Génétique bactérienne Flashcards
Quels sont les deux types d’échange d’information génétique chez les bactéries?
- Transfert vertical : entre un « parent » et sa descendance
- Transfert horizontal: entre deux organismes distincts
Quels sont les 3 principes de l’expérience de Griffith?
A. Types morphologiques de pneumocoques (S et R)
B. Transformation des pneumocoques de forme R en pneumocoques de forme S
C. Agent transformant: l’ADN
Comparer les 2 types morphologiques de pneumocoques dans l’expérience de Griffith.
1) Pneumocoquessauvagesencapsuléset virulents (forme S) : Les pneumocoques entourés d’une capsule de polysaccharides (encapsulés) sont virulents (septicémie mortelle) et ils forment sur un milieu solide des colonies dont le contour est lisse (forme S: smooth ou forme L: lisse)
2) Pneumocoquesmutantsnoncapsuléset non virulents (forme R) : Les pneumocoques mutants sans capsule ne sont pas virulents et ils forment sur un milieu solide des colonies dont le contour est dentelé (forme R : rough, rugueuse)
Expliquer la transformation des pneumocoques de forme R en pneumocoques de forme S.
•Des souris inoculées avec un mélange de pneumocoques S virulents tués par la chaleur (non pathogènes) et de pneumocoques R non virulents vivants (non pathogènes) meurent. De plus, des pneumocoques S virulents vivants sont isolés à nouveau de ces souris mortes
•Il semble que les débris (agent transformant) des pneumocoques S chauffés (non vivants) transforment des pneumocoques R vivants en forme S.
Quelle substance a été identifiée comme l’agent transformant dans l’expérience de Griffith?
-En 1944, Oswald Avery, C.M. Macleod et McCarthy ont démontré que l’ADN présent dans les débris des pneumocoques S tués par la chaleur est la seule
classe de molécules qui transforme des colonies rugueuses (pneumocoques R vivants) en colonies lisses (pneumocoques S vivants). Les protéines et les lipides n’ont aucun pouvoir de transformation.
-La démonstration que l’ADN est l’agent transformant constituait pour la première fois une preuve que la substance responsable de l’hérédité (gènes) était l’ADN. On croyait jusque là que c’était les protéines car elles sont plus complexes que l’ADN.
Qu’est-ce que la transformation bactérienne?
Processus dans lequel une bactérie receveuse absorbe de l’ADN nu libéré dans le milieu par la lyse, accidentelle ou provoquée, de bactéries donneuses.
—> Ces fragments d’ADN absorbés peuvent se recombiner au chromosome de la bactérie réceptrice pour ainsi produire des transformants (recombinants bactériens)
Qu’est-ce qu’une compétence bactérienne? Quels sont les facteurs de compétence (3)?
Aptitude de certaines bactéries à absorber des
fragments d’ADN libre et de les incorporer dans son génome.
• Facteurs de compétence : récepteurs, nucléases, protéines liant l’ADN simple brin
Quels sont les paramètres pouvant influencer la compétence (4)?
- Espèce bactérienne
- Milieux de culture
- Phase de croissance
- Changement rapide de température
Donner des exemples de bactéries compétentes (gram + et gram -).
Bactéries Gram + : Streptococcus pneumoniae, Bacillus subtilis, …
Bactéries Gram - : Neisseria gonorrhoeae, Haemophilus influenzae, …
Quelles sont les 4 étapes de la transformation bactérienne?
a) Adsorption de l’ADN (récepteur)
b) Entrée de l’ADN (simple brin)
c) Recombinaison homologue
d) Bactérie transformée (transformant ou recombinant)
Quels sont les 2 types de transformation bactérienne?
- Intégration de l’ADN dans le chromosome de la bactérie (fonctionne si ça donne un intermédiaire simple)
- Intégration de l’ADN plasmide dans la bactérie (pas dans le chromosome)
Qu’est-ce que le génie génétique?
-Induction de la compétence chez E. coli (bactérie naturellement non transformable) par traitement au chlorure de calcium [CaCl2] et d’un choc thermique
-Entrée forcée par la déstabilisation de la paroi par un choc électrique (électroporation)
Comment se fait le clonage chez les bactéries?
CLONAGE: De l’ADN de n’importe quelle origine peut être introduit dans des bactéries en l’insérant dans un plasmide avant transformation
Quelle est la découverte de J. Lederberg et E. Tatum (1946)?
Ils utilisèrent deux souches auxotrophes, présentant plusieurs exigences nutritionnelles différentes (poly-auxotrophes),
Souche A: bio- phe- cys- thr+ leu+ thi+
Souche B: bio+ phe+ cys+ thr- leu- thi-
(+ = synthèse; - = absence de synthèse)
(Bio: biotine; Phe: phénylalanine ; Cys: cystéine ; Thr: thréonine; Leu: leucine;Thi: thiamine)
Quel est le principe de l’expérience de Lederberg et Tatum?
Ils étalèrent soit environ 108 bactéries de la souche A ou de la souche B (groupes témoins), soit un mélange de bactéries des deux souches (groupe expérimental: le mélange est préalablement incubé pendant 4 à 5 heures dans un milieu riche) sur des boîtes contenant du milieu minimal (eau, sels minéraux, glucose et agar).
Quels ont été les résultats de l’expérience de Lederberg et Tatum (groupes témoins et expérimental)?
A) Groupes témoins
• Aucune colonie n’apparaît sur les milieux ensemencés avec des bactéries de la souche A ou de la souche B (milieu minimal)
B) Groupe expérimental
•Environ 10 colonies deviennent visibles (croissance) sur le milieu ensemencé avec le mélange de bactéries de la souche A et de la souche B (fréquence: 101 / 108 = 10-7 = 1/10 000 000)
► Ces colonies sont nécessairement prototrophes puisqu’elles sont capables de croître sur un milieu minimal sans supplément nutritionnel
Quelle est la conclusion de l’expérience de Lederberg et Tatum?
Les nouvelles colonies de type prototrophe (Bio+ Phe+ Cys+ Thr+ Leu+ Thi+) obtenues sur le milieu minimal sans supplément nutritionnel (groupe expérimental) sont des bactéries recombinantes résultant probablement d’un échange de matériel génétique entre les deux souches bactériennes.