Les pathologies limites de l'enfance Flashcards
Qu’est-ce que l’état limite ?
L’état limite est une notion qui se situe entre la névrose et la psychose, caractérisée par des symptômes d’allure névrotique et psychotique.
Pourquoi la notion de pathologie limite a-t-elle été préférée pour les enfants ?
La notion de pathologie limite a été préférée pour les enfants pour souligner le fait que l’enfant est un être en développement avec des potentialités évolutives plus conséquentes, et que le devenir de l’enfant est plus favorable si on intervient au bon moment, avec les moyens adaptés.
Pourquoi est-il difficile de fixer les frontières entre la psychose et la névrose chez les enfants présentant une pathologie limite ?
Chez les enfants présentant une pathologie limite, le tableau clinique est trompeur car les manifestations sont apparemment de type névrotique, alors que l’enfant parvient difficilement à dépasser la phase Œdipienne structurante, ce qui peut rendre complexe la fixation des frontières entre la psychose et la névrose.
Quels sont les deux registres de fonctionnement psychiques des enfants psychotiques ?
Registre psychique de l’enfant psychotique et registre psychique de la pathologie limite (registre archaïque).
Qu’est-ce que le registre archaïque ?
Le registre archaïque est caractérisé par des problématiques liées à la dépendance et à l’autonomie, ainsi que par des mécanismes de défense qualifiés de mécanismes archaïques (déni de la réalité, projection, retournement contre soi, enfant qui se fait mal). Le clivage est un mécanisme de défense prépondérant.
Comment se caractérise le clivage dans les pathologies limites ?
Dans les pathologies limites, le clivage domine concernant les objets (l’autre) et le moi. L’autre est soit tout bon avec l’enfant, soit il est complètement mauvais. L’enfant qui a une pathologie limite a une image de lui pas très bonne car il exige de pouvoir s’aimer lui-même que s’il est excellent.
Quels sont les mécanismes de défense cités qui ont été validés uniquement du côté de la psychose ?
Les mécanismes de défense cités qui ont été validés uniquement du côté de la psychose sont le déni de la réalité, la projection, le retournement contre soi et l’enfant qui se fait mal.
Quelle est la différence psychopathologique entre la pathologie limite et la psychose ?
La différence psychopathologique entre la pathologie limite et la psychose est qu’il n’y a pas de processus anti-objectal dans la pathologie limite, contrairement à la psychose où l’objet (l’autre) est perçu comme menaçant et méfiant. Dans la pathologie limite, il y a le maintien d’une adaptation à la réalité de surface.
Comment se développent les capacités adaptatives en secteur ?
Les capacités adaptatives ne sont pas homogènes et se développent en secteur.
Quels sont les motifs de consultation les plus courants chez les enfants en pédopsychiatrie ou psychologie ?
Les motifs de consultation peuvent varier considérablement, mais peuvent inclure des troubles de l’alimentation, du sommeil, des troubles sphinctériens, des retards de développement, des comportements instables ou hyperactifs, une tendance au repli ou à l’isolement, des symptômes névrotiques tels que des rituels ou des phobies, et des troubles des conduites.
Comment peut-on identifier des dimensions affectives ou relationnelles chez un enfant en pédopsychiatrie ou psychologie ?
Les dimensions affectives ou relationnelles peuvent être identifiées à partir de difficultés telles que des troubles de l’alimentation, du sommeil, des troubles sphinctériens, des retards de développement, ou des comportements instables ou hyperactifs, qui peuvent indiquer une certaine immaturité affective. De plus, les symptômes névrotiques peuvent témoigner d’une vulnérabilité à la perte d’objet et les comportements qui débordent peuvent indiquer une relation anaclitique.
Comment peut-on distinguer les pathologies limites des névroses et des psychoses chez un enfant en pédopsychiatrie ou psychologie ?
Les pathologies limites peuvent se distinguer des névroses et des psychoses par l’angoisse d’abandon ou de perte d’objet, l’autre étant vécu comme une béquille narcissique. Les défenses sont essentiellement dominées par le clivage : soit l’autre est entièrement avec moi et il est tout, soit il m’abandonne et il n’est rien. Les symptômes peuvent varier considérablement et peuvent inclure des comportements qui débordent, une tendance au repli ou à l’isolement, des rituels ou des phobies, ou des expressions de symptômes plus tardifs à l’adolescence.
Comment peut-on reconnaître les formes latentes de pathologies limites chez un enfant en pédopsychiatrie ou psychologie ?
Les formes latentes de pathologies limites peuvent être difficiles à reconnaître car les symptômes peuvent être à peine visibles et se déclencher plus tardivement à l’adolescence. Les changements de symptômes peuvent varier pour un enfant donné, et les parents peuvent avoir fait l’objet de contre-investissement dans l’optique de banalisation ou de mise au silence.
Qu’est-ce que l’étude psychopathologique des pathologies limites de l’enfance ?
Elle étudie les symptômes de surface qui relèvent des motifs de consultation, mais la structuration plus profonde ne suffit pas à poser un diagnostic. Elle cherche à donner un sens aux manifestations symptomatiques en relation avec l’organisation psychique interne de l’enfant et aux modalités relationnelles entre l’enfant et son environnement familial.
Quels sont les différents types de défauts d’étayage ?
Les défauts d’étayage peuvent être clairement évidents en rapport avec des phénomènes de rupture familiale, mais aussi plus subtils, comme lorsque les parents ne représentent pas un appui suffisant pour les enfants ou que la place de l’enfant dans le désir des parents est faible. Certains événements graves de l’histoire de l’enfant, tels que la dépression maternelle, les conflits familiaux, les violences intra-familiales, les maladies graves des parents, les accidents, peuvent également entraîner des défauts d’étayage.
Qu’est-ce que l’insuffisance des apports affectifs ?
L’insuffisance des apports affectifs, ou défauts d’ajustement parentaux à l’égard des enfants, renvoie à une adaptation étroite aux besoins de l’enfant qui est souvent manquante. Cette insuffisance est presque toujours présente, quelque soit les situations.
Qu’est-ce que la discontinuité des soins parentaux ?
La discontinuité des soins parentaux est présente même si elle n’est pas toujours importante. Elle laisse penser que des distorsions et des failles se sont inscrites dans la réalité psychique de l’enfant, sans que cela n’entraîne une véritable rupture de l’unité psychique.
Comment les enfants atteints de pathologie limite s’adaptent-ils à leur environnement ?
Malgré les défaillances de leur environnement, ces enfants sont capables de s’adapter à minima à leur environnement, à l’école, à la société. Ils développent des traits d’adaptation importants, mais ces capacités d’adaptations se développent de manière disharmonieuse, avec des précocités dans certains domaines et des retards dans d’autres.