Le système immunitaire Flashcards

1
Q

Qu’est-ce que l’immunologie?

A

Primitivement, l’immunologie peut se définir comme la science qui étudie l’immunité, le terme immunité étant lui-même entendu dans son sens étymologique, c’est-à-dire l’exemption de quelque chose (exemption d’une infection dans le cas présent).

Immunologie: Science qui étudie les réactions d’un organisme animal vis-à-vis des substances reconnues comme étrangères (antigènes).

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2
Q

D’où est née l’immunologie?

A

L’immunologie est née de la bactériologie à la fin du 19e siècle. La découverte des agents infectieux a mené à la recherche de moyens pour augmenter la résistance des individus contre ces agents infectieux et, par voie de conséquence, à la découverte des vaccins contre diverses maladies infectieuses.

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3
Q

Qu’est-ce qui a constitué les premiers fondements de l’immunologie?

A

L’étude des mécanismes mis en jeu par l’organisme dans cette augmentation de la résistance contre l’infection a constitué les premiers fondements de l’immunologie.

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4
Q

Comment réagissent les mécanismes physiologiques mis en œuvre par un animal?

A

Cependant, il est vite devenu apparent que les mécanismes physiologiques mis en œuvre par un organisme animal dans sa réponse contre les agents infectieux sont très généraux et s’appliquent à toute substance reconnue comme étrangère. Ainsi, il est possible d’induire une réponse immunitaire contre des substances tout à fait inoffensives (protéines, polysaccharides), ou contre des cellules (globules rouges, cellules cancéreuses, organes greffés), et même contre les constituants propres de l’hôte (autoimmunité).

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5
Q

Qu’est-ce qu’un antigène?

A

Antigène: Toute substance reconnue comme étrangère par le système immunitaire d’un organisme animal.

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6
Q

Qu’est-ce que le système immunitaire?

A

Système immunitaire: Ensemble des cellules et organes impliqués dans la réponse immunitaire.

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7
Q

Par quoi est caractérisée la réponse immunitaire?

A

La réponse immunitaire est caractérisée par l’acquisition de propriétés nouvelles par un organisme animal suite à une immunisation (c’est-à-dire la mise en contact du système immunitaire avec un antigène).

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8
Q

Expliquer l’expérience qui traite de la réponse à la médiation humorale.

—> Au jour 0
—> Trois semaines plus tard

A

—> Au jour «0» de l’expérience:
- Prélèvement chez un cobaye adulte normal d’un échantillon de sang (sérum);
- Injection à l’animal par voie intraveineuse (i.v.) d’une protéine étrangère, la S.A.H. (sérum albumine humaine).
OBSERVATIONS:
- Le sérum de l’animal mis en présence de l’antigène (S.A.H.) dans un tube ne donne aucune réaction visible.
- L’animal remis dans sa cage après l’injection ne présente aucune réaction anormale.

—> Trois semaines plus tard:
- Nouveau prélèvement chez le même cobaye d’un échantillon de sang (sérum);
- Seconde injection à l’animal, par voie intraveineuse (i.v.), de la même protéine étrangère (S.A.H.).
OBSERVATIONS:
- Le sérum de l’animal mis en présence de l’antigène (S.A.H.) donne un précipité blanchâtre dans le tube.
- L’animal remis en cage après l’injection montre des signes d’agitation, puis des spasmes bronchiques et une détresse respiratoire.
- Les symptômes s’intensifient et l’animal meurt en quelques minutes.

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9
Q

Quelle est l’interprétation de l’expérience qui traite de la réponse à la médiation humorale?

A

INTERPRÉTATION:

  • Les observations décrivent un choc anaphylactique. L’injection à un animal d’une protéine étrangère (tout à fait inoffensive en elle-même) a provoqué chez lui l’apparition de propriétés, mises en évidence…
    —> In vitro, par la capacité du sérum, contenant des anticorps d’isotype IgG anti-S.A.H., à précipiter avec cette protéine étrangère;
    —> In vivo, par l’apparition d’une réaction d’hypersensibilité médiée par des anticorps d’isotype IgE anti-S.A.H., fatale pour l’animal dans les conditions expérimentales utilisées ici.
  • À l’aide de contrôles appropriés, il est possible de démontrer que l’acquisition de ces propriétés nouvelles est spécifique de la substance injectée à l’animal au début de l’expérience.
  • De plus, cette propriété nouvelle spécifique a pu être mise en évidence à partir du sérum de l’animal: il s’agit donc d’une réponse à médiation humorale médiée par des anticorps.
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10
Q

Expliquer l’expérience qui traite de la réponse à la médiation cellulaire.

