Le Lexique Mental Flashcards

0
Q

Quel problème difficile résoudrait le lexique mental?

A

_le problème difficile de la correspondance entre le signifiant et sa signification.
_En effet, cette correspondance est arbitraire pour le signe linguistique, alors que d’autres signes qui ne relèvent pas de la langue sont caractérisés par des rapports de ressemblance avec ce qu’ils représentent.
_C’est le cas pour les pictogrammes
_Rien d’aussi transparent pour le signe linguistique. Pourtant, l’individu semble gérer très facilement l’association entre la forme du mot ou signifiant et sa signification.
_C’est cette relation qui est à la base de la notion de lexique mental, répertoire des signifiants, de leur caractérisation syntaxique, et de leur signification,
_les significations formant ensemble ce qu’on a coutume d’appeler la mémoire sémantique.

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1
Q

Les individus ont en mémoire permanente un lexique. Comment peut-on le définir? Que permet la disponibilité de ce lexique mental?

A

_comme un ensemble de représentations des mots de leur langue, représentations appe- lées lexèmes
_permet à l’individu de comprendre un interlocuteur, un texte lu, de construire des messages qui ont du sens

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2
Q

Que concerne l’information morphologique?

A

_concerne la composition du mot.
_À partir d’un morphème racine, et par le jeu des affixations (préfixes, suffixes), de nombreux mots peuvent être ainsi dérivés, et un examen attentif permet à tout locuteur de repérer les différents morphèmes dans un mot
_Les morphèmes grammaticaux sont en nombre limité. Ils forment une classe fermée, contrairement aux lexèmes, qui forment une classe ouverte : des nouveaux mots sont créés de façon continue dans toutes les langues.

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3
Q

Sur le plan expérimental, plusieurs hypothèses opposées ont été examinées quant à la composition du mot en morphèmes. Quelles sont-elles?

A

1 / le lexique mental serait organisé sur une base lexicale, c’est-à-dire que tous les mots auraient leur propre entrée (par ex. compétent et incompétent auraient chacun leur entrée) ;
2 / seules les racines (comme compétent) seraient listées dans le lexique mental, et l’individu accéderait alors à l’ensemble des mots dérivables de cette racine

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4
Q

Que permet l’écriture? Quels sont les trois grands groupes de systèmes d’écriture?

A

_les systèmes idéographiques, où chaque signe représente un objet ou une idée
_les systèmes syllabiques, où chaque signe représente un son,
_les systèmes alphabétiques, où chaque signe représente un son décomposé.
_L’écriture permet la conservation du langage parlé.

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10
Q

Comment peut être défini le langage parlé?

A

_comme un flot continu d’informations. Il n’existe pas d’indice clair et univoque pour distinguer les syllabes ou les mots entre eux
_De plus, la parole est extrêmement variable. Ces variations dans la prononciation peuvent avoir une source individuelle, régionale, culturelle, nationale
_Enfin, la durée du signal de parole est (relativement) longue.
_alors que l’écrit permet les retours en arrière dans la lecture, l’oral ne le permet pas.
_De ce fait, sa compréhension se trouve davantage contrainte par les capacités de traitement en temps réel de l’individu

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11
Q

Que recouvre le terme d’accès au lexique?

A

_l’ensemble des processus cognitifs à la suite desquels l’individu est capable d’identifier un item, présenté oralement ou par écrit, comme un mot de sa langue.
_Les processus concernent, d’une part, le traitement de la forme du mot, le signifiant et d’autre part, le traitement de la signification.
_ La part du traitement de la signification dans l’accès au lexique peut être très variable selon la tâche proposée à l’individu.

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12
Q

Comment peut être décrit le langage? Comment peut-il être étudié?

A

_Le langage peut être décrit comme une concaténation, un enchaînement de sons. _Ceux-ci peuvent être étudiés de plusieurs manières. On peut les décrire objectivement par leurs caractéristiques physiques.
_On peut aussi les caractériser comme des éléments d’un système fonctionnel (une langue), et dans ce cas on recherche les oppositions sonores pertinentes pour l’individu

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13
Q

Qu’est-ce qu’une opposition phonique pertinente?

A

_C’est l’objet de la phonologie de les étudier systématiquement : si une opposition phonique permet de distinguer deux significations, alors elle sera dite pertinente, distinctive.
_Les représentations acoustiques et les oppositions distinctives sont relatives à une langue donnée

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14
Q

Qu’est-ce que la syllabe?

