Le système immunitaire Flashcards
Qu’est-ce que l’immunologie?
Primitivement, l’immunologie peut se définir comme la science qui étudie l’immunité, le terme immunité étant lui-même entendu dans son sens étymologique, c’est-à-dire l’exemption de quelque chose (exemption d’une infection dans le cas présent).
Immunologie: Science qui étudie les réactions d’un organisme animal vis-à-vis des substances reconnues comme étrangères (antigènes).
D’où est née l’immunologie?
L’immunologie est née de la bactériologie à la fin du 19e siècle. La découverte des agents infectieux a mené à la recherche de moyens pour augmenter la résistance des individus contre ces agents infectieux et, par voie de conséquence, à la découverte des vaccins contre diverses maladies infectieuses.
Qu’est-ce qui a constitué les premiers fondements de l’immunologie?
L’étude des mécanismes mis en jeu par l’organisme dans cette augmentation de la résistance contre l’infection a constitué les premiers fondements de l’immunologie.
Comment réagissent les mécanismes physiologiques mis en œuvre par un animal?
Cependant, il est vite devenu apparent que les mécanismes physiologiques mis en œuvre par un organisme animal dans sa réponse contre les agents infectieux sont très généraux et s’appliquent à toute substance reconnue comme étrangère. Ainsi, il est possible d’induire une réponse immunitaire contre des substances tout à fait inoffensives (protéines, polysaccharides), ou contre des cellules (globules rouges, cellules cancéreuses, organes greffés), et même contre les constituants propres de l’hôte (autoimmunité).
Qu’est-ce qu’un antigène?
Antigène: Toute substance reconnue comme étrangère par le système immunitaire d’un organisme animal.
Qu’est-ce que le système immunitaire?
Système immunitaire: Ensemble des cellules et organes impliqués dans la réponse immunitaire.
Par quoi est caractérisée la réponse immunitaire?
La réponse immunitaire est caractérisée par l’acquisition de propriétés nouvelles par un organisme animal suite à une immunisation (c’est-à-dire la mise en contact du système immunitaire avec un antigène).
Expliquer l’expérience qui traite de la réponse à la médiation humorale.
—> Au jour 0
—> Trois semaines plus tard
—> Au jour «0» de l’expérience:
- Prélèvement chez un cobaye adulte normal d’un échantillon de sang (sérum);
- Injection à l’animal par voie intraveineuse (i.v.) d’une protéine étrangère, la S.A.H. (sérum albumine humaine).
OBSERVATIONS:
- Le sérum de l’animal mis en présence de l’antigène (S.A.H.) dans un tube ne donne aucune réaction visible.
- L’animal remis dans sa cage après l’injection ne présente aucune réaction anormale.
—> Trois semaines plus tard:
- Nouveau prélèvement chez le même cobaye d’un échantillon de sang (sérum);
- Seconde injection à l’animal, par voie intraveineuse (i.v.), de la même protéine étrangère (S.A.H.).
OBSERVATIONS:
- Le sérum de l’animal mis en présence de l’antigène (S.A.H.) donne un précipité blanchâtre dans le tube.
- L’animal remis en cage après l’injection montre des signes d’agitation, puis des spasmes bronchiques et une détresse respiratoire.
- Les symptômes s’intensifient et l’animal meurt en quelques minutes.
Quelle est l’interprétation de l’expérience qui traite de la réponse à la médiation humorale?
INTERPRÉTATION:
- Les observations décrivent un choc anaphylactique. L’injection à un animal d’une protéine étrangère (tout à fait inoffensive en elle-même) a provoqué chez lui l’apparition de propriétés, mises en évidence…
—> In vitro, par la capacité du sérum, contenant des anticorps d’isotype IgG anti-S.A.H., à précipiter avec cette protéine étrangère;
—> In vivo, par l’apparition d’une réaction d’hypersensibilité médiée par des anticorps d’isotype IgE anti-S.A.H., fatale pour l’animal dans les conditions expérimentales utilisées ici. - À l’aide de contrôles appropriés, il est possible de démontrer que l’acquisition de ces propriétés nouvelles est spécifique de la substance injectée à l’animal au début de l’expérience.
- De plus, cette propriété nouvelle spécifique a pu être mise en évidence à partir du sérum de l’animal: il s’agit donc d’une réponse à médiation humorale médiée par des anticorps.
Expliquer l’expérience qui traite de la réponse à la médiation cellulaire.