—> Au jour 0
—> Six semaines plus tard
—> 10 jours plus tard

A

—> Au jour «0» de l’expérience:
- Utilisation de deux cobayes adultes normaux; l’un est injecté avec du B.C.G.1 et l’autre est non injecté.
OBSERVATIONS:
- Les deux animaux, remis dans leur cage après l’injection, ne présentent aucune réaction anormale.

—> Six semaines plus tard:
- Injection aux deux mêmes cobayes de la tuberculine2 par voie intra-dermique (i.d.).
OBSERVATIONS:
- Chez le cobaye qui n’a pas été préalablement injecté avec le B.C.G., cette injection ne provoque aucune réaction.
- Chez le cobaye qui a déjà reçu le B.C.G., on observe au site d’injection de la tuberculine une réaction qui se manifeste par une rougeur et une induration, atteignant un maximum environ 48h après l’injection et disparaissant progressivement sans laisser de traces.

—> 10 jours plus tard:
- Injection aux deux mêmes cobayes de bacilles tuberculeux virulents.
OBSERVATIONS:
- Chez le cobaye qui n’a pas été préalablement injecté avec le B.C.G., cette injection entraînera une infection tuberculeuse et, éventuellement, la mort de l’animal.
- Le cobaye ayant déjà reçu le B.C.G. survivra.

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11
Q

Quelle est l’interprétation de l’expérience qui traite de la réponse à la médiation cellulaire?

A

INTERPRÉTATION:
- Les observations décrivent le phénomène de résistance à la tuberculose. L’injection à un animal d’une substance étrangère, en l’occurrence le B.C.G., a provoqué chez l’animal l’apparition de propriétés nouvelles, mises en évidence:
—> Par une réaction locale à la tuberculine;
—> Par une résistance à l’infection tuberculeuse.

  • À l’aide de contrôles appropriés, il est possible de démontrer que l’acquisition de ces propriétés nouvelles est spécifique au bacille injecté à l’animal au début de l’expérience.
  • De plus, cette propriété nouvelle spécifique ne peut être mise en évidence à partir du sérum de l’animal, mais uniquement à partir des cellules lymphoïdes: il s’agit d’une réponse à médiation cellulaire.
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12
Q

Il est possible de conclure qu’un animal peut acquérir des propriétés ________ et ________ vis-à-vis de substances étrangères (antigènes) selon deux mécanismes distincts: __________ et _________.

A
  • nouvelles
  • spécifiques
  • la réponse humorale
  • la réponse cellulaire
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13
Q

Que sont les produit de la réponse humorale? Où se retrouvent-ils?

A

Les produits de la réponse humorale se retrouvent en circulation sous forme de protéines qui reconnaissent spécifiquement les antigènes extracellulaires: ce sont les ANTICORPS.

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14
Q

Que sont les produits de la réponse cellulaire? Où se retrouvent-ils?

A

Des lymphocytes T sensibilisés de manière spécifique vis-à-vis des antigènes sont retrouvés en circulation dans l’organisme.

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15
Q

Au contact de l’antigène, que peuvent faire les lymphocytes T (2)?

A

Au contact de l’antigène, les lymphocytes T peuvent:

—> Détruire cet antigène par des mécanismes de cytotoxicité (si l’antigène est à la surface d’une cellule);

—> Libérer des médiateurs chimiques, collectivement nommés cytokines. Même si la libération des cytokines est dépendante d’une réaction spécifique, les cytokines elles-mêmes n’ont aucune spécificité pour l’antigène.

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16
Q

Derrière le polymorphisme des réactions immunitaires adaptatives, quel dominateur commun retrouve-t-on?

A

Derrière le polymorphisme des réactions immunitaires adaptatives, on retrouve un dénominateur commun: l’acquisition de propriétés nouvelles et spécifiques (humorales ou cellulaires) vis-à-vis de substances qui sont reconnues comme étrangères (antigènes).

