Les paradoxes et les pièges. Quels sont les éléments d’un programme efficace ? Flashcards
cinq principaux reproches faits aux campagnes de prévention:
- le risque zéro n’existe pas
- la prévention a souvent pour conséquence de réduire des «conduites à risque» qui sont aussi sources de plaisir ou de liberté
- les conduites à risque sont de plus en plus définies par des experts (non par les populations concernées)
- les politiques de prévention tendraient trop souvent à privilégier des mesures qui interpellent tout le monde mais ne profitent en définitive qu’à un petit nombre
- certains perçoivent la prévention comme un nouveau carcan moral, voire comme le fait de nouveaux «entrepreneurs de morale». La prévention est souvent porteuse de certains jugements de valeurs (opposant, par exemple, le «sain» versus le «malsain», le légitime versus l’interdit, etc.).
Les auteurs identifient par conséquent trois grands maux (à éviter) de la prévention :
a. la stigmatisation des conduites à risque ;
b. un certain conservatisme moral. Certains auteurs voient dans l’engouement pour la prévention et la lutte acharnée au risque le symptôme d’une société surprotectrice, voire contrôlante, sinon tutélaire ;
c. le silence autour des enjeux commerciaux (parfois) en présence (ex : médicaments).
La prévention peut aussi amenuiser le risque faute de pouvoir l’éradiquer et la prévention a parfois des effets paradoxaux. Comment évier cela
a. développer une éthique de la prévention
b. de consulter les populations concernées ;
c. de mieux comprendre les conduites à risque
d. de tenir davantage compte des inégalités et des classes sociale
e. travailler à partir non pas (uniquement) des pratiques à risque mais aussi des «pratiques vertueuses»
f. d’éviter la (sur)médicalisation de et dans la prévention.
Faut-il user de la peur dans les campagnes de prévention?
La plupart du temps, ce qui est visé par les campagnes de prévention c’est non pas, ou non pas UNIQUEMENT, NE PAS FAIRE des choses, mais ADOPTER certaines attitudes, pratiques ou comportements DÉTERMINÉS. Pour ce faire, la peur n’est pas suffisante.Le rôle de la peur dans les campagnes de prévention est controversé.
Les signes d’une bonne campagne sont?
très bonne connaissance des clientèles ou populations ciblé et limité,recourent idéalement à plusieurs médias ou véhicules différents et à des modalités variées de passer le message.combinent informations et actions concrètes : ainsi, on apprend à être ou à faire différent,messages positifs, durée limité, crédibles et permettent une rétroaction