—> Au jour 0
—> Six semaines plus tard
—> 10 jours plus tard
—> Au jour «0» de l’expérience:
- Utilisation de deux cobayes adultes normaux; l’un est injecté avec du B.C.G.1 et l’autre est non injecté.
OBSERVATIONS:
- Les deux animaux, remis dans leur cage après l’injection, ne présentent aucune réaction anormale.
—> Six semaines plus tard:
- Injection aux deux mêmes cobayes de la tuberculine2 par voie intra-dermique (i.d.).
OBSERVATIONS:
- Chez le cobaye qui n’a pas été préalablement injecté avec le B.C.G., cette injection ne provoque aucune réaction.
- Chez le cobaye qui a déjà reçu le B.C.G., on observe au site d’injection de la tuberculine une réaction qui se manifeste par une rougeur et une induration, atteignant un maximum environ 48h après l’injection et disparaissant progressivement sans laisser de traces.
—> 10 jours plus tard:
- Injection aux deux mêmes cobayes de bacilles tuberculeux virulents.
OBSERVATIONS:
- Chez le cobaye qui n’a pas été préalablement injecté avec le B.C.G., cette injection entraînera une infection tuberculeuse et, éventuellement, la mort de l’animal.
- Le cobaye ayant déjà reçu le B.C.G. survivra.
Quelle est l’interprétation de l’expérience qui traite de la réponse à la médiation cellulaire?
INTERPRÉTATION:
- Les observations décrivent le phénomène de résistance à la tuberculose. L’injection à un animal d’une substance étrangère, en l’occurrence le B.C.G., a provoqué chez l’animal l’apparition de propriétés nouvelles, mises en évidence:
—> Par une réaction locale à la tuberculine;
—> Par une résistance à l’infection tuberculeuse.
- À l’aide de contrôles appropriés, il est possible de démontrer que l’acquisition de ces propriétés nouvelles est spécifique au bacille injecté à l’animal au début de l’expérience.
- De plus, cette propriété nouvelle spécifique ne peut être mise en évidence à partir du sérum de l’animal, mais uniquement à partir des cellules lymphoïdes: il s’agit d’une réponse à médiation cellulaire.
Il est possible de conclure qu’un animal peut acquérir des propriétés ________ et ________ vis-à-vis de substances étrangères (antigènes) selon deux mécanismes distincts: __________ et _________.
- nouvelles
- spécifiques
- la réponse humorale
- la réponse cellulaire
Que sont les produit de la réponse humorale? Où se retrouvent-ils?
Les produits de la réponse humorale se retrouvent en circulation sous forme de protéines qui reconnaissent spécifiquement les antigènes extracellulaires: ce sont les ANTICORPS.
Que sont les produits de la réponse cellulaire? Où se retrouvent-ils?
Des lymphocytes T sensibilisés de manière spécifique vis-à-vis des antigènes sont retrouvés en circulation dans l’organisme.
Au contact de l’antigène, que peuvent faire les lymphocytes T (2)?
Au contact de l’antigène, les lymphocytes T peuvent:
—> Détruire cet antigène par des mécanismes de cytotoxicité (si l’antigène est à la surface d’une cellule);
—> Libérer des médiateurs chimiques, collectivement nommés cytokines. Même si la libération des cytokines est dépendante d’une réaction spécifique, les cytokines elles-mêmes n’ont aucune spécificité pour l’antigène.
Derrière le polymorphisme des réactions immunitaires adaptatives, quel dominateur commun retrouve-t-on?
Derrière le polymorphisme des réactions immunitaires adaptatives, on retrouve un dénominateur commun: l’acquisition de propriétés nouvelles et spécifiques (humorales ou cellulaires) vis-à-vis de substances qui sont reconnues comme étrangères (antigènes).
Les événements qui se produisent suite à l’introduction d’une substance étrangère (antigène) dans l’organisme peuvent se classer en deux catégories se succédant temporellement, quelles sont-elles?
Au début
—> Réponse non-spécifique: immunité innée
Suivi de la
—> Réponse spécifique: immunité adaptative
Généralement, suite à l’introduction de l’antigène, quelles sont les réactions qui apparaissent en premier?
Généralement, suite à l’introduction de l’antigène, les réactions non-spécifiques apparaissent en premier.
Vrai ou faux : Les réactions non-spécifiques sont les seules à survenir chez les invertébrés; la réaction immunitaire spécifique est l’apanage des vertébrés seulement.
Vrai
Les réactions non-spécifiques est la première ligne de défense et est représentée principalement par quoi (3)?