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17
Q

Les événements qui se produisent suite à l’introduction d’une substance étrangère (antigène) dans l’organisme peuvent se classer en deux catégories se succédant temporellement, quelles sont-elles?

A

Au début
—> Réponse non-spécifique: immunité innée

Suivi de la
—> Réponse spécifique: immunité adaptative

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18
Q

Généralement, suite à l’introduction de l’antigène, quelles sont les réactions qui apparaissent en premier?

A

Généralement, suite à l’introduction de l’antigène, les réactions non-spécifiques apparaissent en premier.

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19
Q

Vrai ou faux : Les réactions non-spécifiques sont les seules à survenir chez les invertébrés; la réaction immunitaire spécifique est l’apanage des vertébrés seulement.

A

Vrai

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20
Q

Les réactions non-spécifiques est la première ligne de défense et est représentée principalement par quoi (3)?

A

Cette première ligne de défense est représentée principalement par:

—> L’inflammation: augmentation de la perméabilité vasculaire (tumor, rubor, calor, dolor) et attirance localement de phagocytes (chimiotactisme) qui migrent de la circulation vers les tissus en traversant l’endothélium vasculaire (diapédèse).

—>La phagocytose: effectuée par les phagocytes: polymorphonucléaires neutrophiles (PMNs) et macrophages.

—> Les cellules NK (natural killer) et le système du complément.

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21
Q

À quoi sert l’immunité spécifique adaptative?

A

L’efficacité des ces mécanismes de défense contre l’infection est variable selon l’agent microbien en cause. Pour celle raison, l’immunité spécifique adaptative doit entrer en jeu dans un deuxième temps pour le contrôle efficace de plusieurs agents microbiens.

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22
Q

Par quoi sont médiées la réponse immunitaire spécifique adaptative?

A

La seconde ligne de défense reflète l’acquisition de propriétés nouvelles spécifiques, soit humorales, soit cellulaires, et, dans certains cas, à la fois humorales et cellulaires.

Ces réactions sont médiées par les cellules propres au système immunitaire: les cellules du système lymphoïde.

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23
Q

Comment sont créés les anticorps?

A

Les lymphocytes B sont les précurseurs des plasmocytes, lesquels sécrètent des protéines, les anticorps, capables de réagir spécifiquement avec les antigènes qui ont induit leur synthèse. Les anticorps sont responsables des manifestations de la réponse humorale.

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24
Q

Comment réagissent les anticorps face à un antigène porté par un agent infectieux vs face à une toxine produite par l’agent infectieux?

A

S’il s’agit d’un antigène porté par un agent infectieux, les anticorps peuvent, par exemple, amener la destruction de cet agent ou bien encore neutraliser les récepteurs qui permettent à cet agent de pénétrer dans une cellule, donc neutraliser son infectivité.

S’il s’agit d’une toxine produite par l’agent infectieux, cette toxine peut être neutralisée par l’anticorps et ainsi devenir inoffensive.

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25
Q

Qui est responsable de la réponse immunitaire cellulaire?Comment?

A

Les lymphocytes T sont les cellules responsables de la réponse immunitaire cellulaire. Ces cellules reconnaissent spécifiquement l’antigène et réagissent avec lui.

Les lymphocytes T peuvent soit détruire l’antigène avec lequel ils viennent en contact (cytotoxicité), soit sécréter des médiateurs chimiques non-spécifiques (cytokines).

Parmi les nombreuses cytokines, certaines stimulent le chimiotactisme (chimiokines), d’autres activent les macrophages, etc., ce qui stimule les capacités de défense de l’organisme.

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26
Q

Qu’est-ce que l’ontogenèse?

A

L’ontogenèse se définit comme le développement de l’individu depuis la fécondation jusqu’à l’âge adulte.

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27
Q

Par quoi est représentée l’origine du système immunitaire?

A

L’origine du système immunitaire est représentée par l’apparition des premières cellules souches hématopoïétiques au niveau du sac vitellin dans les premières semaines de la vie fœtale. À partir du sac vitellin, les cellules souches migrent vers le foie, la rate, et la moelle osseuse; des cellules souches seront ensuite retrouvées dans la moelle osseuse pendant toute la vie de l’individu.

