont l’intrusion des objets du monde réel et la pure et simple négation de la réalité des objets. Le premier danger peut conduire à l’écrasement de l’enfant par la réalité, tandis que le second danger peut maintenir la toute-puissance de l’enfant et conduire à la psychose.

32
Q

Qu’est-ce que la transitionnalité selon Winnicott ?

A

Selon Winnicott, la transitionnalité est une dimension intermédiaire qui permet à l’enfant de “continuer à rêver la réalité”. Elle est représentée par les objets transitionnels, qui rendent compte de la réalité sans écraser la créativité primaire de l’enfant.

33
Q

Quels sont les effets de l’absence de succession d’expériences de satisfaction et de manque chez l’enfant ?

A

L’absence de succession d’expériences de satisfaction et de manque chez l’enfant a des effets dans les registres du symbole et du langage. Cette introjection n’est pas correctement mise en place, ce qui peut entraîner des difficultés dans la vie psychique et fantasmatique de l’enfant.

34
Q

Comment la dépendance anaclitique peut-elle être liée aux difficultés de l’enfant dans sa relation à l’autre ?

A

La dépendance anaclitique peut être liée aux difficultés de l’enfant dans sa relation à l’autre, notamment lorsque l’enfant est coincé dans une vision binaire et dichotomique du monde, ce qui peut prémices du clivage. Cela peut entraîner une relation spéculaire avec la mère, qui empêche l’enfant de construire ses propres objets transitionnels et de jouer seul.

35
Q

Qu’est-ce que la position dépressive ?

A

La position dépressive est une étape normale du développement du nourrisson et de l’enfant selon Mélanie Klein. C’est une étape structurante où l’autre est perçu comme unifié.

36
Q

Quelle est la relation entre la position schizo-paranoïde et la position dépressive ?

A

La position dépressive succède logiquement à la position schizo-paranoïde. Dans la position schizo-paranoïde, l’enfant aborde l’environnement de manière totalement binaire, et dans la position dépressive, l’enfant apprend à inhiber son agressivité et accède à la culpabilité et à des conduites de réparation.

37
Q

Comment la position dépressive est-elle intégrée dans les pathologies limites ?

A

Dans les pathologies limites, l’enfant met en place, de manière normale, des mécanismes de projection et d’introjection pour arriver au moment de la position dépressive. Cependant, l’enfant peut avoir des difficultés à intégrer ses angoisses dépressives et ses angoisses d’abandon.

38
Q

Comment la mère peut-elle aider l’enfant à intégrer la position dépressive ?

A

Pour que l’enfant puisse intégrer la position dépressive, la mère doit être capable de tolérer les manifestations agressives de l’enfant, les attitudes de réparation, les doser les frustrations essentielles dans le lien avec son enfant, et donner du sens pour pouvoir accueillir les manifestations de l’enfant telles qu’elles, les tolérer, les accueillir et les contenir, sans rejeter l’enfant.

39
Q

Quel est le mécanisme persistant chez l’enfant atteint de pathologie limite ?

A

Le mécanisme de clivage est persistant chez l’enfant atteint de pathologie limite.

40
Q

Quelles sont les difficultés persistantes de l’enfant atteint de pathologie limite ?

A

L’enfant atteint de pathologie limite a des difficultés persistantes dans l’accès à la symbolisation.

41
Q

Quelle est l’impulsivité présente chez l’enfant atteint de pathologie limite ?

A

L’enfant atteint de pathologie limite présente une impulsivité assez présente en général.

42
Q

Comment l’enfant atteint de pathologie limite évite-t-il l’impulsivité ?

A

Pour éviter l’impulsivité, l’enfant atteint de pathologie limite se réprime lui-même et repousse autant que possible ce qu’il ressent en lui, au lieu de dépasser ces pulsions par transformation et réparation possible.

43
Q

Quelle est la place centrale dans les pathologies limites ?

A

La question de la dépression occupe une place centrale dans les pathologies limites.

44
Q

Quels sont les symptômes observables chez les enfants atteints de pathologie limite ?

A

Chez les enfants atteints de pathologie limite, les symptômes sont d’allure névrotique, avec des difficultés dans l’élaboration de la position dépressive et des angoisses dépressives prédominantes.

45
Q

Qu’est-ce que le syndrome de comportement vide ?

A

Le syndrome de comportement vide est une désaffectivation objectale, où l’objet normalement investi par l’enfant est désinvesti, se traduisant par exemple par l’absence d’intérêts ou d’idées et un imaginaire assez pauvre et angoissant.

46
Q

Quel est l’investissement de l’enfant atteint de pathologie limite ?

A

L’enfant atteint de pathologie limite peut avoir un investissement instrumental mais pas affectif, s’enfermant dans des relations dévitalisées pour se protéger et ayant des activités de rumination ayant pour fonction de combler le vide.