Les Emotions Flashcards
Effets positifs des émotions sur la mémoire ?
- les études sur les «souvenirs éclairs» : flashbulb memories = souvenirs d’évènements traumatisants qui font l’objet d’une information publique (ex: DC d’un artiste, catastrophe naturelle, attentats). On se rappelle très bien ces souvenirs, ils sont riches en détails et résistants à l’oubli. On se rappelle bien des circonstances dans lesquelles on a assisté aux événements.
- Études dans le cadre du témoignage : Yuille et Cutshall (1986). Témoins réels entendus 2x à 2 mois d’intervalle. Calculent un taux de concordance si y a des oublis des formations => les témoins les plus traumatisés (les plus stressés) sont aussi ceux qui ont le moins modifié leur témoignage : le stress fixe des souvenirs en mémoire mais ils ne passent pas en amygdale donc pas de passage en mémoire autobiographique, donc beaucoup plus de rappels.
=> les souvenirs ont ils une place à part dans la mémoire ?
1) Continuum : pas de spécificité de la mémoire : experimentalistes (Dodier). Processus normaux, non spécifiques.
2) il y a une mémoire traumatique : car il y a refoulement (psychanalyse).
Effets négatifs des émotions sur la mémoire ?
—— Berkun et al., 1962 : du vrai stress. Hommes militaires revenant de l’armée. On leur fait passer un test d’urine (cortisol). Puis on divise le groupe en 3 :
- le 1er groupe fait un tour d’avion, on simule un crash réaliste (fumée, bruit, atterrissage forcé et pompiers). Consignes classiques par rapport au crash. Puis test de mémoire : on leur demande de rappeler les consignes de sécurité : QCM (cdt STRESS ÉLEVÉ).
- le 2ème groupe : contrôle : test urine avt et après. Consignes de sécurité et tour en avion.
- le troisième groupe : vrai groupe contrôle : ils restent à terre. Test urine et consignes de sécurité.
=> vd : comparaison des QCM // rappel des consignes : • test urine : 1>2>3
• rappel : 1<2<3. Les plus stressés rappellent moins bien.
=> effet négatif du stress sur la mémoire.
====»> Explications :
1) loi Yerkès-Dodson (1908):
- repose sur la notion d’intensité (théorie bipolaire de l’émotion). L’émotion est définie selon intensité et sa valence.
=> témoignage : seule l’intensité de l’émotion compte car la valence est tjs négative.
- Relation en U inversé entre E et mémoire : il est probable que la relation ne soit pas linéaire entre l’intensité et la performance. Si l’émotion est trop absente ou trop intense, cela nuit à la performance mnésique, et donc au rappel : donc soit les études manipulent peu d’émotions, soit trop. Compliqué de vérifier.
CAR : focus attentionnel (Easterbrook )
Si faisceau restreint : gde intensité attentionnelle.
Si large : pas d’intensité émotionnelle : on fait attention à tout sans focaliser son attention sur quoi que ce soit=> moins bonnes performances mnésiques.
Si émotions modérées : attention est focalisée donc on est plus attentif. Les détails faisant l’objet de l’attention sont bien mémorisés malgré rétrécissement du champ visuel.
Si niveau extrême d’émotions : attention trop focalisée sur un gd nombre de détails => chute perfos.
••••Théories plus récentes
• Christianson et Loftus : distinguent infos centrales et périphériques.
Émotions fortes : on mémorise plus les infos centrales au détriment des infos périphériques.
- 15 diapos : on voit une femme dans son activité quotidienne. Les 7 1ères et les 7 dernières diapo sont identiques pour tous les participants. Seule diffère la 8eme :
- 1 groupe voit une femme étendue au sol, à côté de son vélo (cdt stressante).
- 1 groupe voit la femme faire du vélo (cdt contrôle). Émotion neutre.
- 1 groupe voit la femme porter son vélo (cdt surprise). Permet de distinguer l’émotion de la surprise.
=> /!\ étude de labo .Stress modéré. Mais distinction des infos centrales et périphériques.
=> résultats : conditions surprise et stress rappellent moins de détails périphériques que dans la condition neutre. MAIS l’info centrale est mieux rappelée en condition stress // aux 2 autres conditions. Donc l’effet émotionnel n’est pas un effet de surprise. Il s’agit davantage d’un focus attentionnel.