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28
Q

Qui sont les précurseurs de toutes les lignées cellulaires sanguines?

A

Les cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse sont les précurseurs de toutes les lignées cellulaires sanguines: globules rouges (érythrocytes), granulocytes (neutrophiles, éosinophiles, basophiles), monocytes (précurseurs des macrophages tissulaires), lymphocytes, plaquettes.

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29
Q

Qui sont les précurseurs de toutes les cellules du système immunitaire? Expliquer.

A

Les cellules souches de la moelle osseuse sont les précurseurs de toutes les cellules du système immunitaire.

Les cellules souches se transforment en cellules matures par un phénomène de différenciation: à partir d’une cellule peu différenciée appelée «cellule blastique» (érythroblaste, lymphoblaste, etc.), des cellules matures différenciées (érythrocytes, lymphocytes, etc.) apparaissent par différenciation et prolifération.

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30
Q

Les cellules souches donnent donc naissance à des _________ dans la moelle osseuse, par __________ et _________.

A

-lymphocytes
-différenciation
-prolifération

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31
Q

Chez l’oiseau, comment agissent les cellules lymphoïdes?

A

Chez l’oiseau, les cellules lymphoïdes, à partir de la moelle osseuse, vont coloniser deux organes lymphoïdes, le thymus (organe lymphoïde situé dans le cou chez les oiseaux et dans la cage thoracique en haut et en avant du cœur chez l’homme) et la bourse de Fabricius (organe lymphoïde située près de l’anus chez les oiseaux, mais qui n’existe pas chez l’homme).

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32
Q

Quelle est l’origine des lymphocytes T vs des lymphocytes B?

A

Les cellules lymphoïdes en provenance de la moelle osseuse colonisant le thymus vont proliférer et se différencier dans ce nouvel environnement pour donner naissance aux lymphocytes T (Thymo-dépendants).

Les cellules lymphoïdes en provenance de la moelle osseuse colonisant la bourse de Fabricius vont proliférer et se différencier dans ce nouvel environnement pour donner naissance aux lymphocytes B (Burso-dépendants).

33
Q

Que sont les organes lymphoïdes centraux?

A

Les organes lymphoïdes où s’effectue la prolifération et la différenciation des cellules lymphoïdes (moelle osseuse, thymus, bourse de Fabricius) sont appelés collectivement les organes lymphoïdes centraux.

34
Q

Où s’effectue la différenciation en lymphocytes B chez les mammifères?

A

La différenciation en lymphocytes B s’effectue dans la moelle osseuse chez les mammifères.

35
Q

La multiplication et la différenciation des lymphocytes primitifs en lymphocytes B ou T dans les organes lymphoïdes centraux s’effectue en ________ d’antigène: elle est donc _________ de l’antigène.

A

La multiplication et la différenciation des lymphocytes primitifs en lymphocytes B ou T dans les organes lymphoïdes centraux s’effectue en absence d’antigène: elle est donc indépendante de l’antigène.

36
Q

Que vont acquérir les lymphocytes B et T dans le processus de prolifération et de différenciation? Qu’est-ce que ça leur permet?

A

Dans le processus de prolifération et de différenciation des lymphocytes dans les organes lymphoïdes centraux, les lymphocytes B et les lymphocytes T acquièrent des récepteurs de surface (BCR et TCR, respectivement) leur permettant de reconnaître spécifiquement une seule structure antigénique.

37
Q

Que sont les organes lymphoïdes périphériques? Qui sont-ils?

A

Les lymphocytes B et les lymphocytes T qui se sont différenciés dans les organes lymphoïdes centraux passent dans la circulation sanguine et vont coloniser les organes lymphoïdes périphériques.

Ces organes lymphoïdes périphériques sont:
Ganglions lymphatiques;
Rate;
Amygdales;
Plaques de Peyer;
Appendice caecal;
Toute autre collection lymphoïde moins importante retrouvée dans l’organisme.

38
Q

À quel niveau se fait la rencontre avec l’antigène, suivie de l’élaboration de la réponse immunitaire?

A

C’est au niveau des organes lymphoïdes périphériques que s’effectuera la rencontre avec l’antigène, suivie de l’élaboration de la réponse immunitaire.

