LE BILAN D’EXTENSION Flashcards
LE BILAN
Quelles que soient les modalités, un diagnostic d’extension doit permettre de classer les territoires ganglionnaires concernés et d’évaluer les zones extra ganglionnaires touchées. C’est dans ce domaine que les techniques d’imagerie médicale sont très importantes.
LA RADIOGRAPHIE PULMONAIRE
SON INTÉRÊT
C’est un examen simple qui demeure important dans le bilan d’une maladie de Hodgkin. Il permet d’examiner le médiastin. Le médiastin est la partie du thorax située entre les poumons et le cœur contenant de nombreuses chaînes de ganglions lymphatiques.
Elle permet de rechercher les adénopathies et d’en évaluer la taille.
L’ÉVALUATION DE LA MASSE GANGLIONNAIRE
Elle est réalisée par la mesure de la plus grande largeur du médiastin au niveau de la masse tumorale rapportée à la largeur du thorax mesurée dans l’espace T5-T6 (rapport M/T), comme le montre le schéma de gauche.
La masse médiastinale, appréciée de cette façon, est considérée comme :
Volumineuse lorsque ce rapport atteint 0,35
Très volumineuse si le rapport est supérieur ou égal à 0,45.
LE TEP-SCAN OU TEP-FDG
POUR LE BILAN D’EXTENSION…
La tomographie par émission de positons ou TEP au 18 Fluorodésoxyglucose est maintenant l’examen de référence pour faire le bilan d’extension de la maladie ainsi que pour l’évaluation de la réponse métabolique au traitement.
POUR LE PRONOSTIC…
Le résultat de la TEP après deux cycles de chimiothérapie est maintenant un facteur pronostique très important.
Les critères d’interprétation de la TEP (échelle dite de Deauville), sont basés sur la comparaison de la fixation de la masse résiduelle la plus hypermétabolique à la fixation médiastinale et hépatique.
LES SCANNERS OU TOMODENSITOMÉTRIES (TDM)
UN PEU DE TECHNIQUE …
C’est comme une simple radio. Le sujet est placé dans l’anneau d’un appareil ou un faisceau de rayons X balaie un plan donné du corps. Des détecteurs mesurent la quantité de rayons absorbés par les tissus et transmettent les informations à un ordinateur.
Le produit de contraste est de l’iode, souvent nécessaire pour visualiser les différents organes.
La durée de l’examen est de 15 à 45 minutes, mais si vous avez déjà présenté des allergies à l’iode, un produit antiallergique vous sera administré et un délai supplémentaire est à prévoir.
POUR RECHERCHER QUOI ?
Le scanner thoracique, recherche des adénopathies du médiastin, des atteintes pulmonaires, pleurales, péricardiques et de la paroi thoracique.
Le scanner abdomino-pelvien recherche des atteintes ganglionnaires portale, mésentérique, rétropéritonéale haute et iliaque, précise la taille du foie, de la rate et évalue l’homogénéité de ces parenchymes après injection de contraste.
LES AUTRES EXPLORATIONS POSSIBLES AU CAS PAR CAS…
Ils ne font partie du bilan standard. En fonction des résultats de l’examen clinique et/ou de la biopsie ganglionnaire, d’autres examens pourront être demandés.
LA LYMPHOGRAPHIE
Cet examen consiste à injecter dans les lymphatiques du pied une substance opaque aux rayons X pour opacifier certains ganglions abdominaux. La première radiographie prise lors de l’examen montre les canaux lymphatiques, mais pas les ganglions : le produit y entre en effet très lentement. Il faudra donc accepter la contrainte de revenir plusieurs fois, pendant un à deux jours, pour d’autres radiographies.
Le principal inconfort de cet examen tient au repérage et à la ponction du canal lymphatique, qui peut s’avérer difficile. La lymphographie met en évidence les vaisseaux lymphatiques des chaînes iliaques externes, primitives, du rétro péritoine lombaire et le canal thoracique, son abouchement cervical gauche, d’éventuels relais atypiques du médiastin. Après quelques heures, le produit de contraste est résorbé par les ganglions qui apparaissent opacifiés et le restent plusieurs mois, facilitant la surveillance radiologique par de simples contrôles d’abdomen sans préparation.
LA SCINTIGRAPHIE AU GALLIUM
Cet examen consiste à injecter un isotope radioactif du gallium par voie intraveineuse qui va se fixer spécifiquement sur les zones du système lymphoïde. Ceci permet une imagerie isotopique des ganglions atteints.