2) Émotions comme indice contextuel.
Macht, Spear et Lévis, 1977.
Peu d’empiriques. Basée sur Tulving. Meilleur contexte de rappel. Le stress comme indice contextuel ?
Eich : humeur triste (encodage), mémoire (récupérer en condition congruente à l’humeur).
L’humeur doit être congruente au contexte d’encodage: dépendance de la mémoire au contexte. Mais pas de condition stress ni émotion. Qd on a des effets négatifs de l’émotion : on est stressés au moment de l’encodage, mais plus stressé au moment du rappel. Contexte d’encodage et de récupération de rapprochent en terme de stress vécu.
Montrent que qd on encode avec des chocs, il vaut mieux se rappeler sous chocs : congruence du stress (il faudrait stresser différemment pour ne pas confondre chocs électriques et stress ). Peu de stress induit, donc peu concluant.
Pourquoi des divergences de résultats des émotions sur la mémoire ?
1) yerkes
2) émotions comme indice contextuel de rappel ?
L’effet d’arme ?
- la présence d’une arme dans une scène criminelle n’a pas un effet neutre. A une influence négative sur l’attention
- produit une focalisation sur l’arme : moins bon rappel de détails concernant le porteur d’arme par rapport à un porteur d’objet neutre.
- études des laboratoire : Loftus, Loftus et Messo (1987).
On montre des diapos d’une scène de restaurant. 1 client s’approche de la caissière et brandit soit une arme, soit un chéquier. On dde aux participants de décrire et reconnaître le client : moins bien rappelé dans la condition pistolet que chéquier. Effet reproductible avec ≠armes et ≠ objets (branche de céleri ou seringue , et evt réels (pas forcément labo). => arme perturbe description et reconnaissance du porteur de l’arme.
===»> Explications
1ère hyp ) (non retenue) l’arme provoque de l’émotion : mêmes effets sur la mémoire attentionnelle => arme => émotions => rétrécissement du champ attention MAIS l’inverse est aussi démontré : la présence d’une arme peut ne pas provoquer d’émotions.
2ème hyp ) l’arme capture l’attention : car objet inhabituel, surprenant : bcp d’appuis empiriques.
Mitchell et al. (1998) : film avec 2 hommes qui interagissent :-1/3 un sort un pistolet ; 1/3 sort un céleri ; 1/3 sort rien. => EWF dans la condition pistolet et aussi en condition cèleri (niveau minimal de l’arme braquée sur soi menaçant ou inhabituel car étude de labo).
Conclusion EWF : - EFFET négatif sur témoignages
-Effet automatique ou contrôlable ? Si contrôlable, il peut y avoir des solutions pour l’éviter…
Lien entre exactitude et certitude ?
- aux USA : oui = 1 critère pour évaluer la validité d’un témoignage.
Croyances partagées / les gens, juges, et jurés. - affaire Jennifer Thompson (1985). Viol + menace + ligotée. A vu lgtps le visage de son agresseur. Le reconnaît sur un catalogue photo, mais se trompe et envoie un innocent en prison pdt 11 ans. L’agresseur se dénonce et n’est pas écouté (puis ADN après).
- reconnaissance inter raciales plus difficiles.
- recherches sur la reconnaissance (MA Corrélation certitude -exactitude : r moyen = .08 (visage non familier); =.25 (visages +74 secondes)) et le rappel. => en rappel même type de résultats qu’en reconnaissance.
===» la relation certitude - exactitude est positive mais très modeste, critère imparfait d’estimation de l’exactitude.
=> il faut donc rechercher des facteurs modulateurs.
A la recherche des facteurs modulateurs (exactitude -certitude) ? (X4)
= Dans quel contexte la certitude prédit mieux le crime ?
1) Facteurs intervenant pdt le crime.
• tps d’exposition du visage criminel = augmente la corrélation entre exactitude et certitude : + le tps d’exposition est long, + corrélation est forte.
• attention portée sur le visage criminel => r+.
• déguisement du criminel => r - . Détériore la relation : soit ça a augmenté la certitude mais pas la l’exactitude ; soit ça diminue l’exactitude mais la certitude reste la même ; soit encore la certitude augmente et l’exactitude diminue.