Cette première ligne de défense est représentée principalement par:
—> L’inflammation: augmentation de la perméabilité vasculaire (tumor, rubor, calor, dolor) et attirance localement de phagocytes (chimiotactisme) qui migrent de la circulation vers les tissus en traversant l’endothélium vasculaire (diapédèse).
—>La phagocytose: effectuée par les phagocytes: polymorphonucléaires neutrophiles (PMNs) et macrophages.
—> Les cellules NK (natural killer) et le système du complément.
À quoi sert l’immunité spécifique adaptative?
L’efficacité des ces mécanismes de défense contre l’infection est variable selon l’agent microbien en cause. Pour celle raison, l’immunité spécifique adaptative doit entrer en jeu dans un deuxième temps pour le contrôle efficace de plusieurs agents microbiens.
Par quoi sont médiées la réponse immunitaire spécifique adaptative?
La seconde ligne de défense reflète l’acquisition de propriétés nouvelles spécifiques, soit humorales, soit cellulaires, et, dans certains cas, à la fois humorales et cellulaires.
Ces réactions sont médiées par les cellules propres au système immunitaire: les cellules du système lymphoïde.
Comment sont créés les anticorps?
Les lymphocytes B sont les précurseurs des plasmocytes, lesquels sécrètent des protéines, les anticorps, capables de réagir spécifiquement avec les antigènes qui ont induit leur synthèse. Les anticorps sont responsables des manifestations de la réponse humorale.
Comment réagissent les anticorps face à un antigène porté par un agent infectieux vs face à une toxine produite par l’agent infectieux?
S’il s’agit d’un antigène porté par un agent infectieux, les anticorps peuvent, par exemple, amener la destruction de cet agent ou bien encore neutraliser les récepteurs qui permettent à cet agent de pénétrer dans une cellule, donc neutraliser son infectivité.
S’il s’agit d’une toxine produite par l’agent infectieux, cette toxine peut être neutralisée par l’anticorps et ainsi devenir inoffensive.
Qui est responsable de la réponse immunitaire cellulaire?Comment?
Les lymphocytes T sont les cellules responsables de la réponse immunitaire cellulaire. Ces cellules reconnaissent spécifiquement l’antigène et réagissent avec lui.
Les lymphocytes T peuvent soit détruire l’antigène avec lequel ils viennent en contact (cytotoxicité), soit sécréter des médiateurs chimiques non-spécifiques (cytokines).
Parmi les nombreuses cytokines, certaines stimulent le chimiotactisme (chimiokines), d’autres activent les macrophages, etc., ce qui stimule les capacités de défense de l’organisme.
Qu’est-ce que l’ontogenèse?
L’ontogenèse se définit comme le développement de l’individu depuis la fécondation jusqu’à l’âge adulte.
Par quoi est représentée l’origine du système immunitaire?
L’origine du système immunitaire est représentée par l’apparition des premières cellules souches hématopoïétiques au niveau du sac vitellin dans les premières semaines de la vie fœtale. À partir du sac vitellin, les cellules souches migrent vers le foie, la rate, et la moelle osseuse; des cellules souches seront ensuite retrouvées dans la moelle osseuse pendant toute la vie de l’individu.
Qui sont les précurseurs de toutes les lignées cellulaires sanguines?
Les cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse sont les précurseurs de toutes les lignées cellulaires sanguines: globules rouges (érythrocytes), granulocytes (neutrophiles, éosinophiles, basophiles), monocytes (précurseurs des macrophages tissulaires), lymphocytes, plaquettes.
Qui sont les précurseurs de toutes les cellules du système immunitaire? Expliquer.
Les cellules souches de la moelle osseuse sont les précurseurs de toutes les cellules du système immunitaire.
Les cellules souches se transforment en cellules matures par un phénomène de différenciation: à partir d’une cellule peu différenciée appelée «cellule blastique» (érythroblaste, lymphoblaste, etc.), des cellules matures différenciées (érythrocytes, lymphocytes, etc.) apparaissent par différenciation et prolifération.
Les cellules souches donnent donc naissance à des _________ dans la moelle osseuse, par __________ et _________.
-lymphocytes
-différenciation
-prolifération
Chez l’oiseau, comment agissent les cellules lymphoïdes?
Chez l’oiseau, les cellules lymphoïdes, à partir de la moelle osseuse, vont coloniser deux organes lymphoïdes, le thymus (organe lymphoïde situé dans le cou chez les oiseaux et dans la cage thoracique en haut et en avant du cœur chez l’homme) et la bourse de Fabricius (organe lymphoïde située près de l’anus chez les oiseaux, mais qui n’existe pas chez l’homme).