A

_l’unité naturelle de segmentation.
_Pour mettre en évidence la facilité du traitement à ce niveau, les expériences utilisent des tâches de détection de cibles.

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15
Q

Quel est le rôle des syllabes dans la reconnaissance visuelle des mots?

A

_La composition syllabique du mot a un effet sur son temps d’identification.
_Les mots plurisyllabiques sont plus longs à identifier que les mots monosyllabiques
_ Une expérience de Prinzmetal, Treiman et Rho (1986) met en évidence que les syllabes sont effectivement des unités fonctionnelles dans le traitement des mots. La tâche demandée au participant est de donner la couleur d’une lettre cible prédéfinie. Celle-ci se trouve placée au milieu d’un mot bisyllabique, soit comme dernière lettre de la première syllabe, soit comme première lettre de la seconde syllabe. Les mots sont toujours présentés dans deux couleurs différentes, le changement de couleur pouvant correspondre ou non à la frontière syllabique. Si les individus traitent la syllabe comme une unité, il leur sera plus facile de répondre cor- rectement si le changement de couleur respecte l’unité syllabique.

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16
Q

Qu’est-ce que l’effet de supériorité du mot?

A

_Les performances d’identification des lettres sont meilleures dans les mots que dans les non-mots
_C’est un effet très robuste. Cet effet est interprétable, au sein d’un modèle interactif de type connexionniste
_par une influence descendante du traitement du mot vers les unités infralexicales qui le composent
_ Dans ce cas, c’est l’activation de la représentation globale (le lexème) qui a un effet facilitateur sur l’identification de ses éléments composants,
_dans la mesure où les éléments composants reçoivent une activation supplémentaire venant du lexème

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17
Q

Y a-t-il autonomie du traitement visuel par rapport au traitement phonologique ?

A

_une théorie de l’accès direct. Les modèles de Morton et de Forster présentés
_une théorie de la médiation phonologique, où les représentations orthographiques donnent accès aux représentations phonologiques, qui à leur tour donnent accès aux représentations lexicales ;
_une théorie des deux voies (ou double accès) où, à partir des représentations orthographiques, il y a une alternative entre un accès direct, et un accès via la phonologie. Ce détour par la phonologie ne serait pas nécessaire lorsque les mots sont fréquents.

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18
Q

Qu’est-ce que la fréquence d’usage?

A

_La fréquence d’usage de mots est le nombre de fois où celui-ci apparaît dans une base de données importante (plusieurs millions de mots), _base de données qui trouve sa source dans la compilation d’ouvrages, de journaux, etc.
_La fréquence d’usage a un effet facilitateur sur la reconnaissance des mots.

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19
Q

Parler de l’âge d’acquisition des mots.

A

_Il existe des normes qui précisent l’âge d’acquisition des mots.
_Bien que corrélé à la fréquence,l’âge d’acquisition ne lui est pas confondu
_L’âge d’acquisition a une influence sur la vitesse d’identification des mots à l’âge adulte

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20
Q

Comment un mot est- il discriminé par rapport à ceux qui lui ressemblent (i.e. les mots qui ne diffèrent que par une seule lettre : ainsi base, bise, buse, vase, bave… sont des voisins orthographiques) ?

A

_les données expérimentales ont mis en évidence que si le mot était fréquent, le nombre de ses voisins orthographiques importait peu. _Par contre, si les voisins ont une fréquence d’usage plus importante que le mot à reconnaître, on constate effectivement un ralentissement de la décision lexicale.

21
Q

Décrire le modèle de Morton.

A

Cette modélisation est en mesure de rendre compte du traitement de l’information visuelle ou auditive.
Chaque mot connu est représenté en mémoire par une unité interne : le logogène.

22
Q

Qu’est-ce qu’un logogène?

A

Les logogènes sont des processeurs mentaux aptes à traiter des informations phonologiques, orthographiques, syntaxiques et sémantiques.

23
Q

Comment fonctionne le logogène?

A

Les différentes sources d’informations ont des effets cumulatifs sur l’activation du logogène, qui fonctionne en quelque sorte comme un compteur.
_Le modèle est interactif : des informations sémantiques et syntaxiques issues du contexte vont permettre de prédire l’information à venir, qui sera ainsi identifiée plus rapidement. _Lorsqu’un seuil donné d’activation est atteint, le mot est reconnu.
_Chaque logogène possède son propre seuil d’activation, qui dépend de la fréquence d’usage : il est plus bas pour un mot fréquent. _D’autre part, le logogène voit son niveau d’activation diminuer de façon progressive : cela rend compte du fait que lorsqu’un mot est répété après un intervalle de temps court, sa reconnaissance en est facilitée.