39
Q

Expliquer la réponse immunitaire cellulaire.

A

La rencontre de l’antigène avec un lymphocyte T naïf possédant un récepteur de surface (TCR) capable de le reconnaître amènera une prolifération et une différenciation en lymphocytes T sensibilisés (effecteurs), qui seront les cellules effectrices de la réponse immunitaire cellulaire, ainsi qu’en lymphocytes T mémoires qui confèrent une immunité à long terme.

40
Q

Expliquer la réponse immunitaire humorale.

A

La rencontre de l’antigène avec un lymphocyte B naïf possédant un récepteur de surface (BCR) capable de le reconnaître amènera une prolifération et une différenciation en plasmocytes. Les plasmocytes sont des usines de synthèse protéique: ces protéines sont les anticorps. Tous les anticorps produits par un même plasmocyte sont identiques et ne peuvent réagir qu’avec une seule structure antigénique.

Une partie des lymphocytes B stimulés par l’antigène se différencie en lymphocytes B mémoires, responsables de l’immunité à long terme.

41
Q

Comment se définit un clone cellulaire?

A

Un clone se définit comme l’ensemble des cellules dérivées d’une seule cellule initiale et possédant toutes la même constitution génétique.

42
Q

Qu’est-ce que la théorie de la sélection clonale?

A

La théorie de la sélection clonale a été proposée par BURNET vers la fin des années 50. Cette théorie postule que pour chaque antigène correspond une famille (ou clone) de lymphocytes B et/ou T porteurs de récepteurs spécifiques pour cet antigène. Ces clones se développent en l’absence de l’antigène dans les organes lymphoïdes centraux. Les clones ayant la capacité de réagir contre les antigènes propres de l’individu sont des «clones interdits» et seraient normalement éliminés.

43
Q

Quel est le rôle de l’antigène dans la théorie de la sélection clonale?

A

Le rôle de l’antigène est de sélectionner le ou les clones capables de le reconnaître. Cette sélection s’effectue dans les organes lymphoïdes périphériques et engendre, par prolifération et différenciation du ou des clones sélectionnés (expansion clonale) la réponse immunitaire spécifique.

44
Q

Que sont les récepteurs de surface des lymphocytes B? Par quoi sont-ils attachés? Comment sont les récepteurs?

A

Les lymphocytes B, au cours de leur maturation dans la moelle osseuse, acquièrent des récepteurs de surface capables de reconnaître spécifiquement un antigène donné. Ces récepteurs sont des molécules protéiques qui sont attachées par leur fragment Fc à la membrane plasmique.

Les récepteurs sont mobiles à la surface de la membrane et leur mouvement peut se comparer à celui d’un bouchon de liège flottant sur l’eau.

45
Q

Comment est donnée la réactivité d’un anticorps avec une structure antigénique?

A

La réactivité d’un anticorps avec une structure antigénique donnée est liée à la complémentarité dans l’espace des deux molécules.
—> Imaginez une clé (antigène) et une serrure (anticorps).

Cette complémentarité est conditionnée par la séquence des acides aminés qui constituent la molécule d’anticorps.

Les récepteurs de surface qui reconnaissent l’antigène possèdent des structures communes.

46
Q

Que sont les immunoglobulines?

A

Le nom d’immunoglobulines a été donné à l’ensemble des protéines faisant partie de la famille des anticorps.

47
Q

Vrai ou faux : Il existe une grande hétérogénéité d’anticorps.

A

Vrai

48
Q

Que révèle l’étude de la structure générale des immunoglobulines?

A

L’étude de la structure générale des immunoglobulines révèle qu’elles possèdent des caractéristiques structurales communes.

49
Q

Les molécules d’Ig (immunoglobulines) comprennent deux régions distinctes possédant des fonctions spécifiques (dualité fonctionnelle reposant sur une dualité de structure), quelles sont-elles?

A

Fonction de reconnaissance
- Constituée d’une région variable ayant la capacité de distinguer un nombre illimité de structures antigéniques distinctes;

Fonction effectrice
- Portée exclusivement par le fragment Fc (portion constante de la chaine lourde) qui est indépendante de la fonction de reconnaissance;
- La fonction effectrice est relativement peu diversifiée et prend différentes formes: le passage trans-placentaire, la fixation tissulaire, l’opsonisation, la fixation du complément, etc.