• la violence du crime : + le crime est violent, - l’exactitude est fiable.
2)Facteurs intervenant durant l’intervalle de rétention :
• introduction d’infos erronées => r- (venant des médias et/ou co-temoins). Plus on est exposé à des infos erronées, plus cela diminue (?) la certitude.
3)Facteurs intervenant durant l’audition.
• Forcer le témoin à faire un choix dans la parade ===> r-.
=> Malpass & Devine (1981) => est-ce que vous reconnaissez la personne qui vous a agressé ? => Ø
=> est-ce que votre agresseur se trouve parmi les gens ? => ok
• le moment où le témoin doit exprimer sa certitude (avt ) et ap la parade => r- avant (donc pas un bon predicteur de l’exactitude. Mieux si après).
• Modification de l’apparence du criminel => r-.
• feedback de l’organisateur de la parade (Garrioch & Briacombe (2001)). Policier donne indication sur la bonne réponse => r-.
• répétition d’une question => r- (augmente la certitude ?).
4) Facteurs liés aux témoins
• l’anxiété => r+ contrôle le seuil de réponses.
• sommeil => - .
• entraînement à la reconnaissance => +. Intéressant pour les pop à risques.
CONCLUSION
• certitude = utile pour prédire l’exactitude dans certaines cdt spécifiques, selon facteurs modulateurs.
• policiers devraient connaître ces facteurs.
• pb des études de laboratoire : on évalue certitude sur échelles de Likert, pas utilisées sur le terrain, on perd des nuances sur les conclusions. Par ailleurs, cela implique que les policiers calculent des probabilités exactitude -certitude => impossible.
• pb aussi si sont au courant des facteurs prédictifs . Ils deviennent influencés / la certitude de la certitude des prédicateurs.
Attitude des témoins ? (X2)
1)L’empathie
• empathie qu’un témoin ressent à l’égard de la victime
• Deitz et al. (1982) : indirectement.
Mis au point une échelle empathie à l’égard des victimes de viol. La font passer à ≠ pop : • hommes < • femmes non violées et ne connaissent-ils la victime < • homme connaissant une victime < • femme connaissant une victime < • femmes victimes de viol.
=> donc y a des degrés d’empathie différents envers les victimes. Influence sur le témoignage ?
=> oui car (inverse d’au dessus ) jgt de responsabilité suit empathie pour attribuer responsabilité de la femme (étudiante) victime d’un viol. R-.
/!\ on n’est pas sur la mémoire mais dur le jgt.
2) Stéréotypes et autres connaissances.
• Diges (1988). Stéréotypes de la femme et de la PA au volant. => mesure stéréo chez témoins et victimes d’accidents de la route => on récupère les témoignages => témoins victimes ayant un stéréotype fort : décrivent davantage les protagonistes de l’histoire et moins les circonstances (alors qu’il vaut mieux informer sur les circonstances).
• Boon et Davies (1988). Stereo sur témoignages : les 2 hommes qui s’affrontent (1 N et 1 B) => disent erreurs => N passent le couteau devient «il a tué».
• Chen & Geiselman (1993)
Voient film cambriolage (caucasiens VS asiatiques de même taille). => inter sujets 1/2 B et 1/2 À => questions sur film dont la taille du cambrioleur => A < B. => le stéréotype influence la taille et autres descripteurs.
• Kleider, Pezdek, Goldfinger & Kirk (2008). Schéma d’évènements = scripts . On applique des connaissances au préalable.
• St montrent 2 personnes (1 h et 1 f) qui manipulent objets quotidiens congruents (consistant) VS incongruents (inconsistant) avec le stéréotype de genre => h : BB, linge ; f : bricolage
Vd = reconnaissance d’action par écrit et attribuer le responsable de l’action
=» rappellent mieux les actions inconsistantes car nec peu de ttt de rappel profond MAIS se trompent sur l’auteur de l’action de façon à la rendre consistante avec le script de st de genre. Et + le délai augmente entre encodage et le rappel => + l’effet est marqué => rappel / influence sur la consistance ?
Conclusion : • attitudes des témoins peuvent influencer le contenu des témoignages
• mais peu de recherches ont été menées sur le sujet.
• voie de recherche pour l’avenir.