24
Q

Décrire le modèle de Forster.

A

_C’est un modèle qui se veut pertinent pour les deux modalités sensorielles.
_Il introduit une distinction entre le lexique, indépendant de la modalité sensorielle, et ses voies d’accès, qui, elles, en sont tributaires.
_Dans ce modèle, la reconnaissance d’un mot dépendra en particulier du nombre de ses voisins orthographiques, et de la fréquence relative de ceux-ci.
_Mais les expériences qui mettent en évidence une intervention précoce de la sémantique dans la reconnaissance remettent en cause ce type de modèle.

25
Q

Comment sont organisées les voies d’accès au lexique?

A

_Ces voies d’accès sont organisées en fonction de caractéristiques du signifiant, dont la fréquence d’usage
_les mots fréquents sont en tête du fichier, et on a donc accès aux mots fréquents d’abord.
_Les caractéristiques du signifiant sont seules traitées lors de l’accès au lexique,
_ce qui donne au modèle un caractère non interactif : les effets sémantiques, ou plus largement les effets de contexte ne peuvent intervenir qu’une fois les procédures d’accès au signifiant terminées

26
Q

Décrire les modèles connexionistes.

A

_Cette famille de modèles s’oppose aux modèles localistes, qui supposent dans le lexique une représentation pour chaque mot de la langue (c’est le cas pour les modè- les de Morton et de Forster).
_Ici, on ne fait plus l’hypothèse d’une représentation unique pour chacun des mots de la langue. Leur représentation se trouve distribuée sur des traits, qui vont ainsi participer à la représentation de nombreux objets abs- traits différents.
_C’est un pattern d’activation déterminé, portant sur un ensemble de traits, qui va faire émerger un mot-candidat parmi un ensemble de candidats possibles.

27
Q

Décrire le modèle de Seidenberg et McClelland.

A

_Dans le modèle de Seidenberg et McClelland (1989), l’information lexicale se trouve encodée dans des traits phonologiques, orthographiques et sémantiques.
_Tous ces traits communiquent entre eux de façon interactive, et le flux d’activation se propage parmi ces unités de traitement.
_il y a interactivité entre les différents niveaux d’encodage de l’information.

28
Q

Décrire la tâche simple qui montre l’effet Stroop.

A

_Une tâche simple met bien en évidence le caractère irrépressible du traitement sémantique.
_Lorsqu’on présente à des individus un mot renvoyant à une couleur, et cela dans une couleur d’encre non congruente avec celle qui est désignée
_et qu’on leur demande de nommer la couleur de l’encre,
_ils semblent déstabilisés par la situation, _comme l’indiquent les temps de réponses longs et les nombreuses erreurs
_Le paradigme Stroop peut être appliqué à un matériel plus vaste que les dénominations de couleur.
_Il permet de façon élégante d’estimer la quantité d’activation que reçoivent différents concepts

29
Q

Que se passe-t-il sur le plan cognitif durant l’effet Stroop?

A

_Deux réponses entrent en compétition :
_a) répondre à la demande de l’expérimentateur et donner la couleur de l’encre,
_et b) mener à bien une tâche par ailleurs familière : accéder à la signification du mot.
_Ce second traitement l’emporte sur le respect des consignes.
_Le traitement qui vise l’accès à la signification du mot est automatique, plus rapide que le traitement qui vise à donner la couleur de l’encre, et il est nécessaire de l’inhiber pour mener la première tâche à bien.
_D’où des temps de réponses plus longs, et — si le contrôle inhibiteur est mis en défaut — des erreurs.

30
Q

Comment fonctionnent les mots concrets?

A

_Les mots concrets renvoient à des éléments connus par une expérience sensorielle
_Cette dimension de concrétude est par ailleurs très corrélée avec la valeur d’imagerie des mots,
_Dans une tâche d’identification, les mots concrets conduisent généralement à des temps de décision lexicale plus courts que les mots abstraits.
_Si ce facteur est examiné en interaction avec la fréquence d’usage des mots, cette différence est beaucoup plus marquée pour les mots de faible fréquence d’usage.
_Mais cette observation dépend également d’autres facteurs, comme l’ordre dans lequel les mots ont été présentés dans la liste
_En termes de richesse sémantique, un mot concret est sémantiquement plus riche qu’un mot abstrait. Il est en effet spécifié par des traits sémantiques en plus grand nombre.
_c’est cette richesse sémantique qui jouerait un rôle à un moment du processus d’accès au mot