50
Q

Par quoi est défini un isotope d’Ig?

A

Un isotype d’Ig est défini par la structure primaire de sa chaîne lourde.

51
Q

Quels sont les 5 types d’isotypes d’Ig? Qu’ont-ils en commun?

A

Chez l’espèce humaine, il existe 5 isotypes d’Ig (C’est-à-dire 5 types de chaînes lourdes associées à des chaînes légères).

Toutes les isotypes d’Ig ont en commun une fonction de reconnaissance de l’antigène. Les propriétés effectrices de la molécule (portées sur le fragment Fc de la chaîne lourde) vont varier avec la structure de la chaîne lourde, donc vont varier d’un isotype à l’autre.

La nomenclature est simple: chaque isotype est désigné par le symbole Ig (immunoglobuline), suivi d’une lettre majuscule —> Les 5 isotypes d’Ig sont: IgG, IgA, IgM, IgE et IgD.

52
Q

Classer les types d’Ig en fonction de leur masse moléculaire.

A

IgG < IgD < IgE < IgA < IgM

53
Q

Quels sont les Ig où il y a fixation du complément (2)? Passage placentaire (1)? Fixation tissulaire (1)?

A

Fixation du complément : IgG, IgM

Passage placentaire : IgG

Fixation tissulaire : IgE

54
Q

Classer les types d’Ig en fonction de leur concentration sérique (mg/100 mL).

A

IgE < IgD < IgM < IgA < IgG

55
Q

Classer les types d’Ig en fonction de leur demi-vie.

A

IgD < IgE < IgM < IgA < IgG

56
Q

Expliquer la réponse primaire à un antigène (5 étapes).

A

1- Lors de l’injection d’un antigène à un animal naïf (un animal qui n’a jamais rencontré l’antigène), il est possible d’observer, après une phase de latence de quelques jours, l’apparition d’anticorps dans le sérum.

2- Les anticorps de l’isotype IgM apparaissent les premiers, suivi des IgG.

3- La quantité d’anticorps augmente progressivement au fil des jours et des semaines qui suivent, pour atteindre un plateau (phase de croissance).

4- Les IgM disparaissent après quelques mois et seuls les IgG persistent pour toute la vie.

5- La concentration d’anticorps présente dans le sérum décroît ensuite progressivement au fil des mois et des années (phase de décroissance).

57
Q

Expliquer la réponse mémoire (secondaire ou anamnestique) (2 étapes).

A

1- Une deuxième injection du même antigène entraîne une élévation beaucoup plus rapide de la concentration des anticorps
—> le temps de latence est donc raccourci.

2- La concentration d’anticorps atteinte est beaucoup plus élevée et persiste à long terme.

58
Q

Qu’est-ce que la mémoire immunologique?

A

L’existence de la réponse secondaire implique l’existence d’une mémoire immunologique, qui se définit comme la capacité d’un animal, suite à une seconde exposition à l’antigène, à réagir de façon accélérée contre cet antigène.

59
Q

La mémoire immunologique implique des évènements se déroulant à quel niveau? Expliquer.

A

Cela implique des événements se déroulant au niveau cellulaire.
—> Lorsqu’un lymphocyte B possédant les récepteurs voulus rencontre un antigène, il prolifère et se différencie en plasmocyte et/ou en lymphocyte B mémoire.

60
Q

Qu’est-ce qu’exige la réponse humorale secondaire? Expliquer.

A

La réponse humorale secondaire exige la commutation isotypique (isotype switching) d’IgM vers IgG, IgE ou IgA.

—> Cette commutation isotypique survient suite à l’exposition aux antigènes T-dépendants (protéïques) mais pas aux antigènes T-indépendants (polysaccharides).

61
Q

Comment est caractérisée la courbe d’apparition des anticorps?

A

Typiquement, lors d’une infection, après une phase de latence, des anticorps apparaissent contre l’agent infectieux impliqué.

62
Q

Quels sont les anticorps qu’on peut détecter rapidement? Pourquoi? Quand disparaissent-ils? Pourquoi est utilisée la détection de ces anticorps?

A
  • Les premiers anticorps à apparaître suite à une infection appartiennent à l’isotype IgM. Il est donc possible de les détecter assez précocement.
  • Les IgM disparaissent habituellement après quelques mois. Par conséquent, la présence dans le sérum d’anticorps IgM dirigés spécifiquement contre un agent infectieux permet de diagnostiquer une infection active ou récente.
  • Cette technique est couramment utilisée pour le diagnostic de plusieurs infections: hépatite A et B, rougeole, rubéole, toxoplasmose.
63
Q

Quels sont les anticorps qui persistent habituellement toute la vie? Ils protègent de quoi? Que permet la détection de ces anticorps?

A
  • Les anticorps de l’isotype IgG apparaissent plus tardivement au cours de l’infection, sont en quantité plus abondante et persistent habituellement toute la vie.
  • Les IgG protègent l’hôte contre une réinfection ultérieure par le même microorganisme.
  • Les IgG sont recherchés dans les sérologies de dépistage.
    —> Pour déterminer si une femme enceinte est immunisée contre la rubéole (soit par la maladie naturelle ou la vaccination), la présence ou l’absence d’anticorps IgG anti-rubéole dans le sérum fournira la réponse. Si la présence d’anticorps est négative, il sera alors possible d’offrir à cette femme une vaccination après son accouchement.
64
Q

Sur quoi repose le principe de l’électrophorèse? Comment sont nommées ces protéines, pourquoi? Expliquer le processus.

A
  • Le principe de l’électrophorèse des protéines repose sur le fait que les particules chargées migrent dans un champs électrique.
  • Les protéines sont dites amphotères, car elle possèdent à leur surface des charges positives NH3+ et négative COO-.
  • Les protéines en solution, placées dans un champ électrique, vont se déplacer vers le pôle positif (anode) ou vers le pôle négatif (cathode).
  • Cette méthode peut séparer les protéines en fonction de leur migration à l’électrophorèse.
65
Q

L’électrophorèse des protéines plasmatiques les sépare en quatre principales catégories en fonction de leur migration dans un champ électrique, quels sont-ils?

A

(+) Albumine, alpha-globulines, bêta-globulines, gamma-globulines (-)

66
Q

Dans quelle fraction se retrouvent la quasi totalité des anticorps? Comment peuvent-ils être purifiés?

A

La quasi totalité des anticorps se retrouvent dans la fraction gamma des globulines humaines.

Ces gammaglobulines peuvent être purifiées par des méthodes physico-chimiques.

67
Q

Pourquoi sont utilisées les gammaglobulines?

A

Les gammaglobulines sont utilisées pour conférer une immunité passive.

68
Q

Expliquer la protection passive de la mère à l’enfant (4 étapes).

A
  • La synthèse d’IgG chez l’humain ne débute qu’après la naissance.
  • L’enfant à la naissance serait donc très vulnérable si la nature ne l’avait pourvu de mécanismes de défense hérités de la mère.
  • Pendant la grossesse, les IgG maternels traversent le placenta vers la circulation fœtale.
  • À la naissance, la concentration d’IgG dans le sérum du bébé est égale à la concentration dans le sérum de la mère.
69
Q

Vrai ou faux : La protection passive de la mère à l’enfant est permanente.

A

Faux : Cette protection n’est que temporaire. Les IgG de la mère transférées à l’enfant ont une demi-vie de 3 semaines. Cette immunité passive n’est donc pas permanente et l’enfant devra constituer sa propre mémoire immunologique.

70
Q

Quel type d’Ig de la mère ne peuvent pas traverser le placenta?

A

Le fœtus, s’il est exposé à une infection in utero, possède la capacité de synthétiser des IgM.

Contrairement aux IgG, les IgM de la mère ne peuvent pas traverser le placenta.

Si des anticorps IgM contre la rubéole sont retrouvés en circulation chez le bébé à la naissance, cela indique que ces anticorps ont été fabriqués par le bébé et que le bébé a subit une infection par ce virus pendant sa vie utérine.

La recherche d’anticorps de type IgM possède donc une valeur diagnostique dans l’investigation d’une infection congénitale possible.

71
Q

Quelle est la structure des récepteurs de surface (TCR) des lymphocytes T?

A

Les lymphocytes T acquièrent lors de leur maturation dans le thymus des récepteurs de surface (TCR) capables de reconnaître spécifiquement un antigène donné.

Il s’agit de molécules protéiques constituées de deux chaînes polypeptidiques différentes (alpha et bêta) attachées à la membrane cellulaire et reliées entre elles par un pont disulfure (-S-S-).

Une partie de chacune des chaînes est constante et une partie est variable.

Il y a beaucoup d’analogies avec la structure des Ig, mais ce sont des protéines fonctionnellement différentes.

72
Q

Que faut-il pour que l’antigène soit reconnu par les récepteurs des lymphocytes T (TCR)?

A

Pour que l’antigène soit reconnu par les récepteurs des lymphocytes T (TCR), il faut qu’il soit présenté aux lymphocytes T par des cellules présentatrices d’antigènes (APCs): les cellules dendritiques et les macrophages.

Il faut en outre que les APCs soient compatibles avec les lymphocytes T, c’est-à-dire que les lymphocytes T et les APCs possèdent les mêmes complexes majeurs d’histocompatibilité (MHC).

73
Q

Quelles sont les différences entre les immunoglobulines et les TCR (forme de l’antigène reconnu, diversité, reconnaissance de l’antigène médiée par quoi, fonction de signalement médiée par quoi, fonction de l’effecteur médiée par quoi)?

A

Immunoglobulines :
—> Forme de l’antigène reconnu = macromolécules, epitopes conformationnel et linéaire
—> Diversité = chaque clone a une spécificité unique
—> Reconnaissance de l’antigène = médiée par les régions variables des chaînes lourde et légères de la membrane d’Ig
—> Fonction de signalement = médiée par des protéines associées avec la membrane d’Ig
—> Fonction d’effecteur = médiée par des régions constantes de l’Ig sécrétée

TCR :
—> Forme de l’antigène reconnu = peptides dispersés par des molécules MHC sur les APC, epitopes linéaires
—> Diversité = chaque clone a une spécificité unique
—> Reconnaissance de l’antigène = médiée par des régions variables des chaînes alpha et bêta
—> Fonction de signalement = médiée par des protéines associées avec TCR
—> Fonction d’effecteur = TCR ne font pas de fonctions d’effecteur

74
Q

Quelles sont les étapes de l’activation des lymphocytes T (5)?

A

1- Reconnaissance de l’antigène
2- Activation
3- Expension des clones
4- Différenciation
5- Fonctions des effecteurs

75
Q

En quoi les lymphocytes T peuvent-ils se différenciés (3)? À l’aide de quoi?

A

Après activation par l’antigène et les costimulateurs, les cellules T auxiliaires naïves peuvent se différencier en différents sous-ensembles sous l’influence des cytokines produites sur le site d’activation.

—> TH1
—> TH2
—> TH17

76
Q

Quelles sont les fonctions des cellules TH1?

A

Les cellules Th1 produisent la cytokine interféron-γ (IFN-γ), qui active les phagocytes pour tuer les microbes ingérés et stimule la production d’anticorps qui favorisent l’ingestion des microbes par les phagocytes. APC, cellule présentatrice d’antigène.

77
Q

Quelles sont les fonctions des cellules TH2?

A

Les cellules Th2 produisent les cytokines IL-4, qui stimulent la production d’anticorps de type immunoglobuline E (IgE), et IL-5, qui active les éosinophiles.

Les IgE participent à l’activation des mastocytes par les antigènes protéiques et enrobent les helminthes, et les éosinophiles détruisent les helminthes.

Les cellules Th2 stimulent la production d’autres isotypes d’anticorps qui peuvent neutraliser les microbes et les toxines mais n’opsonisent pas les microbes pour la phagocytose et n’activent pas le complément par la voie classique. APC, cellule présentatrice d’antigène ; IL, interleukine.

78
Q

Quelles sont les fonctions des cellules TH17?

A

Les cellules Th17 produisent les cytokines IL-17, qui induisent la production de chimiokines et d’autres cytokines par diverses cellules, lesquelles recrutent les neutrophiles (et les monocytes, non représentés) sur le site de l’inflammation. Certaines des cytokines produites par les cellules Th17, notamment l’IL-22, contribuent à maintenir la fonction de barrière épithéliale dans le tractus intestinal et d’autres tissus.